Les membres du Rotary Club de Lille

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ROTARY INTERNATIONAL

DISTRICT 1670 CLUB DE LILLE


HISTORIQUE

De 1927 à 1980 par Émile Valère VAN de PUTTE

Les Années Quatre Vingt par Claude LENGLART



LE COURONNEMENT DE TOUTE VIE HUMAINE EST LE SOUVENIR QUE L'ON CONSERVERA D'ELLE"


Cette phrase, que j’ai rencontrée récemment au cours d'oisives vacances, me paraît me tracer mon chemin à l'instant où je prends la plume pour tenter de reconstituer l'histoire de Club de Lille, ainsi que l'a expressément suggéré le gouverneur Jacques PRUVOST.

Tâche exaltante et ingrate.

Exaltante, car elle servira à ranimer le souvenir de nos grands anciens.

Ingrate, car il faut éviter l’énumération fastidieuse de noms et d'années dont la signification s'est estompée avec le temps.

Tout passe et le meilleur de nous-mêmes n'est qu'un souvenir que le temps efface à son tour.

Et pourtant, LAMARTINE, comme pour encourager les chroniqueurs à venir, a pu écrire : "Un souvenir heureux est peut-être sur terre plus vrai que le bonheur".

Gouverneur Émile Valère VAN de PUTTE

Novembre l980 -Introduction-

DE 1927 A 1939

Le 17 mars 1927, il y avait alors neuf clubs de Rotary en France, 15 rotariens parisiens, conduits par le gouverneur Marcel FRANCK rencontraient à LILLE 15 rotariens lillois en gestation, un peu éberlués peut-être de leur propre décision, très interrogatifs en tout cas.

A cette époque, il était malaisé de faire comprendre les buts du Rotary

"Qu'était-ce que ce nouveau groupement, disait-on, qui demande une cotisation et qui ne promet rien ?" (phrase retrouvée dans les archives du Club).

La réunion fut organisée sous forme de déjeuner au Royal Hôtel.

La délégation parisienne était composée de Maurice DUPERREY, qui deviendra le seul Français qui fut jamais Président du Rotary International,

HEUDEBERT, LONGUET, Pierre VERSILLE, CHPOLANSKI et REVENEL.

Les Lillois furent séduits par l'idéal rotarien et décidèrent de créer un club et de se réunir tous les mardis au cours d'un déjeuner qui se tiendrait au Royal Hôtel.

Le bureau fut désigné avec Jules WACRENIER comme Président et Édouard CASTELIN comme secrétaire.

Les membres fondateurs étaient :

Jules WACRENIER - Édouard CASTELIN - Daniel-Raoul BRUN

J. FREVAL - Henri NEU (1876-1945) - Georges CAHEN

Louis GOOSSENS - Pierre PRUVOST (1890-1967) - René CASSIN (1887-1976)

Lucien GUILLAUME - H. ROUSSEAU - Gabriel CHAVET

Patrick LE BLAN (1897-1977) - Paul ROUZE - M. DAVID

Edmond LIBERT -P. SQUIRE

M. ENGRAND V. NETOUSEK - Georges VAN DEN HEEDE

Hélas, à l'heure où j'écris, nul n'est là pour porter témoignage, mais, très vite, un jeune qui sera le benjamin du nouveau club, Roger GHEVART se joignit à eux.

Son caractère ouvert, son tempérament hardi, lui valurent d'être nommé secrétaire de la Commission des Fêtes.

Il n'y ménagea ni son temps, ni sa peine, ni son enthousiasme, et Jules WACRENIER disait : "Toutes les fêtes organisées par lui s'avérèrent des réussites"

Comment furent recrutés ces membres, Pierre PRUVOST, qui fut par la suite professeur de géologie à la Faculté des Sciences de Paris le raconte

"C'est un Ingénieur Directeur Général des Mines de Marles, Paul LECONTE, devenu membre du Club de Paris alors qu'il était professeur à l’École Centrale, qui le rencontra et le pressa de créer un club à Lille.

Il fallait être 12 à cette époque. Pierre PRUVOST tendit la main à un collègue de la Faculté de Droit de l’État, René CASSIN, qui devait devenir une personnalité mondiale, Prix Nobel de la Paix et un des premiers compagnons du Général de Gaulle.

A la Faculté Catholique, le chanoine DAVID donna son acceptation. Pierre PRUVOST s'est alors tourné vers l'Industrie.

Alfred THIRIEZ lui envoya le jeune Patrick LE BLAN.

En ce qui concerne les grands brasseurs, l'un d'eux dit : "je ne viendrai pas mais je vous enverrai mon secrétaire, Édouard CASTELIN".

Pierre PRUVOST ajoute :"C'est le plus beau cadeau qui ait été fait au club de Lille".

"J'ai rencontré un industriel particulièrement libéral et d'esprit ouvert, un roc de foi, Henri NEU, qui n'a pas hésité. Nous avons eu également les grands commerçants de Lille qui sont venus, comme Jules WACRENIER. Cela s'est borné là.

C'est vous dire qu'il y avait alors un climat social particulier. Nous étions fortement suspectés de franc-maçonnerie. Le plus grand succès que j'ai eu c'est d'avoir eu le chanoine DAVID.

Il est resté un mois... puis il a été prié de donner sa démission. La période de démarrage a été particulièrement dure et si nous n'avions pas trouvé Jules WACRENIER, je ne sais pas si le club se serait fait".

Tel est le récit de Pierre PRUVOST.

J'ai fait allusion à Édouard CASTELIN qui fut le premier secrétaire et le second président. Disparu hélas trop tôt, en 1936, il laissa un souvenir impérissable à tous ceux qui le connurent et notamment à l'écrivain.

Jules WACRENIER a dit de lui : "C'était un ami aussi modeste que cultivé. Il avait l'esprit fin et acéré, ses comptes rendus étaient un véritable régal. La plus grosse perte que nous avons subie du fait de la guerre fut celle de son cahier de procès-verbaux, lesquels étaient une mine d'esprit".

Pierre CREPELLE ajoute :" ses comptes-rendus étaient un véritable régal d'humour. Nous étions bien mis en boîte les uns et les autres, mais ceci avec tant d'esprit !".

Marcel SENLIS dira : "Le festival de l'esprit de CASTELIN qui fut la cheville ouvrière du Rotary à son origine..." Je citerai plus longuement Jean CARONI, dans le discours prononcé aux funérailles d’Édouard CASTELIN, tant il m'apparaît nécessaire d'exalter le souvenir de cet homme qui laissa un souvenir aussi exceptionnel :

"Depuis le temps où vous fondiez avec quelques amis le Rotary à Lille, vous vous étiez identifié à lui, à son idéal. Vous étiez fait pour lui et nous savions bien qu'un jour vous feriez honneur à notre ville en prenant la direction d'un district français, car vous étiez promis à la destinée de ceux qui guident pour mieux servir. Secrétaire du club, puis Président, puis de nouveau Secrétaire, que vous importait le poste ! Heureux celui que le Ciel a comblé de ses dons et qui les répand en toute simplicité sur ses amis. Chaque semaine, régulièrement, sans jamais vous lasser de la tâche, vous nous donniez un petit chef-d’œuvre d'esprit et d'intelligence, vous prêtiez votre esprit et vos vues personnelles pour donner une nouvelle perspective du même sujet. Votre esprit était clair, mesuré, indulgent, généreux. Appliqué aux disciplines des humanités, vous aimiez tout autant l'exactitude scientifique. Vous étiez le meilleur rotarien d'entre nous, LE véritable Rotarien, car vous ne sépariez jamais l'idéal du réel et cet idéal vous le présentiez avec simplicité. Notre Club est votre œuvre, vous étiez de ceux qui ont su insuffler un esprit français, mieux, un esprit latin, à cette union internationale qu'est le Rotary. Vous nous disiez qui si l'on veut faire œuvre internationale, il faut s'unir à d'autres qui ne sentent pas comme nous. C'est l'essence et le caractère même de toute action internationale, mais vous vouliez que la pensée française puisse dire son mot pour guider l'action rotarienne dans le Monde. Ainsi, votre action avait porté notre pensée dans les clubs belges et anglais, on vous avait traduit en Anglais, en Allemand et hier encore, le club de Sofia vous félicitait."

Dès 1927, Henri NEU décide Jean CARONI et Pierre CREPELLE à entrer au Club, lui apportant un supplément d'âme. Cette entrée, d'après ce que rapporte Jean CARONI, fut presque comminatoire. Henri NEU, avec toute la foi qui était la sienne, leur dit simplement :"Le Rotary vous apportera beaucoup, vous apporterez au Rotary". Rarement prophétie s'est plus pleinement vérifiée. Jean CARONI, a son tour, intronise Fabien RATEAU, son concurrent et ami.

Ensuite, chaque année, le Rotary suscite de nouvelles vocations. Le nombre des membres augmente peu à peu. Certains rentrent, d'autres s'en vont. Les pas étaient encore hésitants.

Citons, parmi les nouveaux venus qui restèrent fidèles : Raoul FOUCART, Roger COUTANT, Émile VAN de PUTTE, Albert THESIO, Pierre BARRY, René FINET, Charles BOUCHERY, Jules BARTHELS.

A Jules WACRENIER ET Edouard CASTELIN succédèrent à la présidence : Julien VANVERTS, Francis DECAUX, père d'Alain, Pierre LOMBREZ, Fabien RATEAU, Pierre CREPELLE et Jean CARONI, qui tous deux conservèrent deux ans la Présidence, Pierre PRUVOST, Marcel SENLIS. Pierre FAIDHERBE. était Président à la déclaration de la guerre et conservera nominalement son poste jusqu'en 1946.

Rappelons également le nom de Gabriel CAULLET, banquier, excellent camarade. Il était officier de réserve et tomba hélas au champ d'honneur en 1940. Il excellait dans ses exposés mensuels de la situation financière du pays. L'action sociale du club se manifesta dès le début, par l'aide à l’œuvre des Mères abandonnées, qui existait alors à Mons-en-Barœul. De plus, grâce à la générosité du club de Vichy, le club put envoyer chaque année gratuitement en cure un enfant de moins de quinze ans.

Sur le plan international, le club de FOLKESTONE nous proposa en 1930 de devenir son club contact, ce qui fut accepté avec enthousiasme. Leur Président RONCO, qui était Consul d'Italie, vint à Lille accompagné d'une nombreuse délégation. Un courant de sympathie naquit de ce premier contact et les deux clubs désignèrent chacun un correspondant permanent afin d'assurer une liaison continue. Folkestone désigna Harry HICKINGBOTHAM, qui remplit sa tâche jusqu'à son décès 30 ans plus tard. Lille choisit Pierre CREPELLE, qui, durant 50 ans, fut fidèle à son engagement et est encore heureusement parmi nous. Inutile de dire que les échanges se sont perpétués depuis, et que jamais une année ne se passa sans rencontres réciproques.

Avec nos amis belges, les premiers contacts nous conduisirent à Gand, Tirlemont et Louvain, mais ce fut définitivement avec Gand que les liens se nouèrent, et ce dès la fin de 1930. Ils n'ont plus jamais cessé depuis et nous voudrions rappeler ici les noms de MAGNEL et STORRER, qui, parmi beaucoup d'autres, devinrent de véritables amis.

Comment se déroulaient les déjeuners : des conférences de Pierre PRUVOST, de René CASSIN, d'Henri NEU, le Saint du club, les trois minutes d'Eugène GROS, beau-père de FINET, qui parlait d'une industrie encore mystérieuse, l'électronique. Gabriel CHAVET exposait les avantages de la vente à crédit, guère pratiquée à cette époque. Ajoutons-y le tour d'horizon de Pierre LOMBREZ et le festival d'esprit d’Édouard CASTELIN.

J'ai retrouvé, dans d'anciennes archives, une intervention de Roger GHEVART, relatant des faits ou des écrits de cette lointaine époque et ne résiste pas au plaisir de la livrer in extenso. Elle reflète l'ambiance d'alors, d'un club enthousiaste dans sa juvénilité :

"Le Rotary, pour moi, c'est l'incarnation même de l'Amitié Cela a transformé ma vie, véritablement illuminée, et je vous assure que je suis infiniment heureux de pouvoir vous le dire aujourd'hui.

