Rochefort (Charente-Maritime)

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Rochefort
Blason Rochefort
Informations
Pays Portail-regionalisme-FRA.png    France
Département 17 - Blason - Charente-Maritime.png    Charente-Maritime
Métropole
Canton Blason Rochefort-17299.png   17-13   Rochefort

Anciens cantons :
Blason Rochefort-17299.png   17-21   Rochefort-Nord
Blason Rochefort-17299.png   17-22   Rochefort-Sud
Blason Rochefort-17299.png   17-47   Rochefort-Centre

Code INSEE 17299
Code postal 17300
Population 24 047 habitants (2016)
Nom des habitants Rochefortais, Rochefortaises
Superficie 2 195 hectares
Densité 1095.54 hab./km²
Altitude Mini : 0 m
Point culminant 29 m
Coordonnées
géographiques
45.942111° / -0.958786° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation (avant 2015)
          Arrondissement                 Canton                 Commune      ?
Section Tableau : Modifier

Rochefort[1], ou Rochefort-sur-Mer, est une commune du sud-ouest de la France située en Charente-Maritime. Située au centre-ouest du département, dans un méandre de l'estuaire de la Charente, la ville fut créée en 1666 sous l'impulsion de Louis XIV pour y implanter un immense arsenal maritime et militaire afin de faire de cette nouvelle ville le plus grand et le plus beau port de guerre du royaume et d'Europe. De ce passé, la ville garde un impressionnant patrimoine urbain, maritime et militaire. Elle est notamment classée comme ville d'art et d'histoire.

Malgré la fermeture de l'arsenal en 1927 et le départ de la Marine nationale, Rochefort est restée une des villes les plus importantes du département. Elle est la troisième ville de Charente-Maritime par son nombre d'habitants. Sous-préfecture, Rochefort abrite aujourd'hui une station thermale, la plus importante de tout le centre-ouest de la France[2], et est le deuxième pôle industriel de la Charente-Maritime (port de commerce, construction aéronautique, plasturgie). Aujourd'hui la ville est aussi très dynamique culturellement, notamment avec ses nombreux musées comme la maison de l'écrivain Pierre Loti, le musée de la Marine ou encore la Corderie royale. Elle fut le lieu de reconstruction, pendant près de 17 ans, d'une réplique du navire de guerre qui mena le marquis de La Fayette aux États-Unis en 1780 : L'Hermione.

Histoire.png Histoire de la commune

  • Au début du XVIIe siècle, Rochefort-sur-Charente est encore une seigneurie de petite taille. Elle comporte uniquement un château, une église, et quelques hameaux aux alentours. Le seigneur du lieu se nomme Henri de CHEUSSES et détient les terres de son épouse dont le grand-père, Adrien de LAUZERÉ, était « valet de chambre d'Henri IV [3] ». En mai 1666, le lieu est choisi par Louis XIV pour y construire un grand arsenal à la hauteur de ses armées navales, avec comme projet une grande corderie. Charles COLBERT de TERRON, cousin du ministre Jean-Baptiste COLBERT et gouverneur de Brouage, récupère la seigneurie de Cheusses (facile à exproprier car protestant). Mais les répercussions attendues ne viennent pas (arsenal pas très opérationnel et dette importante). À la fin du règne du Roi Soleil, Rochefort connait la misère. Louis XV, lui, ne s'intéresse guère aux problèmes de la flotte. Cette dernière va connaitre son heure de gloire sous Louis XVI avec le lancement de nombreuses frégates dont L'Hermione. Au XVIIIe siècle, la ville est structurée en damier. Elle est à la fois lieu de passage pour nombre d'émigrants et site de garnison. « En 1722, une école de médecine est créée par Jean Cochon-Dupuy »[4]. Ce sera un lieu de formation important pour les médecins voués à embarquer.
  • Lors de la Révolution, la ville devient le point de départ de la déportation des prêtres réfractaires. La constitution civile du clergé est votée par l'assemblée constituante le 12 juillet 1790. Le clergé français se scinde alors en deux : d'une par les prêtres constitutionnels, assermentés ou jureurs, qui acceptèrent cette constitution, et les prêtres réfractaires qui la refusèrent. L'assemblée décide donc en 1792 de déporter les prêtres assermentés en Guyane et à Madagascar depuis Nantes, Rochefort et Bordeaux. À Rochefort les prêtres sont donc d'abord détenus dans différents endroits de la ville puis sur deux anciens négriers, transformés en pontons (prison flottante) et alors ancrés en rade de Rochefort à partir de 1794 : le Deux-Associés et le Washington. La plupart des prêtres sur ces navires souffrent de l'insalubrité des lieux et meurent du typhus ; les religieux décédés sont ensuite enterrés sur l'île Madame (croix de galets) ou l'île d'Aix (ossuaire dans l'église). Les derniers survivants sont délivrés le 16 avril 1795, mais en octobre de cette même année la déportation reprend et les prêtres furent de nouveau détenus jusqu'au décret du 4 décembre 1796. Enfin sous le Directoire, à partir de mai 1798 et jusqu'au coup d'état de Bonaparte les prêtres furent une dernière fois emprisonnés.
Cette déportation concerna environ entre 1000 à 2000 prêtres. Entre avril 1794 et le début de l'année 1795, environ 550 prêtres ont perdu la vie durant leur détention. Le 1er octobre 1995, le pape Jean-Paul II béatifie 64 de ces religieux.
Pictos recherche.png Article détaillé : Prêtres décédés sur les Pontons de Rochefort
  • Au début du XIXe siècle, commence une période de déclin pour la ville notamment avec la fermeture de l'arsenal en 1926. De plus les nombreuses administrations maritimes déménagent, comme la préfecture maritime de l'Atlantique. Les services de désenvasement n'étant plus présents, la Charente et les installations de l'arsenal s'envasent peu à peu. La ville va aussi changer de visage. À partir de 1923, les remparts sont détruits et la ville se développe jusqu'à ses faubourgs. Durant la seconde guerre mondiale les installations maritimes et la Corderie sont incendiées par les allemands en 1944. Enfin la fin du siècle voit la renaissance du patrimoine et de la culture, comme avec la sortie en 1967 du film de Jacques Demy, Les Demoiselles de Rochefort ; un film qui marqua durablement la ville. Mais aussi sous l'impulsion de Jean-Louis FORT le maire de l'époque « qui veut sortir la ville de l'inexistence[5] ».

