Raoul SALAN
Général Raoul SALAN (1899-1984)
État civil
Le général d'armée Raoul SALAN, Grand Croix de la Légion d'honneur, né à Roquecourbe (Tarn) le 10 juin 1899, a été successivement commandant en chef en Indochine (1952-1953), commandant en chef, puis Délégué Général du Gouvernement en Algérie (1956-1958). Le militaire le plus médaillé de France.
Il est décédé à Paris le 3 juillet 1984 et repose au cimetière de Vichy d'où était originaire la famille de sa femme.
Parcours militaire
Première Guerre mondiale 1914 - 1918
Engagé pour la durée de la guerre le 2 août 1917.
- Admis à Saint-Cyr le 21 août 1917.
- Aspirant le 25 juillet 1918.
- Affecté au 5e Régiment d'Infanterie Coloniale (RIC) à Lyon le 14 août 1918.
- Chef de section à la 11e compagnie, participe aux combats dans la région de Verdun (Saint-Mihiel, Les Eparges, Bois-Bourru, Côte de l'Oie, Le Mort-Homme).
- Cité à l'ordre de la brigade par ordre en date du 29/12/18.
Entre deux guerre 1919 - 1939
- En occupation en Allemagne jusqu'en mai 1919.
- À l'école militaire de Saint-Cyr le 7 mai 1919.
- Nommé sous-lieutenant à titre définitif le 21 septembre 1919.
- Affecté au Régiment d'Infanterie Coloniale du Maroc, à Landau, en Allemagne, le 3 décembre 1919.
- Affecté sur sa demande au Levant au 17e Régiment de Tirailleurs Sénégalais (RTS), en tant que chef de poste à Radjou, en Syrie sur la frontière avec la Turquie.
- Promu lieutenant le 11 septembre 1921.
- Grièvement blessé au combat d'Accham le 24 octobre 1921.
- Cité à l'ordre de l'armée et nommé Chevalier de la Légion d'honneur (Journal Officiel du 5-4-22), il est décoré sur son lit d'hopital, à Alep, par le général GOURAUD, haut-commissaire au Levant.
- Rapatrié sanitaire le 25 janvier 1922, soigné à l'hôpital Sainte-Anne à Toulon, puis au Val-de-Grâce à Paris, est affecté pendant sa convalescence au 23e RIC à Paris.
- Désigné sur sa demande pour l'Indochine le 2 janvier 1924.
- Affecté au 3e Régiment de Tirailleurs Tonkinois comme adjoint au chef de poste de Nguyen-Binh (Tonkin) qu'il rejoint le 15 avril 1924.
- Détaché hors cadre le 14 décembre 1924, délégué administratif du Commissaire du Gouvernement chef de la province du Haut-Mékong, à Muong-Sing, aux confins de la Chine, de la Birmanie et du Siam, du 15 avril 1925 au 26 mai 1928.
- En métropole du 6 juillet 1928 au 2 août 1929.
- De retour en Indochine, assure, en position hors cadre, l'intérim du Commissaire du Gouvernement, M. LAPEYRONIE, pour la province du Haut-Mékong, à Houei Sai.
- Quitte l'Indochine pour la métropole le 28 avril 1933.
- Prend le commandement de la C.E.T. le 1er décembre 1933 et participe avec cette unité à des manœuvres au Larzac au printemps 1934.
- De retour une nouvelle fois en Indochine le 6 octobre 1934, prend le commandement de la 6e compagnie du 19e Régiment Mixte d'Infanterie Coloniale tout en assumant les fonctions de délégué administratif de Dinh-Lap au Tonkin.
- Embarque avec son fils Victor, âgé de cinq ans, le 8 avril 1937 à bord du Chenonceaux, à destination de la métropole ; il y fait connaissance de sa future épouse, Lucienne BOUGUIN.
- Le 1er septembre 1937, est détaché au ministère des colonies, dont le titulaire est Marius MOUTET, comme adjoint au chef du 2e bureau (renseignement).
