Place de la Concorde

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Photo : C.Angsthelm



La Place de la Concorde est classée Monument Historique depuis le 23 août 1937 : [1].


Historique

Plan de Turgot 1739_Source Gallica BNF
Inauguration de la statue de Louis XV en présence du Corps de la Ville de Paris le 20 juin 1763, Musée Carnavalet
  • Les représentants de la Ville de Paris souhaitent la réalisation d'une nouvelle place royale, (autre que la place des Vosges, la place Dauphine, la place Royale, la place Louis-Le-Grand), pour fêter la guérison du roi Louis XV. C'est le roi lui-même qui choisit ce terrain situé hors la ville et qui lui appartient, ce qui évite les expropriations. Un concours est lancé aux meilleurs architectes de l'époque, c'est le projet de Ange-Jacques Gabriel (1698-1782), premier architecte du roi, qui est retenu, car situé dans un espace libre, sur un ancien marécage, qui fait une grande esplanade devant les Tuileries et le bas des Champs Elysées, et près de la rue du Faubourg Saint Honoré, quartier alors en plein essor.
  • C'est un quadrilatère largement ouvert, non pas un ensemble urbain mais plutôt un jardin à la française, entouré par une rampe et des fossés. Seuls deux hôtels jumeaux ferment la place au nord. Une belle perspective s'ouvre vers le sud, mais il n'y a pas encore de pont qui traverse la Seine à cet endroit ; la construction ne commencera qu'en 1787 sous la direction de Jean-Rodolphe Perronet et Charles Trudaine. Le démantèlement de la Bastille fournit les pierres en quantité et le pont de la Concorde est ouvert en 1791.


Vue de la rue Royale
Modèle réduit de la statue du Louix XV de Jean Baptiste Pigalle 1763, Musée Carnavalet
  • Le point d'orgue de la place devant être la statue équestre de Louis XV , oeuvre commencée par Edmé Bouchardon et terminée par Jean-Baptiste Pigalle en 1763, qui marque l'intersection des deux axes perpendiculaires. La statue est fondue en 1792, et la place est rebaptisée Place de la Révolution en devenant le théâtre de 119 exécutions capitales.
Louis XVI au pied de l'échafaud par Charles Benazech 1793 (Musée Carnavalet)
Plaque commémorative
Une exécution capitale place de la Révolution par Pierre Antoine Demachy 1793 (Musée Carnavalet)
  • En 1789, la guillotine était dressée côté Champs Élysées pour l'exécution de Louis XVI, et transportée côté Tuileries pour les exécutions de Marie-Antoinette, Charlotte Corday, Philippe Égalité, Danton, Robespierre......
  • En 1795, après un décret de la Convention, elle est nommée Place de la Concorde ; renommée Place Louis XV en 1814, puis Place Louis XVI en 1823. Louis-Philippe souhaitant désacraliser cette place qui avait vu la décapitation d'un roi, lui redonna le nom de Place de la Concorde sous la monarchie de Juillet.
  • La Place fut aussi le lieu de fêtes du Premier et du Second Empire, elle servit aussi à l'exposition des produits de l'industrie en 1834, En 1866, pour la fête de l'empereur, la place fut éclairée pour la première fois à l'électricité.
  • Jacques Ignace Hittorf (1792-1867) est le second grand créateur de la place en 1835 qui respecta l'œuvre de Gabriel.


