Philippe Ier de France
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Philippe Ier de France, (né le 23 mai 1052 - mort le 29 juillet 1108, au château de Meulan, Yvelines), fut roi de France de 1060 à 1108, quatrième de la dynastie dite des Capétiens directs.
Couronné à Reims en 1059 en présence de son père, Philippe Ier, fils d’Henri Ier († 1060) et d’Anne de Kiev, ne règne seul qu’à partir de 1066, car sa mère, assistée de son oncle, le comte de Flandre Baudouin V, et de l’archevêque de Reims, Gervais, exerce la régence de 1060 à 1066. Sous son règne se dessinent les grandes lignes de la politique des souverains capétiens du XIIe siècle : assurer une base réelle à la puissance royale en consolidant le domaine, et abaisser ou contenir les trop puissants vassaux.
Pour reconstituer le domaine royal, il s’empare d’une partie du Vermandois, du Gâtinais (1068), du Vexin français (1077), de la vicomté de Bourges et de la seigneurie de Dun-le-Roi (1101). Il développe l’administration royale aux dépens des seigneurs féodaux, et, pour assurer des revenus à la couronne, il dispose des biens d’Église et vend les charges ecclésiastiques, ce qui lui attire les foudres des réformateurs grégoriens. Au moment où le pape Urbain II prêche en France la première croisade (1095), Philippe Ier est excommunié pour avoir répudié Berthe de Hollande et épousé Bertrade de Montfort.
Son vassal le plus redoutable est Guillaume le Conquérant, duc de Normandie devenu roi d’Angleterre (1066-1087). Philippe trouve l’appui des comtes d’Anjou et de Flandre qui se sentent aussi menacés par ce trop puissant voisin, et c’est pour consolider son alliance avec la Flandre qu’il a épousé Berthe de Hollande (v.1055-1094), sœur du comte Robert le Frison. Selon une politique reprise par ses successeurs, il s’efforce de développer les dissensions à l’intérieur de la famille du Conquérant, soulevant le fils, Robert Courteheuse, contre son père (1078) puis contre son frère, Guillaume II le Roux (1087-1100). Ayant conservé avec peine le Vexin français en 1087, Philippe laisse le soin des opérations sur le terrain à son fils Louis VI, associé à la couronne en 1098.
Il était le fils d'Henri Ier (1008-1060), roi de France, et d'Anne de Kiev (1024-1075).
Il fut sacré roi à l'âge de sept ans, mais sa mère assura la régence du royaume jusqu'en 1066.
Il épousa en premières noces Berthe de Hollande (1055-30 juillet 1094).
De cette union sont issus notamment :
- Constance (1078-v. 1125) épouse d'Hugues Ier de Champagne, puis de Bohémond Ier d'Antioche.
- Louis (1081-1137)
- Henri (1083-mort jeune)
- Charles (1085-mort jeune)
- Eudes (1087-mort jeune)
Après la naissance d'un héritier, Philippe s'enticha de Bertrade de Montfort (v. 1061-1117), épouse du Comte d'Anjou Foulques IV. Il répudia alors Berthe de Hollande et épousa, Bertrade de Monfort le 15 mai 1092. Il fut immédiatement excommunié par le pape Urbain II.
De la seconde union sont issus :
- Philippe de Montlhéry (v. 1093-apr. 1129)
- Fleury (v. 1093-v. 1147)
- Cécile (v. 1097-apr. 1145), mariée à Tancrède de Hauteville, puis à Pons de Tripoli
- Eustachie (née v. 1100), mariée à une date non connue avec Jean, comte d'Étampes.
Pendant la plus grande partie de son règne, Philippe Ier dut écraser les révoltes de ses vassaux. En 1077, il fit une paix avec Guillaume Ier d'Angleterre, duc de Normandie, qui renonça à ses droits à la Bretagne. En 1082 Philippe annexa le Vexin, et en 1100 il prit le contrôle de Bourges.
En 1095 Urbain II prêcha la première croisade au Concile de Clermont. Urbain reconfirma aussi l'excommunication de Philippe au Concile, ce qui ne permit pas à Philippe de participer à la croisade, mais Hugues de Vermandois, le frère de Philippe, en fut l'un des principaux participants.
Philippe Ier fut inhumé au monastère de Saint-Benoît-sur-Loire.
Son fils lui succéda sous le nom de Louis VI.