Héraldique

  • Coupé, au premier parti d'azur à l'étoile d'or, et d'argent au fort crénelé posé sur un rocher, le tout de sable ; au second de sable au navire d'argent équipé d'or, voguant sur une mer d'argent mouvant de la pointe.

Histoire administrative

Résumé chronologique :

  • 1801-.... :

Décorations

Croix de guerre 1939-1945 le 11 novembre 1948.

Patrimoine.png Patrimoine bâti

Arsenal maritime

La porte de l'arsenal construite en 1831
Une partie de la double forme de radoub avec au fond le chantier de construction de l'Hermione

De la flotte de guerre créée par Richelieu, il ne reste vers 1660 que vingt navires. Louis XIV veut alors lui redonner une ampleur à son image et cherche un lieu sûr pour bâtir un grand arsenal. Suite aux avis de ses cinq commissaires, dont Colbert de Terron, devenu intendant général, le roi jette son dévolu sur Rochefort. Il y voit de nombreux avantages :

- ville située entre Nantes et Bordeaux
- rade à l'abri du vent avec bonnes possibilités de mouillage
- site éloigné de la côte et protégé par les îles d'Aix et d'Oléron
- richesse du secteur en forêts et en main d'œuvre
- facilité de transport grâce à la Charente

Pour ses fondateurs, Rochefort doit être le plus beau port de guerre de l'Europe dont l'arsenal en sera la pièce maîtresse. Le chantier titanesque démarre en 1666, avec l'aide de 2 000 ouvriers, et s'attelle d'abord à la Corderie.

L'arsenal, surnommé « le Versailles de la mer », est achevé en 1690. Et avec la présence d'une trentaine de métiers, il acquiert prospérité et grande renommée : « en 1780, le royaume de France possède 86 frégates dans cet arsenal »[6]. Le site comprenait aussi une forge et une fonderie, un magasin général, un magasin aux poudres, un parc aux ancres et un hangar à mâture. Les navires sont construits dans trois formes de radoub[7] : celle de 1671, réalisée par François le Vau, la double forme appelée "Louis XV", élaborée par Pierre Arnoul et où la frégate L'Hermione fut construite et la forme Napoléon III datant du XIXe siècle[8]. Les deux plus anciennes formes de radoub sont classées aux Monuments historiques, celle de Napoléon III y est inscrite[9]. Entre 1669 et 1862, près de 550 navires seront construits au sein de l’Arsenal de Rochefort. Quelques uns sont restés célèbres comme L'Hermione qui amena le marquis de La Fayette de Rochefort à Boston en 1780. Mais l'arsenal fut aussi le lieu d'armement de la frégate La Méduse, qui fera naufrage le 5 juillet 1816 et dont le radeau a été immortalisé par Géricault, le lieu de construction du Sphinx, premier navire à vapeur en France, qui remontera jusqu'en France l'obélisque de Louxor, mais aussi le lieu d'essai du premier sous-marin français. En 1831 est construite la porte dite du soleil par Auguste Giral, elle devient la majestueuse porte d'entrée de l'arsenal où « la ville entière passait matin et soir », la majorité des hommes travaillant à l'arsenal.

Mais l'arsenal ferme ses portes en 1927 et entraîne avec lui une période de déclin pour la ville. Il est alors laissé à l'abandon et envasé. Mais il va connaître entre XXe et XXIe siècle une belle réhabilitation, accrue par le chantier de la nouvelle Hermione, pari réussi de l'Association Hermione-La Fayette lancé en 1997.

Corderie royale

Corderie royale
Photo Thoric

« Fleuron de l'arsenal maritime de Rochefort, manifestation éclatante du siècle de Louis XIV et chef-d'œuvre d'architecture préindustrielle, la Corderie royale a fabriqué au temps de la marine à voile les cordages nécessaires aux navires de guerre du Ponant »[10].

La Corderie royale est la pièce principale de l'arsenal maritime de Rochefort, elle est le monument emblématique de la ville. Située le long de la Charente elle forme un bâtiment de 374 mètres de long sur une surface de 14 000 m². Pendant près de deux siècles, elle abrite la production de cordages destinés à la construction des navires de guerre, qui avait lieu juste à côté dans les formes de radoub de l'arsenal. La corderie cessera son activité en 1862. Entre 1669 et cette date, elle aura équipé près de 550 navires construits au sein de l’Arsenal.

Pictos recherche.png Article détaillé : Corderie Royale

Pont transbordeur Rochefort-Échillais

Le pont transbordeur du Martrou

Le pont transbordeur (aussi appelé Pont du Martrou), situé au sud de la ville, relie la commune de Rochefort à celle d'Échillais, de l'autre côté de la Charente, les deux rives étant distantes de 150 mètres. Il se compose d'un tablier de 175 m de long supporté par deux piles double-pylônes d'une hauteur de 66 m de haut et faisant culminer le tablier à 50 mètres au-dessus de la Charente. Des rails sont fixés sur le tablier afin que la traversée se fasse avec une nacelle métallique suspendue par des filins au dessus du fleuve. Actuellement elle peut transporter 100 personnes pour une traversée de 5 minutes.