Quand on a été Rotarien, et surtout quand, comme moi, on a eu la chance de l'être très jeune, on en est marqué de façon extrêmement bénéfique. Un petit souvenir : C'est une histoire amusante:

Cela se passait au Royal Hôtel. Nous avions fondé un petit orchestre, que nous avions baptisé le Royal Band. C'était le Consul d'Amérique, Paul CHAPIN SQUIRE, qui jouait du piano, sa femme et moi-même jouions du saxophone et un autre de nos amis tenait la batterie. Nous avions amené notre orchestre sans prévenir l’hôtelier, et à 9 heures, il y avait des clients qui s'apprêtaient à dormir.

Nous avons dit à l'hôtelier : "tâchez de les faire changer de chambre". Eh bien, il les a fait monter d'un étage ! ..."

On vous a parlé souvent ici d’Édouard CASTELIN. J'ai eu le grand bonheur d'être son ami. J'ai retrouvé, dans mes archives, la petite causerie qu'il nous a faite sur l'Amitié en 1932. Je vous demande la permission de vous en lire quelques extraits : "Un Ami, a dit quelqu'un, est un homme qu'on continue à fréquenter bien qu'on le connaisse parfaitement" C'est OVIDE, lorsqu' exilé par AUGUSTE et abandonné de tous ses amis, qui disait avec mélancolie : "Tant que tu seras heureux, tu compteras beaucoup d'amis, Mais si le temps se couvre de nuages, tu seras seul". "C'est de ces amis-là qu'on a pu dire dans le même ordre d'idées, mais avec moins de poésie qu'ils "sont comme des parapluies. On n'en a jamais sous la main quand il pleut".

"L'Amitié, a dit le plus grand orateur du siècle dernier, est le plus parfait des sentiments de l'homme parce qu'il est le plus libre, le plus dur et le plus profond. C'est une rare et divine chose". Et LA BOETIE, dont l'amitié avec MONTAIGNE est demeurée célèbre, avait dit avant lui "l'Amitié est un nom sacré. C'est une chose sainte". Et CICERON compare une vie sans amitié à un monde sans soleil

"C'est que l'homme a soif d'affection et son désir d'aimer et d'être aimé, en dehors de toute conception charnelle, est si fort qu'à défaut de le rencontrer parmi les humains, il va jusqu'à reporter sur des animaux, familiers et caressants, ce besoin inné d'attachement". "Un Ami, un Ami ? Savez-vous ce que c'est ? C'est un être qui ne doute jamais de vous. Un Ami, c'est un être qui ne vous demande rien et qui est prêt à tout vous donner. Un Ami, c'est un Terre-Neuve qui se jette à l'eau pour vous repêcher. Un Ami, c'est un chien qui saute à la gorge de ceux qui vous attaquent. Un Ami, c'est un être clairvoyant qui a le courage de vous dire : tu as fait mal. Un Ami, c'est un cœur large qui oublie et pardonne. Un Ami, c'est un être qui se compromet pour vous servir. Un Ami, c'est la perle au fond des mers".

AMIS VIVANTS OU ÊTES VOUS ?

De nombreuses conférences internationales ou conventions du Rotary eurent lieu en Europe à cette époque. Plusieurs Lillois, notamment, participèrent à la Convention Internationale de Vienne (Autriche).

Je voudrais cependant citer plus particulièrement celle de Venise, en Septembre 1935. Les Rotariens européens décidèrent d'en souligner l'ampleur en affrétant le "Champollion", un des plus beaux navires effectuant alors les premières croisières en Méditerranée. Embarqués à Marseille, 200 rotariens français, dont 6 Lillois, firent escale et visitèrent successivement Rome, Naples, Pompéi, Amalfi, Venise, Dubrovnik, Cettigne, la Sicile, avec Catane, Taormina, Messine. L'impact du Rotary sur le plan mondial était déjà suffisamment important pour qu'il fût reçu en tant que tel par le Duce à Rome.

Le Président International JONHSON, entouré de Maurice DUPERREY, Marcel FRANCK et Ulysse FABRE pour la France, de FRANGIALLI et du Général PICIONE pour l'Italie, de BOHLER et Robert BURGERS pour l'Allemagne, de Herbert SCHOFFIELD pour le Royaume-Uni, se retrouvèrent à Venise. Le monde, et singulièrement l'Europe, vivaient déjà une période troublée. La guerre d’Éthiopie était commencée. On lira la résonance de ces moments difficiles par cet extraits retrouvé d'un discours de Robert BURGERS, notre camarade de Cologne : "Le Rotary, dans sa capacité en tant qu'organisme et en tant qu'organisation, ne doit chercher à s'immiscer ni dans les formes du gouvernement, ni dans les systèmes politiques, ni dans les écoles philosophiques. Ce sont là des choses qui sont le privilège du peuple de chaque pays qui doit décider pour lui-même, et les Rotariens comme citoyens partagent volontiers ce devoir et jouissent de ce privilège. Comme individus, les Rotariens sont intéressés d'une façon vitale à toutes ces choses. Le Rotary y est intéressé en ce qu'il forme cette sorte de citoyens. Il ne lui dit pas quel sera son devoir dans telles circonstances. Il doit appliquer les principes rotariens aux problèmes nationaux et internationaux comme il a appris à les appliquer à son club, dans sa profession et dans sa communauté. Le Rotary n'est pas un lieu où l'on amène les affaires du monde en vue d'une solution, mais un lieu où l'on prépare les hommes à accepter les charges de la vie, où on les stimule à les accomplir." SCHOFFIELD disait, et cela nous donne aujourd'hui une idée du développement auquel était déjà parvenu le Rotary International en l935 : "

J'ai eu le privilège singulier et le grand bonheur de bénéficier de l'amitié personnelle de notre fondateur, Paul HARRIS. J'ai passé bien des heures avec lui, et j'ai apprécié l'hospitalité de sa maison. Bien des fois, j'ai eu l'occasion de l'écouter et je crois que sur aucun argument il ne n'est exprimé avec tant de vivacité et avec tant de franchise, que sur son étonnement en face du développement qu'a pris son idée originelle du Rotary." Si, il y a 25 ans, on lui avait demandé quelles étaient ses idées sur le développement de l’Association, si on lui avait demandé quelle serait a son avis la force numérique du Rotary en 1935, dans combien de pays il aurait pénétré, combien de clubs se seraient constitués, quelles activités le Rotary aurait affrontées, quelle fonction il aurait exercée dans la vie sociale, comment il aurait fait sentir son influence sur des villes, des nations, des gouvernements et surtout sur les hommes, et qu'il eût essayé de répondre à ces demandes, aurait-il eu la témérité de prévoir quelque chose qui s’approchât d'une façon ou d'une autre des résultats que l'on a obtenus ? Lui le premier, naturellement, aurait répondu négativement à ces demandes, et je pense qu'à quiconque étudie le Rotary, il apparaît de la façon évidente que personne, même pas le plus perspicace des hommes, pas même le plus implicite des penseurs, des administrateurs et des hommes d’État, n'aurait pu prévoir qu'un mouvement commencé par un petit groupe d'hommes de la ville de Chicago, il n'y a qu'un quart de siècle, aurait atteint les proportions dont vous et moi sommes les témoins aujourd'hui"

LA GUERRE 1939-1945

La déclaration de guerre, en août 1939, affecta considérablement, il serait presque superflu de l'affirmer, la vie du club. Déjà depuis plus d'une année, les nuages assombrissaient l'horizon. Plusieurs d'entre nous avaient manifesté leur désapprobation à la nouvelle signature des accords de Munich, en Septembre 1938, et les événements qui se précipitaient faisaient l'objet de toutes les conversations.

Nous savions que le Rotary avait été interdit en Allemagne depuis que le régime hitlérien s'y était installé. Dès que Lille fut occupée par l'armée allemande, nous fûmes informés que toute réunion dans le cadre du Rotary serait considérée comme séditieuse. La Gestapo perquisitionna au Royal Hôtel pour réclamer les archives du Rotary Club. Il leur fut répondu que celles-ci se trouvaient chez l'ancien Président, Marcel SENLIS. Alerté à temps, celui-ci put faire disparaître une grande partie des archives et surtout les listes des Rotariens alors membres du club. C'est hélas à cette occasion que disparurent les carnets hebdomadaires d’Édouard CASTELIN, qui constitueraient aujourd'hui un si merveilleux souvenir. Deux agents de la Gestapo se présentèrent peu de temps après au cabinet de Marcel SENLIS, qui remplissait alors les fonctions de Trésorier, pour confisquer les fonds du club. Pierre CREPELLE était présent à l'entretien. Il leur fut répondu que toutes les disponibilités avaient été versées, quinze jours auparavant, à la Croix-Rouge. Ayant vérifié le transfert, ils n'insistèrent pas. Devant la nécessité, il fut convenu que les réunions officielles cesseraient, mais que des dîners, ayant un caractère d'intimité, se tiendraient dans l'appartement privé d'Albert THESIO, à l'Hôtel Terminus, chacun venant en fonction de ses possibilités. Les réunions, d'où, bien entendu, tout protocole était banni, ne dépassaient guère 10 à 12 membres, les épouses y participaient parfois, chacun y apportait ses tickets d'alimentation ou sa quote-part. Parmi les plus assidus, sauf oubli, Jean CARONI, Roger GHEVART, Marcel DESMET, Pierre PROUVOST, Émile VAN DE PUTTE, Pierre CREPELLE, Raoul FOUCART et Albert THESIO. Les discussions remplaçaient les interventions publiques et allaient bon train. Chacun s'y entretenait de ses espoirs d'assister à la libération du pays.

PÉRIODE 1944-1956

La libération de Lille à peine survenue en Septembre 1944, les membres encore présents du club s'empressèrent de se réunir, cette fois officiellement. Les habitudes prises lors des réunions clandestines chez Albert THESIO nous incitèrent tout naturellement à installer notre gîte à l'Hôtel Terminus, où, à part une coupure de deux ans, il est toujours demeuré. Les conceptions et les idéaux du Rotary, encore mal compris avant guerre s'imbriquaient étroitement avec les idées de liberté et d'altruisme qui s'irradiaient en pleine lumière au lendemain de la Victoire. La libération, dont l'Amérique était le principal agent, donnait encore une coloration plus attrayante à un club dont l'origine remontait à 1905 dans cette même Amérique. Nombreux étaient ceux qui, dorénavant, souhaitaient adhérer à notre groupement.

Il fallait au club un Président exceptionnel prêt à assumer le renouvellement. Le choix unanime, et qui fut particulièrement heureux, se porta sur ,Roger COUTANT.

Après avoir été mobilisé, il avait pu échapper à la mort et à la captivité, avait passé les deux dernières années en Algérie, où il avait eu le privilège de connaître la libération dès le débarquement des Américains en 1942. Son dynamisme en faisait l'homme tout indiqué pour assumer la Présidence du club en 1945-46. Très vite venaient à nous Joseph KAMPE de FERIET, Jean-Léon RATEL, Eugène BAVIERE, Pierre COMBEMAILLE, Monseigneur DETREZ, le Recteur SOURIAU, Guy DEBEYRE, alors Doyen de la Faculté de Droit, Marcel GUERRE.

La pénétration du club dans tous les milieux de la cité était évidente, et sa renommée considérable. Nous avions même, parmi nous, quelques Roubaisiens et Tourquennois, Robert DELANNOY "Grand As" de la guerre 1914-1918, Edmond et Eugène MASUREL, des Armentièrois, Jean COSSART, notre club, du fait de son unicité, ayant un rayonnement régional. Les contacts avec Folkestone et Gand avaient immédiatement repris, et ce avec d'autant plus d'intérêt qu'ils avaient été interrompus durant 5 ans et nous avions tant de choses à nous raconter et tant à apprendre les uns des autres.

