Nicolas FRANÇOIS de NEUFCHÂTEAU

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Nicolas FRANÇOIS de NEUFCHÂTEAU (1750-1828)

Comte de l'Empire, homme d'État et écrivain

Biographie

  • 1750 (9 avril) : Nicolas FRANÇOIS ou Nicolas FRANÇOIS de NEUFCHÂTEAU est né à Saffais (Meurthe-et-Moselle), fils d'un régent d'école de village, Nicolas FRANÇOIS et de Marguerite GILLET. Son père, plus tard, devient fermier d'un magasin à sel et contrôleur à Saint-Martin de Vrécourt.
    • Dès son enfance, il est remarqué par Henri d'Hénin-Liétard, bailli d'Alsace, qui habitait Neufchâteau et qui l'aurait aidé à continuer ses études.
    • Certains auteurs attribuent cette protection à d'autres personnes de qualité, mais il est certain qu'il fit ses études chez les jésuites de Neufchâteau qui furent frappés par sa vivacité d'esprit et ses dispositions poétiques.
  • 1762 : il rimait avec une extrême facilité et, à douze ans, remerciait ses bienfaiteurs en vers.
  • 1765 : à quinze ans, il est reçu à l'Académie de Dijon, puis à celles de Lyon, de Marseille et de Nancy.
  • 1770 : FRANÇOIS de NEUFCHÂTEAU compose une ode qu'il récita à une distribution de prix, ce qui lui valut une chaire de rhétorique accordée par l'évêque de Toul.
  • 1776 (9 janvier) : aimant déclamer des poèmes, il sollicite les conseils du plus célèbre acteur du Théâtre français, Pierre-François Du BUS, dit Préville, dont il rencontre la fille, Marie-Madeleine, âgée de dix-sept ans, qu'il épousa.
  • 1779 (mars) : cette union fut de courte durée, la jeune femme meurt après trois mois.
  • 1781 : il devient en plus subdélégué de l'intendance de Lorraine. Il se remarie avec Mlle POMMIER avec qui il vivra très peu de temps.
  • 1783 : il achète la charge de Procureur supérieur du Cap français (îles de Saint-Domingue).
  • 1786 : il est mis en congé sur sa demande, il rentre en France.
  • 1789 : il est élu député suppléant de Toul aux états généraux.
  • 1791 (3 septembre) : il est élu au 3e tour à l'assemblée législative par le départements des Vosges.
  • 1793 (3 septembre) : pendant la terreur, il est incarcéré pour subversion, il le restera jusqu'au 9 thermidor.
  • 1794 : après la chute de Robespierre, Nicolas FRANÇOIS de NEUFCHÂTEAU est libéré.
  • 1795 : il est nommé Juge au Tribunal de Cassation.
  • 1797 (6 juillet) : il est appelé au ministère de l'Intérieur, il y resta jusqu'au 10 septembre.
  • 1797 (septembre) : il entre au directoire.
  • 1798 (mai) : le tirage au sort le désigne comme membre sortant du Directoire et, en compensation, il est envoyé comme ministre plénipotentiaire à Vienne (affaire Bernadotte).
  • 1798 (17 juin) : il est une seconde fois ministre de 1'Intérieur jusqu'au 22 juin 1799.
  • 1799 : il se rallie à Bonaparte, qui le nomme sénateur.
  • 1803 : il est élu à l'académie française.
  • an IX (4 germinal) : en récompense il ne tarde pas à être nommé membre du Sénat, en devint le secrétaire.
  • 1804 (18 mai) : président annuel dès l'établissement de l'Empire.
  • 1806 : il échange la sénatorerie de Dijon contre celle de Bruxelles dont il croyait les revenus plus élevés, ce qui, à son grand dépit, se révéla faux.
  • 1808 (26 avril) : Napoléon Ier le fait comte d'Empire.
  • Il accueille bien la Restauration, oubliant ce qu'il a reçu de l'Empire, mais il n'a pas le titre de pair de France qu'il espérait. Sans doute les Bourbons n'avaient-ils pas perdu le souvenir de ses virulentes attaques contre le clergé.
  • À Vicherey, il s'occupa de culture de pommes de terre, de carottes, de panais et ne dédaigna pas de s'intéresser à des recettes culinaires; il s'occupa aussi de réunions de cultivateurs et fut un des promoteurs des comices agricoles. Jusqu'à sa mort il fut président de la Soc. D'agriculture.
  • 1828 (10 janvier) : il meurt à Paris.

Ses épouses

Il a été marié quatre fois.