Avant l'existence de ce pont, le fleuve se traversait grâce à un bac, à rames, puis à vapeur. Mais la situation était difficile à marée basse ou lors de forts courants. Très vite l'idée d'un pont surgit, mais à condition qu'il ne gêne pas le passage des navires sortant de l'arsenal, situé plus en amont. En 1897, on retient le projet de l'ingénieur français Ferdinand Arnodin (1845-1924). La construction démarre en 1898 et est terminée deux ans plus tard ; il est inauguré le 29 juillet 1900. Ce pont permet alors le transport de voitures, chevaux, vélos, piétons. En 1944, un assaut allemand fait exploser la nacelle. Après réparation, le pont reprend du service jusqu'en 1967, où il est remplacé par un pont levant à 100 mètres en aval. En 1975 il est alors choisi de le détruire mais il est sauvé le 30 avril 1976 par son classement aux Monuments historiques[11]. Le Pont est restauré à partir de 1988, et six ans plus tard, il est remis en service pour une exploitation touristique et "transborde" de nouveau les piétons et les cyclistes d'une rive à l'autre. Depuis 2016 il est en cours de restauration : au terme de cette entreprise le tablier à âmes pleines de 1933 sera remplacé par un tablier à treillis comme à l'origine[12].

Ce type de pont est assez rare et très peu existent encore aujourd'hui, il n'en reste plus que huit au Monde encore en usage : 3 en Grande-Bretagne, 2 en Allemagne, 1 en Argentine, 1 en Espagne, et un seul en France, celui-ci. De nombreux autres, comme ceux de Bordeaux, Brest, Marseille, Nantes et Rouen, furent détruits pendant la guerre.

L'Hôtel de Cheusses et le Musée de la Marine

L'hôtel de Cheusses est situé à côté de la porte d'entrée de l'arsenal, dite la porte du Soleil. Cette hôtel particulier, construit à partir du tout début du XVIIe puis tout le long du siècle, était destiné à être le lieu de résidence du seigneur de Rochefort. En effet, lorsqu'en 1594 Henri IV vend à son premier valet de chambre, Adrien de Lauzeré, les terres et la seigneurie de Rochefort celui-ci n'y trouve qu'un vieux château en ruine. Il commande alors

Le musée de la Marine

la construction d’une nouvelle demeure, et c'est son fils, Gédéon de Lauzeré qui fait ériger le premier corps de bâtiment entre 1600 et 1620. Mais en 1666, quand Colbert décide de faire de Rochefort un grand port militaire, il reprend les terres et la seigneurie de Rochefort à Jacques Henri de Cheusses (époux de la fille de Gédéon de Lauzeré et qui plus est Huguenot) au nom de l’inaliénabilité du domaine royal. Ainsi la demeure porte encore aujourd'hui le nom du malheureux exproprié.

Une fois repris par le roi, l'hôtel au centre de l'arsenal sert ainsi de référence à l’élaboration du plan de la ville, un plan orthonormé prenant donc appui sur l’orientation de l’hôtel. Au centre du pouvoir il abrite de 1690 et 1781 les commandants de la Marine, qui sont les chefs militaire de l’arsenal et du port, puis de 1781 à 1927, les intendants de la Marine qui en sont les chefs administratifs. Pour devenir et abriter ce centre de pouvoir il est alors successivement agrandi et complété d'un portail d’entrée de style néo-classique.

À la fermeture de l'arsenal en 1927, l’archiviste du port Dick LEMOINE entreprend d'en faire un musée naval. Après rénovation et son classement aux Monuments historiques en 1932[13] le musée ouvre en 1936. Mais très vite la marine compte refaire de ce lieu un lieu militaire, ainsi à partir de 1939, l’hôtel de Cheusses devient la Comptabilité Générale de la Marine. Sous l'occupation, les Allemands occuperont une partie du bâtiment jusqu'à ce qu'ils l'occupent entièrement à partir de 1942. De 1951 à 1959 l'hôtel est occupé par la Sécurité Navale. Dans les années 1960, le bâtiment est réhabilité afin que le musée de la marine retrouve enfin ses locaux et ouvre en 1973.

Le musée rassemble des collections liées à la construction navale, notamment celles qui étaient dans la salle des "petits modèles" à l'arsenal. Il retrace surtout l'histoire de l'arsenal de Rochefort sous tous ses aspects. En 2017, dans la cour intérieure est exposée une réplique du radeau de La Méduse (Il est à noter qu'un des quinze survivants, Jean-Daniel COUDEIN, est natif de La Tremblade).

Église Saint-Louis

Carte postale ancienne de l'église

Lorsque Louis XIV décide en 1666 d'installer à Rochefort un grand arsenal maritime pour sa marine, le site n'est qu'un simple village au milieu des marais et regroupé autour de sa petite église (qui abrite aujourd'hui le musée de la Vieille Paroisse) et de son château en ruine. La chapelle du château sert alors de paroisse, sous le vocable de Saint-Louis, pour la nouvelle ville qui se développe le long de la Charente. À la Révolution, l'église est vendue comme bien national et est alors occupée par la Marine. La Tour des Signaux, située rue Toufaire, et que l'on peut encore voir de nos jours, en est un vestige et lui servait alors de clocher.

