Parc Monceau
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Boulevard de Courcelles, 75008 Paris
Localisation
- Le parc Monceau est situé en bordure du boulevard de Courcelles entre le 17e et le 8e arrondissement de Paris. Le Parc mesure un kilomètre de circonférence et s'étend sur un peu plus de 8 ha.
Historique
- Propriété de la famille d'Orléans, le duc de Chartres (1747/1793) fait ériger en 1769 une folie, puis après avoir acheté encore un peu de terrain fait dessiner par Louis Carrogis, dit Carmontelle (1717-1806), créateur de jardins, un parc à fabriques, très à la mode à cette époque. Le nouveau domaine de 13 hectares se transforma en pays d'illusion avec des décors toujours changeants : un moulin hollandais, des tentes barbares, un château en ruine, une ferme, une rotonde, etc. chaque scène était parfaitement aménagée. Un fossé séparait la folie du duc de Chartres de la campagne environnante.
- Aujourd'hui il est difficile de se rendre compte du rendu de l'aménagement car les fabriques encore présentes ont perdu la plupart de leurs décors. L'obélisque qui était placée sur l'îlot au milieu du lac a disparu.
- En 1783 c'est le jardinier écossais Thomas Blaikis, grand connaisseur de plantes qui réorganise les 20 ha du jardin. Il redessine les allées, renouvelle les serres chaudes, et plante de nombreuses espèces grâce à son réseau de collectionneurs et pépiniéristes anglais.
- À la Révolution, le parc deviendra bien national. Puis les Orléans le rachèteront sous la Restauration.

- Le 22 octobre 1797, l'aéronaute André-Jacques Garnerin y effectua, depuis une montgolfière, la première descente en parachute de l'Histoire.
Sous le Second Empire, la Ville de Paris achète le jardin en 1860 et vend toute une couronne autour du jardin aux financiers Pereire qui en feront un lotissement de luxe. Il ne restera que 8,5 ha redessinés par le paysagiste Barillet Deschamps, l'ingénieur Jean-Charles Alphand et l'architecte Davioud.
- Le Préfet Haussmann et l'ingénieur Jean Charles Alphand auront transformé le parc exotique en parc à l'anglaise, qui sera inauguré par Napoléon III le 13 août 1861.
Le parc à l'époque du duc de Chartres, (Musée Carnavalet)
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Carmontelle remettant les clefs du parc au duc de Chartres, Ecole française 1779 -
Vue du pont qui conduit à la tour du gouverneur par J.B.Chapuy 1805 -
Principal pavillon et jeu de bague par Antoine Mishault 1773
Patrimoine bâti
Dans le Parc
La Naumachie
- La colonnade corinthienne provient d'un monument funéraire que Marie de Médicis avait fait ériger pour son époux Henri II à Saint Denis. L'église ne sera jamais achevée et l'ensemble sera démonté ; Philippe Égalité a récupéré la colonnade pour sa folie de Chartres.
- Lorsque Jean-Charles Alphand transformera le parc en 1861, il gardera la naumachie en place.
- Au fil du temps, des groupes de colonnes, auparavant au bord du lac, ont été posées sur les pelouses à divers endroits du parc.
La Rotonde

- La rotonde, appelée aussi Pavillon de Chartres, est à l'entrée nord du parc sur le boulevard de Courcelles, encadrée par les grandes grilles. C'est l'un des quatre pavillons d'octroi des Fermiers Généraux érigés entre 1787 et 1788 qui subsistent de nos jours sur une soixantaine. Le mur des Fermiers généraux avait été construit au XVIIIe pour lutter contre la contrebande et percevoir l'impôt sur les marchandises qui entraient dans Paris. Claude-Nicolas Ledoux en était l'architecte. L'édifice a un péristyle de 16 colonnes corinthiennes.
Une porte de l'ancien Hôtel de Ville de Paris

- Porte Renaissance, vestige de l'ancien Hôtel de Ville incendié et détruit en 1871 pendant la Commune.
La pyramide et autres fabriques
- La pyramide n'a rien d'égyptien, elle faisait partie des fabriques de jardin réalisées entre 1769 et 1773. Philippe d'Orléans, commanditaire de l'aménagement du parc était Grand Maître du Grand Orient de France, c'est le résultat du travail d'une loge maçonnique.
- On peut encore apercevoir, disséminées dans le parc, d'autres éléments de fabriques.
Les statues
- Les statues disséminées dans le parc sont toutes en marbre blanc. Certains des artistes habitaient le quartier.
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Charles Gounod entouré de Marguerite, Juliette et Sapho, par Antonin Mercié (1902) -
Guy de Maupassant par Raoul Verlet (1897) -
Ambroise Thomas musicien par Alexandre Falguière (1902) -
Chopin par Jacques Froment Meurice (1906) -
Alfred de Musset par Antonin Mercié (1906) -
Edouard Pailleron par Léopold Bernstamm (1906) -
La lanterne japonaise
- Texte gravé dans la pierre : Le pacte d'amitié entre les villes de Paris et de Tokyo a été scellé le 1 er juillet 1982 par M. Jacques Chirac, maire de Paris et M. Schun Ich Suzuki, gouverneur de Tokyo. Cette lanterne, construite en 1786 par le dixième shogun Ieharu, fut gardée au temple Kanhei de Heno bâti par le shogun Tokugama dont le règne se situe à l'époque de Edo (1603-1867). Cette oeuvre d'art historique a été offerte pour symboliser l'éternelle amitié entre les deux capitales.
Les grilles