- Promu au grade de chef de bataillon le 22 mars 1938.
- Devient chef du Service de Renseignement Intercolonial et est en relation quotidienne avec Georges MANDEL, titulaire à partir d'avril 1938 du ministère des colonies.
- Mène à l'automne 1939, après la déclaration de guerre de la France à l'Allemagne, une mission secrète au Caire et à Khartoum d'aide à la résistance abyssine contre l'occupation de l'Éthiopie par les troupes italiennes.
Seconde Guerre mondiale
- Revient à Paris le 19 novembre 1939.
- En janvier 1940, prend la tête d'un bataillon du 44e Régiment d'Infanterie Coloniale Mixte Sénégalais.
- Le 5 juin 1940, est, avec son bataillon, en première ligne sur la Somme lorsque les Allemands déclenchent leur offensive après l'encerclement et la défaite des forces françaises et anglaises dans la poche de Dunkerque.
- Se replie sur ordre avec ce qui reste de son bataillon en menant des actions retardatrices sur la Seine puis sur la Loire.
- Cité deux fois à l'ordre du régiment par ordres des 12 et 13 juillet 1940.
- Cité à l'ordre de l'armée et promu officier de la Légion d'honneur le 21 août 1940.
- Détaché à l'État-Major général des Colonies, au Secrétariat d'État aux Colonies à Vichy, le 16 juillet 1940.
- Promu lieutenant-colonel le 25 juin 1941.
- Désigné pour servir en Afrique Occidentale Française (A.O.F.) le 24 septembre 1941.
- Rejoint Dakar le 8 mars 1942 après avoir fait connaissance de la ville d'Alger, y est affecté comme chef du deuxième bureau (renseignements) à l'état-major du général BARRAU, commandant supérieur en A.O.F.
- En sa compagnie, effectue une tournée du Sénégal, du Soudan français et de la Guinée.
- Promu colonel le 25 juin 1943.
- Désigné pour continuer ses services en Afrique du Nord, arrive à Alger le 31 août 1943, est affecté au deuxième bureau de l'État-Major de l'armée de terre, chargé de l'action psychologique et de la direction du journal Combattant 43 dont l'un des collaborateurs est le peintre André HAMBOURG.
- Evincé de son poste par André Le TROQUER, commissaire à la Guerre et à l'Air, pour avoir refusé de publier le compte rendu d'une conférence de celui-ci mettant en cause l'honneur des cadres de l'armée de 1939-1940, est mis à la disposition de la 9e Division d'Infanterie Coloniale (D.I.C.) sous les ordres du général MAGNAN le 4 mai 1944.
- Prend le commandement du 6e Régiment de Tirailleurs Sénégalais (R.T.S.), en Corse, le 30 mai 1944.
- Rencontre pour la première fois à Bastia, le 16 juin 1944, le général de LATTRE de TASSIGNY qui a demandé à voir le 6e R.T.S. et son colonel.
- Débarque avec son régiment le 19 août 1944 au matin sur la plage de La Nartelle dans le Var
- Atteint Toulon le 26 août 1944, après six jours de combats intenses sur l'axe Solliès-Pont, La Farlède, La Valette et Toulon ; le 6e R.T.S déplore 587 tués, blessés et disparus.
- Une citation à l'ordre de l'armée rend hommage à ces actions.
- Quitte Toulon le 9 septembre avec son régiment reconstitué incorporant des éléments des Forces Françaises de l'Intérieur.(F.F.I .) qui « blanchissent » progressivement le régiment.
- Par note du 13 octobre 1944, le 6e R.T.S. devient le 6e Régiment d'Infanterie Coloniale (R.I.C.).
- Le 14 novembre 1944, le 6e R.I.C. démantèle la résistance allemande dans la poche du Doubs.
- Le 23 novembre, le régiment est à Blotzheim, dans le sud du Haut-Rhin, alors que les Allemands tiennent de solides têtes de pont sur la rive française du Rhin ; par la suite, il libère Village Neuf, Huningue, Loechle et l'usine hydro-électrique de Kembs
- Appelé au commandement de l'infanterie de la 9e D.I.C., Raoul SALAN est promu général de brigade le 25 décembre 1944 (à 45 ans).
