Suisse
Suisse | |
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Informations | |
Capitale | Berne |
Population | 7 364 100 hab. (2003) |
Superficie | 41 285 km² |
Densité | 178 hab/km² |
Langue(s) officielle(s) | Allemand, Français Italien, Romanche |
Nom des habitants | Suisse, Suissesse |
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Localisation | |
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Une république fédérale
La Suisse — est aujourd'hui officiellement appelée en français Confédération suisse, en allemand Schweizerische Eidgenossenschaft, en italien Confederazione Svizzera et en romanche Confederaziun Svizra — est un pays de 41 285 km² limité au nord par l'Allemagne (356 959 km²), à l'est par l'Autriche (83 859 km²) et la principauté du Liechtenstein (160 km²), au sud par l'Italie (301 230 km²), à l'ouest et au sud-ouest par la France (543 965 km²).
La superficie de la Suisse correspond à peu près à celle des Pays-Bas (41 526 km²) ou du Danemark (43 094 km²), ce qui est tout de même plus grand qu'en Belgique (32 545 km²).
La Suisse forme aujourd'hui une république fédérale composée de 26 cantons — et demi-cantons — et est appelée officiellement Confédération suisse (avant le 18 avril 1999 : la « Confédération helvétique »).
Les demi-cantons sont ceux de Bâle-Ville et de Bâle-Campagne, de Nidwald (« le Bas ») et d'Obwald (« le Haut »), les Appenzell Rhodes-Intérieures et Appenzell Rhodes-Extérieures. Ces six demi-cantons sont des cantons à part entière, bien qu'ils ne disposent encore que d'un seul siège (au lieu de deux) au Conseil des États et qu'ils ne comptent que pour la moitié lors des votations fédérales.
Les cantons
La Suisse comprend 26 cantons, chacun étant un État fédéré ayant leur propre constitution, gouvernement et parlement.
Canton | Langue(s) officielle(s) | Capitale |
---|---|---|
Argovie | Allemand | Aarau |
Appenzell Rhodes-Extérieures | Allemand | Herisau |
Appenzell Rhodes-Intérieures | Allemand | Appenzell |
Bâle-Campagne | Allemand | Liestal |
Bâle-Ville | Allemand | Bâle |
Berne | Allemand, Français | Berne |
Fribourg | Français, Allemand | Fribourg |
Genève | Français | Genève |
Glaris | Allemand | Glaris |
Grisons | Allemand, Romanche, Italien | Coire |
Jura | Français | Delémont |
Lucerne | Allemand | Lucerne |
Neuchâtel | Français | Neuchâtel |
Nidwald | Allemand | Stans |
Obwald | Allemand | Sarnen |
Schaffhouse | Allemand | Schaffhouse |
Schwytz | Allemand | Schwytz |
Soleure | Allemand | Soleure |
Saint-Gall | Allemand | Saint-Gall |
Tessin | Italien | Bellinzone |
Thurgovie | Allemand | Frauenfeld |
Uri | Allemand | Altdorf |
Valais | Français, Allemand | Sion |
Vaud | Français | Lausanne |
Zoug | Allemand | Zoug |
Zurich | Allemand | Zurich |
Les communes
Les villes suisses conservent un caractère de petites cités urbaines. Tout reste à dimension humaine, sous contrôle et dans les normes, bien organisé et bien géré, garanti et sécurisant.
La modestie des villes suisses se reflète aussi dans la construction. La hauteur des bâtiments excède rarement les 60 mètres. La plus haute tour de Suisse, la Messeturm de Bâle, atteint 105 mètres. Autant dire que c'est un nain en comparaison des 509 mètres affichés par la tour 101 de Taipei, la plus haute tour du monde.
La Suisse possède un grand nombre de bourgs médiévaux remarquablement conservés et dont la population n'excède pas quelques milliers d'habitants. Le paysage rural se caractérise quant à lui par des villages et des fermes, accrochés aux coteaux, plantés sur les collines ou au milieu des champs.
Les particularités du fédéralisme suisse
Les cantons constituent des entités politiques autonomes avec un territoire (garanti par la Constitution fédérale), une population, des ressources financières et une administration politique propre. Ce sont des États souverains membres d'une confédération, qui délèguent une partie de leurs pouvoirs à l'État central. Par ailleurs, il existe un principe implicite d'égalité entre les cantons qui participent, de façon égale, à la formation et à l'expression de la volonté nationale. L'exemple le plus significatif de cette égalité entre les cantons semble celui Chambre haute appelée aussi le Conseil des États. La composition de cette chambre est telle que chaque canton, qu'il soit petit ou grand, délègue deux députés. Dans les référendums constitutionnels, non seulement les votes de chaque canton sont comptés, mais il faut, en plus, ceux du corps électoral de toute la Suisse : il faut, de manière plus précise, la double majorité à la fois de la Suisse et des cantons pour adopter une modification constitutionnelle au plan fédéral.
