Place des Vosges

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Photo : C.Angsthelm
  • La Place des Vosges se situe pour moitié dans le IIIe arrondissement et pour l'autre moitié dans le IVe arrondissement.
  • La Place Royale, devenue Place des Vosges, se situe à l'emplacement de l'Hôtel des Tournelles, construit en 1388 pour Pierre d'Orgement, chevalier de France, où demeurèrent plusieurs rois (Jean, duc de Berry, le duc d'Orléans, le roi fou Charles VI, le duc de Bedford, régent d'Angleterre, Louis XI, Louis XII y mourut), et que Catherine de Médicis fit détruire en 1563 lorsque Henri II son époux y mourut après avoir été mortellement blessé par la lance de Montgomery au cours d'un tournoi.
  • En 1605, Henri IV décida de transformer le terre-plein où se tenait le marché aux chevaux en une place aristocratique pour les fêtes et les promenades ainsi qu'un lieu de commerce.
  • Deux architectes sont cités, mais sans certitude : Louis Métézeau et Jacques II Androuet du Cerceau. Les lettres patentes stipulaient l'indivisibilité des parcelles, l'unité des matériaux, et chacun des pavillons devait comporter deux étages sur arcades, tous en briques à bordure et encadrement de pierres blanches, des toits en ardoise bleu d'Angers, surmontés d'épis de faîtage en plomb. la hauteur des façades est égale à leur largeur. Sur chacun des côtés, la place devait comporter neuf pavillons, chacun sur quatre arcades et à deux rangées de quatre fenêtres par étage. On peut noter des divergences en ce qui concerne les œils-de-boeuf, et des balcons ont été rajoutés sur certains bâtiments.
  • L'ensemble de style classique constitue un exemple unique de l'architecture du XVIIe siècle. Les plus grands artistes de l'époque (Androuet, le Vau, Mignard, Le Brun) y adoptèrent un style proche de celui de la Renaissance.
  • La Place Royale fut le séjour de personnages célèbres qui firent construire des hôtels particuliers : Sully, M.de Guise (fils du Balafré), le connétable de Luynes, le duc de Richelieu, le maréchal de Brézé, M. Tallement des Réaux, les princesses de Rohan et de Guéménée, (etc).
Carrousel du Roman des Chevaliers de la Gloire en l'honneur des fiançailles de Louis XIII et Anne d'Autriche, eau forte de Claude Chastillon 1612, Musée Carnavalet
Carrousel en l'honneur des fiançailles de Louis XIII et Anne d'Autriche le 5 avril 1612, Musée Carnavalet
  • L'inauguration de la Place Royale eut lieu les 5, 6 et 7 avril 1612, deux ans après le décès de Henri IV, à l'occasion d'un double mariage : celui de Louis XIII avec Anne d'Autriche, et celui de Madame avec Philippe d'Espagne. Une magnifique fête avec carrousel, des ballets, des feux d'artifice, une retraite aux flambeaux, plus de 1300 cavaliers et 230 musiciens.
  • Louis XIV n'aimait pas plus la Place Royale que le Louvre et déserta Paris pour Versailles, ce fut le déclin du Marais. Seule la noblesse de robe resta fidèle à ce lieu.
  • À la Révolution la statue de Louis XIII fut déboulonnée, et la Place Royale devint Place de l'Indivisibilité. C'est Napoléon Ier qui lui donnera le nom de Place des Vosges le 23 septembre 1800 pour honorer le département qui le premier avait acquitté ses impôts. Elle reprit le nom de Place Royale en 1814 sous la Restauration, qu'elle abandonna à nouveau en 1848.
  • Après avoir été un certain temps assez négligée, elle est devenue un lieu branché avec de nombreuses galeries d'art et d'antiquités sous les arcades ainsi que des restaurants et cafés renommés.
  • Des personnalités issues du monde politique, médiatique et artistique, habitent ou ont habité dans ces hôtels : Madame de Sévigné, Victor Hugo, Charpentier, Couperin, Bossuet, Alphonse Daudet, Colette, Simenon, Francis Blanche, Jean-Edern Hallier, Jack Lang, Dominique Strauss-Kahn et Anne Sinclair, le comédien Sami Frey, Delphine Seyrig, Jean-Claude Brialy.....