Le Consul de Suisse, Fred HUBER, voulut nous lier avec Bâle. Si ces liens n'eurent que peu de conséquences, l'entrée au club de Fred HUBER nous apporta un homme au cœur particulièrement chaud sous des dehors... "suisses". Il prit la présidence de la Commission de l'Amitié et fut le créateur de cette coutume de nos réunions les uns chez les autres, à l'occasion de nos anniversaires décennaux. Il excellait dans la rédaction de ces discours d'anniversaire et tint à conserver ce rôle qu'il considérait avec raison comme primordial pour le maintien et le développement du climat d'amitié. A sa mort, ce devait être Jean-Léon RATEL qui reprit la charge avec un égal bonheur. La grande question qui se posait était celle de nos contacts éventuels avec l'Allemagne. Fallait-il pousser à la résurrection des clubs allemands et leur tendre la main ou s'y opposer ? Les tendances étaient divisées au sein du club. Les années de souffrance et de haine étaient encore tout près. Ce fut Roger COUTANT, assisté de Jean CARONI, de Joseph KAMPE. de FERRIET, de Jean-Léon RATEL, d'Eugène BAVIERE. et du narrateur, qui emportèrent la décision positive du club.

La première rencontre fut organisée sous l'égide de Roger COUTANT en mai 1950. Il était alors Gouverneur du District. Il faut se rappeler qu'à l'époque, le district couvrait le Nord et l'Est de la France, donc toute notre frontière avec l'Allemagne. C'était donc lui qui devait logiquement s'exprimer au nom des Rotariens français. Roger COUTANT se rendit à Baden-Baden, accompagné de Jean CARONI et d'Albert EHRET, Président du club de Strasbourg. Ils trouvèrent Robert HAUSSMANN, premier Gouverneur Allemand du club reconstitué, BASER, futur Gouverneur, et le professeur HEDINGER. Quelques jours plus tard, Roger COUTANT, accompagné de 7 Rotariens français, assista à la première conférence du district allemand. Il y prit la parole et conclut en ces termes : "Réaliser l'unité européenne dans le Rotary pour commencer à rétablir les relations entre le Rotary français et le Rotary allemand, voila notre premier devoir". La semaine suivante, le 20 mai 1950, Robert HAUSSMANN vint, accompagné de quelques Rotariens Allemands, à notre conférence de district de Strasbourg. Courageusement, et dans l'émotion générale, il procéda å la déclaration suivante : "Nous autres, rotariens allemands, nous condamnons toute action qui a pu être dirigée contre la justice, la morale et les droits de l'homme, et, en particulier, tous les forfaits et actes inhumains quels que soient le moment et le lieu où ils se sont produits et où ils pourraient se produire encore. Nous déplorons les souffrances qui ont été la conséquence de tels actes ou qui pourraient l'être encore. Nous regrettons par dessus tout, toute agression lancée au mépris du droit des peuples contre les nations voisines". Peu de tribunes auraient permis une telle déclaration. Ce souvenir restera gravé en nous à la gloire du Rotary. A Heidelberg, eut lieu la première réunion du Comité Franco-Allemand reconstitué. Roger COUTANT, Joseph KAMPE de FERIET, Jean CARONI et Jean Léon RATEL y représentèrent notre club. Par ailleurs, une réunion avec notre club Contact de Cologne réunit pratiquement tous les rotariens des deux clubs et leurs épouses au Mont Kemmel. En face du Monument aux Morts, dans une envolée vibrante, Roger COUTANT demanda a nos camarades allemands de jurer avec nous un "Plus jamais ça". Le Rotary, et spécifiquement notre club de Lille, a, à cette époque, bien œuvré pour la paix du monde et la réconciliation franco-allemande. Depuis lors, se réunissant chaque année, le Comité Franco-Allemand du Rotary a groupé 170 clubs contacts dans nos deux pays. Comme l'a exprimé Jean CARONI, lors de la remise de la Distinction d'Officier du Mérite de la République Fédérale Allemande : "La véritable Victoire est celle que nous remportons sur le passé pour le surmonter sans l'oublier". Nous espérons une Europe unie, réalisant nos rêves de jeunesse et la volonté de notre jeunesse actuelle, sachant que l'Europe a autant besoin de l'Allemagne que l'Allemagne de l'Europe. C'est dans le souvenir de Roger COUTANT, de tous ceux qui, dès 1950, se sont dévoués à l’œuvre de réconciliation que nous avons assumé cet hommage". Les années qui suivirent, marquées par le traité de Rome et l'empreinte d'hommes comme Robert SCHUMAN, le Chancelier ADENAUER, Jean MONNET, nous laissèrent espérer et croire aux rêves les plus fous. On allait pacifiquement créer une Europe unie, dont la puissance, résultat de son union, éloignerait à tout jamais la guerre et apporterait la prospérité économique. Les intérêts égoïstes et les chauvinismes nationaux reprirent vite le dessus, et l'on ne créa qu'une sorte de zone de libre échange où il fallut tenter de contrebalancer les avantages réciproques et où la sécurité n'est en rien garantie. Durant ce temps, notre club se développait et un phénomène qui ne s'était manifesté que timidement avant la guerre, s'élargissait : la création de nouveaux clubs, au début tous filleuls. Lille fut directement à l'origine de la naissance d'Amiens, Dunkerque et Valenciennes en 1938, Douai, Cambrai en 1947, Béthune en 1950, Roubaix-Tourcoing en 1951, Armentières en 1955, Lille Nord et Lille Sud en 1960. Notre club, le plus ancien du district, eut l'honneur de recruter successivement cinq gouverneurs : Roger COUTANT en 1949-1950, Jean CARONI en 1954-1955, Jean-Léon RATEI. en 1959-1960, Emile VAN de PUTTE en 1970-1971, Jacques PRUVOST en 1979-1980. Chacun s'efforça d'apposer son empreinte. Les districts diminuant de superficie au fur et à mesure qu'augmentait le nombre des clubs français du Rotary, de manière à constituer toujours un ensemble d'environ 50 à 52 clubs. Parmi les voyages organisés, l'un des plus notables, Jean CARON1 régnant, fut, après la Conférence de Strasbourg, une croisière fluviale sur le Rhin, départ de Strasbourg - Arrivée à Rotterdam, avec de nombreux contacts avec les clubs rhénans, notamment au pied de la Lorelei, dans l'Allemagne romantique. Peut-être est-il intéressant de rappeler le premier grand échange entre 300 jeunes d'Amérique et 300 jeunes du district, qui fut organisé par le narrateur. Deux avions Sabena transportèrent les jeunes Français et Belges de Bruxelles en Virginie en 1970 et 300 jeunes Américains furent accueillis en France en 1971. Bien des amitiés et même deux mariages scellèrent plus tard ce grand échange. L'organisation s'avérant toutefois trop lourde pour être prise en charge par un Gouverneur de district, elle fut reprise par la suite par le Comité National Français, en accord avec plusieurs districts américains.

Nos réunions avec Gand, toujours fidèles, atteignirent peut-être leur sommet lors des floralies de 1951. La magnifique exposition nous fut réservée pour une nuit exceptionnelle. Monseigneur DETREZ, qui nous accompagnait, apparut en capa magna. Les hommes en habit et décorations, les épouses, toutes plus belles et joliment parées les unes que les autres. Le siècle jetait ses derniers feux. On semble préférer aujourd'hui le blue jean ! Les réunions du club, qu'il se composât de trente, cinquante ou quatre-vingt membres, se déroulèrent de tout temps et dès la naissance avec le même cérémonial. Il semble cependant que durant les vingt premières années, et peut-être par suite du moins grand nombre, beaucoup de Rotariens participaient fréquemment et successivement à l'animation des réunions. Ces interventions étaient brèves, elles se produisaient sous la forme d'un flash d'information sur un sujet d'ordre général revêtant un intérêt particulier momentané. Un de nos banquiers évoquait impromptu un problème financier; un voyageur au long cours donnait son opinion sur l'évolution récente de sa profession. Nous bénéficiions de l'audition de délicieux conteurs comme André ROLEZ. Le programme des réunions n'était généralement point tracé plusieurs semaines à l'avance, mais faisait l'objet de plus d'inattendu mais aussi de plus de participation de la part de chaque membre. Parfois, nous bénéficiions de la venue de conférenciers de renom et alors, bien entendu, l'essentiel de la réunion leur était réservé. On pourrait citer à l'infini le thème de ces conférences. Je me contenterai de rappeler celles de Monsieur LEFAUCHEUX, alors Directeur Général de la Régie RENAULT, amené par Victor PRUVOST, dans les immédiates années d'après-guerre ; Paul-Émile VICTOR, le grand explorateur polaire, présenté par Pierre PRUVOST, Émile SERVAN-SCHREIBER, Directeur des Échos, invité par Roger GHEVAERT ; Émile SCHUELLER, venant nous parler du salaire proportionnel ; Maurice SCHUMANN, magnifiant l'Appel du 18 juin ; le Colonel REMY, rappelant les hauts faits de son réseau de résistance "Notre-Dame". Je voudrais évoquer aussi cette émouvante réunion de l945, où trois de nos compatriotes, dont CHRISTIAENS -qui devait devenir Ministre-,assistèrent à notre déjeuner ayant revêtu leur costume de bagnard des camps de déportation et où chacun d'eux égraina ses souvenirs dans une atmosphère qui nous parut presque irréelle. Il ne faut pas manquer de rappeler la célébration, en mars l952, du vingt-cinquième anniversaire du Club de LILLE, Roger GHEVAERT étant alors son Président. Il fut fêté dans le cadre de la Foire Commerciale de Lille et son prestige se trouva encore rehaussé par l'exposition,dans une immense salle contiguë, des floralies lilloises. La Municipalité lilloise avait réservé, pour ce soir, à notre seule disposition, la visite et l'admiration de ce merveilleux ensemble floral embelli encore par une illumination féerique. 14

Parmi les Présidents de cette époque, dont plusieurs, hélas, ne sont plus, Eugène BAVIERE a bien voulu apporter le témoignage de son année. Il est ci-après transcrit : " CLUB DE LILLE - Année Rotarienne 1952-1953 Entré au club en 1946, Eugène BAVIERE a été élu Président en 1952, avec les Vice-Présidents AMBLARD, FINET et SOURIAU - Secrétaire : Marcel GUERRE. Nos clubs contacts étaient FOLKESTONE (Pierre CREPELLE), GAND (DURAY), BALE. (HUBER). Les événements notables de l'année ont été le déplacement de presque tout le club à Troyes, pour aller saluer notre nouveau Président International, de passage. Ensuite un déplacement exceptionnel à Folkestone où nous étions 39. Un effort commun en faveur des sinistrés des inondations de Hollande. Un appel pour le Don du Sang à Pasteur, où plusieurs Rotariens ont accompagné le Président. Une "Ladies Night" très suivie au Rouet. Une participation au premier Congrès Lillois de l'Europe, avec visite au club par le Ministre De MAN. Des exposés, le mardi, ont été faits par le Président de la Chambre de Commerce de Roubaix, le Président de la Caisse d'Allocation Familiales. Des après-midis dansantes ont été organisées pour les enfants de Rotariens et le Club a reçu plusieurs fois le groupe des jeunes étrangers de l'Experiment. Le club a fait aussi une visite détaillée à Bruges, avec le club de cette ville. L’événement le plus marquant a été le premier rapprochement, après la réunion de Strasbourg, entre un club français et les survivants du club de Cologne. Notre club était très divisé sur l'opportunité de leur accueil. Le Président a lu au club, en français, l'exposé qu'il ferait en allemand devant nos visiteurs, en précisant que si personne n'y trouvait à redire, tous devraient être présents à la réunion qui eut bien lieu au club, après, la veille, un dîner chez le Président avec les past-Gouverneurs et les 4 Rotariens allemands. Cologne devint notre club contact allemand (SOURIAU). C'est en cette année que la grande table a été remplacée par les petites tables. Une fois par mois, Fred HUBER distribuait des numéros de places. La dernière séance à la grande table réunissait tous les Présidents. Chacun de ceux-ci a exprimé ce que le Rotary lui avait apporté. " En CONCLUSION, je pense que l'on peut considérer les dix années qui s'écoulèrent depuis 1945 comme une étape essentielle pour le Rotary tout entier, mais plus spécialement pour notre Club de LILLE.

1945 vit véritablement le Club de LILLE renaître de ses cendres. Il était,jusque là, pratiquement le seul club de la région et s’il gagnait chaque année un peu plus de prestige et de renommée dans la cité, la notion de club service ne faisait que lentement son chemin. Brusquement, nous le verrons dès 1955, ce fut l'explosion, la création chaque année de clubs filleuls dans la périphérie lilloise. Les Lions, les Kiwanis, encore peu connus, nous apportèrent une émulation bienfaisante et tout homme ayant quelque peu le goût du service rendu, d'une compagnie enrichissante, d'un environnement vivifiant, se sentit dorénavant un rotarien en puissance. Ce fut aussi à cette époque que la notion d'universalité du service dû aux autres devient une des obligations ressenties par le Rotary International, notion concrétisée par la Fondation Rotary. Cette époque vit aussi la naissance d'une construction mondiale architecturée de cet énorme ensemble qu'était devenu le Rotary.