Obélisque

  • Le vice-roi d'Égypte, Mohémet-Ali, offre à Charles X en 1831, deux obélisques provenant d'un temple à Thèbes (Louqsor), en remerciement des travaux de Champollion dans la traduction des hiéroglyphes. Ces monuments datent du règne de Ramsès II, au XIIIe av. J.C. Un seul sera livré en France, l'autre est toujours en place devant le temple, François Mitterrand l'ayant officiellement rendu à l'Égypte, lors de son premier septennat.
  • Le monument en granit rose pèse 230 tonnes et mesure 23 mètres de hauteur. Pour son transport, une barge à fond plat a été spécialement construite. Le monolithe, choisi par Jean-François Champollion, embarqué à Thèbes en décembre 1831, ne peut quitter l'Égypte qu'en avril 1833 après avoir subi des crues et des bancs de sable qui ont retardé l'expédition. Il arrive à Paris en décembre 1833. Louis-Philippe décide de l'ériger Place de la Concorde de manière à empêcher les tentatives d'appropriation de ce haut-lieu de la Révolution en imposant un monument étranger.
Elévation de l'obélisque, estampe Théodore Jung 1836, Gallica BNF
  • Le 25 octobre 1836, l'ingénieur Alexandre Lebas procède à l'érection de l'obélisque avec l'aide de 350 artilleurs qui amorcent une marche circulaire cadencée au son du clairon autour des dix cabestans de l'appareil de levage.
  • L'obélisque repose sur un piédestal de granit rose, conçu par Jacques Ignace Hittorff, illustrant le transport et le remontage du monument, ainsi qu'une inscription latine rappelant le projet de Louis-Philippe.
Pyramidion, Ramsès II faisant une offrande à Amon-Rê divinisation solaire
  • En 1998, un pyramidion, étincelant, de 3,60 mètres de haut en bronze doré surmonte l'obélisque, financé par la Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent. L'architecte en chef des monuments anciens de Paris, Étienne Poncelet, déclare : J'ai fait installer sous le pyramidion un ensemble dont je ne peux vous parler, et qui est une sorte de secret de ce haut de l'obélisque dans lequel sont données toutes les qualités symboliques de ce qui se passe autour de Paris.
  • L'obélisque est recouvert de cartouches illustrant les exploits de Ramsès II.

L'obélisque de Louqsor est classé Monument Historique depuis le 13 avril 1937 : [2] .



chiffres romains XIV correspondant à 14 h
Chiffres romains correspondants à 16 h
  • Au pied de l'obélisque, on peut remarquer de grandes diagonales et des chiffres romains encadrés, (plus ou moins effacés), qui indiquent l'heure ; au cours de la journée le soleil fait dériver l'ombre de l'obélisque sur le sol d'est en ouest, figurant ainsi un cadran solaire inversé, l'obélisque marquant le gnomon (l'aiguille). Théoriquement, lorsque le soleil est présent, il suffit de suivre la ligne d'ombre au sol jusqu'aux emplacements matérialisés par les chiffres romains pour connaître l'heure, mais l'exactitude de l'information est fonction de la date, la bonne heure correspondant au cours des solstices et des équinoxes.
  • Ce cadran a été mis en place en 1999 , dans le cadre des festivités du passage au nouveau millénaire ; l'idée avait été initiée dès 1913 par l'astronome Camille Flammarion, et ensuite en 1913 par Daniel Roguet de l'observatoire de Juvisy, mais le projet n'avait jamais abouti.


Les Hôtels

  • Au nord de la place, Ange-Jacques Gabriel (1698-1782) a fait édifier deux grands palais jumeaux à colonnades, imités de la colonnade de Perrault du Louvre. Les deux édifices sont surmontés de frontons, œuvres des sculpteurs Michel Ange Slodtz pour le bâtiment côté Tuileries, et Guillaume II Coustou pour le bâtiment à l'ouest, représentant les allégories de l'Agriculture, du Commerce, de la Magnificence, de la Félicité publique. Chaque hôtel, décoré de médaillons et de guirlandes, possède deux pavillons d'angle, un grand entablement, une terrasse.



Hôtel de la Marine

Hôtel de la Marine

Cet hôtel a été conçu dès son origine, en 1765, pour entreposer le mobilier du roi. Ancêtre du mobilier national, l'institution est en charge de l'aménagement des résidences royales ainsi que de l'entretien du mobilier, de la conservation des collections d'armes royales et d'armures, d'étoffes, tapisseries, lingerie et vaisselle.

Voir la page dédiée.