La Place des Vosges est classée Monument Historique depuis le 26 octobre 1954 [1]


Pavillons en partant à gauche du Pavillon du Roi, numéros pairs :

N° 1  : Pavillon du Roi

Pavillon du Roi côté Place
côté rue de Birague
  • Achevé en 1608, il est plus élevé que les autres, et fut construit aux frais de la couronne, ne fut jamais habité par le roi mais par son concierge. Il a été vendu en 1799 comme bien national.
  • Sur la façade côté Place, un médaillon de Henri IV, et sur le côté de la rue de Birague, des motifs décoratifs : trophées à l'antique symbolisant les Arts et les Armes entremêlés de H.


N° 1 bis : Hôtel Coulanges

Hôtel de Coulanges
  • L'hôtel Coulanges est construit en 1607 par Philippe de Coulanges. Sa petite-fille, Marie de Rabutin-Chantal, future Marquise de Sévigné, y naîtra le 5 février 1626 et y vivra jusqu'à sa dixième année. À la mort de son grand père, elle ira vivre chez son oncle Philippe II de Coulanges dans le nouvel hôtel de Coulanges qu'il fait construire rue des Francs-Bourgeois.
  • L'hôtel a été squatté en 2009, pendant un an, par un collectif étudiant Jeudi noir qui voulait attirer l'attention sur le manque de logement à Paris.
  • Le dernier acquéreur en 2016 de l'hôtel serait le médiatique Xavier Niel, fondateur et patron de Free..

L'Hôtel Coulanges est classé aux Monuments Historiques depuis le 17 juillet 1920, partiellement [2] : Façades et toitures : classement par décret du 17 juillet 1920 ; les deux escaliers avec rampe en fer forgé : inscription par arrêté du 22 octobre 1953 ; Galerie voûtée sous arcades, y compris le sol ; vantaux de la porte d'entrée ; versant sur cour des toitures du bâtiment donnant sur la place : classement par arrêté du 26 octobre 1954 ; plafond à la française à solives peintes se trouvant au deuxième étage : inscription par arrêté du 8 septembre 1967.

N° 3 : Hôtel de Simon le Gras de Vaubercey, Hôtel Montmorin

Hôtel de Montmorin
  • Simon le Gras de Vaubercey était Secrétaire des commandements d'Anne d'Autriche.
  • L'acteur Jean-Claude Brialy (1933-2007) y vécut jusqu'en 1984.

L'hôtel est classé aux Monuments Historiques depuis le 22 octobre 1953 [3] : L'escalier du XVIIIe siècle avec sa rampe en fer forgé : inscription par arrêté du 22 octobre 1953 - La façade sur la place ; les deux versants de toiture du bâtiment sur la place ; la galerie voûtée sous arcade y compris le sol : classement par arrêté du 2 mars 1957.

N° 5 : Hôtel Caillebot de La Salle, ou Hôtel de Castelnau, ou Hôtel de Rotrou

Hôtel de Castelnau
  • En 1631, deux précieuses de Marie de Médicis y ont logé. Jules Cousin, à qui l'on doit le Musée Carnavalet et la bibliothèque historique de la Ville de Paris, y est décédé en 1899.
  • À l'entrée de l'immeuble, on peut remarquer des rails dans le pavement conduisant au porche. En 1914 il y avait les cuisines de la Compagnie Internationale des Wagons-Lits. Les plats étaient transportés sur les rails de la cuisine à la chaussée pour être mis dans des camions frigorifiques. Les cuisines fonctionnèrent jusqu'en 1954.

L'hôtel est inscrit aux Monuments Historiques depuis le 22 février 1926, et classé depuis le 16 août 1955 : [4] : Les plafonds avec peintures du XVIIe : inscription par arrêté du 22 février 1926 ; façade sur la place ; galerie voûtée sous arcades, y compris le sol ; toitures des deux versants de bâtiment sur la place : classement par arrêté du 16 août 1955.

N° 7 : Hôtel du Petit Sully

Hôtel du Petit Sully
  • L'accès à l'hôtel du Petit Sully se fait par une petite porte dérobée sous les arcades de la Place des Vosges. L'hôtel du Petit Sully est en fait l'orangerie dans la cour de l'hôtel de Sully-Béthune, dont l'entrée se trouve rue Saint Antoine. (voir détail Hôtel de Sully-Béthune)

L'hôtel est classé Monument Historique depuis le 7 juillet 1953 : [5]  : l'hôtel, son jardin et ses dépendances : classement par arrêté du 7 juillet 1953 .