Être Rotarien ne pouvait plus simplement être un joyeux compagnon d'agapes fraternelles.

Tout une idéologie naquit, concrétisée par exemple par le critère des 4 questions qui constitua petit à petit une véritable catéchèse indispensable à un mouvement qui, né d'un simple besoin de réunion amicale, était devenu universel.

DE 1955 A 1980

Cette période pourrait être dénommée, dans le cadre de l'Histoire de notre club : époque contemporaine.

La division chronologique que le narrateur a tenté de faire pourrait s'avérer un peu théorique, tant la continuité est un des caractères essentiels du Rotary. On excusera donc si quelques événements cités dans l'un ou l'autre chapitre devraient trouver leur relation dans le suivant.

Le Club de LILLE et avec lui le Rotary, ont pris définitivement leur place dans la cité. Nos préfets y adhèrent et l'on peut citer particulièrement et successivement : Monsieur Jean BENEDETTI, Monsieur Robert HIRSCH et Monsieur Pierre DUMONT. Un jeune Directeur d' I.S.E..N., filleul de Joseph KAMPE de FERIET, est introduit parmi nous et deviendra notre Président en 1966-1967.

Il se nommait Norbert SEGARD. Il eut par la suite un destin politique exceptionnel, mais il maintint toujours la même affabilité et le même contact sympathique que nous lui connaissions lorsqu'il était des nôtres. Guy DEBEYRE, devenu Recteur de l'Université de Lille, honora également le club par une présence très effective et très efficiente en 1970-1971.

Il ne saurait être question ici de rappeler les noms de tous ceux qui participèrent à la vie du club durant ces vingt cinq années, les annuaires du club permettent de retrouver leurs noms et la majorité sont encore présents parmi nous. Il sera cependant rappelé ceux qui, nous ayant quittés, soit pour d'autres destinations, soit parce que la mort les arrachés à notre amitié, nous ont laissé un souvenir exceptionnel. Parmi ceux qui ne sont plus, et quoique beaucoup mériteraient d'être cites, je souhaiterais rappeler trois amis a notre mémoire : Gérard BONTE entra au club en 1951. Médecin radiologiste, c'était tout l'esprit carabin de l'époque qui vivifia notre Club. Son caractère ouvert, expansif, sa gentillesse innée, nous conquirent tous dès l'abord. Le don qu'il possédait de se faire aimer se doublait d'une extraordinaire générosité. C'est lui qui offrit au club l'ensemble des petites tables à déjeuner que nous utilisons aujourd'hui. Généreux dans ses amitiés, généreux dans ses initiatives, l'exigence de bonheur qui rayonnait spontanément de sa personnalité faisait qu'il entendait impérieusement que chacun de ceux qu'il rencontrait participât à sa joie de vivre. Il assuma la présidence en 1957-1958, et ce, avec le succès que nous en attendions tous. Ce fut une année trépidante, féconde et toute de spontanéité. Dès 1959, il fut assailli de problèmes de santé. Opéré en 1964 d'une tumeur au cerveau, il maintint sa présence parmi nous. Sa femme, Paulette, le conduisait chaque mardi et venait discrètement le rechercher. Il nous quitta hélas en décembre 1978.

Pierre COMBEMALE était entré au club en 1947, c'est-à-dire après les hostilités. Il était le doyen de la Faculté de Médecine. Sa carrure haute et mince lui donnait, dès l'abord, l'apparence d'un homme épousant volontiers les responsabilités. Il fut, en 1953-1954, un Président délicieux pour le Club. En effet, dès qu'on le pratiquait un peu, on ne découvrait en lui que gentillesse et amitié. Il aimait nous entretenir de diététique et quand il parlait, tous les mets nous semblaient divins. Enseignant de toujours, il avait sa façon originale de nous enseigner le Rotary auquel il croyait profondément comme lien entre les hommes. Médecin, il m'apparût parfois spirituellement sceptique devant les vertus de certains remèdes qu'il préconisait.

Robert BOSSUT devint notre collègue et de suite notre ami en 1968. C'était un être attachant. Directeur de l'I.D.N., il croyait de toute son âme à la noblesse de sa profession. Former des jeunes suivant son idéal, en faire des Français dignes de la nouvelle génération à laquelle ils appartiendraient, constituaient l'essentiel de son ambition. Il accepta la tâche redoutable de présider notre club pour le 50ème anniversaire de sa fondation en 1977, et, en étroite association avec le Gouverneur de l'époque, Paul DUJARDIN, organisa la Conférence du District à LILLE qui réunit 1 200 personnes. Sa tâche de Directeur de l'l.D.N., jointe à son dévouement au Rotary eurent raison de sa santé et il nous quitta hélas dans l'année qui suivit sa présidence. Beaucoup d'entre nous le connurent et déplorent encore son absence.

Parmi les amis éloignés par la distance mais restés fidèles à l'amitié rotarienne, je citerai : René MAGNIEZ, Inspecteur des Finances, était attaché à ce Ministère, alors sous la direction de Valéry GISCARD d'ESTAING, quand, très jeune encore, il fut nommé Trésorier Payeur Général du Nord pour succéder à notre camarade Gustave RAMPON. Son intelligence exceptionnelle, ce don d'éclectisme qu'il possédait au plus haut degré, son désir de connaître et d'apprendre vite ce qu'était en profondeur le nouveau domaine qui lui était concédé : notre région, l'incitèrent à solliciter rapidement son admission au Club de LILLE; Nous fûmes heureux et fiers de l'accueillir dès 1965. Il pensait, comme beaucoup d'entre nous, que la France, si elle voulait conserver son indépendance, devait être européenne et il se fit l'avocat de cette thèse, non seulement dans notre club, mais partit en pèlerin exposer son opinion dans de nombreux clubs de la région. Il ajoutait à la connaissance profonde des idées qu'il émettait, des dons oratoires incontestables. Trois ans à peine après son entrée au club, il en assumait déjà une des vice-présidences. Il avait accepté la présidence et il eut certainement incarné un de nos plus brillants et plus efficients présidents, quand une promotion de carrière nous l'enleva en faveur de nos amis de Lyon. Gilbert DREYFUS, alors ingénieur en chef des voies de communications entra au Club en 1962. Avec lui, c’était la notion de technique, de planification, de précision, que ce polytechnicien apportait au Club.

Combien de fois ses conférences ou ses interventions ne nous apportèrent-elles pas de passionnantes visions de prospective sur ce que pourrait devenir notre réseau autoroutier alors dans l'enfance. On peut dire que sa présence dans notre région représenta une chance unique pour celle-ci. Par la documentation de ses exposés, le don qu'il possédait de réduire à néant les contradicteurs, les relations au plus haut niveau qu'il entretenait, il fut le plus persuasif et le plus efficient avocat de notre région, et c'est sous son règne que notre réseau autoroutier fit ce bond en avant qui permit de relier efficacement le Nord à l'Europe. Il resta toujours un camarade charmant. Cette amitié réciproque ne se démentit pas quand il nous quitta à la fin des années soixante pour devenir d'abord Directeur Général des Routes de France puis Directeur Général des Aéroports de Paris. Combien de fois il revint vers nous pour nous entretenir avec la précision, mais aussi la faconde et l'humour qui le caractérisent, des problèmes que soulevait la création ex nihilo de l'aérodrome de Roissy, ce grand œuvre qui fut et reste sa passion. Pierre BALLADE, Ingénieur en chef des voies navigables, succéda à Gilbert DREYFUS dans sa classification et entra au Club en 1968. Il incarnait le haut fonctionnaire, dont l'aspect était aussi réservé que le cœur chaud. Lui aussi était passionné par la tâche qui lui incombait, le canal à grand gabarit que l'on terminait alors et qui relie les hauts fourneaux de la région valenciennoise au littoral dunkerquois. Pierre BALLADE assuma la présidence du Club en 1975-76. Il le fit avec le sérieux qui le caractérise. Il organisa notamment deux croisières, l'une sur le canal à grand gabarit précité, l'autre, grâce à ses relations professionnelles, sur les bouches de l'Escaut ; cette dernière, en compagnie de nos amis gantois. Ce furent deux succès où le plaisir et la joie d'apprendre étaient habilement dosés par notre président cicérone. Pierre BALLADE nous a quittés officiellement pour Paris en 1979. Il reste un ami vigilant qui, dans maintes occasions, n'hésite pas, seul ou accompagné de son épouse, à faire le trajet aller-retour Paris uniquement pour assister à une séance du Club ou un dîner avec dames. Bien des noms surgissent dans ma pensée, que je ne puis citer, de peur de lasser le lecteur d'une part, et de crainte de devoir penser : Pourquoi lui alors que tel autre mérite autant du Club. Laissons nos yeux errer sur la foule de visages amis, d'ailleurs illustrés par notre trombinoscope, et profitons en pour nous dire et pour penser que le Rotary est une merveilleuse pépinière d'amitié et qu'il enrichit incommensurablement celui qui a le privilège d'en faire partie. Grâce en soit rendue à son fondateur Paul HARRIS mais aussi à ceux qui le créèrent à Lille en 1927, et dont cette modeste chronologie a tenté de remémorer le souvenir.

Avant de laisser parler quelques uns des past-présidents qui, répondant à mon appel, ont tenté de rappeler quelques uns des souvenirs de leur année respective, on me permettra de citer parmi ceux qui sont des nôtres le nom de Jacques RAILLE, qui honore le Club en même temps que la cité, en assumant la redoutable charge de Président de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Lille-Roubaix-Tourcoing. Je ne tenterai pas d'esquisser ses traits, puisque past-président, il demeure parmi nous, mais on m'excusera d'avoir pensé que le don du dévouement consenti à la cité méritait cette exception.

Voici maintenant quelques témoignages de camarades past-présidents qui m'ont adressé, comme je l'avais souhaité, un bref compte-rendu des faits saillants de leur année. Ces courts récits puisent, dans leur authenticité, un intérêt renouvelé. Ils feront, je l'espère, comprendre encore davantage la vie intérieure du Club.


RAPPORT DE PAUL GAUTIER, Past-Président (1968-1969)

J'accédai à la Présidence du Club dans des conditions difficiles, juste après les événements sociaux et politiques de mai-juin l968 ; la pseudo-révolution manquée laissait des traces. Quel que soit le jugement porté sur elle, malgré ses effets néfastes en de nombreux domaines, on doit constater qu'elle eut au moins le mérite de modifier des mentalités bloquées depuis de longues années. J'avais remarqué, depuis mon admission au Club en 1955, un certain conservatisme qui me paraissait difficilement compatible avec l'esprit même du Rotary lnternational. Mon premier objectif fut de faciliter une évolution qui me paraissait nécessaire, sans pour autant renier la tradition. Rapidement, je m'aperçus qu'il était dangereux d'innover, de modifier les habitudes, et qu'il fallait faire preuve d'une extrême prudence.

C'était aussi l'époque de création de la Métropole Nord, dont Lille est le centre. Déjà les Rotary Clubs étaient au nombre d'une dizaine. Chacun de ces clubs suivait son chemin sans s'occuper du voisin. Les Présidents eux-mêmes s'ignoraient. Je pris l'initiative de nouer des liens étroits entre les 10 Présidents. Ceux-ci se réunirent très régulièrement une fois par mois, chez l'un ou chez l'autre, se tenant mutuellement au courant de ce qu'ils faisaient dans leur Club, se faisant part de leur expérience pour le plus grand profit de l'ensemble. Des actions communes plus efficaces furent ainsi menées à bien. Enchantés des résultats obtenus, les divers président incitèrent leurs successeurs à poursuivre dans cette voie. Hélas, cette expérience devait demeurer sans lendemain. C'est au cours de ces réunions inter-clubs qu'un projet déjà ancien, repris par Yoland FIEVET du Rotary Club de Lille Nord, fut relancé, celui de créer une grande maison des Rotary Clubs de la Métropole. Jamais un tel projet n'avait été mené aussi loin. Il n'y avait plus qu'à le réaliser. Il fallait pour cela obtenir l'assentiment d'une grande majorité des Rotariens de la base. Pour ma part, j’œuvrais avec chaleur dans mon Club pour qu'il put aboutir. Je n'y réussis pas. Il en était d'ailleurs de même dans les autres Clubs. Je continue de penser que cet échec est infiniment regrettable et j'estime que ce projet est maintenant définitivement enterré. Il y aurait donc beaucoup de choses à dire sur cette année de présidence, mais ce sont là les principaux souvenirs qui me reviennent à l'esprit. Ce que javait voulu avec passion au cours de ces 12 mois, c'était donner un élan encore plus grand à l’amitié qui doit régner entre tous les membres du Club, ce qui m'a toujours paru primordial. Et je pense y être parvenu en étant véritablement un AMI pour chacun d'entre eux.


