Luxembourg - Wiltz
Wiltz Wooltz | |
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Informations | |
Pays | Luxembourg |
District | Luxembourg Diekirch |
Code postal | L-9501 |
Population | 4.754 hab. (2008) |
Densité | hab./km² |
Nom des habitants | Wëltzer |
Superficie | 19,37 km2 |
Point culminant | |
Altitude | 320-500 M |
Coordonnées (long/lat) | |
Localisation | |
Histoire de la commune
Les origines de Wiltz, comme d’ailleurs celles de bon nombre de localités, se perdent dans l’obscurité du passé. Le lieudit était peuplé successivement par les Celtes, les Romains et les Francs. Il était situé sur la route romaine menant de Tongres à Trèves, aux bords de la rivière de Wiltz. Nul ne saurait dire aujourd’hui si c’est l’agglomération qui est à l’origine du nom de Wiltz, ou bien si c’est la rivière qui donna son nom au village. Wiltz est d’origine celtique et signifie «près du ruisseau». Le premier document mentionnant Wiltz date de 764.
Les nobles de Wiltz comptent parmi les familles les plus anciennes du pays. Amadeus de Wiltz était en 1214 l’invité au mariage d’Ermesinde. Walther de Wiltz se battait en 1288 contre le duc de Brabant, lors de la bataille de Worringen. Les seigneurs de Beaufort, Bereldange et Meysembourg sont des descendants de la famille des nobles de Wiltz. C’est au 13è siècle que Wiltz reçut sa première lettre de franchise des mains du seigneur. Malheureusement les documents furent détruits lors d’un incendie vers la fin du 14è, ou au début du 15è siècle. Le 22 octobre 1437, Godart de Wiltz renouvela la lettre de franchise. Les seigneurs de Wiltz devenaient de plus en plus influents et vivaient leur époque brillante au 17è siècle. En 1682 le Comte de Wiltz avait 64 vassaux nobles. Les nobles dames et les seigneurs de Wiltz gagnaient, grâce à leur influence croissante, la faveur du souverain en question. Le titre de Baron leur fut décerné en 1536. Jean V fut nommé commandant de la forteresse à Thionville en 1629. Il était dorénavant Comte de Wiltz. C’est lui la figure la plus populaire des nobles de Wiltz, bien connu encore de nos jours sous le nom de « Grof Jan ». Il commençait la construction du château d’aujourd’hui en 1631. Les troubles de la guerre de trente ans l’empêchaient cependant de l’achever. Nous reviendrons plus loin sur l’histoire du Château de Wiltz. Dès 1656 la famille des Comtes de Wiltz se nomme de Custine. Le dernier comte, Théodore de Paule de Custine quitta Wiltz en 1793, se sauvant devant les troupes républicaines françaises. Il décéda le 26 octobre 1799 à Bamberg, et y fut enterré. La vie au temps féodal est bien axée sur le château et la seigneurie.
La Révolution Française apportait à partir de 1789 ses nouvelles pensées. Hélas, beaucoup de simples gens ne savaient quoi en faire. L’ancienne dépendance était trop profondément enracinée depuis des générations. L’influence ecclésiastique n’était pas la moins importante. Wiltz se constitua très tôt en paroisse et fut convertie au christianisme il y a 1200 ans. La dépendance féodale étant abolie, de nouveaux soucis et labeurs s’emparaient de la population. Jadis les seigneurs se battaient entre eux et le peuple en souffrait. Maintenant le petit citoyen était lui-même forcé de faire la guerre. L’enrôlement de force à l’armée française, les contraintes administratives, les conditions de vie lamentables entraînaient un profond mécontentement de la population. Tout cela menait à la révolte de 1798, nommée « Klëppelkrich ». Les années suivantes étaient marquées par des guerres, des traités de paix, des changements politiques, des révoltes, des épidémies et des famines. Wiltz possède une industrie très ancienne. Beaucoup de petites entreprises familiales ainsi que des artisans les plus divers cherchaient à gagner leur vie. Les cabanes ouvrières et artisanales, les petites demeures paysannes et journalières du 19è siècle étaient régulièrement visitées par la faim. L’Hôpital de Wiltz jouait un rôle bien samaritain pendant ces années de malheur. Les malades y trouvaient guérison et les pauvres de quoi des nourrir. Le premier hôpital, nommé « Siechenhaus », existait déjà en 1508. Le Baron Jean IV fonda le deuxième hôpital en 1596. Il en garantit la survie grâce à des donations. Ledit bâtiment fut vendu aux enchères et puis démoli en 1820. Le bureau de bienfaisance s’occupait dès lors des pauvres.