Hôtel (côté Champs Elysées)

Hotels Crillon, Pastoret, Coislin
  • L'hôtel était initialement prévu pour abriter L'hôtel de La Monnaie qui, finalement, sera installé sur les quais de la rive gauche, plus proche du quartier des affaires.
  • Cet hôtel est divisé en quatre lots, à charge pour chaque propriétaire d'élever son hôtel derrière la façade de Gabriel.

La façade de Gabriel est classée Monument Historique.


Hôtel de Coislin
Hôtel de Coislin
Hôtel de Coislin
Fronton Allégorie du Commerce
  • Situé à l'angle de la rue Royale et de la Place, il a été construit en 1770 par Ange-Jacques Gabriel pour la marquise de Coislin, Anne de Mailly-Rubempré (1732-1817). Les Chateaubriand, amis de la marquise, y ont vécu de 1805 à 1807.
  • L'hôtel fut le lieu en 1778 de la signature du premier traité d'amitié et de commerce entre la France et les États-Unis, représentés par Benjamin Franklin.



Hôtel du Plessis-Bellière ou Hôtel Pastoret
  • L'hôtel est situé au N° 6 place de la Concorde, derrière la colonnade, entre l'hôtel de Coislin, et mitoyen de l'hôtel Cartier. Il a été construit par l'architecte Pierre Louis Moreau-Desproux (1724-1794), à l'arrière de la façade de Gabriel, pour le conseiller-secrétaire du roi, David Étienne Rouillé de l'Étang. À son décès en 1811, l'hôtel passe à sa nièce, l'épouse du marquis de Pastoret, chancelier de France sous la Retauration. En 1850, sa petite-fille, Marie de Pastoret, épouse de Hervé de Rougé, marquis du Plessis Bellière, hérite de l'hôtel. La marquise meurt sans enfant, lègue l'hôtel au pape Léon XIII en souhaitant que l'hôtel devienne la nonciature apostolique, mais la famille de Rougé conteste le testament, et l'hôtel est vendu aux enchères en 1897, le décor originel intérieur est dispersé en 1898 lors d'une vente.
  • En 1901, l'Automobile-Club de France achète l'hôtel ainsi que l'hôtel Cartier voisin au N° 8, pour y établir son siège.

La façade de Gabriel est classée aux Monuments Historiques.


Hôtel Cartier ou Hôtel Moreau-Desproux
Hôtel Cartier_Automobile Club de France
Décor sous loggia
  • L'architecte Pierre-Louis Moreau-Desproux se fit construire en 1772 cet hôtel au N° 8 de la Place de la Concorde pour lui-même. En 1830, il appartient au notaire Péan de Saint-Gilles. En 1902, l'Automobile Club de France se porte acquéreur de l'hôtel Cartier en même temps que celui du N° 6.

La façade de Gabriel est classée aux Monuments Historiques.