RAPPORT DE MICHEL GOUDAERT, Past Président (1969-1970)

C'était l'époque où l'on croyait que la région Nord-Pas de Calais devrait, grâce au Marche Commun, réconcilier, pour le plus grand bien de son économie, l'histoire et la géographie. C'est ainsi que se poursuivit l'étude des problèmes posés par le Traité de Rome que j'avais suscité en tant que vice-Président de la Commission d'Action Internationale, sous les présidences de Norbert SEGARD et d'André SPRIET. Un face à face Lord GLADWYN - Maurice SCHUMANN, organisé à l'occasion du 10ème anniversaire du Traité de Rome, évoqua l'entrée éventuelle de la Grande Bretagne dans le Marché Commun. L'Europe Verte, l'avenir de la politique agricole européenne, fit l'objet d'un débat de Monsieur SCHLINGEMANN, député néerlandais, Président des experts de la C.E..E.. et Monsieur Jean DELEAU, membre du Conseil Économique et Social. Suivit une étude des difficultés des Houillères de nos bassins en rapport avec ceux de la Ruhr, la crise de nos textiles face aux textiles italiens, le problèmes des investissements et des professions libérales en Belgique et en France. Nous eûmes la chance de recevoir S.E. Mr Schram NIELSEN, Ambassadeur du Danemark en France, qui nous parla de l'économie danoise face au Marché Commun, et d’accueillir le Comité Franco-Allemand du Rotary, ce qui permit d'organiser au foyer de l'Opéra, un concert donné par le trio GOBEL de Berlin. A cette action internationale s'ajoutent trois pôles d'intérêt qui découlèrent peu ou prou des idées qui suivirent mai 1968 : Pierre BILLECQCQ, Secrétaire d’État à l’Éducation Nationale, parla de l'enseignement technique et des réformes à long terme nécessaires en matière d'éducation. Le 65ème anniversaire du Rotary fut marqué par la Conférence de Maître DUPUY, Grand Maître de la Grande Loge de France, en présence de Monseigneur GAND, Évêque de Lille, et du Pasteur de l’Église réformée. Les loisirs enfin clôturèrent l'année avec Monsieur TRIGANO, Directeur du Club Méditerranée. Il est à noter que l'idée lancée par Paul GAUTIER, pour une action concertée des clubs de la métropole, fut poursuivie et c'est ainsi qu'à notre initiative, le Club de Roubaix-Sud invita la Professeur NEUMANN de Belgique qui développa sa conférence sur le thème "Perspectives nouvelles des investissements". Il est regrettable que ses efforts furent sans lendemain. Sur le plan intérieur, il y eut deux initiatives : L'une fut d'imaginer, compte rendu de l'évolution de notre cité, ce qui devrait être la classification du Rotary si nous avions à le créer et de mettre ainsi en évidence ou s'imposait un effort de recrutement. L'équipe qui permit cette action était composée des vices-Présidents DEBEYRE, RAILLE, LECOCQ, MIGNOLET, sans oublier le Secrétaire précis et précieux, Jacques PRUVOST. Robert HOMBLE s'occupa du problème des conférences, et notre regretté Bernard JAOUEN, de ceux du Protocole.


RAPPORT DE JEAN LECOCQ, Past President (1971-1972)

Gouverneur Gaston MOTTE, Présidence Commission Action Intérieure : Jacques PRUVOST, Commission Intérêt Public : Pierre Paul DESRUMAUX, Action Professionnelle : Jean DEROUBAIX, Action Internationale : Emmanuel MAES, Secrétaire : Pierre MAILFERT, Trésorier : Gilles MEYRE, Club Contact : FOLKESTONE - GAND - COLOGNE - HILVERSUM

Objectifs de l'année :

Rajeunissement impératif du Club, dont la moyenne d'âge est de 59 ans. Recrutement intensif par ouverture de nouvelles classifications réservées aux jeunes de 30/40 ans. Les travaux des commissions avaient pour objectif principal de remettre en cause le fond de l'Esprit Rotarien, de le repenser dans le cadre d'un engagement civique aussi large que possible. Essayer de passer du concept abstrait de la devise "Servir" à la définition d'un cadre d'action, car dans le régime politique et économique français, où on légifère sur tout, il est difficile de faire abstraction du Politique, du Moral et du Confessionnel. Pourquoi le Rotary en fait-il abstraction !!!! N'y-a-t-il pas là une Ouverture à préciser ...

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RAPPORT DE PIERRE-PAUL DESRUMAUX, Past President (1973-1974) "Le temps de l'Action" INTERET PUBLIC - Vice Président : Pierre BALLADE Les transports avec le concours de Monsieur le Ministre Pierre BILLECOCQ L'Europe en question, avec le concours de Monsieur le Président Pierre PFLIMLIN, de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Lille-Roubaix-Tourcoing et des neuf Rotary clubs de cette région. Sujets traités : l'Europe, l'Aéroport de Roissy, l'Eau, le Système Pénitentiaire, la Communauté Urbaine, le P.O.S., l'Angleterre et le Marché Commun etc... La Commission des Œuvres a attribué cinq subventions à des œuvres régionales pour 5 200 F et deux subventions à caractère international pour 1 700 F. Une camionnette fut donnée au Bureau d'Aide Sociale avec le matériel nécessaire pour un service de repas à domicile pour handicapés, soit 19 000 F. Enfin un don de l 200 F à l’Œuvre Nationale des Aveugles Radio-Amateurs de France. Ceci nous a valu d' être cités à l'Ordre du District et la Promotion au grade de Commandeur des "Compagnons de la Nuit". - ACTION PROFESSIONNELLE - Vice Président : Jean Jacques TRIPLET Sujets étudiés : L’affaire LIP, les O.S., les Travailleurs immigrés, le Pétrole, l'Absentéisme Visites : Marché d'Intérêt National (MIN) -Institut de Mécanique des Fluides, Française de Mécanique L'Opération Carrières, en liaison avec le Lion's club a reçu 150 informateurs et 2700 élèves

ACTION INTERNATIONALE - Vice Président : Joseph FASSOTTE A accueilli des étudiants étrangers à Lille et plus particulièrement une boursière chilienne étudiante à Lille. V Accueil des quatre clubs-contacts les 17 et 18 mai. L'année s'est terminée par une causerie musicale d'Anna PARUS, sur l'humour dans la musique et le chant des oiseaux. 26


RAPPORT DE JACQUES SPANNEUT, Secétaire (1976-1977) sous la Présidence de Robert BOSSUT Sous la Présidence de Robert BOSSUT, décédé prématurément l'année suivante, l'année rotarienne 1976-1977 a été marquée par la célébration du 50ème anniversaire du Club de Lille. Jumelée, grâce au Gouverneur Paul DUJARDIN, avec la conférence de district, cette fête a fait l'objet de grandes manifestations à l'Opéra de Lille et à la Chambre de Commerce. Nos clubs contacts y avaient envoyé des délégations.

Une organisation importante, comprenant l'utilisation de l'informatique, avait été mises en place pour recevoir plus de 1 200 personnes. A cette occasion, la distinction de "Paul HARRIS fellow" a été décernée au Président Robert BOSSUT, au Past Gouverneur Émile VAN de PUTTE, à nos amis Pierre CREPELLE et Roger GHEVART, pour leur 50ème année de présence au Club et à Jacques SPANNEUT qui avait assumé les fonctions de secrétaire et de trésorier de l'organisation. En plus de la célébration officielle, le cinquantenaire avait été fêté entre membres du club lors d'un très agréable voyage de trois jours à Jersey. Nous avons reçu différentes personnalités, au cours de nos réunions statutaires notamment : le Doyen de la Faculté Catholique de Droit : M. Michel FALISE., le Bâtonnier DOUSSOT, l’Éditeur Robert LAFFONT et les auteurs de l'ouvrage "Les Patrons" : André HARRIS et Alain de SEDOUY. C'est au cours de cette même année que notre club contact de Gand fêtait lui aussi son 50ème anniversaire et que nous établissions des relations de club contact avec le club de Liège. A signaler également institutionnalisation du "5ème mardi avec dames". Nous nous sommes rendus aux réceptions des clubs contacts organisées à Gulpen (Pays-Bas) par le Club de Arnhem et à Luxembourg par celui de Cologne, ainsi qu'à la traditionnelle "Ladies Night" à Folkestone. 27 Le bureau qui entourait Robert BOSSUT était composé de : Jean Jacques TRIPLET à l'Action intérieure, Michel HAAG à l'Action d'intérêt public, Antoine LE BLAN à l'Action professionnelle, Joseph FASSOTTE à l'Action internationale, Jacques SPANNEUT secrétaire et Jean BOURSOT Trésorier. Joseph FASSOTTE était désigné comme Délégué au Comité Franco-Allemand. Le Général LEPOIVRE était promu Général de Division avec les fonctions de Directeur adjoint de la Gendarmerie Nationale, ce qui nous privait malheureusement de son appartenance au Club. Nous avons eu la peine de perdre deux excellents amis : Jacques VILCOCQ et Bernard J AOUEN. Ont été admis au club durant l'année : Jean Claude MONTAIGNE, Robert BOURRIQUET et Ewstratí Friedrich MAHRDT. 28



RAPPORT DE JEAN-JACQUES TRIPLET, Past President (1977-1978)

L'année l977-l978 avait été inaugurée dans la joie et la satisfaction, lors de la passation des pouvoirs au Cercle Militaire, fin juin. Cette cérémonie avait marqué la fin de la très brillante présidence de Robert BOSSUT. Personne ne pensait alors que notre ami allait disparaître en février de l'année suivante. _ L'été fut marqué par nos réunions à l'extérieur et ce fut le Golf du Sart qui nous accueillit en juillet et août. Dès le mois de septembre, j'ai eu le souci de faire en sorte que les activités du Club reprennent sans "temps mort" . Les plus sportifs d'entre nous ont gardé le souvenir de notre première sortie cycliste qui nous amena dans le Kent, entre Douvres et Canterbury. Nous devions d'ailleurs renouveler ce genre 'de sortie le 18 juin 1978, par une promenade d'une soixantaine de personnes dans la région de Montreuil sur Mer. Les conférenciers hebdomadaires ont retenu particulièrement mon attention et j'ai eu le souci de faire en sorte qu'elles soient intéressantes pour tous : également de haut niveau. Je ne cite que deux d'entre elles : celle de Monseigneur ELCHINGER, évêque de Strasbourg, et celle d'André BERGERON, Secrétaire Général de Force Ouvrière. En ce qui concerne les réunions exceptionnelles, l'année fut marquée, bien entendu, par les réunions trimestrielles avec les dames et j'eus aussi la joie de fêter mon cinquantième anniversaire au cours d'une réunion qui se tint à la Ferme du Mont Garin à Lambersart, au cours de laquelle le Club eut la possibilité de se rassembler dans l'amitié. Je crois pouvoir dire que sur le plan de l'action et des rencontres internationales, l'année a été particulièrement riche : Le 24 septembre 1977, nous nous sommes réunis avec nos amis Gantois, pour visiter l'exposition RUBENS à Anvers. Quelque temps après, nous les recevions à l'occasion de l'exposition ROUAULT au Septentrion (le 31 mai, nous organisions, avec les dames, la visite d'une autre exposition au Septentrion, celle-ci consacrée à BONNARD). le 3 juin 1978, nos amis Gantois ont organisé une journée mémorable, au cours de laquelle les Clubs de Lille et de Laval, avec lesquels ils sont jumelés, se retrouvèrent sur la Lys d'abord, puis dans la ville de Gand. En ce qui concerne la Grande Bretagne, la traditionnelle visite à Folkestone a été complétée par un séjour londonien. 29 Les rapports avec Cologne ont été couronnes par les festivités du cinquantenaire, au cours desquelles j'invitais nos amis à nous envoyer un groupe de jeunes pour l'année suivante, d'où la réalisation d'août 1979. Enfin, toujours sur le plan international, les Clubs de Lille, Cologne, Arnhem et Liège se sont réunis à Maastricht le 22 octobre 1977. Pour compléter ce bref aperçu d'activités, je dois préciser les départs et les arrivées au club : Trois de nos amis sont décédés. J'ai déjà parlé de Robert BOSSUT, mais il y eut aussi Guy THIRIEZ et Eugène MASUREI... En contrepartie, j'ai eu la grande joie d'atteindre l'objectif que je m'étais assigné de renouveler les effectifs en accueillant 12 nouveaux membres.


