Vestiges de la basilique Saint-Just de Lyon
Retour édifices religieux de Lyon
Église localisée 9 Rue des Macchabées, 69005 Lyon



Vestiges du site archéologique de Saint-Just Les Minimes classé Monument Historique le 2 janvier 1984[2] .
Historique
Après avoir découvert une partie de la nécropole au cours de travaux de voirie en 1950-1951, c'est à l'occasion d'un projet de construction immobilière que les investigations archéologiques permettent de dégager les vestiges des différents édifices qui se sont succédé à l'emplacement de la basilique de Saint-Just. Les fouilles se déroulent, sous la direction de Jean-François REYNAUD, en plusieurs campagnes entre 1971 et 1974, puis entre 1978 et 1980. A l'issue des premières campagnes de fouille, la ville décide, en collaboration avec l'État, de racheter le terrain afin de l’aménager en jardin archéologique.
Période antique
Un habitat antique s’installe sur le site dés la fin du Ier siècle et se développe jusqu'au milieu du IIe siècle. Son abandon progressif commence à partir du milieu du IIIe siècle. Une nécropole antique située, dans un premier temps, à l'extérieur cette zone habitée, s'étend petit à petit sur cet habitat abandonné et se transformera en nécropole chrétienne. Quatre mausolées ont été repérés dans cette nécropole paléochrétienne dont un mausolée constitué d'une abside, d'une nef et peut-être entouré de couloirs. Aucun sarcophage n'a été retrouvé dans ce mausolée, mais une crypte appartenant à l’église Saint-Just sera construite à l'emplacement de ce mausolée.
Une première église est construite dès la fin du IVe ou au tout début du Ve siècle. Malgré l'état très lacunaire de ses vestiges, il est possible de proposer un plan qui comprend une abside centrale chaînée aux murs latéraux de la nef. Aucun élément de la façade ouest de ce premier édifice n’a été conservé. L'aménagement intérieur est difficile à reconstituer : on peut simplement supposer une division de l’espace en trois nefs. Les niveaux de sol ont totalement disparu. Au cours de la première moitié du Ve siècle ce premier édifice est agrandi à l’est par l’adjonction d’un vaste transept, d’une abside polygonale et d’annexes. Cette nouvelle église est entourée de portiques latéraux et d’un cryptoportique occidental.
Période médiévale
A l’époque carolingienne un texte d’Adon de Vienne (milieu du IXe siècle) affirme que l’église consacrée aux frères Macchabées porte le nom de l’évêque Justus décédé en Égypte et dont le corps fut rapatrié à Lyon. Au cours de cette période, l’église connaît de nouveaux travaux. Par la suite elle sera reconstruite à l'époque romane puis à l'époque gothique qui voit sa transformation en collégiale.
Source[3]
Photos
Bibliographie
- Hervé Chopin, « Les collégiales séculières de l’ancien diocèse de Lyon, du IXe à la première moitié du XVIe siècle », dans dir. N. Reveyron, Ch. Gaillard et O. Puel, Architecture, décor, organisation de l’espace. Les enjeux de l’archéologie médiévale, Lyon, Alpara-MOM, 2013 (Collection DARA n°38), p. 135-143
- Les fouilles de sauvetage de l'église Saint-Just et du groupe épiscopal de Lyon (église Saint-Étienne et Sainte-Croix) - Reynaud, Jean-François sem-linkMandy, B - Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres Année 1973 117-2 pp. 346-364