N° 9 : Hôtel de Chaulnes, Hôtel Descures, Hôtel Nicolaÿ-Goussainville

  • En 1607, Pierre Fougeu-d'Escures, conseiller du roi Henri IV, fait construire deux pavillons en brique et pierre, se développant sur huit arcades. Pierre Fougeu-d'Escures, y logea Louis XIII pendant les fêtes de l'inauguration de la Place Royale du 5 au 7 avril 1617. Entre 1675 et 1744, l'hôtel appartint à Honoré d'Albert, duc de Chaulnes, maréchal de France. Il ajoutera une aile dans la cour dotée d'une chapelle, et en 1677, son fils fera édifier une autre aile sur les plans de Jules-Hardouin Mansart.
  • En 1701, Jean-Aymar de Nicolaï, marquis de Goussainville, premier président de la Cour des comptes acquiert l'hôtel, et le garde jusqu'en 1822. En 1857, la tragédienne Rachel occupe l'appartement au premier étage jusqu'à son décès en 1858.
  • En 1967, l'Académie d'Architecture fait l'acquisition du premier étage, et l'occupe encore de nos jours.
  • Sous les arcades, depuis 1986, le restaurant 3 étoiles l'Ambroisie.

L'hôtel de Chaulnes a été inscrit aux Monuments Historiques le 3 avril 1954 et classé le 26 octobre 1954 : [6]: la façade postérieure ; les façades et toitures des bâtiments en aile ; la décoration XVIIIe siècle du grand salon ; les restes de décoration des pièces du premier étage ; les dessus-de-portes et cheminées XVIIIe siècle au rez-de-chaussée, côté nord : inscription par arrêté du 3 avril 1954 - La façade sur la place ; la galerie voûtée sous arcades, y compris le sol ; l'ensemble des toitures du bâtiment sur la place : classement par arrêté du 26 octobre 1954

N° 11 : Hôtel Pierrard, ou Hôtel Colbert de Villacert, ou Hôtel de Creil, ou Hôtel de Voisenon

Hôtel Colbert de Villecerf
  • L'hôtel est construit en même temps que l'hôtel de Chaulnes par Pierre Fougeu-d'Escures. La façade sur cour se situe 12 rue de Turenne.
  • Marion Delorme y séjourna entre 1639 et 1648.
  • Jen-Baptiste Colbert de Saint-Pouange en fut propriétaire, puis son neveu Pierre Colbert de Villacerf, et ensuite Gilbert Colbert, marquis de Chabannais.

L'hôtel est classé partiellement aux Monuments Historiques depuis le 26 octobre 1954 : [7]: La façade sur la place ; la galerie voûtée sous arcades, y compris le sol ; l'ensemble des toitures du bâtiment sur la place : classement par arrêté du 26 octobre 1954.

N° 13  : Hôtel Dyel des Hameaux

Hôtel Dyel des Hameaux
  • Construit en 1630 pour Antoine de Rochebaron (1601-1669). En 1680 il appartint au duc Louis de Rohan-Chabot. Il sera vendu en 1764 à François Présvot.
  • Dominique Strauss-Kahn et Anne Sinclair ont été propriétaires de l'hôtel en 2007.

L'hôtel est classé aux Monuments Historiques depuis le 17 juillet 1920 : [8]: Les façades et les toitures : classement par décret du 17 juillet 1920 - Les façades et les toitures de l'aile droite et de l'aile gauche, avec dans chacune d'elles l'escalier avec sa rampe en fer forgé : inscription par arrêté du 16 août 1955 - La galerie voûtée sous arcades, y compris le sol ; la partie des toitures non encore classée du bâtiment sur la place : classement par arrêté du 30 novembre 1956.

N° 15 : Hôtel Marchand

Hôtel Marchand
  • L'hôtel a également son entrée au 16 rue de Turenne.
  • L'hôtel fut acheté en 1701 par le duc Louis de Rohan-Chabot
  • Ce fut le siège de l'Union centrale des Beaux-Arts appliqués, fondée en 1864.