Vue ancienne de l'intérieur de l'église

L'église Saint-Louis que l'on connait aujourd'hui est construite à l'emplacement de l'ancien couvent des capucins. Couvent royal créé en 1672 sur ordre de Louis XIV ; les habitants de la ville fréquentent plus volontiers la chapelle du couvent, dédiée à saint François, car plus centrée. En effet, le couvent et sa chapelle se trouvent au cœur de la ville, aux abords de la place Colbert. Le clocher, qui existe encore et qui sert à l'église actuelle, est bâti en 1768. Après la Révolution, la première église Saint-Louis étant désaffectée, la chapelle Saint-François de l'ancien couvent des Capucins est consacrée à saint Louis. Dans les années 1830 elle est presque entièrement reconstruite sur les plans de l'architecte Félix Garde et devient église paroissiale en 1838.
L'église Saint-Louis de Rochefort, située rue Audry de Puyravault, est un bel édifice de style néo-classique, caractérisé par son portique à colonnes corinthiennes et fronton triangulaire. L'église abrite sur ses bas-côtés une série de chapelles : comme les chapelles Saint-Michel, Saint-Antoine, Saint-Louis, Saint-Joseph, du Sacré-Cœur dans l'absidiole gauche et celle de la Vierge dans l'absidiole droite. L'église est inscrite aux Monument historiques depuis le 22 juin 1987[14].

Hôtel de la Marine

Le portail, datant de 1720, de l'Hôtel de la Marine.

L'Hôtel de la Marine est construit entre l'arsenal maritime et le centre-ville, il fut élevé à l'emplacement de l'ancien château de Rochefort, alors en ruine lors de la création de la ville moderne. Cette demeure fut celle de l'intendant de la Marine et, à partir de 1781, celle du commandant de la Marine.

Plaque en l'honneur de Napoléon

Aussi appelé la maison du Roy, il accueillit à deux reprises Napoléon Bonaparte qui y séjourna en 1808, lors de sa visite sur le chantier du fort Boyard, et en 1815 avant son départ sur l'île d'Aix pour son dernier exil. Une plaque apposée à gauche du portail rappelle les venues de l'empereur.
Par la suite la maison du Roy abrita la préfecture maritime et géra les côtes des Sables-d'Olonne à Biarritz jusqu'en 2002 et son déplacement à Brest. Aujourd'hui et depuis 2004, on y trouve le Commandement des Écoles de la gendarmerie nationale.

L’ensemble de bâtiments de la maison du Roy forme un U, aux bras très allongés, et ouvert sur la ville à l'Ouest par une porte monumentale édifiée vers 1720, et déplacée de quelques mètres en 1897. L'Hôtel abrite au rez-de-chaussée : le cabinet de l'amiral, la salle du conseil (avec leurs boiseries Louis XV classées aux Objets Historiques) et le grand escalier à décor de faux marbre datant de 1895. À l'étage on trouve : la grande galerie à colonnes dite de Bégon, les salons d'apparat et la chambre de Napoléon. L'Hôtel de la Marine est inscrit au titre des Monuments historiques depuis le 8 octobre 2015[15].


Repère géographique.png Repères géographiques

Rochefort, située dans un méandre de la Charente, se trouve encerclée par les marais et zones humides.

Rochefort se trouve au centre-ouest de la Charente-Maritime, éloignée d'environ une quinzaine de kilomètres de la côte Atlantique, dans un méandre de l'embouchure de la Charente. C'est à Rochefort que l'on trouve le dernier pont permettant de franchir le fleuve avant l'océan. Sous-préfecture, c'est une des villes principales de la Charente-Maritime. Rochefort se trouve au carrefour des différentes autres grandes villes du département : à peu près à mi-chemin entre La Rochelle, au nord, et Royan, au sud. À l'est et sud-est, la ville est entourée de Saint-Jean-d'Angély et Saintes.

Le territoire de la commune est en grande partie urbanisé. L'est, le sud et l'ouest de la commune sont délimités par la Charente qui forme une boucle autour de la ville. Au sud et à l'est de la zone urbaine, une large bande de marais s'étend jusqu'au fleuve, formée par les marais du Martrou, de la Beaune et du Vergeroux. On trouve notamment sur cette étendue quelques infrastructures comme la zone horticole de l'Avant-Garde, les ponts franchissant la Charente, la station de lagunage (qui est par ailleurs la plus grande station de lagunage d'Europe) l’aérodrome de la base aéronavale, l'école de gendarmerie et la zone d'activité des pécheurs d'Islande. Au nord de la commune, au delà de l'autoroute A837, on retrouve les marais des Sœurs mais aussi quelques petites zones boisées.

Située dans un méandre de la Charente, la ville est entourée de marais qui furent longtemps des obstacles à la création de la ville et à son développement urbain. Au nord de la ville se trouve les marais de Rochefort et le marais de la Petite Flandre qui furent en partis asséchés au XVIIe siècle pour la création de l'arsenal maritime. De l'autre coté de la Charente, au sud de la ville, s'étendaient les marais de Brouage asséchés à partir de XVIe siècle. Cette situation, au milieu des marais, est à l'origine de l'enclavement de la ville que seules les infrastructures modernes ont permis de rompre.

La ville est limitrophe des communes de Vergeroux, Breuil-Magné, Loire-les-Marais, Tonnay-Charente, Saint-Hippolyte, Échillais, Soubise et Saint-Nazaire-sur-Charente.