Hôtel d'Aumont, ou Hôtel de Crillon
Hôtel de Crillon
  • En 1895, le duc Louis-Marie Augustin d'Aumont achète le lot se trouvant à l'angle de la rue Boissy d'Anglas et de la Place de la Concorde et se fait construire son hôtel par Louis François Trouard (1728-1804). La décoration est assurée par Pierre Adrien Pâris ; le Grand salon ou Salon des Aigles a conservé son plafond à l'antique : des aigles en stuc recouverts d'or à chaque angle du plafond ; les boiseries ont été remontées dans divers hôtels particuliers. On dit même que Marie-Antoinette serait venue prendre des leçons de piano dans l'hôtel.
  • En 1788 l'hôtel est acquis par le comte Felix de Crillon (1748-1820). En 1789 le comte est emprisonné, et pendant la Terreur, l'hôtel est transformé en hôtel de voyageurs. Le comte est sauvé par la chute de Robespierre, devient pair de France en 1815 et l'hôtel prend son nom. À son décès, l'hôtel revient à son fils, le 4e duc de Crillon, Louis-Félix de Crillon (1784-1869), qui le transmet à sa fille Marie Louise Amélie, épouse de Jules-Armand de Polignac. Les Polignac garderont l'hôtel jusqu'en 1907, et le vendent à la Société du Louvre, qui possède le Grand Hôtel Terminus de la gare Saint Lazare ainsi que les Grand Magasins du Louvre.
  • De grands travaux de rénovation sont entrepris entre 1907 et 1909 par l'architecte Walter André Destailleur (1867-1940). Il garde l'escalier d'honneur mais vend la plupart des boiseries. L'hôtel devient alors l'une des plus belles adresses du monde, accueillant des personnages illustres : le général Pershing, Douglas Fairbanks, Fred Astair, ainsi que des chefs d'État et des têtes couronnées.
  • En 1940, le général von Studnitz, prend possession de l'hôtel et y loge les officiers du tribunal militaire de la Kommandantur.
  • En 1970, Guy Taittinger crée l'enseigne Concorde Hôtels & Resorts qui regroupe les hôtels de prestige tels que le Lutétia, le Grand Hôtel du Louvre. La famille Taittinger étant le principal actionnaire.
  • En 2005 l'hôtel est vendu à la société américaine Starwood Capital, qui le cède en 2010 à la famille royale saoudienne.
  • L'hôtel ferme pour une complète restauration entre 2013 et 2017 conduite par l'architecte Richard Martinet et la décoratrice libanaise Aline d'Amman. De nombreux objets sont mis en vente aux enchères : des meubles Louis XVI, le comptoir de bar réalisé par César, la console de bar en cristal de Philippe Stark, du linge, de la vaisselle, ... Une piscine et un spa sont mis en place dans le sous-sol. Le designer Hugo Matha a créé un nouvel uniforme pour le personnel ; des foulards à la place des cravates et des ballerines remplacent les talons hauts.
  • L'hôtel palace prend le nom de Rosewood Hôtels & Resort.

L'hôtel est classé aux Monuments Historiques depuis 1900 pour sa façade, ainsi que pour le Grand Salon des Aigles, puis le 23 septembre 1964 pour ses toitures : [3].