  • Aimant déclamer des poèmes, il sollicite les conseils du plus célèbre acteur du Théâtre français, Pierre-François Du BUS, dit Préville, dont il rencontra la fille, Marie-Madeleine, âgée de dix-sept ans, qu'il épousa le 9 janvier 1776. Cette union fut de courte durée, la jeune femme mourut trois mois après.
  • Sa seconde femme, Marie-Françoise POMMIER, épousée le 24 décembre 1782, a une fin tragique. De dix ans son aînée, d'un caractère difficile, elle avait de l'aisance, ce qui l'attira sans doute. Il la quitte après six mois de vie commune, pour aller à Saint-Domingue. « Très près de ses sous », comme on disait au village, sa femme, par la suite, pour sauvegarder son bien, demande la séparation de biens puis le divorce, mais le 19 thermidor an XII elle est assassinée chez elle, son argent et ses bijoux disparurent. Un procès tendancieux entraîna l'exécution d'accusés dont la culpabilité était très incertaine.
  • Peu après, Nicolas épousa Marie DÉARD et trouva le bonheur auprès d'elle; à son tour elle meurt le 11 septembre 1812.
  • Elle est remplacée le 11 septembre 1814 par Jeanne-Julienne MARTZEN, qui meurt le 10 novembre 1818.

Mandats et fonctions

  • Ministre Intérieur (17/06/1798 - 22/06/1799)
  • Directeur (04/09/1797 - 15/05/1799)
  • Ministre Intérieur (15/07/1797 - 13/09/1797)
  • Président de l'Assemblée législative (26/12/1791 - 08/01/1792)

Statistiques

  • Durée d'exercice de la fonction de Président des Assemblées : 14 jours

Ses œuvres

  • 1765 Poésies diverses
  • 1766 Pièces fugitives
  • 1771 Odes sur les parlements
  • 1774 Le mois d'Auguste, épître à Voltaire
  • 1778 Le désintéressement de Phocion, dialogue en vers
  • 1781 Nouveaux contes moraux en vers
  • 1784 Recueil authentique des anciennes ordonnances de Lorraine, 2 vol. Anthologie morale, ou choix de quatrains et dytiques
  • 1787 Les études du magistrat
  • 1790 Les lectures du citoyen
  • 1791 L'origine ancienne des principes modernes
  • 1795 Dix épis de blé au lieu d'un. Paméla, comédie en vers
  • 1796 Épître sur un voyage de Paris à Neufchâteau. Les Vosges, poèmes
  • 1797 Des améliorations dont la paix doit être l'époque
  • 1798 L'institution des enfants ou conseils d'un père à son fils
  • 1799 Méthode pratique de lecture. Discours sur la manière de lire les vers
  • 1800 Le Conservateur ou recueil de morceaux inédits, 2 vol. Recueil de lettres, circulaires, instructions et discours de Nicolas FRANÇOIS de NEUFCHÂTEAU, ministre de l'intérieur, 7 vol.
  • 1801 Rapport sur le perfectionnement des charrues
  • 1802 Essai sur la nécessité et les moyens de faire entrer dans l'instruction publique l'enseignement de l'agriculture
  • 1804 Tableau des vues que se propose la politique anglaise dans toutes les parties du monde
  • 1805 Histoire de l'occupation de la Bavière par les Autrichiens
  • 1806 Voyage agronomique dans la sénatorerie de Dijon
  • 1809 L'art de multiplier les grains, 2 vol.
  • 1814 Fables et contes en vers, 2 vol.
  • 1817 Supplément ou mémoire de Parmentier sur le maïs. Les tropes ou les figures des mots, poème
  • 1818 Le Jubilé académique. Rapport d'un goutteux, poème
  • 1821 Épître à M. VIENNET et au comte de Rochefort
  • 1827 Mémoire sur la manière d'étudier et d'enseigner l'architecture

Bibliographie

Voir aussi (sur Geneawiki)

Liens utiles (externes)

Sources

  • galeriesatellite
  • R. et C. -- Jal. -- Michaud.
  • Jean Lhomer, FRANÇOIS de NEUFCHÂTEAU : un homme politique lorrain, 1913, portrait.
  • Ch. Simian, FRANÇOIS de NEUFCHÂTEAU et les expositions, 1889.
  • L. Louis, Le dép. des Vosges, IV, 1889, pp. 414-16.
  • L. Sadoul, L'assassinat de la présidente, 1928.
  • Bibliogr. lorraine (éd. Académie de Metz, IV, 1975, pp. 70-75. M. PARCOT.

Notes et références