Démographie.png Démographie

Année 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
Population 20 874 15 000 14 615 12 389 14 040 15 441 20 077 21 738 24 330 28 998
Année 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
Population 30 212 30 151 28 299 27 012 27 854 31 256 33 334 34 392 36 458 36 694
Année 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
Population 35 019 29 473 28 275 26 452 29 482 29 472 30 858 28 648 29 226 28 155
Année 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 - - -
Population 26 167 25 561 25 797 26 299 25 183 24 047 - - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

Cf. : Cassini, INSEE 2006, 2011, 2016

Illustrations - Photos anciennes.png En photos

Familles notables.png Notables

Les maires

Prénom(s) NOM Mandat Observations
 PICHARD  1693 - 1695  
 DUCASSE  1695 - 1705  
Albert HERVÉ  1705 - 1708  
Jean GUILLOTIN  28/07/1708 - 28/10/1708  
Albert HERVÉ  1708 - 1718  
André GUESDON  1718 - 1722  
 DANIAUD  1722 - 1725  
André GUESDON  1725 - 1727  
Georges BUSQUET  1727 - 1729  
Michel LETEILLIER  1729 - 1731  
Joseph COINDREAU  1731 - 1733  
 FICHON  1733 - 1734  
Pierre NIOU du BREUIL  1734 - 1745  
 COINDREAU  1746 - 1749  
Pierre NIOU du BREUIL  1749 - 1754  
 GACHET-DESMARAIS  1754 - 1755  
Joachim Ferdinand RONDEAU  1755 - 1757  
Aîné François HÈBRE  1757 - 1759  
Jean-Baptiste FOURRÉ  1759 - 1760  
Bertrand HÈBRE  1760 - 1762  
 ROSSIGNOL  22/03/1762 - 08/07/1762  
Jean-Baptiste FOURRÉ  1762 - 1763  
Charles FICHON  1764 - 1766  
 HÈBRE de SAINT CLÉMENT  1767 - 1771  
Joseph Michel DULAURENS  1771 - 1772  
Jeune GACHINARD  1772 - 1773  
Joseph Michel DULAURENS  1774 - 1775  
André Jean Marie LAUCHET de VAURIDON  1775 - 1783  
Philippe Joachim Ferdinand RONDEAU  1783 - 1789  
 NIOU du BREUIL  1789 - 1791  
 BOURGADE de L'ISLE  1793 - 1795  
 TEXIER  1795 - 1797  
Louis Jacques IMBERT  1797 - 1800  
Pierre André HÈBRE de SAINT CLÉMENT  1800 - 1805  
Louis Jacques IMBERT  1805 - 1813  
 de SÉRIGNY de LOIRE 1813 - 1815  
 THIEBAUT  1815 -  
 de SÉRIGNY de LOIRE  1816 - 1830  
Jean Justin HÈBRE  1830 - 1831  
Benjamin POUGET  1832 - 1835  
Jean COUTURIER  1835 - 1835  
 BONNET de LESCURE  1835 - 1843  
Théophile GUÉRIN  1846 - 1848  
François Marie MAITROT  1848 - 1848  
Pierre Louis MASQUELEZ  1848 - 1851  
ROY-BRY 1851 - 1864  
Émile CORDIER  1865 - 1867  
Léon MOLLIERE  1867 - 1870  
Émile CORDIER  1870 - 1871  
Jules GUÉDON  1871 - 1876  
Jules BROU-DUCLOS  1876 - 1878  
Émile CORDIER  1878 - 1881  
Eugène BROUILLAT  1881 - 1882  
 ROUZEAU  1882 - 1882  
Jean Hippolyte PARAT  1882 - 1884  
Paul CHARRON  1884 - 1888  
Ernest BRAUD  1888 - 1895  
Frédéric ROCHE  1895 - 1896  
Ernest BRAUD  1896 - 1898  
Louis Jacques POUPARD  1898 - 1900  
Ernest BRAUD  1900 - 1902  
Ernest MARIANELLI  1902 - 1908  
Ernest BRAUD  1908 - 06/08/1910  
 JUIN  06/08/1910 - 30/09/1910  
Georges DAVID  1910 - 1912  
Emmanuel GIRON  1912 - 1913  
 FOURNIAT  11/07/1913 - 29/11/1913  
Emmanuel GIRON  1913 - 1919  
Auguste ROUX  1919 - 1925  
Roger HYMOND  1925 - 1928  
 ANGIBAUD  1928 - 1935  
Théodore LANDRE 1936 - 1939  
Delphin MÉNARD 1939 - 1941  
Louis GUÉRIN 01/02/1941 - 01/06/1941  
Étienne François PRIOLLAUD 1941 - 1942  
Ernest LARELLE 1942 - 1944  
Albert BIGNON 01/091944 - 01/12/1944  
Roger GABORIT 01/12/1944 - 01/12/1951  
Ernest GUÉPIN 01/12/1951 - 01/05/1953  
Louis NAUDIN 01/05/1953 - 01/05/1954  
BRISSON 01/05/1954 - 01/06/1954  
Ernest GUÉPIN 1954 - 1959  
Francis GAURY 1959 - 1971  
Jean MORIN 27/03/1971 - 24/03/1977  
Jean-Louis FROT 24/03/1977 - 25/03/2001 Très motivé et tenace, il bataille pour réhabiliter le patrimoine ancien et redorer le blason de la ville.  
Bernard GRASSET 25/03/2001 - 2014 Conseiller régional (2004-2010). Ne se représentera pas en 2014.  
Hervé BLANCHÉ 2014 - (2020) Né le 06/03/1969. Avocat.  

Cf. : Mairesgenweb

Les notaires

Prénom(s) NOM Période Observations
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Les curés

Prénom(s) NOM Période Observations
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CHEMINEAU 1785 - Prestre vicaire  
Laurent LOUIS 1802 - 1836 °1757. Ordonné en 1781.  
- - Pour la suite voir le site  : Liste des curés de la paroisse de Rochefort à partir de 1802  
-  

