Suisse - Montreux

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Montreux

Informations
Pays	Suisse
Canton	Vaud
Code postal
Population	hab. ()
Densité	hab./km²
Nom des habitants
Superficie
Altitude
Point culminant
Coordonnées (long/lat)
Localisation

Histoire de la commune

La région montreusienne ne fut pendant longtemps qu'un ensemble de petits villages et de hameaux. Au Moyen-Age, quelques artisans mis à part, la population vivait principalement de la terre, élevant du bétail, produisant du blé et cultivant la vigne.

En 1440, Jean de Gingins construisit le Château du Châtelard, symbole de la baronnie. En 1536, l'armée bernoise s'empara du Pays de Vaud savoyard et lui imposa la Réforme. Montreux n'échappa pas à cette occupation, qui lui apporta cependant une période de calme relatif, d'ordre et de prospérité. La Révolution vaudoise de 1798, dont les Montreusiens se montrèrent de sérieux partisans, offrit la liberté et la souveraineté au peuple.

Grâce à la navigation sur le Léman et, pour une bonne part, à l'arrivée du chemin de fer, la région connut au siècle passé un développement exceptionnel. Les petits villages d'autrefois se transformèrent en une vaste agglomération. De modestes pensions s'ouvrirent dès 1815 et les premiers hôtels dignes de ce nom quelques années plus tard. Les nombreux écrivains et artistes qui séjournèrent dans la région, Jean-Jacques Rousseau en tête, contribuèrent pour une large part à faire connaître le charme et la beauté de ses paysages.

La Première Guerre mondiale mis fin à cet âge d'or dont Montreux bénéficia durant plus de cinquante ans. Malgré les vicissitudes engendrées par les deux conflits mondiaux, le tourisme demeura néanmoins la branche principale de l'économie locale. Montreux possède un patrimoine hôtelier Belle Époque unique en Suisse, conservé en grande partie.

Mais on ne saurait parler de Montreux sans évoquer ses instituts bancaires, dont la réputation et le sérieux ne sont plus à démontrer, ses établissements scolaires - communaux et privés - véritables ambassadeurs de l'enseignement suisse de qualité et, sur le plan de la santé, son hôpital régional et ses nombreuses cliniques privées, mondialement connues pour leurs cures de diététique et de revitalisation. Avec le tourisme, ils forment les piliers de l'économie montreusienne.

Certes attachée à son passé glorieux, Montreux est résolument tournée vers l'avenir, qu'elle prépare avec dynamisme et créativité.

Promenade

Si cette ville a une caractéristique, c'est bien la rangée d'hôtels qui bordent ses quais et qui lui donnent son unité. Nettement distincts jadis de la zone riveraine, les îlots de maisons médiévales se trouvent intégrés aujourd'hui dans le flux des constructions nouvelles.

Au XXIe siècle, le vignoble ne descend plus jusqu'au bord de l'eau, mais le paysage a conservé cette incroyable beauté qui a séduit tant de voyageurs. Devant cet harmonieux mélange de douceur lémanique et de rudesse montagnarde, bien des hôtes occasionnels, comme le peintre Oscar Kokoschka et les musiciens Josef Krips et Nikita Magaloff, pour n'en citer que trois, ont décidé de fixer dans la région leur résidence définitive. La beauté reste encore le principal argument touristique de Montreux, en particulier aux yeux des associations du monde entier qui la choisissent pour y tenir leurs congrès.

En outre, Montreux offre l'immense privilège d'offrir le doux climat du lac à portée immédiate des sommets et de proposer, sans changer d'hôtel, la flânerie sur les quais et les excursions de montagne. Les quais de Montreux forment une promenade de 7 km, qu'on peut interrompre à volonté, puisque la ligne de trolleybus suit la rive de près. A se remplir les yeux de la lumière du lac et du reflet des nuages, à suivre ses barques et ses oiseaux, à s'étonner de la végétation méridionale et des parterres fleuris, à scruter les pentes qui montent à l'assaut des sommets savoyards, on ne voit pas le temps passer.

Chaque automne, les jardiniers de la ville se transforment en artistes pour orner les quais de remarquables sculptures en branchages, chevaux, paons, porcs, vaches, chamois, libellules, etc. L'été, un petit train y circule, des concerts s'y donnent, tandis qu'en décembre, de petits chalets pleins de tentations, tout le long de la Grand-Rue, créent une chaleureuse ambiance de Noël.

Commençons la promenade tout à l'Ouest, au port du Basset, avec l'île de Salagnon et sa blanche résidence que plus d'un passant a rêvé d'habiter. Les Villas Dubochet, un lotissement de villas qu'on longe peu après, ont aussi toute une histoire. L'une d'elles, le No 17, a vu, le 14 juillet 1904, s'installer le farouche défenseur des Boers d'Afrique du Sud, Paul Kruger, qui y mourut sept semaines plus tard.

Le gouvernement de Prétoria a acquis la villa en 1954 pour en faire un musée. Somptueusement restauré en 1997, le bâtiment est aussi un relais de luxe de six lits. Dans une autre de ces villas habite le fougueux journaliste écologiste Franz Weber. La Baye de Clarens est aujourd'hui domptée, après avoir fait le désespoir des habitants de Clarens dont elle emportait les champs, parfois même les maisons lors de ses grandes crues. Le lieu s'appelle encore Le Pierrier. Sur ses alluvions, on a créé une belle esplanade herbeuse.