- Participe à la réduction de la poche de Colmar à la fin de janvier et au début de février 1945.
- Est cité à l'ordre de l'Armée et promu commandeur de la Légion d'honneur ; la cravate lui est remise le 10 février 1945 à Mulhouse par le général de Gaulle : « Alors Salan, ça va ? » ; c'est son premier contact direct avec le chef du Gouvernement Provisoire de la République française.
- Le 20 février 1945, prend le commandement de la 14e division d'infanterie, l'ancienne division du général de LATTRE reconstituée à partir d'unités issues des F.F.I. et de F.T.P. (Francs Tireurs et Partisans), dont la brigade Alsace-Lorraine aux ordres d'André MALRAUX.
- Termine la guerre sur le front européen près de Donaueschingen dans la Forêt Noire.
- Est cité deux fois à l'ordre de l'Armée, les 29 avril et 2 décembre 1945 pour son action à la tête du 6e R.I.C. et à la tête de l'infanterie de la 9e D.I.C.
Indochine 1945 - 1954
- Embarque pour l'Indochine par avion le 10 octobre 1945, est nommé commandant des forces françaises de Chine et d'Indochine du Nord, le 29 octobre 1945, par le général Leclerc, lui-même commandant supérieur des troupes en Extrême-Orient, l'amiral Thierry d'ARGENLIEU étant haut-commissaire en Indochine.
- En mission à Tchoung King (aujourd'hui Chongqing) du 7 janvier au 2 février 1946 auprès du gouvernement chinois pour y conduire les conversations relatives au retrait des forces chinoises stationnées au Tonkin et à leur relève par les forces françaises .
- Participe le 6 mars 1946 à Hanoï à la cérémonie de signature des accords franco-vietnamiens paraphés par Hô Chi Minh, Vu Hong Khanh et Jean SAINTENY reconnaissant la République du Viêt-Nam, état libre, membre de l'Union Française.
- Quitte ses fonctions de commandant du nord de l'Indochine le 1er avril 1946.
- Participe du 17 avril au 11 mai 1946, en tant que chef de la mission militaire française, à la conférence préparatoire franco-vietnamienne de Dalat réunissant des représentants de la France et des délégués du Viet-minh (dont Giap).
- Désigné par l'amiral d'ARGENLIEU pour accompagner Hô Chi Minh à la conférence de Fontainebleau, quitte Hanoï en avion en sa compagnie le 30 mai 1946 et rallie Paris le 22 juin 1946 en passant par Rangoon, Calcutta, Agra, Le Caire, Biskra et Biarritz
- Participe en tant que chef de la commission militaire française, du 6 au 30 juillet 1946, à la conférence franco-vietnamienne de Fontainebleau qui est un échec.
- Cité à l'ordre de l'Armée le 18 août 1946 pour son action en Chine et en Indochine du Nord.
- En métropole jusqu'au 16 mai 1947.
- Prend le commandement des troupes françaises en Indochine du Nord le 25 mai 1947.
- Promu général de division le 1er septembre 1947.
- Conçoit et conduit en octobre 1947 l'opération « Lea » contre le Viet-Minh où il manque de peu la capture d'Hô Chi Minh
- Cité à l'ordre de l'Armée le 11 janvier 1948 pour cette opération.
- Commandant des forces terrestres en Extrême-Orient, puis commandant supérieur par intérim des Troupes en Extrême-Orient, du 10 février au 10 juin 1948.
- De retour en métropole le 30 juillet 1948, est élevé à la dignité de Grand Officier de la Légion d'honneur par décret du 27 octobre 1948.
- Est mis à la disposition du ministre des Forces Armées du 1er décembre 1948 au 31 août 1949.
- Directeur des troupes coloniales du 1er septembre 1949 au 11 décembre 1950.