Les titulaires de la Légion d'honneur

Médaille - Légion d'honneur.png
Prénom(s) NOM Naissance Décès Observations
Camille Charles Augustin CLAUDEVILLE 1868 1942 Capitaine de vaisseau de la Marine Nationale - Officier de la Légion d'honneur - Officier d'Académie - Croix de 2e classe de l’Ordre de Saint-Stanislas de Russie - Photo  
Frédéric Jean-François Gustave GARNIER 1836 1905 Dossier - Conseiller Général de la Charente Inférieure, maire de Royan - Chevalier la Légion d'honneur - Photo  
René Primevère LESSON 1794 1849 Chirurgien et ornithologue - Officier de la Légion d'honneur - Photo  
Louis René Madeleine Le VASSOR de La TOUCHE-TREVILLE 3 juin 1745 19 août 1804 Dossier - Vice-Amiral - Grand officier de la Légion d’honneur - Photo  
Louis Marie Julien VIAUD
dit Pierre LOTI
1850 1923 Dossier - Romancier membre de l'Académie Française et Officier de Marine - Grand-croix de la Légion d'honneur - Photo  
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Ville de naissance de.jpg Ville de naissance ou de décès de

Naissances :

  • Jean Baptiste AUDEBERT né le 2 mars 1759 et mort le 5 décembre 1800 à Paris. Après avoir fait des études de peinture et de dessin à Paris, il se trouve un penchant pour l'histoire naturelle. Il est alors l'auteur des nombreuses illustrations dans Histoire naturelle des singes, des makis, etc., Histoire des colibris, oiseaux-mouches, jacamars et promerops ou encore Histoire des grimpereaux et des oiseaux de paradis.
  • Louis-Augustin AUGUIN, né le 29 mai 1824 et mort le 30 juillet 1903 à Bordeaux. Peintre paysagiste et de marine. À Bordeaux, il installe son atelier et se fait professeur. Il obtiendra notamment plusieurs prix et sera récompensé à l’Exposition universelle de 1873 à Vienne et à celle de Paris en 1889.
  • Pierre AYRAUD, dit Thomas NARCEJAC, né le 3 juillet 1908 et mort le 7 juin 1998 à Nice. Écrivain et auteur de romans policiers. Il collabora avec Pierre Louis BOILEAU et ils signèrent la plupart de leurs œuvres Boileau-Narcejac. Certaines de leur œuvres ont donné lieu à des adaptations cinématographiques comme Les Diaboliques réalisé en 1955 par Henri-Georges CLOUZOT et avec Simone SIGNORET, d'après le roman Celle qui n'était plus, ou encore le film américain Sueurs froides (Vertigo), réalisé par Alfred Hitchcock en 1958 avec James STEWART et Kim NOVAK et d'après le roman D'entre les morts.
Roland Michel BARRIN
  • Roland Michel BARRIN de la GALISSONNIERE, né le 10 novembre 1693, décédé le 26 octobre 1756 à Montereau-Fault-Yonne. Fils de Catherine BÉGON, et donc petit-fils de Michel BÉGON, soit Michel V, intendant de Rochefort. Officier de marine, administrateur colonial, gouverneur intérimaire du Canada de 1747 à 1749, lieutenant général des armées navales, chef d'escadre vainqueur à Port-Mahon en 1756.
  • Gustave de BEAUCORPS, né le 13 novembre 1824 et mort le 10 juin 1906 à Nice. Initié à la photographie par Gustave LE GRAY il réalise de nombreuses vues en Europe , Afrique du Nord et Orient entre 1857 et 1861.
  • César-Henri BOSCAL de RÉALS, né le 28 mars 1723 et décédé en 1795 ou 1796 à Daoulas dans le Finistère. Il entre dans la Marine royale en 1741 et devient capitaine de vaisseau en 1771. Il participe à plusieurs combats lors de la guerre d'indépendance des États-Unis. Il est gradé chef d'escadre 1781. À la Révolution il est enfermé à Landerneau puis à Daoulas où il meurt.
  • Anne Cécile DESCLOS, dite Dominique AURY, née le 23 septembre 1907 et décédée à Corbeil-Essonne le 27 avril 1998. Elle est l'auteur du roman Histoire d'O qu'elle signa par Pauline Réage[16].
  • Antoine Auguste DESHERBIERS de LETANDUERE, né le 14 avril 1749 et décédé le 16 février 1794 à Paris. Au début de la Révolution il est capitaine et chef de bataillon au 59e régiment d’infanterie. En 1793, il devient général des armées de la République et participe notamment à la campagne d’Italie. Arrêté, il est condamné par le tribunal révolutionnaire de Paris le 28 pluviôse de l'an II (16 février 1794), et est guillotiné le jour même.
  • Guy GILBERT, né le 12 septembre 1935. Prêtre catholique ordonné en 1965, il est connu comme le prêtre des loubards. Il à aussi écrit de nombreux ouvrages religieux et spirituels comme La rue est mon église.
  • Claude LAGOUTTE, né le 10 décembre 1935 et mort le 18 juillet 1990 à l'Hôpital Saint-Antoine de Paris. Célèbre peintre abstrait. Il est enterré au cimetière de Saint-Laurent-de-la-Prée[17].
  • René Primevère LESSON, né et décédé à Rochefort les 21 mars 1794 et 28 avril 1849. Après avoir fait ses études à Rochefort, il entre à quinze ans et demi à l’École de médecine navale dans cette même ville. Il fut chirurgien, naturaliste, zoologiste et ornithologue. Il donne notamment son nom à un oiseau : le géocoucou de Lesson. Il est enterré au cimetière Saint-Louis de Rochefort.
  • Gilbert MARTINEAU, né le 26 juillet 1918 et mort le 23 août 1995 à La Rochelle. Officier de marine, il fut consul honoraire de France à Sainte-Hélène de 1956 à 1987. Il est aussi écrivain et historien de la période napoléonienne.
  • Maurice MERLEAU-PONTY, né le 14 mars 1908 et mort le 3 mai 1961 à Paris. Philosophe auteur notamment de Phénoménologie de la perception en 1945. Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise.
  • William MERLAUD-PONTY, né le 4 février 1866 et décédé le 13 juin 1915 à Dakar au Sénégal. Administrateur colonial, il fut gouverneur général de l’Afrique-Occidentale française (AOF) de 1908 jusqu’à sa mort en 1915. Il à donné son nom à l’École normale William-Ponty qui a formé, avant l’ère des indépendances, la plupart des instituteurs, médecins, cadres, ministres et chefs d’État d’Afrique de l'Ouest.
  • Louis-Philippe de RIGAUD, marquis de Vaudreuil, né le 28 octobre 1724 et mort le 14 décembre 1802. Il est envoyé en Amérique quand la France fait son entrée dans la guerre au côté des Américains en février 1778. Il participa notamment aux batailles d'Ouessant (1778) et à la bataille des Saintes (1783). Après avoir été député de la noblesse aux États généraux de 1789 il émigre en 1791 avant de rentrer en France après le coup d'État du 18 brumaire.
  • Eugène-Jacques-Nicolas-Pierre ROY-BRY, né et décédé à Rochefort les 17 décembre 1810 et 18 novembre 1864. Banquier, il fut aussi maire de la ville, conseiller général du canton-sud de Rochefort et plusieurs fois député de la 2e circonscription de la Charente-Inférieure[18].
  • Louis-René-Madeleine LE VASSOR de la TOUCHE, comte de Tréville, dit « La Touche-Tréville », né le 3 juin 1745. Il se passionne pour la mer et entre dans la Marine dès l'âge de 13 ans. Deux années plus tard, il fait déjà face aux Anglais sur La Louise, bateau commandé par son oncle. La Touche-Tréville commande La Corvette, puis Le Rossignol avant d'être choisi pour L'Hermione. Ses actions en mer durant la guerre d'Indépendance américaine lui valent les honneurs. Il est fait prisonnier, mais libéré à la fin de la guerre. De retour en France, il devient responsable du port de Brest, puis vice-amiral et commandant en chef de la Marine sous Napoléon Ier. Il meurt le 19 août 1804, à bord du Bucentaure en rade de Toulon. Grand officier de la Légion d'honneur, « son nom est inscrit sur l'Arc de Triomphe »[19].
  • Louis Marie Julien VIAUD dit Pierre LOTI, né le 14 janvier 1850 et décédé à Hendaye (Pyrénées-Atlantiques) le 10 juin 1923. Officier de marine et écrivain, il est connu pour avoir écrit de nombreuses œuvres exotiques inspirées de ses voyages comme Aziyadé (1879), Le Roman d'un spahi (1881), Le Mariage de Loti (Rarahu) (1882), Pêcheur d'Islande (1886), Madame Chrysanthème (1887), Ramuntcho (1897), etc. En 1891 il devient membre de l'Académie française au fauteuil 13. Il est inhumé à Saint-Pierre-d'Oléron et aujourd'hui sa maison à Rochefort est devenue un musée.