RAPPORT DE JEAN FASSOTTE, Past President (1978-1979)

"Quelle que soit la signification du Rotary pour vous et pour moi, la communauté le jugera sur ses actions" Paul HARRIS Au cours de cette année, le don du sang et l'accueil de jeunes étrangers comptèrent parmi ces actions dont la réussite doit beaucoup à la participation généreuse de nombreux membres du Club. En octobre 1978, Auguste SENLIS, animateur de la Commission d’Intérêt Public, lançait un vibrant appel à notre participation à une journée rotarienne du sang, en accord avec le Centre Régional de Transfusion Sanguine. Depuis lors, cette journée s'est répétée chaque trimestre. Elle s'inscrit désormais régulièrement dans notre calendrier sous l'appellation :"petit déjeuner rotarien avec don du sang" et beaucoup d'entre nous s'y rendent en famille et dans la bonne humeur. Il revenait à Jean-François DEREUX, animateur de l'Action Internationale, de concrétiser la promesse faite en juin 1978 par le Président JJ. TRIPLET, à l'occasion du 50ème anniversaire de notre club contact allemand. "L'Europe se fera par les jeunes" avait dit JJ. TRIPLET à Cologne. Pour amorcer des échanges, une invitation fut donc lancée à 20 jeunes, fils et filles de nos amis allemands, de séjourner quelques jours chez nous pendant les vacances de Pâques. En fait, ce fut une véritable rencontre internationale de jeunes qui eut lieu du 18 au 22 avril 1980. Une vingtaine de jeunes garçons et filles de Cologne, Liège et Arnhem , fils et filles de nos amis, étaient accueillis dans nos familles et pendant quelques jours liaient connaissance ainsi qu'avec les jeunes français qui s'étaient joints à eux. Ils visitaient Versailles, Paris, Beaubourg, et, dans notre région, la Manufacture des Tabacs, la vente par correspondance des "Trois Suisses", le Palais de justice, le stand du Rotary à la Foire du Lille, où le gouverneur les attendait. Enfin ils clôturaient par une fameuse soirée "disco" organisée par Robert KUHN et Louis COUQUE chez Antoine LE BLAN, à la Chanterelle, où ils s'en donnèrent à cœur joie. Mieux qu'avec des discours ou un don d'argent, ceux qui ont travaillé à faire de ces journées une réussite ont bien mérité du Rotary International. 31


RAPPORT DE CLAUDE LENGLART, Past President (1979-1980)

Cette année est celle des Anniversaires : 75ème du Rotary International qui permet aux quatorze clubs de la Métropole de mieux se connaître 50ème de nos relations avec le club de Folkestone, célébré par un week-end au Touquet 30ème du Club d'Arras, 20ème du Lille-Nord et Lille-Sud, tous trois filleuls de notre Club.

Nos amis sont à l'honneur : Jacques PRUVOST est Gouverneur du 167ème district Jacques SPANNEUT, Président nominé, en assure le secrétariat Jacques RAILLE devient Président de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Lille-Roubaix-Tourcoing Jean Claude Montaigne accepte la lourde charge de secrétaire et de rédacteur du bulletin qui s'imprime ainsi que ceux des cinq clubs de Lille à la bibliothèque rotarienne. Intérêt Public : Une émouvante sortie à Wissant auprès des pensionnaires du Centre Helene Borel est organisée Grâce à P. VANDAME, à E. VAN DE PUTTE., la tombola des Rois permet la remise d'un poste TV couleur au Foyer des Papillons Blancs de Villeneuve d'Ascq. Les petits déjeuners rotariens et le don du sang sous la responsabilité d'Auguste SENLIS se généralisent à tous les clubs de la Métropole. La poursuite de l'aide aux Réfugiés du Sud-Est Asiatique est due au dévouement du ménage HANU. Action professionnelle : 33 Louis COUQUE organise une passionnante visite à RANK XEROX. Francis GUYOMARD a la gentillesse d'accompagner trois visites à la Centrale de Gravelines, qui rencontrent un succès bien mérité.

Action Internationale Grâce à l'activité inlassable et à l'entrain de J.F. DEREUX et de son groupe d'activistes :

Le week-end de Beaune avec nos amis de Cologne, de Liège, de Gand et de Folkestone est, malgré quelques ennuis mécaniques, une réussite exceptionnelle avec comme sommet la soirée bourguignonne dans les caves du Château de Meursault. La visite du Musée d'ERASME à Anderlecht, que nous devons au club de Gand, visite si ardemment commentée par le Conservateur, reste dans le souvenir des participants comme une parfaite leçon d'humanisme. ? A notre tour, nous les invitons à visiter la très belle exposition BRAQUE à Septentrion. Les conférences sont nombreuses et variées. Citons en deux au cours des soirées avec dames André FROSSARD, sur sa conversion Jacques TRIPLET sur l’énergie et rappelons celle de Maître LEQUAY sur Rien Nos épouses organisent entre elles un après-midi à Tournai, une visite de l'exposition Monnet à Paris et aussi des cours d'Anglais Les sorties cyclistes se renouvellent : Chantilly - Villers-Cauteret - Le Ponthieu.

Quatre nouveaux amis entrent au club : - Jacques FRANCOIS - Serge MINOT - Henri GALLOIS - Daniel DEBERGHE Deux charmants amis sont décédés : - Claude SINGER - Robert DELANNOY Leur sourire, leur modestie et leur courage étaient exemplaires. 34


Les Années Quatre-Vingt

Lorsque Philippe BLOUIN m'a demandé de poursuivre l'historique du Club, écrit par Émile VAN DE PUTTE, et complété par les rapports annuels de neuf Présidents jusque 80, mon inquiétude fut grande de succéder à notre Past-Gouverneur, certain de ne pas avoir les mêmes talents.

De façon quelque peu téméraire, j'ai préféré, a une succession de rapports, la description de la continuité des actions rotariennes, au cours d'une décennie. Je vous propose donc aujourd'hui la chronique des Années 80, laissant à mon successeur de l'an 2 000, le soin de vous compter les Années 90.

Que les anciens Présidents, qui m'ont si aimablement apporté leur concours, veuillent bien excuser cette liberté.

Pour ceux qui n'ont pu répondre à ma demande, les archives de Jean-Claude MONTAIGNE, de Pierre THELOT, et les miennes, ont été un complément très utile.

En l980, le Club de LILLE s'enorgueillissait de compter parmi ses membres trois anciens Gouverneurs.

Jean CARONI , fondateur en 50 du Comité Franco-Allemand, ancien combattant de 14/18, grand entrepreneur, ami fidèle et délicat.

Émile VAN DE PUTTE , notre "mentor" de l'époque après Jean CARONI, fin lettré féru d'Histoire, et dont nous admirons tous la très longue fidélité au ROTARY, la générosité de son accueil, la qualité et la discrétion de ses conseils, enfin l’intérêt qu'il porte à toutes les actions en faveur de la jeunesse.

Jacques PRUVOST qui venait de terminer son année de Gouvernorat (l'idée de cet historique est de lui). Nous avions tous pu admirer, la concision, la discrétion et la pertinence de sa lettre mensuelle, rédigée sur deux pages, avec l'aide de son secrétaire Jacques SPANNEUT.

Un vent puissant poussait Jacques RAILLE a succéder a ceux-ci, à la fin de sa présidence de la Chambre de Commerce et d'Industrie de LILLE-ROUBAIX-TOURCOING.

Les Années Quatre-Vingt Dix Années –

Dix Présidents 80/81 Jacques SPANNEUT (+) Expert-Comptable. 81/82 Jean-François DEREUX , Médecin Neurologue, Professeur à la Faculté Libre. 82/83 Auguste SENLIS , Notaire. 83/84 Antoine LE BLAN , Loisirs. 84/85 Francis GUYOMARD , EDF - GDF. 85/86 Jean CAFFIER , Pédiatre. 86/87 Philippe GESTAT, Directeur CITROEN. 87/88 Jean-Claude PAPOZ , Agronome. 88/89 Gilles MIGNOLET, Ophtalmologiste, Directeur École Optique. 89/90 Christian VANDENBUSSCHE , Avocat. Ces dix Présidents nous ont fait bénéficier de leurs personnalités variées, et ont poursuivi des buts qui, me semble-t-il, ont été bien exprimés par A. LE BLAN : "Une présence plus étroite au monde qui nous entoure, par un développement des flashs professionnels sur les sujets d’actualité, en incitant le plus grand nombre de Rotariens, à partager entre amis, leurs connaissances et compétences personnelles, tellement variées, et tellement riches. Un effort particulier de recrutement, pour améliorer encore les forces vives de notre Club. Une recherche sur l'avenir, par une meilleure approche, et une meilleure connaissance des techniques avancées (biotechnologie par exemple). Une ardente obligation de tout un chacun, de participer au moins une fois par an, a une réunion internationale, extra-muros ou intra-muros. Une certaine focalisation de nos actions d’intérêt public, et de nos œuvres, sur un objectif précis et mobilisateur. Une attention vigilante au calendrier, pour éviter toute saturation, et au coût, pour adapter notre action aux possibilités de chacun."

ACTION INTERIEURE Secrétaires Jean-Claude MONTAIGNE Philippe GESTAT Michel POITEVIN Pierre THELOT Bulletin Jean-Claude MONTAIGNE, Michel POITEVIN Philippe JAUMAIN, Pierre THELOT Jacques CREPELLE, correspondant de la Bibliothèque Rotariennne Premier Prix au District. Déclaré hors concours. Trésoriers Michel HAAG Jean-Maurice DEGLORIE


CONFERENCES Il y en eut beaucoup, sur les sujets les plus variés, toutes enrichissantes mais si nombreuses, que pour ne pas alourdir mon propos, je n'en citerai aucune. Je me contenterai de remercier au nom au Club les amis qui se sont ingéniés a rendre si riches ces programmes : Philippe BLOUIN, Marc GUERMONPREZ, Jean MANIGLIER. Nouveautés Création par Gilles MIGNOLET des tickets-repas, d'un apéritif pour accueillir les visiteurs, d'un mini annuaire du Club.

ACTION PROFESSIONNELLE La rencontre de représentants de professions différentes, étant l'une des motivations premières du ROTARY, cette action se doit d’être exemplaire. Elle a été caractérisée au cours de cette décennie, par un grand éclectisme, quant aux sujets abordés, aux visites réalisées, aux actions entreprises. Les Sujets Abordés La place manque pour citer les dizaines de conférences entendues mais rappelons les grands thèmes directeurs : Télématique (J.Cl VICARINI) - informatique (Francis GUYOMARD) - Biotechnologie - Transmission d'Entreprise (Nicolas TOULEMONDE). Les Visites d 'Usines CITROEN à AULNAY SOUS BOIS (Ph. GESTAT) Cristallerie d'ARQUES. Usines Yves SAINT LAURENT (Jean DEROUBAIX) La "Pie qui Chante" Laboratoires de Biologie de Robert BOURIQUET et Jean GUILLAUME. Établissements VELEC (E. VAN de PUTTE) Centre de Recherches du Gaz de France Chantiers de l'A26, d'EUROTUNNEL.