Lors de la présentation des projets de loi fédérale, tous les cantons doivent être consultés. Les cantons sont aussi consultés dans la procédure concernant les prises de décision et enfin, dans certains domaines, les membres des gouvernements cantonaux se réunissent en conférence avec le conseiller fédéral du même domaine pour délibérer sur leurs affaires communes.
La Suisse est caractérisée par sa « démocratie directe ».
Les principaux instruments de cette démocratie sont le référendum et l'initiative populaire. Ainsi, les lois fédérales de portée générale et les traités internationaux font l'objet d'un référendum facultatif. Par exemple, toute loi fédérale peut être soumise au vote du peuple lorsque 50 000 citoyens actifs le demandent dans les 100 jours qui suivent leur publication. L’adoption d’un tel projet requiert la double majorité : la majorité du peuple (majorité des suffrages valables) et la majorité des cantons (majorité des cantons où les votants ont approuvé le projet). Évidemment, le peuple dispose ainsi d'une sorte de veto qui, non seulement, ralentit le processus politique, mais peut bloquer systématiquement les projets de loi proposés par le Parlement ou le gouvernement.
Pour ce qui est des initiatives populaires, les citoyens peuvent proposer un projet de loi (ou toute autre initiative) au Parlement s'ils recueillent 100 000 signatures de la part de citoyens actifs dans un délai de 18 mois. Les autorités, pour leur part, peuvent opposer un contre-projet à une initiative populaire. Depuis 1987, il existe la possibilité du double oui : l’initiative populaire et le contre-projet peuvent être acceptés.
Enfin, toutes les instances suisses sont jalouses de leurs prérogatives. On peut résumer la situation par la formule suivante : "Ce que les communes peuvent faire, le canton ne doit pas le faire ; ce que les cantons peuvent faire, la Confédération ne doit pas le faire".
Chaque canton demeure souverain dans ses champs de juridiction.
Religions en Suisse
Historiquement, la religion chrétienne catholique et l'Église réformée étaient prépondérantes avant le 19ᵉ siècle.
Les Églises réformées de Suisse ont été fondées au 16ᵉ siècle par les réformateurs Ulrich Zwingli de Zurich et Jean Calvin de Genève. Elles sont divisées en églises cantonales.
L’Église catholique romaine se compose de 6 diocèses :
- Bâle : cantons d’Argovie, de Bâle-Campagne, de Bâle-Ville, de Berne, du Jura, de Lucerne, de Schaffhouse, de Soleure, de Thurgovie et de Zoug.
- Coire : cantons des Grisons, de Schwyz (sans Einsiedeln), de la vallée d’Urseren (canton d’Uri), de la principauté de Liechtenstein. Depuis 1819, les cantons de Zurich, Glaris, Uri (à l’exclusion de la vallée d’Urseren), Nidwald et Obwald.
- Lausanne - Genève - Fribourg : cantons de Fribourg, Genève, Neuchâtel et Vaud (à l’exclusion de l’arrondissement d’Aigle qui appartient au diocèse de Sion, sans La Cure, Landes et Le Cernillet qui appartiennent au diocèse français de Saint-Claude, plus le Dappental français).
- Lugano : canton du Tessin.
- Sion : Canton du Valais (hors St-Gingolphe) et arrondissement d’Aigle (Vaud).
- Saint-Gall : canton de Saint-Gall. En outre, les cantons d’Appenzell-Rhodes-Intérieures et de Rhodes-Extérieures sont les zones administratives.
Division ecclésiastique avant le 19ème
On trouvait :
- Les Réformés
- Appenzell-Rhodes-Extérieures
- Bâle
- Bern
- Genève
- Neuchâtel
- Schaffhouse
- Vaud
- Canton de Zurich.
- Les catholiques romains
- Appenzell-Rhodes-Intérieures
- Fribourg
- Loi
- Luzerne
- Nidwald
- Obwald
- Schwytz
- Soleure
- Tessin
- URI
- Valais
- Réformés et Catholiques Mixtes
- Argovie (principalement réformée)
- Glaris
- Grisons
- Saint-Gall
- Thurgovie (principalement réformée)
Langues officielles : allemand, français et italien

Au point de vue linguistique, la Suisse comprend quatre grandes communautés : germanophone, francophone, italophone et romanchophone. Selon l’Office fédéral de la statistique (OFS), la majorité de la population parlait l'allemand dans une proportion de 63,7 %, alors que les minorités utilisaient des langues romanes : le français (20,4 %), l'italien (6,5 %) et le romanche (0,5 %). Les autres langues « non nationales » résultat de l'immigration comptaient pour 9,0 % de la population. Il existe d'autres langues nationales « non officielles », comme le franco-provençal, le walser ou le lombard.
Chacun des quatre groupes linguistiques de la Suisse vit dans une région correspondante dont les frontières linguistiques sont restées à peu près inchangées depuis plus de 1 000 ans ; ces frontières linguistiques sont donc antérieures à la création de la Suisse.
On distingue principalement la Suisse alémanique (de langue allemande), la Suisse romande (de langue française) et la Suisse italienne ou Svizzera italiana (de langue italienne).