Suisse - Neuchâtel
Neuchâtel | |
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Informations | |
Pays | Suisse |
Canton | Neuchâtel |
Code postal | 2000 |
Population | 32'000 hab. (2006) |
Densité | hab./km² |
Nom des habitants | Neuchâtelois |
Superficie | |
Altitude | 430 m. (lac à 429 m. en moyenne) |
Point culminant | Chaumont (1087 m.) |
Coordonnées (long/lat) | |
Localisation | |
Histoire de la commune
Entre lac et Seyon, un promontoire rocheux. Le lac, voie navigable et commerciale, le Seyon, qui débouche du Val-de-Ruz et de l’Evêché de Bâle. Pareil relief appelait un château ! Erigé à la fin du Xe siècle, il a fait naître la ville à ses pieds et il lui a donné son nom : Novum Castellum puis Novum Castrum dès le XIIe siècle, en langue vulgaire Nuefchastel, Neufchastel, Neufchatel, et très progressivement, dès le milieu du XVIIIe Neuchâtel. Roi de Bourgogne, Rodolphe III fait don de " Novum Castellum " à sa femme en 1011. A cette occasion il fait établir un acte sur parchemin où l'on trouve cité pour la première fois le nom de la ville.
Le château
Siège du pouvoir, le château héberge des seigneurs, parfois leur mère, leur veuve, ou leur fille, dont certaines furent de véritables femmes d’Etat (la Comtesse Isabelle défend les libertés de Neuchâtel, à la fin du XIVe siècle, Marie de Bourbon réunit le Comté de Neuchâtel et la Seigneurie de Valangin à la fin du XVIe siècle). Neuchâtel sera sous influence rhénane, puis bourguignonne et enfin française pendant plusieurs siècles, avant de passer aux mains des rois de Prusse dès 1707. Depuis le 12 septembre 1814, Neuchâtel est Canton suisse. Mais le nouveau canton demeure simultanément Principauté des Rois de Prusse. Cette situation ambiguë crée des tensions internes très passionnées. Le 1er mars 1848, les Républicains neuchâtelois, partis du Locle, de La Chaux-de-Fonds, du Val-de-Travers et de la Béroche sous les ordres de Fritz Courvoisier, conquièrent le château et y installent un gouvernement provisoire, présidé par Alexis-Marie Piaget. Neuchâtel devient République et du même coup un canton suisse à part entière. Le château est resté lié au pouvoir. Les cinq Conseillers d’Etat - l’Exécutif cantonal - y travaillent et les 115 Députés du Grand Conseil - le Législatif cantonal - s’y réunissent. La justice cantonale - Cour civile et Cour d’assises - y tient ses audiences, voisinant avec de nombreux services de l’administration cantonale.
La ville
Une garnison a pris ses quartiers autour du château, créant peu à peu un bourg modeste, verrouillé par une porte proche du château à l’ouest et la Tour de Diesse (XIIe siècle) à l’est. Le carrefour de la Croix-du-Marché remonte à 1250. La Rue des Moulins remonte aussi à 1250. Le Seyon est franchi dans la deuxième moitié du XIIIe siècle, permettant l’implantation du quartier des Chavannes, du Neubourg, de la Grand’Rue (avant rue des Escoffiers) et de la rue de l’Hôpital, qui conduisait à l’Hospice édifié par les Comtes vers 1350. Au XIVe, le Comte Louis construit un nouveau château (embryon du château actuel) et la bourgade s’entoure d’un premier mur d’enceinte. Pendant trois siècles, la ville avance sur le lac. D’abord, la ville se construit sur le delta du Seyon, puis sur des terrains artificiellement gagnés sur le lac. La Maison des Halles et plusieurs habitations élégantes s’installent rive droite. Rive gauche, la ville enjambe l’enceinte pour descendre jusqu’au lac en s'implantant autour du Temple du Bas, édifié en 1696. Le legs de David de Pury permet de réaliser un nouvel Hôpital pour la ville. Grâce à la générosité de ce riche commerçant établi à Lisbonne, la ville va pouvoir encore réaliser l’Hôtel de ville, le détournement du Seyon, le collège Latin, celui des Terreaux et bien d'autres travaux d'édilité. Au XVIIIe, la ville dépasse ses anciennes tours pour installer des hôtels particuliers le long du Faubourg de l’Hôpital. Le plus remarquable d'entre eux est l’Hôtel Du Peyrou, construit entre 1764 et 1771. Trois grands incendies ont endommagé la ville, en 1269, en 1450 et en 1714. Entre les deux dernières flambées, l’eau a ravagé la ville (et emporté ses archives), par une crue du Seyon, en 1589. En 1843, le détournement du Seyon permet la création de nouvelles artères au centre de la ville. La ville est prise d’une fièvre urbaine à l’arrivée des lignes de chemin de fer : entre 1857 et 1860, le rail ouvre Neuchâtel sur les Montagnes, la France, Lausanne et Zurich. Des quartiers d’habitation poussent de part et d’autre des voies (Sablons, Fahys, Comba-Borel, Parcs, Côte, Crêt-Taconnet, Vieux-Châtel, Gibraltar, Bellevaux, Saars, Maladière), vers l’ouest (Evole, Port-Roulant, Poudrières, Beauregard), dans le vallon de l’Ecluse et dans le quartier des Beaux-Arts (gagné sur le lac grâce aux matériaux enlevés au Crêt-Taconnet pour permettre la construction de la gare. Les autres grands quartiers résidentiels datent du XXe siècle. C'est alors que se développent Serrières (Coquemène, Battieux, Noyers, Pierre-de-Vingle), Maillefer, Vauseyon, Pain-Blanc, Suchiez, Rosière, Valangines, Maujobia, Quatre-Ministraux, Pierre-à-Bot, Acacias, Portes-Rouges, Cassarde, Plan, Orée, Bel-Air, Pierre-à-Mazel, Maladière, etc. Les quartiers excentrés de Monruz, de la Favarge, de la Vy-d’Etra et de la Dîme rejoignent le territoire communal lorsque les communes de Neuchâtel et de la Coudre fusionnent, en 1929. Entre la montagne et le lac, Neuchâtel a étendu ses bras. Un trafic routier de plus en plus dense engorge peu à peu la localité. Pour donner un nouveau souffle à la ville, le cœur historique de la cité est transformé en zone piétonne. Depuis son inauguration en 1979, elle s'étend progressivement. Quant au trafic de transit, il est canalisé sous la ville dans des tunnels inaugurés en 1994.
Armoiries
D'or à l'aigle de sable becquée languée et, de gueules, portant en coeur un écusson d'or au pal de gueules chargé de trois chevrons d'argent.
À savoir pour vos recherches généalogiques
Archives consultables
1° Les Archives de la Ville, attenantes aux Galeries de l'histoire, derrière l'Hôtel DuPeyrou.
2° Les Archives de l'Etat de Neuchâtel, au Château, par la porte 4. L'état civil y est archivé.
Adresse de l'administration communale
Liens utiles (externes)
Monument commémoratif 1871- 1914-1918