Le grand revirement en Europe s’annonça vers la fin du 19è et le début du 20è siècle. La mécanisation posait de nouveaux problèmes à l’homme. Une cité industrielle comme Wiltz y était particulièrement sensible. Le taux de chômage était très élevé. La première guerre mondiale de 1914-18, les années 20, nommées années d’or, les crises dans les années 30 et enfin la grande catastrophe, non seulement pour Wiltz, mais pour le monde entier se succédaient rapidement. La deuxième guerre mondiale de 1939-1945 blessait Wiltz au point à en souffrir encore de nos jours. La décision de l’enrôlement de force entraînait la grève générale au Luxembourg. 21 luxembourgeois, dont 4 instituteurs et 2 employés communaux de Wiltz, furent exécutés par l’occupant allemand. Bon nombre de Wiltzois devenaient victimes de cette guerre meurtrière dans les années suivantes. A la fin de la guerre, sur 4000 habitants, 27 familles comptant 91 personnes étaient déportées, 15 hommes mouraient dans les camps de concentration, 164 jeunes gens étaient enrôles de force à la Wehrmacht, 42 mouraient, 15 sont portés disparus et 21 revenaient invalides de guerre. La Bataille des Ardennes tuait encore 50 personnes et détruisait ou endommageait 80% des habitations de Wiltz. Après la guerre, Wiltz fut baptisée «Ville Martyre». Le sanctuaire Notre Dame de Fatima au lieudit «op Bässent» et le Monument National de la Grève témoignent aujourd’hui de ces temps épouvantables.
Wiltz fut reconstruit de plus bel. Les plaies cicatrisaient et la vie reprenait peu à peu. Wiltz est bien vivant de nos jours. Jamais auparavant, tant de jeunes gens se donnaient rendez-vous à Wiltz. Les écoles y contribuent beaucoup. La première école date d’il y a 400 ans. Elle se trouvait devant le château et fut démolie en 1727. Mais le Comte fit construire une nouvelle école. Ce bâtiment, chemin du moulin, incendié en 1945, hébergeait successivement le tribunal de paix et la maison communale, plus tard le presbytère et le bureau de la police locale. Le troisième bâtiment scolaire était l’œuvre difficile de toute la population en 1821. La 4è école date de 1851-52. C’est en cette même année que le premier pensionnat pour jeunes filles du pays ouvrit ses portes à Wiltz. L’école des garçons, qui était le cinquième bâtiment, fut érigée en 1881 et détruite par un incendie dans la nuit de St. Sylvestre 1944-45. Le sixième bâtiment scolaire enfin est en service depuis le 2 septembre 1951. Dès 1960 Wiltz accueille également les élèves de l’enseignement complémentaire. Le Lycée Technique ouvrit ses portes en 1969. Dans les premiers temps les classes occupaient le bâtiment de l’Ecole Régionale, mais depuis 1975 le lycée s’est installé dans ses propres murs. Des étudiants venant de 104 localités différentes se rencontrent au «Lycée Technique du Nord». Une cité moderne a pris la relève de l’ancienne seigneurie. Wiltz compte 3800 habitants et peut se nommer aujourd’hui capitale du Nord ou comme disent les «Weeltzer»: capitale de l’Eisslick.
Source: le site de la ville
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Localités
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