- Nommé adjoint opérationnel auprès du haut-commissaire de France et commandant en chef en Extrême-Orient (général de LATTRE de TASSIGNY) le 14 décembre 1950.
- Prend le commandement de la zone opérationnelle du Tonkin à Hanoï le 29 décembre 1950 et y est en outre chargé des fonctions de commissaire de la République par intérim au Nord-Vietnam.
- Mène et gagne, sous les ordres du général de LATTRE, la bataille de Vinh Yen du 14 au 19 janvier 1951 avec 13 bataillons, trois groupes d'artillerie et des chars contre 24 bataillons Viêt-minh armés de mortiers, de bazookas et de canons de 75 :
- Ce qui lui vaudra d'être cité à l'ordre de l'armée le 27 juillet 1951.
- Reprend ses fonctions d'adjoint militaire au général de LATTRE, Haut commissaire de France en Indochine et commandant en chef, à Saïgon, le 10 février 1951.
- Assure provisoirement le commandement en chef des Forces terrestres, maritimes et aériennes pendant les absences du général de LATTRE en mission à Singapour, en métropole et aux États-Unis, puis durant sa maladie.
- Assure des fonctions de Commissaire de la République au Sud-Vietnam à partir du 1er août 1951.
- Promu général de corps d'armée le 1er septembre 1951.
- Mène et gagne la bataille de Nghia Lo du 2 au 11 octobre 1951 contre la division Viêt-minh 312.
- Pour cette action, est cité à l'ordre de l'armée le 11 décembre 1951.
- Prend au Viêt-minh le chef-lieu de la province Muong de Hoa Binh le 14 novembre 1951 et y mène une bataille d'usure contre l'ennemi.
- À cette occasion est cité à l'ordre de l'armée le 10 avril 1952 ; il retirera ses troupes d'Hoa Binh le 22 février 1952 pour les engager dans des opérations de nettoyage du delta.
- Après la mort du général de Lattre en janvier 1952, est désigné le 9 avril 1952 pour assurer les fonctions de commandant en chef des Forces terrestres, maritimes et aériennes en Extrême Orient.
- Est élevé à la dignité de Grand-Croix de la Légion d'honneur par décret du 28 août 1952 et cité à l'ordre de l'armée le 25 septembre 1952.
- Crée un camp retranché à Na San qui repousse en décembre 1952 les attaques des forces Viêt-minh et leur inflige de lourdes pertes.
- Quitte son commandement le 28 mai 1953 avec une nouvelle citation à l'ordre de l'armée (du 23 mai 1953)
- Arrivé en France le 15 juin 1953, est nommé inspecteur général de la Défense en surface du territoire métropolitain à compter du 1er janvier 1954.
- Du 15 au 25 mai 1954, après la chute de Dien Bien Phu, fait partie de la mission d'information en Indochine dirigée par le général ELY.
- De nouveau en Indochine le 8 juin 1954 en tant qu'adjoint militaire du général ELY nommé commissaire général et commandant en chef en Indochine.
- Replie les Forces dans le delta du fleuve rouge pour préserver le maximum d'unités, en majorité vietnamiennes, avant la conférence et les accords de Genève qui conduisent au cessez le feu à partir du 27 juillet 1954, puis au retrait des forces françaises au sud du 17e parallèle.
- Règle l'évacuation de populations Nungs au sud du 17e parallèle et intervient fermement pour obtenir la restitution par le Viêt-minh des prisonniers encore vivants (dont beaucoup dans un état physiologique déplorable).
- De retour en France le 27 octobre 1954.
Algérie 1956 - 1958
- Nommé commandant supérieur Interarmées et de la 10e région militaire (Algérie) à Alger le 12 novembre 1956, il remplace le général LORILLOT le 1er décembre 1956 au moment où il y a une moyenne quotidienne de quatre attentats perpétrés par le FLN à Alger.