Décès :

  • Michel BÉGON, né à Blois le 25 décembre 1638 et mort à Rochefort le 14 mars 1710. Administrateur de la Marine Royale il fut intendant de la marine au port de Rochefort, intendant de la généralité de La Rochelle puis intendant de l'île de Saint-Domingue de 1682 à 1685. Il laissa à Rochefort l’image d’un bâtisseur comme en témoigne son épitaphe dans l'église Saint-Louis : « Hanc nascentem urbem ligeam invenit, Lapideam reliquit » (Il trouva la ville naissante en bois, il la laissa en pierre). Au XVIIe siècle, le botaniste Charles PLUMIER donna son nom à une plante originaire des Antilles : le bégonia.
  • Albert BIGNON, né le 28 février 1910 à Groix et mort le 10 janvier 1977. Résistant durant la seconde Guerre mondiale, il est chef de sous-secteur du réseau Navarre et chef de groupe de l'Organisation civile et militaire (OCM) de Rochefort. Arrêté le 21 septembre 1943, il est emprisonné et torturé. Après la Libération, il est maire de la ville en 1944. Il fut conseiller général du canton de Rochefort-Sud de 1949 à 1977, député de la Charente-Maritime de 1951 à 1955 puis de la 2e circonscription de la Charente-Maritime de 1958 à 1977[20]. Il est enterré dans le cimetière Saint-Louis de Rochefort.
  • Jean COCHON-DUPUY, né le 11 avril 1674 à Niort et décédé le 10 novembre 1757 à Rochefort. Après ses études à Toulouse il est médecin ordinaire du roi à La Rochelle. En 1704, attiré à Rochefort par Michel BÉGON, il devient médecin en second au port de la ville. À la mort de son supérieur le docteur GALLOT en 1712, il devient premier médecin. Il est le fondateur de la première école de santé navale : l'école d'anatomie et de chirurgie, devenue école de médecine navale en 1798 et installée à l'hôpital de la Marine de Rochefort.
  • Pierre-Jacques-Thomas COCHON-DUVIVIER, né le 8 octobre 1731 à Fressines et décédé le 26 avril 1813. Chirurgien, il fut élu le 4 nivôse an VIII, par le Sénat conservateur, pour représenter le département de la Charente-Inférieure au Corps législatif où il siégea jusqu’en 1804. Il est enterré dans le cimetière Saint-Louis de Rochefort.
  • Pierre MARTIN, né le 29 janvier 1752 à Louisbourg, aujourd'hui au Canada, et mort le 1er novembre 1820. Officier de Marine, il participe à la guerre d'indépendance des États-Unis. Sous la Révolution il devient capitaine de vaisseau et contre-amiral. Il est préfet maritime sous l’Empire de 1801 à 1809. Son nom est inscrit sur le pilier ouest de l’Arc de Triomphe de Paris. Il est enterré au cimetière Saint-Louis de Rochefort.
  • Louis Henri de SAULCES de FREYCINET, né le 31 décembre 1777 à Montélimar et décédé le 21 mars 1840. Officier de marine, il devient gouverneur de l'île Bourbon en 1821, gouverneur de la Guyane française en 1827 puis gouverneur de Martinique de 1829 à 1830. Il est inhumé au cimetière Saint-Louis de Rochefort dans un caveau familial, auprès de ses deux fils qui furent tous deux contre-amiraux.