- Ces magnifiques grilles, de Gabriel Davioud, ont été installées lors de la restauration du parc en 1861. Quatre des avenues menant au parc, baptisées de noms de peintres (Rembrandt, Velasquez, Van Dyck, Ruysdaël) sont fermées par les grandes grilles, protégeant ainsi les hôtels particuliers qui avaient été construits sur le parc.
- Les portes sont séparées par des pilastres d'ordre ionique, les panneaux ont des motifs tortillés et les bandeaux sont surmontés de cartouches.
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Blason de Paris Fluctuact nec mergitur -
Autour du Parc
Les Hôtels particuliers
- De riches industriels ainsi que des aristocrates ont fait construire des hôtels sur les terrains du parc rachetés par Emile Pereire, qui avait son propre hôtel avec entrée rue Alfred de Vigny et façade donnant sur le parc, occupé aujourd'hui par l'Institut de France, Fondation Simone et Cino del Duca.
- La famille Menier possédait pas moins de 4 Hôtels autour du parc, le plus prestigieux étant celui construit pour le père Emile Justin Menier (1826-1881), chocolatier, par Henri Parent en 1870, les sculptures étant de Jules Dalou .
- Ll'Hôtel de Reinach (1856-1921) qui fut racheté par le maharajah de Baroda (1863-1939) qui aurait voulu avoir l'intention de racheter le parc et tous les hôtels particuliers qui l'entouraient ; l'hôtel héberge aujourd'hui l'école bilingue internationale.
- L'hôtel acquis par la duchesse d'Uzès en 1902 pour y loger sa nombreuse famille.
- L'Hôtel Crosnier, directeur général des sucreries Say, abrite aujourd'hui l'Ambassade d'Algérie.
- L'Hôtel du comte d'Arlincourt ; l'Hôtel de François de Cossé-Brissac.
- L' Hôtel Auguste Dreyfus acquis par l'homme d'affaires en 1874, de nos jours la société Rolex occupe les locaux.
- L'Hôtel Cernuschi construit William Bouwens van der Boisjen en 1873 pour le banquier d'origine milanaise Henri Cernuschi, qu'il a légué en 1875 à la Ville de Paris avec ses collections d'art asiatique très rares.
- L'Hôtel Moïse Nissim de Camondo, dont l'entrée se situe rue de Monceau ; le comte Moïse de Camondo avait fait détruire l'hôtel existant pour une construction XVIIIe où il rassembla tapisseries, mobilier, peintures, vaisselle du XVIIIe d'une qualité exceptionnelle. A sa mort en 1935 il légua son hôtel avec ses collections aux Arts Décoratifs ainsi qu'à l'État pour en faire un musée, en souvenir de son fils Nissim tué en combat aérien pendant la Première Guerre mondiale.
- L'Hôtel à côté est celui de son frère Abraham de Camondo construit en 1874 par l'architecte Denis Louis Destors.
- À l'angle de la rue Rembrandt et de la rue de Courcelles, une pagode chinoise rouge construite en 1926 par Fernand Bloch pour Ching Tsai Loo (1880-1957), fondateur d'une galerie d'art d'Extrême Orient, la Galerie Loo expose des photos, des objets rares et des livres. Le bâtiment a été classé Monument historique en 2002 et en 2006[1], etc...
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Hôtel Emile Pereire_Fondation Simone et Cino del Duca -
Hôtel Emile Justin Menier (1826-1881) par Henri Parent 1870 -
Hôtel Emile Justin Menier, monogramme du chocolatier -
Perron Hôtel Emile Justin Menier -
Hôtel Gaston Menier (1855-1934) acheté en 1879 Ordre national des Pharmaciens -
Hôtel Henri Menier (1853-1913) rue Alfred de Vigny Conservatoire International de Musique -
Musée Cernuschi par William Bouwens van der Boikens 1873 -
Musée Moïse Nissim de Camondo par René Sergent 1911 -
Hôtel Abraham de Camondo par René Louis Destors 1874 -
Hôtel Ernest Crosnier_Ambassade d'Algérie -
Hôtel Auguste Dreyfus (1827-1897) -
Hôtel de Joseph Reinach (1856-1921) Ecole bilingue internationale -
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Galerie Loo construite en 1926 pour Ching Tsai Loo (1880-1957)
Arbres remarquables
- Le platane d'Orient du parc a été planté en 1815, il possède un tronc de plus de 7 m de circonférence et mesure 31 m de hauteur.
- On peut également admirer, entre autres, un Ginko Biloba, et deux ormes rouges, de très belle taille.
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Ginko Biloba -
Orme rouge
En photos
- Des photos du parc dans les années 1900 :
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Porte ancien Hôtel de Ville -
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- De nos jours :
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Le héron vient de pêcher son déjeuner -
Tortue d'eau douce arrivée en 2012
Voir aussi (sur Geneawiki)
Liens utiles (externes)
Notes et références
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