- Est promu à cette même date général d'armée
- Elabore et met en œuvre un plan en quatre points :
- 1) rétablissement de la sécurité dans les villes et les campagnes,
- 2) achèvement de la fermeture totale des frontières marocaine et tunisienne par des barrages électrifiés,
- 3) lancement d'une campagne d'action psychologique pour rallier l'ensemble des populations à la France,
- 4) ratissage de l'ensemble du territoire pour détruire les éléments combattants de la rébellion.
- Echappe le 16 janvier 1957 à un attentat (connu comme l'attentat du bazooka) perpétré par des extrémistes manipulés de Paris et qui fait une victime : un membre de son cabinet, le commandant RODIER.
- Est cité à l'ordre de l'armée, par décision publiée au Journal Officiel du 24 décembre 1957, pour son action dans la lutte contre le terrorisme urbain et contre le franchissement des frontières par le FLN.
- Adresse le 9 mai 1958 un télégramme au général Ely, chef d'état-major de la Défense Nationale, indiquant le grand trouble de l'armée qui « sentirait comme un outrage l'abandon de l'Algérie » et lui demandant d'attirer l'attention du président de la république (René COTY) sur l' « angoisse que seul un gouvernement fermement décidé à maintenir notre drapeau en Algérie peut effacer »
- Le 16 mai 1958, devant une foule de 100.000 personnes rassemblant Musulmans et Européens, conclut son discours par : « Vive la France ! Vive l'Algérie française !… Vive de Gaulle !
- Le 6 juin, reçoit du général de Gaulle, la charge et les attributions de délégué général du Gouvernement en Algérie cumulées avec celles de commandant en chef des Forces en Algérie, confirmées par décret du 9 juin 1958 .
- Est décoré de la médaille militaire le 12 juillet 1958.
Exil, clandestinité et prison
- Quitte le service actif le 10 juin 1960, après un déjeuner privé avec le général de Gaulle et son épouse le 8 juin, et une cérémonie dans la cour des Invalides le 9 juin
- S'installe à Alger avec sa famille le 30 juillet 1960
- Convoqué le 11 septembre 1960 à Paris par le ministre de la défense Pierre MESSMER, se voit notifier l'interdiction du gouvernement de retourner à Alger.
- Le 26 octobre 1960, donne une conférence de presse au palais d'Orsay réaffirmant son attachement à l'Algérie française.
- À la fin du mois d'octobre 1960, menacé d'arrestation , s'exile volontairement en Espagne avec son aide de camp le capitaine Ferrandi.
- Le 23 avril 1961, avec le capitaine Ferrandi et Jean-Jacques SUSINI, s'envole vers Alger pour se joindre aux généraux CHALLE, ZELLER et JOUHAUD qui y ont déclenché un coup d'état militaire (le « putsch ») destiné à inverser le cours de la politique du général de Gaulle tendant à livrer l'Algérie au F.L.N.
- Après l'échec du coup d'Alger, prend la direction de l'Organisation Armée Secrète (O.A.S.) en Algérie avec le général Jouhaud pour adjoint.
- Le 11 septembre 1961, envoie un message aux parlementaires qui donnera lieu à « l'amendement Salan » lequel recueillera les voix de 80 députés.
- Est arrêté à Alger le vendredi 20 avril 1962 après un an de clandestinité.
- Le 23 mai 1962, après avoir revendiqué ses responsabilités à la tête de l'O.A.S., est condamné par le Haut Tribunal Militaire à la peine de détention criminelle à vie (verdict qui entraînera la dissolution du tribunal par le général De GAULLE le 27 mai 1962) alors que le général JOUHAUD avait été condamné à mort par le même tribunal le 13 avril précédent.
- Le 8 décembre 1962, est transféré en même temps que le général JOUHAUD à la prison de Tulle où sont incarcérés les officiers généraux et supérieurs impliqués dans les combats pour l'Algérie française.
- En 1982, à la suite de l'amnistie votée par le Parlement, est réintégré dans ses prérogatives de général d'armée et de Grand Croix de la Légion d'honneur.