Monument aux morts couleur france.png
Monument aux morts

Le monument aux morts

Le première emplacement choisi pour la construction du monument aux morts fut d'abord le carrefour Bégon, mais en 1922 il est définitivement choisi de le construire à l'emplacement de la porte de la Rochelle (ou porte Carnot). La destruction des remparts et de l'ancienne porte ouvre ainsi un grand espace destiné à accueillir le monument. Les travaux débutent en 1924 et sont confiés à l'architecte parisien Georges GOURDON, le monument est inauguré en mars 1925. Il forme une colonne quadrangulaire de 20 mètres de haut et est surmonté d'une statue de 3 mètres et de 3 tonnes, allégorie de la patrie, coiffée d'un casque de poilu, qui tenait un étendard et une couronne de lauriers. Cette statue en marbre de carrare est foudroyée en 1968, elle sera remplacée en 1977 par une nouvelle sculpture. On trouve sur ce monument les noms des soldats décédés lors des deux guerres mondiales, de la guerre d'Indochine et en Algérie[21].

Morts des guerres 1914-1918 / 1939-1945 / Indochine / Algérie

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17 - Rochefort Charente Maritime Mairie.JPG

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Commentaire :

Source : Annuaire-Mairie, L'annuaire Service Public & Mairie (Février 2019)

Associations d'histoire locale

Remarques

Les recherches se font à la médiathèque de Rochefort. Un seul poste de recherche (à réserver d'avance) et plage de recherche limitée de 2 heures.

Mardi, de 13 h 30 à 19 h, mercredi, de 10 h à 12 h et de 13 h 30 à 18 h, vendredi, de 12 h à 18 h et samedi, de 10 h à 12 h et de 13 h 30 à 18 h.

Nuvola apps bookcase.png Bibliographie

  Les Pontons de Rochefort
  Histoire de la ville et du port de Rochefort - Tome I
  Histoire de la ville et du port de Rochefort - Tome II

  • Laurent BONNET : Rochefort carnet de voyage
  • Laurent BONNET : Se souvenir de Rochefort et de son canton (cartes postales anciennes et photos d'aujourd'hui)
  • Musée de la marine : L'arsenal de Rochefort
  • Michaël LIBORIO, La Corderie royale de Rochefort, l'histoire d'une grande manufacture, édité par La Corderie Royale - Centre International de la Mer, août 2004, ISBN 2-909921-11-5
  • Laurence CAILLAUD-ROBOAM, L'Hermione, La Crèche, Geste éditions, 2015, ISBN 978-2-36746-285-1
  • Sophie HUMANN et Emmanuelle TCHOUKRIEL, La renaissance d'une frégate, ou la gloire retrouvée de l'arsenal de Rochefort, Nantes, Gulf Stream Éditeur, 2007, 28 pages, ISBN 978-2-35488-003-3

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Référence.png Notes et références

  1. Insee
  2. Article du quotidien régional Sud-Ouest – édition Charente-Maritime -, intitulé « Les curistes retrouvent le chemin des bains », rédigé par Kharinne Charov, en date du 17 février 2012
  3. Page 2, in Michaël LIBORIO, La Corderie royale de Rochefort, l'histoire d'une grande manufacture, édité par La Corderie Royale - Centre International de la Mer, août 2004, ISBN 2-909921-11-5
  4. Page 9, in Laurence CAILLAUD-ROBOAM, L'Hermione, La Crèche, Geste éditions, 2015, ISBN 978-2-36746-285-1
  5. Page 14, in Sophie HUMANN et Emmanuelle TCHOUKRIEL, La renaissance d'une frégate, ou la gloire retrouvée de l'arsenal de Rochefort, Nantes, Gulf Stream Éditeur, 2007, 28 pages, ISBN 978-2-35488-003-3
  6. Page 8, in Laurence CAILLAUD-ROBOAM, L'Hermione, La Crèche, Geste éditions, 2015, ISBN 978-2-36746-285-1
  7. Un radoub est un bassin taillé à la forme des navires pour en faciliter la construction ou l'entretien
  8. La réplique actuelle de l'Hermione, réalisée par l'Association Hermione-La Fayette est ancrée dans ce radoub pour l'hiver 2017-2018
  9. Base Mérimée
  10. 4e de couverture du fascicule de Michaël LIBORIO, La Corderie royale de Rochefort, l'histoire d'une grande manufacture, édité par La Corderie Royale - Centre International de la Mer, août 2004, ISBN 2-909921-11-5
  11. Base Mérimée
  12. Article Ouest-France du 23 septembre 2016
  13. Base Mérimée
  14. L'église Saint-Louis de Rochefort est inscrite au titre des Monuments Historique (Base Mérimée)
  15. L'Hôtel de la Marine est inscrit au titre des Monuments Historiques (Base Mérimée)
  16. Article sur Dominique Aury du 13 avril 2006 par Josyane Savigneau sur Le Monde
  17. Document sur la vie et les œuvres de Claude Lagoutte
  18. Eugène ROY-BRY sur le site de l'Assemblée Nationale.
  19. Page 11, in Laurence CAILLAUD-ROBOAM, L'Hermione, La Crèche, Geste éditions, 2015, ISBN 978-2-36746-285-1
  20. Albert Bignon sur le site de l'Assemblée Nationale
  21. Notice sur le monument aux morts



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