Les Actions Entreprises

En 85, Jacques BORGOLTZ lance pour le District, l'opération INTEREMPLOI, qui permet a notre Club d'obtenir le 2ème Prix, de la coupe d'Action Professionnelle du District, et place 7 demandeurs d'emploi pour la seule année 88. En 89, Philippe RIGAUX organise et anime, des sessions de simulation et de préparation aux oraux d'entretien, pour les candidats aux concours d'entrée dans les Écoles de Commerce, heureuse continuation des "Opérations Carrières” des années 70. Citons pour terminer les responsables successifs de cette commission : Jean MANIGLIER, Francis GUYOMARD, Jean-Claude VICARINI, Gilles MIGNOLET, Marc GUERMONPREZ, Philippe RIGAUX. _5_

ÁCTION INTERNATIONALE NOS CLUBS CCNTACTS "LILLE a 5 clubs contacts à l'étranger. Ceux-ci ont l'avantage d'être situés dans un rayon de 300 kms accessibles par autoroutes (bientôt pour FOLKESTONE) et dans des régions linguistiques différentes (bonne image de notre EUROPE du NORD-OUEST) Ces 5 Clubs Contacts de LILLE sont : ARNHEM, COLOGNE, FOLKESTONE, GAND et LIEGE. LILLE et LIEGE ont en commun d'être jumelés avec COLOGNE et GAND. LILLE et COLOGNE sont par ailleurs liés avec ARNHEM. FOLKESTONE, jumelé avec LILLE depuis ó0 ans, n'a pas d'autre Contact confirmé. " I.ES ACTEURS La Commission Internationale fut composée de : Albert AZEMA Marc CATSARAS Jean-François DEREUX Joseph FASSOTTE André FONTAINE Robert KUHN Christian VANDENBUSSCHE

NOS RENCONTRES Avec FOLKESTONE Tous les ans, nous participons à la Ladies-Night avec réception des nôtres dans les foyers de nos amis. Au cours des années 80, ces soirées seront poursuivies le lendemain par d'agréables promenades dans le KENT, et par des parites de Golf. Les amis Anglais nous rendent visite. Ils ont assisté en 83 à l'Assemblée de District de BOULOGNE SUR MER et, à l’initiative d'Albert AZEMA, participé pour la première fois en 89, à la Fête au Club dans les Salons CAQUANT. Parmi les artisans de cette fidèle amitié, il nous faut citer le Responsable Jacques CREPELLE et d' Arthur RUDERMAN toujours présent aux manifestations rotariennes, et lecteur attentif de notre bulletin. La décennie s'est terminée le 20 Novembre 90, par la célébration à CALAIS, du 60° Anniversaire du jumelage de nos 2 Clubs. -6-

La présence au Club de GAND de Paul EECKHOUT, Conservateur du Musée de sa ville, a permis à Christian VANDENBUSSCHE d'organiser des échanges culturels privilégiés : Visites vespérales des Expositions EUROPALIA à BRUXELLES (BRUEGHEL KLINT) et à AMSTERDAM (VAN GOGH). Floralies de GAND. En retour, nous avons pu leur proposer quelques visites à SEPTENTRION, et à LILLE (MATISSE), et réaliser en leur compagnie un superbe voyage à VAUX LE VICOMTE. Avec COLOGNE et LIEGE les liens ont pris une nouvelle jeunesse. Nous avons bénéficié de visites exceptionnelles dans les châteaux de LIMBOURG, et de l'organisation de réunions tripartites. LES REUNIONS TTIANGULAIRES (COLOGNE-LIEGE-LILLE) inaugurées à la fin des années 70 sur proposition de Joseph FASSOTTE et Jean-François DEREUX, ont connu un très vif succès. Rencontre Franco-Allemande à REIMS en 80. Triangulaire à LIEGE en 81 et 84, à COLOGNE en 83. Nous fêtons ensemble les 60° anniversaires de nos Clubs, GAND et LIEGE en 86, LILLE en 87 (voir plus loin) et COLOGNE en 88. En FRANCE, Marc CATSARAS nous organise un magnifique voyage en TOURAINE (Château dARTlGNY en 82), puis à RIQUEWIRH en ALSACE, en en 85. L'AVESNOlS au printemps 89 fut l’œuvre de Jean-François DEREUX.

DES ECHANGES DE CONFERENCIERS ' réguliers avec LIEGE, épisodiques avec GAND,ont entretenu une saine émulation entre nos Clubs. Remercions Francis BABE, Marc CATSARAS, André FONTAINE - Consul Général de BELGIQUE et actuel Ambassadeur au MAROC - Paul GAUTIER, Antoine LE BLAN, Bernard SOINNE, Michel POITEVIN, Jean SAMAILLE et Jean-Jacques TRIPLET, d'avoir été nos ambassadeurs dans la ville francophone la plus septentrionale du globe. FOLKESTONE et COLOGNE nous ont également envoyé chacun un conférencier sans contrepartie de notre part, ce furent : Arthur RUDERMAN sur « L'Histoire du KENT et ses rapports avec la FRANCE » et Carl VON JOEST sur « La Sécurité Sociale en R.F.A ». -7-

A l'issue de ce séjour en groupe, ces jeunes prolongent individuellement d'une semaine, leur séjour dans des familles d'accueil, rotariens de la Metropole, et notre ami André FONTAINE a bien voulu accepter de recevoir Michelle BRATWAITH de HALIFAX (CANADA). L’année suivante, - La Réunion Internationale des Jeunes . organisée par Jean-Noël HANNECART, du 16 au 18 Septembre, voit la participation de 22 jeunes de 7 nationalités différentes, et du ROTARACT de LILLE-LAMBERSART. - Echange de Boursiers - BURNOUS, assistant de Robert BOURIQUET. La fille de Madame MOUNIER secrétaire de Norbert SEGARD et de notre Club. Pierre MIGNOLET, Vincent PRONIER, Élisabeth BOURIQUET, Claire MIGNOLET, Charlotte LECLUSE ont bénéficie d'un séjour aux U.S.A. - Rose Mary GOSE, Joy MAC FARLAND, Jennifer PEARCE de FLORIDE, Mélissa ELIOTT (WISCONSIN) Denise SCHONENERR (PENSYLVANIE) et Christopher SORENSE ont été accueillis par le Club et logés dans des familles rotariennes.

Groupe d’Études

En 83, nous avons accueilli un Groupe d'Indiens et en 86, notre ami Jean-Claude VICARINI avec Philippe AMOUYEL (présenté par Jean SAMAILLE) a dirigé un groupe du District pour un séjour en CALIFORNIE. Rencontre d'Eté

Nicolas CAFFIER en SUEDE. André BOUTRY en SAXE.

- Bourse GEORGIA

En 87, Concert WAGNER au Palais des Congrès, organisé également par Jean-François, et donné le 2 Juin par le jeune Orchestre Symphonique de DOUAI devant l 500 personnes. Remise, le jour de la Passation de Pouvoirs de Philippe GESTAT à Jean-Claude PAPOZ, d'un chèque de 60 000 F à Denise SEGARD, pour la Fondation Norbert SEGARD. En 88, organisée par Ch. VANDENBUSSCHE, Soirée Spectacle de la Comédie Française “Fin de Partie“ de S. BECKETT.

Il y eut encore : - Les quêtes organisées par Vincent LE BLAN en faveur de "POLIO PLUS". - Des actions pour SOLIDARNOSC. - Des participations et aides financières pour :

  • la catastrophe de NIMES, l'association NORD-POLOGNE
  • le projet POLES LITFORAL, l'achat de P.H.F.

Francis GUYOMARD ajoute à cette longue liste une idée originale que je lui laisse le soin de décrire. "Convaincu que les réflexes d'amitié ou de haine s'acquièrent dans la petite enfance, dès que l'enfant fait la différence entre amis ou ennemis, à travers l'éducation qu'il reçoit de sa famille, de ses proches ou à l'école, par l'enseignement donné et les livres dans lesquels il apprend d'abord à lire, puis à réfléchir, je souhaitais réunir des livres scolaires venant de tous les pays du monde, afin qu'en les rapprochant on prenne conscience de ce danger. Tout le Club mobilisé se lança dans la collecte, et les ouvrages s’accumulèrent petit à petit, à tel point que cela posa rapidement des problèmes de stockage. Celle action poursuivie par le Club fit plus tard l'objet d'une expositon, à la conférence de district à LAON sous le règne du Gouverneur Jacques RAILLE."

Les I4 et 15 Novembre 87, Charles C. KELLER, Président du Rotary International, on le sait, est venu à LILLE, pour célébrer les soixante ans de vie rotarienne qu'a connus le ROTARY CLUB de LILLE, et pour saluer ses deux soixantenaires, Jean CARONI et Pierre CREPELLE.

Après avoir tenu une conférence de presse des son arrivée, le Président fut reçu par le Préfet de Région, M. AUROUSSEAU. Le lendemain, après avoir été accueilli à la Mairie de LILLE, il participa à un grand rassemblement des Rotariens du District- ils étaient près de 400 -

A cette occasion, le gouverneur Jacques RAILLE, salua de la façon suivante le Président International : "Notre District, celui du NORD de la FRANCE, a la joie et l'honneur de recevoir le Président du ROTARY INTERNATIONAL.

L'occasion, sans doute, le valait bien. Nous fêtons en effet ensemble, le 50° Anniversaire de la fondation du Club de LILLE.

Ce Club, qui est le père spirituel, directement ou indirectement, des 62 Clubs qui composent à l'heure présente le 167° District. Cette heureuse circonstance, mon Cher Chuck, t'a conduit jusqu'en cette FRANCE septentrionale, si mal connue des Français eux-mêmes.

Mes premiers mots seront donc pour te remercier d'avoir accepté l'invitation que je t'ai faite, au nom des 2 300 Rotariens qui ont fait de moi leur Gouverneur pour cette Année Rotarienne... Certains pourraient penser qu’après tout, ta présence ici, en ce jour, est une conséquence de ta fonction. Ce n'est vrai qu'en partie, comme je le dirai tout à l'heure. II est certain néanmoins que nous recevrons tous avec gratitude le message, les conseils et les encouragements qui marqueront aujourd'hui ton passage parmi nous. International par sa nature même, le ROTARY est composé de Clubs dont chacun garde les habitudes, les modes de vie et de pensée, qui forment ce que l'on pourrait appeler l'originalité nationale. La rapidité et la multiplicité des échanges tendent, à coup sûr, à uniformiser tous les peuples de la planète, tout particulièrement ce qu'il est convenu d’appeler les peuples occidentaux, mais chacun n'a pas pourtant la même façon d'interpréter les mots "clé" de la vraie démocratie : Liberté, Égalité, Fraternité. Ainsi je crois pouvoir dire que le problème de l'entrée des femmes au ROTARY INTERNATIONAL, résolu sur le plan réglementaire dans le sens de l'égalité, ne sera pas ressenti ici ou là de la même façon : la liberté des Clubs ne manquera pas de se manifester, et d'ancestrales habitudes pousseront certains à vouloir contourner la règle. -13-

NOS EPOUSES Il n'est que de relire les bulletins de ces dix années, pour admirer la place que tiennent nos épouses dans la vie du Club.

Nous les y encourageons grâce aux 5° Mardi avec Dames, et elles nous accompagnent nombreuses, lors des sorties culturelles et des visites d'usines ou de chantiers, de même que les épouses de nos amis décédés, Régine SPANNEUT, Anne-Marie _GOUDAERT, Denise SEGARD, Sabine SINGER, Naney DEROUBAIX, Monique JAOUEN, Ginette HANU, prolongeant en quelque sorte, la présence de nos amis parmi nous. Non contentes de cela, et entraînées par les épouses de nos Présidents : Régine, Ghislaine, Jacqueline, Nicole, Huguette, Marie, Madeleine, Chantal, Christiane, Annie, Annick, elles ont organisé un Club d'investissement, des formations à l'informatique et à l'anglais, des visites de villes (GAND, ARRAS, SAINT-GMER, SAINT GERMAIN EN LAYE), des expéditions à de nombreuses expositions parisiennes, des déjeuners de dames.

Parallèlement notre Club fut heureux d'assister à la naissance du premier Club INNER WHEEL de la Métropole en Mai 83, ou s'activent Janine DEGLORIE, Marie FASSOTTE, Aliette HERBEAU, Thérèse HERMANT, Thérèse KUHN, Nadine MANIGLIER, Josette MONTAIGNE, Régine SPANNEUT, Jacqueline TRIPLET et Jacqueline VIDAL.