L'hôtel Marchand a été inscrit partiellement aux Monuments Historiques le 22 octobre 1953 et classé le 21 septembre 1955 [9] : l'escalier avec rampe en fer forgé (cad. 04 : 03 AO 4) : inscription par arrêté du 22 octobre 1953 - La façade sur la place ; la galerie voûtée sous arcades, y compris le sol ; les toitures des deux versants du bâtiment sur la place (cad. 04 : 03 AO 4) : classement par arrêté du 21 septembre 1955.

N° 17 : Hôtel de Chabannes, ou Hôtel de Flers

N° 17 et 19
  • L'hôtel est la résidence de Nicolas Le Jay, lieutenant civil et premier président aux enquêtes vers 1613. Bossuet y fut locataire entre 1678 et 1682.

L'Hôtel est classé partiellement aux Monuments Historiques depuis le 17 juillet 1920 : [10] : Les façades et les toitures : classement par décret du 17 juillet 1920 - L'escalier avec sa rampe en fer forgé dans l'aile gauche : inscription par arrêté du 22 octobre 1953 - La façade sur la place ; la galerie voûtée sous arcades, y compris le sol ; les toitures des deux versants du bâtiment sur la place : classement par arrêté du 16 août 1955.

N° 19 : Hôtel de Montbrun

  • L'hôtel a été construit en 1612 pour le capitaine Marchand. En 1654, le marquis de Montbrun s'en porte acquéreur, il appartient aux Feydeau de Marville dans la première moitié du XVIIIe siècle.
  • L'hôtel a été légué en 1852 à l'Assistance Publique de Paris.
  • Depuis 2019 il a été aménagé en hôtel cinq étoiles Cour des Vosges.
  • Une plaque est apposée sur le mur de l'hôtel côté rue des Francs-Bourgeois.

L'hôtel de Montbrun est classé partiellement aux Monuments Historiques depuis le 4 décembre 1954 : Façade sur place ; galerie sous arcades, y compris le sol ; façade en retour sur la rue des Francs-Bourgeois ; ensemble des toitures du bâtiment sur la place et partie de toiture en retour sur la rue des Francs-Bourgeois : classement par arrêté du 4 décembre 1954.

N° 21 : Hôtel du cardinal de Richelieu

Hôtel de Richelieu et Hôtel de Bassompierre
  • L'hôtel a été acheté en 1610 par Robert Aubry pour y loger le maréchal de Brézé, beau-frère du cardinal. Il semblerait que le cardinal n'y ait jamais logé. En 1659, l'hôtel est racheté par le maréchal duc de Richelieu, arrière petit neveu du cardinal qui achète également l'hôtel voisin au prince de Guise dont il épouse la fille en 1734. La grande duchesse de Toscane y décéda en 1721. Alphonse Daudet aurait habité sur la cour en 1877.

L'hôtel du cardinal de Richelieu est classé partiellement aux Monuments Historiques depuis le 17 juillet 1920 [11] : les façades et les toitures sur la place : classement par décret du 17 juillet 1920 - la galerie sous arcades, y compris le sol ; le versant de toiture sur cour du bâtiment sur la place ; l'escalier et sa cage avec sa rampe en fer forgé : classement par arrêté du 1e août 1958. <nr>

Boiseries du cabinet chinois de l'hôtel du duc de Richelieu, transposées au Musée Carnavalet. Les boiseries sont en chêne sculpté, couverts avec un vernis Martin imitant la laque chinoise; elles ont fait l'objet d'une importante restauration grâce au soutien du Getty Center Program (2009-2011). Les lambris ont pour thèmes : l'Air, la Terre, le Feu, l'Eau.


N° 23 : Hôtel de Bassompierre

  • La comtesse d'Entragues, Marie Touchet, maîtresse de Charles IX, logea dans l'hôtel de 1614 jusqu'à son décès en 1638. Sa fille, Marie-Charlotte de Balzac d'Entragues acheta l'hôtel en 1624. En 1665, son fils, Louis II de Bassompierre, évêque de Saintes, le vendit à l'Hôtel Dieu qui le mit en location. L'hôtel fut rattaché à l'hôtel du duc de Richelieu en 1734.