Hôtel Saint Florentin ou Hôtel de Talleyrand-Périgord
Hôtel Saint Florentin
Cour d'honneur
  • En 1767, l'hôtel fut construit, sur les plans de Gabriel qui voulait deux hôtels symétriques de part et d'autre des deux hôtels à colonnade au centre de la Place Louis XV, (par Jean-François Chalgrin (1739-1811)), pour le secrétaire du roi, Louis-Phélypeaux de Saint Florentin, duc de La Vrillière. Contrairement à la tradition parisienne, l'hôtel n'est pas construit entre cour et jardin, mais sa façade sud donne sur le Jardin des Tuileries, dans un style néo-classique grec, avec un dernier étage traité en attique. Le portail d'entrée rue Saint Florentin est encadré par une colonnade ajourée.
  • En 1777, au décès du duc, Jacques Charles de Fitz-James acquiert l'hôtel, mais ruiné il revend l'hôtel en 1787 au duc del Infantado qui y installe son épouse, la princesse zu Salm Salm. Entre 1789 et 1794, l'hôtel est loué à l'ambassade de Venise. et les locaux sont réquisitionnés par le Comité de salut public pour y entreposer des munitions et installer une fabrique de salpêtre. En 1800 la duchesse de Infantado vend l'hôtel au marquis d'Hervas.
Prince de Talleyrand par Ary Schaeffer (Château de Chantilly)
  • Le comte Charles Maurice de Talleyrand-Périgord (1734-1838), prince de Bénévent, achète l'hôtel en 1812 et fait de sa demeure parisienne un centre de vie politique et mondain ; il reçoit entre autres le roi Frédéric III de Prusse, l'empereur François Ie d'Autriche, le duc de Wellington dans le cadre des tractations pour restaurer les Bourbon en France ; puis en 1814, il reçoit le tsar Alexandre Ie de Russie lors de l'entrée des troupes russes dans Paris. Talleyrand s'éteint dans son hôtel en 1838.
  • La duchesse de Dino, nièce et héritière de Talleyrand en 1838 vend l'hôtel au baron James Mayer de Rothschild (1792-1868).
  • C'est Alphonse de Rothschild (1837-1905) qui s'installe, en 1857, dans l'hôtel avec son épouse Léonora de Rothschild dans ce quartier privilégié par l'élite de la politique et de la diplomatie. Il fait rénover l'hôtel et fait venir des décors du pavillon de Madame du Barry à Louveciennes réalisés par Claude Nicolas Ledoux. Alphonse de Rothschild est considéré comme l'un des principaux collectionneurs de la famille Rothschild dans plusieurs domaines : mobilier, arts décoratifs du XVIIIe et peintures en privilégiant les chef d'œuvres de la peinture hollandaise, flamande et française.
  • Les Rothschild conservent l'hôtel jusqu'en 1950. Pendant l'occupation allemande durant la Seconde guerre mondiale, l'hôtel est réquisitionné et abrite le quartier général de la marine allemande. Après la Libération, les Rothschild louent l'hôtel en 1948 au gouvernement des États-Unis qui y installe en 1949 le George C. Marshall Center qui doit gérer le plan Marshall pour la reconstruction de l'Europe. (Plaque sur le mur').
  • Depuis 1950, les États-Unis sont propriétaires de l'hôtel. Il a été plusieurs fois restauré. Les bureaux ont accueilli divers services de l'ambassade des États-Unis notamment les services consulaires jusqu'en 2007. La majeure partie de l'hôtel, (à l'exception du Centre Marshall dans la partie noble de l'hôtel, et du World Monuments Fund Europe) est louée depuis 2008 au Cabinet d'avocats Jones Day.

L'hôtel est classé partiellement aux Monuments Historiques depuis le 12 février 1925 : [4]


Ambassade des États-Unis
  • L'édifice actuel a été bâti entre 1931 et 1933 sur l'emplacement de l'hôtel Grimod de la Reynière, situé à côté de l'hôtel de Crillon, à l'angle de l'avenue Gabriel et de la rue Boissy d'Anglas. Il correspond à l'architecture de l'hôtel Saint Florentin situé à l'opposé de la place.
  • L'hôtel Grimod de la Reynière avait été construit en 1775 par Jean Benoît Vincent Barré dans les mêmes proportions que l'hôtel Saint Florentin. La décoration intérieure est l'oeuvre du peintre Étienne de la Vallée-Poussin qui réalise le premier décor à l'antique de Paris ; six des panneaux sont conservés au Victoria & Albert Museum à Londres.
  • En 1928, le gouvernement fédéral des États-Unis acquiert l'hôtel qui sera finalement rasé en 1932 car mal entretenu et défiguré par des adjonctions successives. Il est reconstruit par le cabinet d'architectes new-yorkais Delano & Aldrich et Victor Laloux dans un style néo-classique, en respectant l'harmonie de la place voulue par Ange-Jacques Gabriel, pour abriter la chancellerie de l'ambassade des États-Unis.


