Nécropole nationale de Chauconin-Neufmontiers, dite la Grande Tombe de Villeroy
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Nécropole nationale de Chauconin-Neufmontiers | |
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Pays | France |
Département | Seine-et-Marne |
Situation | |
Adresse | Route D 129, entre Chauconin-Neufmontiers et Villeroy - 77124 |
Commune | Chauconin-Naufmontiers |
Informations pratiques | |
Téléphone | |
Site Web | |
Horaires | |
Coordonnées | ° / ° (GoogleMaps) Cassini Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) |
Liens complémentaires | |
Localisation | |
Présentation
Créée au lendemain des combats de la Grande Guerre, la Grande Tombe est aménagée en 1924 entre Chauconin-Neufmontiers et Villeroy en souvenir des combats meurtriers de la Bataille de l'Ourcq, premier épisode de la Bataille de la Marne (Voir contexte militaire).
Au départ la Grande Tombe rassemblait 170 soldats (autant français, allemands que marocaines) tués le 5 septembre 1914, premier jour de la bataille, et enterrés ici côte à côte dans les jours suivants.
Après la guerre, la Grande Tombe devient un lieu où pèlerins ou personnalités viennent se recueillir.
En 1932, le Souvenir Français fait ériger un monument pour les 133 soldats français. Ce monument en pierre, marbre et mosaïque, est l'œuvre de l'architecte « Henry FAUCHEUR »[1], mis en œuvre par LELU, marbrier, et Louis BARILLET, mosaïste.
Au début du XXIe siècle, une demande est formulmée pour classer ce lieu au patrimoine mondial de l'Unesco.
Contexte militaire
Après la défaite de la bataille des frontières, le général Joffre ordonne aux troupes de se replier sur une nouvelle ligne de résistance. La VIe armée est créée et confiée au général Maunoury qui fait stationner ses soldats dans le secteur de Meaux et Senlis dans le but de protéger Paris.
Le 5 septembre 1914, constatant une brèche dans l'aile droite de l'armée allemande, Maunoury en profite pour lancer une offensive. C'est la Bataille de l'Ourcq, qui va s'avérer très dure.
Sur le reste du front, les Français font face avec rage. Les 6 et 7 septembre, ils sont aidés par 4000 hommes débarqués à Nanteuil-le-Haudoin et Silly-le-Long par les célèbres taxis de la Marne (au nombre de 630). Peu à peu, l'ennemi se replie sur l'Aisne.
Les pertes sont sévères, mais le but atteint : la capitale est sauvée, et cette bataille sera appelée par certains historiens « le miracle de la Marne »[2].
Composition
Les soldats inhumés ici sont issus des 231e, 246e et 176e RI, ainsi que des 55e et 56e divisions d'infanterie.
Sur les 133 hommes tués le 5 septembre, 99 ont été identifiés et inscrits sur le monument, 34 autres (32 soldats et deux sergents) sont également regroupés dans l'ossuaire.
Parmi les 99 victimes identifiées, figure l'écrivain et poète Charles PÉGUY, pour qui un monument a été dressé 500 mètres plus loin, à l'endroit où il est tombé (Voir section Charles PÉGUY).
Noms des soldats inhumés en ossuaire (relevé partiel)
Il s'agit des cinq premiers noms, et non pas d'un relevé exhaustif.
Ossuaire N° | Prénom | Noms | Naissance | Décès | Observations |
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- | Pierre Eugène Alfred | GUERIN | 27 mars 1882 Paris |
5 septembre 1914 Le Plessis-l'Évêque |
Capitaine au 276eRI |
- | Edmond | HUGUIN | 4 janvier 1864 Hattonville |
5 septembre 1914 Iverny |
Capitaine au 276e RI |
- | Charles Henry Georges | de la CORNILLÈRE | 22 avril 1880 Paris |
5 septembre 1914 Le Plessis-l'Évêque |
Lieutenant au 276eRI |
- | Charles Pierre | PÉGUY | 7 janvier 1873 Orléans |
5 septembre 1914 Villeroy |
Lieutenant au 276eRI |
- | Louis Edmond | GRAILLOT | 20 novembre 1886 Torcy |
5 septembre 1914 Le Plessis-l'Évêque |
Sergent au 276e RI |
- |
Charles PÉGUY
L'écrivain et poète Charles PÉGUY (1873-1914) était lieutenant au 276e RI.
Le 5 septembre, les soldats progressent à découvert pour rejoindre une ligne de crête. Le capitaine de la 19e compagnie est tué, puis un lieutenant. C'est alors Charles PÉGUY qui prend la relève et encourage ses troupes à avancer malgré tout. Mais il est à son tour atteint non loin de là et meurt;
Le décès de cette personnalité a marqué les esprits de l'époque, d'autant plus qu'il avait écrit fin 1913 un poème plus ou moins prémonitoire sur la guerre.
Il est inhumé dans la Grande Tombe. Un monument lui rendant hommage est érigé à côté de la tombe collective, puis déplacé en 1988 à l'endroit où il est tombé, à l'entrée du ban communal de Villeroy.
Bibliographie
- Guide des lieux de mémoire - Dominique Auzias, Pascaline Ferlin, Jean-Paul Labourdette - Ed. Petit Futé 2005
- Matthieu BIBERON, Le Musée de la Grande Guerre du pays de Meaux, Rennes, Éditions Ouest-France, 2019, 48 pages, ISBN 978-2-7373-8118-8
- Bernard CROCHET, La Bataille de la Marne 1914, circuit touristique de mémoire, Rennes, Éditions Ouest-France, 2019, 48 pages, ISBN 978-2-7373-8182-9
Voir aussi (sur Geneawiki)
Liens utiles (externes)
Sources
- Fiche individuelle des soldats tués lors des guerres - SGA Mémoire des Hommes