L'hôtel de Bassompierre (ancien hôtel du duc de Richelieu) est classé partiellement aux Monuments Historiques depuis le 17 juillet 1920 [12] : Façades et toitures sur la place : classement par décret du 17 juillet 1920 ; Plafond décoré et à poutres peintes dans l'appartement occupé par Mme Dufresnoy : inscription par arrêté du 22 octobre 1953 ; Galerie sous arcade y compris le sol ; passage voûté y compris le sol ; vantaux de la porte ; escalier du XVIIe siècle et la porte sur cour y donnant accès ; parties de toiture du bâtiment sur la place non encore classées : classement par arrêté du 21 septembre 1955.

N° 25 : Hôtel de l'Escalopier

  • L'hôtel a appartenu à Pierre Gobelin du Quesnoy, conseiller d'État, qui tenta de l'incendier par dépit amoureux pour Mademoiselle de Tonnay-Charente, future Madame de Montespan. L'hôtel fut loué aux Maillé-Brézé, puis vendu à Gaspard de l'Escalopier, conseiller au Parlement, en 1694.

L'hôtel de l'Escalopier est classé partiellement aux Monuments Historiques depuis le 14 novembre 1956 [13] : Façades sur la place ; galerie voûtée sous arcades, y compris le sol ; façade sur la rue de Béarn ; façades sur cour ; passage cocher voûté ; ensemble des toitures ; dans l'aile droite et l'aile gauche ; escaliers avec leurs rampes en fer forgé : classement par arrêté du 14 novembre 1956.

Pavillons en partant à droite du Pavillon de la Reine (numéros pairs)

N° 28 : Hôtel d'Espinoy et Pavillon de la Reine

Pavillon de la Reine
  • Le Pavillon de la Reine est situé diamétralement à l'opposé du Pavillon du Roi. L'hôtel d'Espinoy et le Pavillon de la Reine ont été entièrement réaménagés pour en faire un hôtel 4 étoiles avec spa Hôtel du Pavillon de la Reine. La rue du Béarn passe sous le porche du Pavillon de la Reine pour rejoindre la Place des Vosges.

Le Pavillon de la Reine et l'hôtel d'Espinoy sont classés aux Monuments Historiques depuis le 21 décembre 1984 [14] : Ancien hôtel d'Espinoy : l'ensemble des façades et des toitures, la galerie sous arcades y compris le sol, les vantaux de la porte d'entrée, l'escalier intérieur avec sa cage et sa rampe en fer forgé. Pavillon de la Reine : l'ensemble des façades et toitures, le passage voûté sous le pavillon y compris le sol, les boiseries et les décors du XVIIIe siècle des deux salons au premier étage (cad. 03 : 03 AN 104) : classement par arrêté du 21 décembre 1984.


N° 26 : Hôtel de Tresmes ou Hôtel de Gourgues

Hôtel de Tresmes
  • L'hôtel bâti pour Guillaume Parfait, a été acheté en 1620 par Bernard Potier de Blérancourt, qui le légua à sa nièce Anne-Madeleine Potier de Tresmes, en indivision avec l'Hôtel-Dieu. Puis il passa à sa petite nièce Marie-Jeanne Potier de Gesvres qui le loua.

L'hôtel de Tresmes est classé partiellement aux Monuments Historiques depuis le 14 novembre 1956 [15] : Façade sur la place ; galerie sous arcades, y compris le sol ; les deux versants de toiture du bâtiment sur la place : classement par arrêté du 14 novembre 1956.

N° 24 : Hôtel de Vitry, ou Hôtel de Guiche, ou Hôtel de Boufflers, ou Hôtel de Duras, ou Hôtel Lefebvre-d'Ormesson

Hôtel de Vitry
  • L'hôtel date du début du XVIIe siècle.

L'hôtel de Vitry est classé partiellement aux Monuments Historiques depuis le 29 juin 1961 [16] : Plafonds à solives peintes au premier étage sur cour (celui qui est déjà dégagé et ceux qui restent encore à dégager) : inscription par arrêté du 29 juin 1961.

