Tissage à Belmont-de-la-Loire

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Navette de tissage
Navette de tissage


La généralisation de l'industrie textile à Belmont-de-la-Loire remonte aux lendemains de la première guerre mondiale. Le maire de cette époque, Mr Dubuis, avait décidé de créer plusieurs usines textiles. Il développa ainsi cette activité dans la commune.


A Belmont, les métiers se comptaient par centaine. La majorité de la population vivait du tissage car les autres activités étaient relativement réduites. Il n'y avait qu'un peu d'artisanat et quelques scieries.

Cabine de tissage
Cabine de tissage

Les métiers étaient installés dans les usines, mais aussi chez les particuliers. Chez ces derniers, il y avait en moyenne 2 à 3 métiers par habitation. Ceux qui avaient une cabine pouvaient en avoir de 4 à 6. Les métiers étaient donc installés dans des cabines mais aussi dans les maisons, à la cuisine ou la salle à manger.

En général, les tisseurs à domicile n'avaient pas d'autre activité que le tissage. Il n'y avait pratiquement que les agriculteurs qui en faisaient un second emploi. Avant 1945, à l'époque des gros travaux agricoles, les paysans réduisaient ou arrêtaient le tissage. Après la guerre, les industriels n'ont plus accepté ces baisses de productions saisonnières. Les agriculteurs se sont alors adaptés pour fournir un travail régulier.

Les tisseurs à domicile travaillaient pour les industriels de Belmont, mais aussi de Charlieu et même de Lyon. Ceux qui étaient propriétaires de leurs métiers choisissaient leurs employeurs. Cela était particulièrement vrai après 1945, la demande en tissage était très importante. Le plus souvent leurs journées commençaient à 7 heures du matin et se terminaient à 8 heures du soir. Les industriels fournissaient la matière première aux tisseurs.

Avant 1945, quand il n'étaient pas de Belmont, les industriels faisaient parvenir la matière première par la gare de Belleroche, à 5 kilomètres de là. Ensuite l'acheminement vers Belmont se faisait en voiture à cheval. Après, ce furent bien sûr des camions qui assurèrent ce transport.

A Belmont, des gens réceptionnaient cette matière première. ensuite, ils la distribuaient aux tisseurs, en voiture à cheval ou à bras, et plus tard en fourgonnettes. De la même manière, ils allaient chercher les tissus finis et leur faisaient prendre le chemin inverse de la matière première. Ainsi, les transporteurs ne repartaient jamais à vide.

Belmont a vu la majorité de ses métiers disparaître à partir de 1968. La généralisation du nylon qui a durement touché la soie, la concurrence d'extrême orient et le manque de moyens pour acheter des métiers plus modernes, expliquent ce phénomène. Beaucoup de cabines se sont arrêtées avec le départ en retraite de leurs tisseurs. Les deux derniers tisseurs à domicile se sont arrêtés en 1994. En ce qui concerne les entreprises il en reste deux : Bignon et Delorme. Seul Delorme fait encore du tissage. Bignon achète du tissu éponge et fait de la confection.

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