Fontaines

Fontaine des Fleuves
Fontaine des Mers
  • Deux grandes fontaines de neuf mètres de haut, de part et d'autre de l'obélisque, sont l'oeuvre de Jacques-Ignace Hittorff, inspirées de celles de la place Saint Pierre à Rome, réalisées entre 1836 et 1846 par la fonderie Tusey à Vaucouleurs.
  • Elles comprennent trois bassins superposés, le bassin inférieur mesurant 16,50 mètres de diamètre.
  • La fontaine des fleuves au nord, les statues assises en bronze de 3 mètres de hauteur illustrent le Rhin et le Rhône par Jean François Gechter (1795-1844) ; sous la vasque supérieure sont représentées : la Navigation fluviale, l' Agriculture et l'Industrie par Jean-Jacques Feuchère (1807-1852), des tritons et des naïades dans le bassin tiennent un poisson qui lance un jet d'eau, oeuvre de Antonin Moine, Carle Elshoecht, Louis Parfait Merlieux.
  • La fontaine des mers, côté Seine, les statues de 3 m de haut illustrent l'Océan et la Méditerranée par Auguste Debay (1804-1865), La Pêche des perles et la Pêche des coquillages par Achille Valois (1785-1862), La Pêche des coraux et la Pêche des poissons par Antoine Desboeufs (1793-1862). Trois génies symbolisent la Navigation maritime, le Commerce et l'Astronomie par Isidore Brion (1799-1863) entourés de cygnes.
  • Les fontaines sont inaugurées par le préfet Claude Philibert de Rambuteau (1781-1869) le 1e mai 1840.
  • En 1854, les fossés entourant la Place de la Concorde sont comblés afin de faciliter la circulation.



Statues

Rouen par Jean Pierre Cortot (1787-1843)
Marseille par Louis Petitot (1794-1862)
  • Huit statues de femmes encadrent la place octogonale, représentant huit villes françaises importantes du XIXe siècle, réalisées par Jacques Ignace Hittorff en 1838. Elles sont toutes assises sur une guérite en pierre construite par Gabriel et qui donnait accès aux fossés alors aménagés en parterre sous le règne de Louis-Philippe.
  • Elles sont le témoignage en sculpture du passage entre le néo-classicisme et la modernité. Elles ont des caractéristiques communes : elles sont assises sur une guérite, portent une couronne représentant une tour de château, une coiffure finement réalisée, un attribut à chaque main représentant leur ville, ainsi qu'une robe drapée.
  • Le visage de la ville de Strasbourg serait celui de Juliette Drouet, modèle de James Pradier entre 1870 et 1914, (avant de devenir la maîtresse de Victor Hugo). Dès 1871, cette statue est recouverte d'un drap noir, date du rattachement de l'Alsace-Lorraine à l'Allemagne.



Luminaires

Colonne rostrale par Hittorff


  • Les candélabres en forme de colonne rostrale ont été dessinées par Jacques Ignace Hittorff, qui poursuivait son ambiance nautique avec les deux fontaines des fleuves et de la mer. Dès la Grèce et la Rome antique, des colonnes rostrales étaient élevées pour célébrer les victoires navales, en exhibant le rostre d'un navire pris au combat.
  • En 1844 eut lieu le premier essai d'éclairage à l'électricité par Léon Foucault qui mit sous tension à l'aide de piles le premier appareil muni de deux électrodes à charbon. Entre 1930 et 1935 la place fut éclairée par des lanternes à gaz positionnées sur les candélabres d'Hittorff, puis le passage à l'électricité se fera en 1946.


Chevaux de Marly

Chevaux de Marly original de Guillaume Coustou au Louvre Photo années 1940
Copie de 1984 en marbre
  • Ils sont appelés les Chevaux de Marly parce qu'ils ornaient l' Abreuvoir du château de Marly, commandés au sculpteur lyonnais Guillaume Coustou (1677-1746) en 1739 par Louis XV. L'artiste réalise ces chevaux en deux ans, en marbre de Carrare, qui représentent des palefreniers retenant des chevaux fougueux à la crinière ébouriffée et se débattant avec fureur.
  • En 1794, le gouvernement révolutionnaire décide de les placer au bas des Champs Élysées à l'entrée de la Place de la Concorde.
  • En 1984, en raison du tremblement occasionné par le défilé des blindés lors du 14 juillet, il est décidé d'effectuer des copies réalisées par la société Bouygues. Les originaux sont transférés au Louvre.
  • En 1985, un moulage des chevaux est réalisé par Michel Bourdon et remis à leur emplacement d'origine près de l'Abreuvoir de l'ancien château de Marly.



En photos

Tableaux



Notes et références



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