N° 22 : Hôtel de Laffemas

  • L'hôtel date du début du XVIIe

L'hôtel est classé partiellement aux Monuments Historiques depuis le 17 juillet 1920 [17] : Façades et toitures : classement par décret du 17 juillet 1920 ; Façade sur la place et retour sur la rue du Pas-de-la-Mule ; galerie sous arcades y compris le sol ; vantaux de la porte d'entrée ; toiture des deux versants du bâtiment sur la place et le retour sur la rue du Pas-de-la-Mule : classement par arrêté du 16 août 1955.

N° 20 : Hôtel d'Angennes de Rambouillet

  • L'hôtel date du début du XVIIe siècle.

L'hôtel est classé partiellement aux Monuments Historiques depuis le 16 août 1956 [18] : Façade sur la place ; galerie sous arcades, y compris le sol ; toiture des deux versants du bâtiment sur la place : classement par arrêté du 16 août 1955 ; L'escalier avec rampe en fer forgé du bâtiment au fond de la cour : inscription par arrêté du 16 août 1955.

N° 18 : Hôtel de Clermont-Tonnerre

  • L'hôtel date de 1714, élevé par Claude Nicolas Lepas-Dubuisson, architecte, destiné à être utilisé comme immeuble de rapport. Le portail sur rue est décoré d'une allégorie sculptée par Louis Dupain. Le grand salon sur jardin, comporte un décor XVIIIe qui proviendrait peut être de l'hôtel de Romans, situé boulevard Saint Denis.

L'hôtel est classé partiellement aux Monuments Historiques depuis le 19 novembre 1991 [19] : Intérieurs de l'hôtel, à l'exception des parties classées (cad. 07 : 01 AJ 16) : inscription par arrêté du 19 novembre 1991 - Façades et toitures sur rue, sur cour et sur jardin ; vestibule ; grand escalier avec sa rampe et sa cage ; sol de la parcelle sur laquelle l'édifice est situé (cad. 07 : 01 AJ 16) : classement par arrêté du 25 avril 1997.

N° 16 : Hôtel d'Asfeldt

  • Hôtel construit entre 1605 et 1612.

L'hôtel est classé partiellement aux Monuments Historiques depuis le 22 octobre 1953 [20] : Porte à consoles et mascarons sur cour ; escalier avec rampe en fer forgé : inscription par arrêté du 22 octobre 1953 ; Façade sur la place ; galerie sous arcades y compris le sol ; toitures des deux versants du bâtiment sur la place : classement par arrêté du 16 août 1955.

N° 14 : Hôtel de Ribault ou Hôtel de Langres ou Hôtel de La Rivière ou Hôtel de Canillac ou Hôtel de Villedeuil

Hôtels N° 12 et 14
  • L'hôtel a été construit dans le premier quart du XVIIe siècle. Il a appartenu à l'abbé de La Rivière qui le fit décorer somptueusement. En 1697 le comte de Canillac fit également de nombreux travaux jusqu'à sa vente en 1777. Le marquis de Villedeuil l'occupera jusqu'à la Révolution.
  • Une plaque sur la façade mentionne que l'hôtel, devenu bien national, a été le siège de la 8e municipalité entre 1795 et 1800, puis mairie du l'ancien VIIIe arrondissement entre 1800 et 1860.
  • Une synagogue occupe une partie des locaux.

L'hôtel est classé partiellement aux Monuments Historiques depuis le 26 octobre 1954 [21] : Façades sur la place ; galerie sous arcades y compris le sol ; ensemble des toitures du bâtiment donnant sur la place ; escalier intérieur avec sa cage et sa rampe en fer forgé : classement par arrêté du 26 octobre 1954.


Charles Le Brun (1619-1690) autoportrait 1661, premier peintre de Louis XIV

En 1878, L'ensemble des décors des appartements de l'hôtel de Louis Barbier, abbé de La Rivière, ont été transposés au Musée Carnavalet. Les deux salles reconstituent l'atmosphère d'une époque. Les peintures ont été conçues par Charles le Brun entre 1652 et 1655.


N° 12 : Hôtel Lafont ou Hôtel de Breteuil ou Hôtel Dangeau ou Hôtel de Missan ou Hôtel de Sainson

  • L'hôtel a été construit en 1605.

L'hôtel est classé partiellement aux Monuments Historiques depuis le 26 octobre 1954 [22] : Façade sur la place ; galerie voûtée sous arcades, y compris le sol ; ensemble des toitures du bâtiment donnant sur la place : classement par arrêté du 26 octobre 1954.