Puis viennent l'Hôtel Royal Plaza, le Parc Vernex aux arbres immenses, le buste de Miles Davis, l'Auditorium Stravinski et la Maison des Congrès. A l'emplacement de l'hôtel s'élevait la Villa Richelieu, où Peter-Ilyich Tchaïkowsky composa en 1877 trois actes d'Eugène Onéguine et, en 1878, son concerto pour violon.

L'Auditorium Stravinski (bâti en 1990) est une salle de concert de 1800 places, un vaisseau de bois dont les architectes ont particulièrement soigné l'acoustique. Chaque année, les Rencontres chorales internationales, rebaptisées Montreux Choral Festival, le Montreux Jazz Festival, le Festival international de musique et d'art lyrique attirent les chœurs, les orchestres et les solistes les plus prestigieux. D'autres concerts meublent les périodes creuses. En outre, la Maison des Congrès accueille la Rose d'Or, concours international de variétés télévisées.

Voici le Montreux-Palace, qui fut construit en dix-huit mois et achevé en 1906, l'Eurotel triangulaire, le débarcadère tout près du Pavillon de l'Office du tourisme et le Marché couvert qui jouxte la Grande place. Ce Marché couvert, érigé en 1890, grâce à un don d'Henri Nestlé, témoigne de l'essor des constructions métalliques, (tout comme la Tour Eiffel et le Pont de Fenil). En 1988, il fut entièrement démonté, dérouillé et repeint, avant de reprendre sa place au-dessus d'un parking souterrain, créé en son "absence". On est ici au centre commercial de Montreux, avec ses magasins et ses banques. Au bas de la Place du Marché, où, face au soleil couchant, Freddie Mercury lève son poing vers le ciel, la promenade des quais garde tout son charme.

Entre la Grand'Rue et le lac, le complexe du Forum, qui enjambe la Baye de Montreux, présente au lac une façade pleine de noblesse, tandis que la rivière s'y construit patiemment un promontoire. Voici le Hoggar, restaurant de style arabe, décoré par des artistes venus spécialement du Maghreb, l'hôtel Eden-au-Lac et ses quatre étoiles, la Tour d'Ivoire, qui jure un peu avec le contexte bâti et, à ses pieds, le Casino, qui reçoit en mai le Festival du Rire de Montreux. L'ancien Casino Kursaal, un bijou architectural, brûla entièrement le 6 décembre 1971 pendant un concert pop de Frank Zappa.

Plus loin, les magnolias triomphent au printemps dans les jardins, devant les hôtels convertis en cliniques et en appartements. A côté d'une Baigneuse en bronze du Montreusien Arthur Schlageter, une stèle de marbre rappelle que le Maréchal Mannerheim se soigna plusieurs fois à la clinique Valmont et qu'il avait fait du port de Territet une de ses promenades favorites. Ce grand serviteur de la Finlande fut trois fois à la pointe du combat pour l'indépendance de son pays: en 1918 (création de l'État finlandais), en 1939 (résistance héroïque aux assauts russes en Carélie) et en 1944, quand il fallut négocier la paix avec les Alliés, qui reprochaient aux Finlandais d'avoir accepté l'appui des troupes allemandes. Mannerheim avait alors 77 ans.

Après la Veraye, troisième torrent de Montreux, la rive est moins peuplée: le village de Veytaux est resté sur la hauteur. Le vignoble entre la route et le lac est fort connu; c'est celui du Château de Chillon , dont on voit déjà la fière silhouette, verrou redoutable qui fermait aux envahisseurs un passage que la nature avait déjà fait escarpé. Jusqu'à Villeneuve, la rive s'incurve avec élégance. Une sorte de tremplin en béton est la bouche d'évacuation d'urgence du barrage de l'Hongrin.

Vieilles familles originaires de la commune

Anet, Aubord, Aubort, Besson, Blanc, Borcard, Burdet, Butticaz, Chessex, Chevaley, Chevalley, Cochard, Coulin, Cuénet, Depallens, Dériaz, du Bochet, Dubochet, Ducret, Dufaux, Dufour, Francey, Genevey, Jordan, Lamy, Masson, Mayor, Michel, Monnet, Monney, Monod, Montandon, Muri, Mury, Nicolet, Perret, Pilivet, Puenzieux, Rambert, Rivaz, Talon, Terbelet, Vautier, Vincent, Vuichoud, Wichoud, Yaux.

Population

Lieux-dits de la commune

Les Avants, Baugy, Les Bonnettes, Brent, Burier (Asile de vieillards), Caux, Chailly-sur-Clarens, Chamby, Le Châtelard, Chaulin, Chernex, Clarens, Col-de-Jaman, Collège, Collonge, Cornaux, Cotterd, Crêt-d'y-Bau, Dzétiau, Les Echets, Fontanivent, Glion, Jaman, Jor, Mont-Fleuri, Montreux, Orgevaux, Paccot, La Perche, Planchamp, Les Planches, Praz-Forand, En Sendy, En Sollard, Sonloup, Sonzier, Tavel, Territet, Le Tremblex, Toveyre, Valmont, Villard-sur-Chamby, Vuarennes