Les 17 citations du Général Raoul Salan
- Citation à l'ordre de la brigade : (ordre n° 64/B en date du 29/12/18)
- Citation à l'ordre de l'armée : (inscrit au tableau spécial pour la Légion d'honneur. J.O.R.F. du 05/04/22)
- Citation à l'ordre du régiment : (ordre général n° 23 du 12/07/40 du général commandant l'I.D.C.5)
- Citation à l'ordre du régiment : (ordre général n° 25 du 13/07/40 du général commandant l'I.D.C.5)
- Citation à l'ordre de l'armée : (inscrit au tableau spécial pour officier de la Légion d'honneur pour prendre rang du 21/08/40. Arrêté du 05/05/41 – J.O. du 23/05/41)
- Citation à l'ordre de l'armée : (décision n° 124 du 7/11/44, J.O. du 26/11/44)
- Citation à l'ordre de l'armée et promotion au grade de commandeur de la Légion d'honneur : (rang du 12/02/45 – décret du 03/04/45)
- Citation à l'ordre de l'armée : (décision n° 569 – J.O.R.F. n° 101 du 29/04/45)
- Citation à l'ordre de l'armée : (décision n° 1106 – J.O.R.F. du 02/12/45)
- Citation à l'ordre de l'armée : (décision n° 265 – J.O.R.F. du 18/08/46)
- Citation à l'ordre de l'armée : (ordre général n° 17 du 11/01/48 du général commandant supérieur des T.F.E.O.)
- Citation à l'ordre de l'armée : (ordre particulier n° 70 du 27/7/51 du général d'armée haut-commissaire de France en Indochine et commandant en chef en Extrême-Orient)
- Citation à l'ordre de l'armée : (ordre particulier n° 119 du 11/12/51 du général d'armée haut commissaire de France en Indochine et commandant en chef en Extrême-Orient)
- Citation à l'ordre de l'armée : (décision n° 14 du 10/04/52 – J.O. du 17/04/52)
- Citation à l'ordre de l'armée : (ordre particulier n° 183 du 20/07/52 du ministre d'État chargé des relations avec les États associés – décision du 25/09/52 – J.O. du 04/10/52)
- Citation à l'ordre de l'armée : (ordre particulier n° 86 du 23/05/53 du ministre d'État chargé des relations avec les États associés – décision n° 40 du 08/08/53)
- Citation à l'ordre de l'armée : (décision n° 45 – J.O. du 24/12/57)
Complément
Conseil municipal de Toulon, le 21 décembre 2000
Ce jour-là, le Conseil municipal a voté une délibération attribuant le "nom Général Raoul SALAN au carrefour situé à l'intersection du boulevard de Sainte-Anne et du boulevard du Faron" (Article 4.1.2).
Délibération :Il conviendra de rendre hommage au libérateur de Toulon, le général Raoul SALAN grand croix de la Légion d'honneur qui à la tête du 6e régiment du tirailleur sénégalais, a joué un rôle primordial et qui fut aussi le premier gouverneur militaire de Toulon. La dénomination prévue : carrefour « Général Raoul SALAN » libérateur de Toulon le 26 août 1944 à la tête du 6e régiment de tirailleurs sénégalais.
L'article 4.1.2 est ADOPTÉ À LA MAJORITÉ ABSOLUE.
Le 4 mars 2001, la ville de Toulon dirigée par le maire F.N., M. Le Chevallier a baptisé un carrefour du nom du général Raoul Salan.
Le sénateur UMP Hubert Falco n'a pas remis en cause cette initiative depuis qu'il a été élu maire de Toulon, fin mars 2001: Commémoration de la libération de la ville de Toulon par Raoul Salan en août 1944
Voir aussi (sur Geneawiki)
Liens utiles (externes)
- Site Wikipédia
- Association des Amis de Raoul Salan
- Raoul Salan, un général colonial par Madeleine Rebérioux
- Raoul Salan libérateur de Solliès-Ville Site B.Venis d'après le Revue P.N.H.A n° 112