N° 10 : Hôtel de Châtillon ou Hôtel de Marie de Lyonne ou Hôtel de Gagny ou Hôtel Chatainville [[Fichier:]]

  • Hôtel édifié en 1605, par Claude Chastillon, architecte, ingénieur et topographe royal de Henri IV, qui reçu du roi une parcelle sur la place. Il participa à la conception de la Place Royale avec l'architecte Jacques II Androuet du Cerceau.

L'hôtel est classé partiellement aux Monuments Historiques depuis le 17 juillet 1920 [23] : Façades et toitures : classement par décret du 17 juillet 1920 ; escalier avec sa rampe en fer forgé dans l'aile en retour à gauche : inscription par arrêté du 22 octobre 1953 ; halerie voûtée sous arcades, y compris le sol ; les deux versants de toitures du bâtiment sur la place : classement par arrêté du 19 novembre 1958.

N° 8 : Hôtel de Fourcy

  • L'hôtel a été construit entre 1605 et 1612. Alphonse Daudet a habité l'hôtel entre 1828 et 1834, ainsi que Théophile Gautier.

L'hôtel est classé partiellement aux Monuments Historiques depuis le 26 octobre 1954 [24] : galerie voûtée sous arcades, y compris le sol ; vantaux de la porte d'entrée ; ensemble des toitures du bâtiment sur la place ; façade sur la place : classement par arrêté du 26 octobre 1954.

N° 6 : Hôtel de Rohan-Guéménée ou Hôtel Arnaud ou Musée Victor Hugo

Hôtel de Rohan-Guéménée Musée Victor Hugo
  • En 1605, Isaac Arnauld, intendant des finances du roi, et Hilaire Lhoste, secrétaire du roi, bénéficient de l'une des plus importantes concessions de la Place Royale. L'hôtel sera achevé en 1607, et après le décès des époux Arnauld, l'hôtel sera vendu en 1612 à Jean de Beaumanoir, marquis de Lavardin. Le marquis, maréchal de France habitera l'hôtel jusqu'à sa mort en 1614, son fils hérite de l'hôtel mais ne l'occupe que lorsqu'il est de passage à Paris. Faute de moyens financiers, sa veuve vend l'hôtel le 28 février 1622 au secrétaire du roi, Pierre Jacquet, vicomte de Corbeil, et intendant général des finances de la reine Marie de Médicis.
  • En 1639, les héritiers de Pierre Jacquet vendent l'hôtel à Louis de Rohan, (1598-1667) prince de Guéméné, grand veneur de France, fils de Hercule de Rohan, duc de Montbazon. Le prince confie la restauration, l'embellissement et l'agrandissement de l'hôtel à l'architecte Antoine Le Pautre, pour en faire la plus luxueuse demeure de la Place Royale. La peinture des plafonds et des boiseries a été confiée à Jean Cotelle. Mais, leur fils, Louis de Rohan, chevalier de Rohan (1635-1674) criblé de dettes, et surtout conspirateur contre Louis XIV, est embastillé et décapité le 27 novembre 1674. Les biens seront confisqués et restitués à Marie d'Avaugour, seconde épouse de Hecule de Rohan-Montbazon.
  • En 1782, Henri de Rohan et son épouse Victoire de Rohan, qui menaient grand train mais n'avaient pas les moyens de leurs dépenses, sont frappés de banqueroute. En 1784 l'hôtel est mis en vente pour rembourser les créanciers et acquis par Jean-Jacques Desmary, un spéculateur immobilier, qui entreprend de lourds travaux, et partage l'hôtel en trois parcelles à louer.
  • En 1797, Louis-Denis Péan de Saint-Gilles fait l'acquisition de l'hôtel, la famille le gardera jusqu'en 1873.
  • En 1832, Madame de Saint-Gilles loue l'appartement donnant sur la Place, au deuxième étage (280 m²), à Victor Hugo qui l'occupera jusqu'en 1848. Il y écrira notamment  : Lucrèce Borgia, Marie Tudor, Ruy Blas, une partie des Misérables, les Burgraves, les Chants du crépuscule....
  • En 1873, les héritiers de Victor Hugo cèdent l'hôtel à la Maire de Paris, qui y installe une école primaire, avant de le transformer en Musée Victor Hugo. C'est l'écrivain dramaturge Paul Meurice, (1818-1905), grand ami de Victor Hugo, qui est l'instigateur de ce musée, et offre toutes ses collections. Le musée ouvrira ses portes le 30 juin 1903.
  • L'ancien appartement de Victor Hugo est composé de sept pièces en enfilade qui forment le parcours chronologique de la vie de l'écrivain, découpée en trois périodes : avant, pendant et après son exil à Guernesey.
  • L'hôtel a connu plusieurs restaurations en 1969, 1987, 1990, et la dernière devant se terminer en 2021.
  • Ont également habité l'hôtel : la marquise de Sévigné qui séjourna dans une aile donnant sur le rue des Tournelles, et la courtisane Marion Delorme qui y aurait vécu de 1639 à 1648.

L'hôtel est classé partiellement aux Monuments Historiques depuis le 26 octobre 1954 [25] : Façade sur la place ; galerie voûtée sous arcades, y compris le sol ; l'ensemble des toitures du bâtiment de l'angle de la place : classement par arrêté du 26 octobre 1954.

Le Musée Victor Hugo porte le Label des Maisons Illustres, MI076, depuis 2011.

N° 4 : Hôtel Regnouart

Hôtel Regnouart
  • En 1605, Noël Regnouart, secrétaire de la chambre du roi et proche de Sully, achète une parcelle et se fait construire un hôtel. Après sa mort en 1628 ses héritiers louent l'hôtel à Edmé de La Châtre, puis à la marquise de Piennes. En 1653 il sera vendu à Anne de Saulx de Tavannes qui le transmettra à son neveu Jacques de Saulx, comte de Tavannes qui n'habitera pas l'hôtel et le revendra en 1672 à Nicolas Le Verrier, bourgeois de Paris. La famille Le Verrier habitera l'hôtel jusqu'en 1719. où l'hôtel sera acheté par Michel de Surirey de Saint Rémy, seigneur de Petitval. En 1746, suite à la faillite de Michel de Saint Rémy, l'immeuble est acquis par Nicolas-François Cisternes, seigneur de Vinzelles et maréchal de camp. À sa mort, sa sœur le revend en 1756 à Claude Nicolas Le Roy, seigneur de Rouillé ; la famille gardera l'hôtel jusqu'à l'Empire. En 1814, le baron Miscoud d'Umons devient propriétaire, puis en 1820 ce sera le comte Portalis qui y loge sa famille. En 1851, Étienne Marie Portier achète l'hôtel au cours d'une vente aux enchères, qu'il transmettra aux familles Pontbichet, Daniel, Deshayes de Merville.

L'hôtel est classé partiellement aux Monuments Historiques en 1955 [26] : La façade, la toiture et la galerie voûtée sont classées  ; l'escalier est inscrit la même année.

N° 2 :Hôtel Genou de Guiberville

Hôtel Genou de Guiberville
  • L'hôtel a été construit dans le premier quart du XVIIe siècle.

L'hôtel est classé partiellement aux Monuments Historiques depuis le 16 août 1955 [27] :Façade sur la place ; galerie voûtée sous arcades y compris le sol ; toitures des deux versants du bâtiment sur la place : classement par arrêté du 16 août 1955.

Square Louis XIII

Louis XIII
  • Un jardin clos de grille fut aménagé pour la première fois en 1682, des tilleuls furent plantés en 1783, mais tout fut détruit sous la Révolution. La statue en bronze de Louis XIII, au centre de la place en 1639, fut également détruite sous la Révolution..
  • Le square, d'une superficie de 12 706 m², fut réaménagé au XIXe siècle avec, au centre, la statue équestre de Louis XIII, en tenue d'empereur romain, réalisée en marbre par le sculpteur Jean-Pierre Cortot (1787-1843) sur un modèle de Charles Dupaty (1771-1825), (remarquer le tronc d'arbre sous le ventre du cheval). Quatre fontaines, alimentées par l'Ourcq, aux quatre angles, sont l'oeuvre de l'architecte Jean-François Mesnager et du sculpteur Jean Pierre Cortot.
  • En 1976 lors d'un réaménagement, des tilleuls de Crimée ont été plantés ainsi que des marronniers d'Inde au centre de la Place.

Notes et références

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