LE ROTARY ET LES FEMMES

Lorsque Christian Vandenbussche en 89, succédait à Gilles Mignolet, le mouvement rotarien traversait une période agitée de son histoire.

Je lui laisse la parole : Depuis quelques années, l’opinion publique dénonçait l’archaïsme d’une structure exclusivement réservée…  aux hommes !

Or, déjà déclaré contraire à la Constitution Française, le principe de la non-mixité venait d’être aboli, par les instances supérieures du ROTARY INTERNATIONAL.

Dans un club aussi ancien et aussi respectueux des traditions que celui de LILLE, les conséquences d’une telle décision ne pouvaient qu’être redoutables.

Non pas qu’il fût dangereux, en soi, qu’une femme devienne membre du Club, mais parce que qu’il était à craindre qu’une telle admission ne divise le Club en deux clans adverses.

Et ce qui devait arriver … arriva, une candidature féminine nous fût proposée.

Comment instruire une telle candidature pour laquelle nous n’avions bien sûr, aucun précédent ?

Tout d’abord s’en référer aux textes, c’est à dire au règlement intérieur spécifique à notre club.

Il était en effet indispensable que la procédure suivie à cette occasion fût incontestable.


Il fallut alors constater que trois veto seulement, suffisaient à faire échec à quelque candidature que ce soit. Des lors que nombre de Rotariens du Club, avaient déjà manifesté leur hostilité de principe, à l'admission d'une femme, la crise s'annonçait. Mieux valait alors, ne pas "renvoyer en Commission", mais ouvrir un débat d'idées, permettant aux uns et aux autres, de s'exprimer sur ce délicat sujet, et d'apprécier ainsi le degré de préparation du Club de LILLE, au bouleversement de ses traditions. Deux de nos plus brillants orateurs ont accepté de présenter et d'animer le débat.

Bernard SOINNE s'est fait l'ardent défenseur de la cause des femmes.

Antoine LE BLAN , dont on ne saurait pourtant mettre en doute l'admiration et même l'affection pour le "beau sexe", a plaidé... contre leur admission.

Nous avons alors assisté à un véritable feu d'artifice d'humour, d'intelligence et, pourquoi ne pas le dire, de poésie et parfois d'émotion.

Leur succès fut tel que d'autres Clubs les réclamèrent. J'ignore s'ils ont réussi à modifier les opinions tranchées des uns et des autres.

Mais un fait est certain : nous avons eu tant de plaisir à les écouter, que nous sommes aujourd'hui convaincus qu'il n'y a rien de mieux qu'un débat entre hommes, pour discuter... des femmes".

L’HUMOUR AU ROTARY

Cette merveilleuse qualité que nous apprécions chaque Mardi, grâce à un orfèvre en la matière, Antoine Le Blan, a depuis longtemps sévi dans notre club.

Je me contenterai d’en citer deux exemples, l’un d’un ami décédé, l’autre plus récent, dont l’auteur a regagné son Midi natal, pour raisons professionnelles.

Entré au club en 1952 André Rolez avait remis sa démission en 1985 et avait été aussitôt nommé Membre d’Honneur.

Ancien Directeurdes Impôts, conservateur des Hypothèques, il laisse le souvenir d’un homme cultivén d’un causeur brillant, d’un philosophe jetant sur la vie un regard amusé et faussement naïf.

Son humour était remarquable et chacune des ses interventions un régal.

Sa conférence statutaire sur les Hypothèques était digne de Pierre DAC :

« Recherchant l’origine du mot hypothèque, il supposait qu’il s’agissait de petites bêtes qui s’attaquent aux toitures, et commettent d’énormes dégâts, au point qu’une maison est fortement dépréciée, quand elle est couverte d’hypothèques, ou bien que les hypothèques sont des poissons du genre des hippocampes, qu’on met en boîtes dans ces conserveries spécialisées qu’on appelle conservation … »

Voilà le genre de causeries dont il réjouissait le Club laissant le souvenir d’un grand fonctionnaire, d’un grand rotarien et d’un grand ami.

Jean-Marie Rouvier refait pour la dernière fois un appel vibrant pour le concert Wagner :

Nous sommes victimes d'un sabordage qui risque de mettre en péril notre opération si nous ne réagissons pas. Nous sommes en plein dans la guerre psychologique. Je ne commettrai pas l'erreur de dénigrer la force de l'adversaire. Chers amis, je vous le demande, resserrons les rangs derrière nos chefs pour faire triompher l'objectif que nous poursuivons. Mais au fait, de quoi s'agit-il ? Nous Rotariens de LILLE, fidèles admirateurs du vieux Maître de BAYREUTH, nous sommes concurrencés par le jeune Wolfgang. Il hante nos nuits.

A deux pas de chez nous, à ST MAURICE, il ose se produire le Mardi 2 Juin.

Ne nous laissons pas séduire par le Malin. La bonne cause est de notre côté. Faîtes-le savoir, Merci.

Que nos éminents musicologues veuillent-bien excuser l'allusion au "malin", s'agissant du divin MOZART, et par surcroît, de la Messe en Ut Mineur, qui sera donnée ce soir-là.



Amitié

Un club comme le nôtre ne saurait exister sans qu’un ami soit chargé de l’Amitié.

Succédant à son beau-père Jean-Léon Ratel, Past-Gouverneur, et à Roger Ghevaert, Jean Deroubaix (décédé en 1986) remplit à la perfection ce rôle.

Il fut comme l’a si joliment décrit Antoine Le Blan, son actuel successeur :

« L’homme des climats sereins,. Chaque  nouvelle concernant l’un de nous est toujours l’objet d’un rayon de soleil quand la nouvelle est gaie, d’une goutte de pluie quand la tristesse prévaut, et d’un léger brouillard quand il faut taire la situation par discrétion »

Jean fût remplacé par Serge Minot, puis par Philippe Jaumain

Les occasions de célébrer l’amitié ne sont jamais superflues, rien n’interdit de les faire naître et même de les provoquer.



Une des traditions les plus anciennes du Club concerne la célébration des changements de décennies de nos membres.

Pour fêter et se consoler de ce passage de dizaine, l'ami reçoit a son domicile : après sa présentation, celle de sa famille et l'offre de la traditionnelle primevère à son épouse, le verre de l'amitié encourage les confidences, et permet de mieux se connaître et s'apprécier.

Ces manifestations rencontrent un tel succès qu'il est parfois difficile à certains de nos amis de recevoir dans des foyers parfois trop peu vastes; aussi, le "one man show" d'autrefois (pardon Monsieur TOUBON) s'est transformé en duo, trio, quatuor, quintette et même septuor... mais quel plaisir de découvrir, telle grande maison, telle collection de peinture, tel jardin.

Je n'évoquerai ici que la réunion le 25 Avril 85, dans les Salons de la Fédération des Travaux Publics de MARCQ EN BAROEUL, des innombrables amis de Jean CARONI, pour son 90° Anniversaire, et où Émile VAN DE PUTTE, entre autres orateurs, mit en valeur l'exceptionnelle personnalité de notre ami.

LES REUNIONS D'ETE

ont donné l'occasion à certains d'entre nous et à leurs épouses, de transformer le repas traditionnel au restaurant d'un golf ou d'une auberge de campagne, en superbe réception. Citons l'accueil chaleureux d'Emile et de Brigitte VAN DE PUTTE, la simplicité d'André FONTAINE et de Christiane. Rappelons-nous nos déplacements à MOUVAUX chez P et M.Noëlle THELOT, à GRUSON chez Jean et Nadine MANIGLIER, à CYSOING chez Pierre et Madeleine DEVILDER, à VILLENEUVE D'ASCQ à l'ombre de la belle église de FLERS chez Jean et Solange LECOCQ, à LA CESSOIE chez Jean-François DEREUX et Ghislaine, ou chez Régine et le courageux Jacques SPANNEUT, déjà bien fatigué.

LES SORTIES SPORTIVES

à pied, à vélo, en kayak animées par Jean-Jacques TRIPLET et Robert KUHN, furent appréciées des plus sportifs d'entre nous. Mais qui veille sur nous avec efficacité, sourire et discrétion, celle que j'aurais pu citera tous les chapitres, mais que j'ai préféré garder pour celui de l'Amitié, car elle veille aux moindres détails de toutes ces manifestations. Vous le savez c'est Nadine VANDENABEELE.


Année 2001-02 Alain Muller

21 juin 2002


Rien de plus ennuyeux qu’un discours de bilan. On se croirait dans un cimetière de mots. Les mots sont là, il y a des noms très communs, des mots arborant leur légion de la parole d’honneur, des pronoms un peu personnels, des verbes, des négations, des adjectifs ronflants, des mots rangés dans l’ordre grammatical suivant les règles en vigueur, des phrases ampoulées, des propositions principales reliées en conjonction, des mots gonflés à l’hélium qui s’éloignent en grandes envolées lyriques. Chaque verbe a son sujet d’élite, bref, les mots ne jouent pas, ça ne rigole pas ! C’est froid comme un discours inaugural, c’est carré comme un foulard Hermès.

Alors place à l’engeance de vocabulaire, place aux compliments d’objet direct, place aux métaphores croustillantes. Place à la mécanique des mots, l’encre en sera notre cambouis.

Halte à la mièvrerie, halte à la léthargie.

Eh bien, au point où nous en sommes, et pour le peu de temps encore où je maîtrise les événements le bilan certes, mais priorité aux impressions, place aux plus belles images de notre rétroviseur 2001-2002.

La roue rotarienne a tourné et tournera encore, mue perpétuellement par une autonomie énergétique en droites lignes de l’humain.

Dans quelques instants, je m’en retournerai sur ce siège, auprès de Brigitte, dans la plus grande humilité.

Demain, elle s réveillera et trouvera à ses côtés un homme envahi par la banalité, dévoré par le sens commun, et pourtant dans mon for intérieur, malgré l’abandon de ce prestigieux collier, brille encore en moi cette lueur d’espoir toujours renouvelée, de lui donner quelques intérêts éphémères dans notre vie de couple pleine d’aventures, de coupables entreprises et de partage.

Je voudrais lui rendre hommage ce soir pour son accompagnement.

L’hommage sera complet quand j’aurai évoqué l’aide précieuse et constante, l’appui sans faille de Nadine VANDENABEELE.

Bien sûr, demain, je rejoindrai la caste des past-présidents et pourrai user dans mon propos d’une certaine condescendance, comme j’ai pu parfais le constater, je pourrai aussi dispenser mes conseils avisés, judicieux, et généreux qu’accompagne la voix de la sagesse, comme j’ai souvent pu les entendre, agrémentés de quelques rictus clausus ou encore parfaire mes notions de botanique sur la culture des orties.

Non, vous le savez, je ne suis pas de cette trempe, je ne le ferai point. Je m’y engage.

Tout au contraire, je m’installerai dans une attitude helvétique.

Pas pleutre, neutre.

Une neutralité en cette occurrence, pleine de « concenssuisse », pour cela l’expérience de la « suiscion » m’a été fort utile !

J’aime encore plus que tout le mutisme, l’observation à distance, le confort cosy et la gracile élégance d’un mirador rotarien, consacrant mon temps à la relecture de la comédie humaine (Balzac n’a pris une seule ride) ou à l’écoute de Cosi fan tutte (Mozart ne cesse e le répéter au fil de ses opéras,faisons nous une raison : les femmes sont plus subtiles que les hommes).

J’ai le vertige de ce temps disponible retrouvé. Je laisserai flâner mes idées. Il serait sûrement opportun, au regard d’une anatomie défaillante, d’entreprendre quelques activités sportives. En tous les cas, je le consacrerai, en partie, à la lecture en général, et à la philosophie en particulier.

Nous sommes tous des frilosophes, nous dit-on cette freelosophie, je la choisi version franglais, la liberté en plus.

Moins de Prozac, plus de Platon.

Christian VANDENBUSSCHE et moi-même avons été les deux plus jeunes présidents de ce club. C’est pour cela que je demande aux anciens de bien vouloir excuser le chahut, voire l’insolence de mon inexpérience rotarienne, mais cette façon de procéder, était la seule possible, pour dire que, désormais, rien  ne pourrait être comme avant.

Ce club doit être façonné à la vie d’aujourd’hui, et c’est le tournant que nous avons pris cette année, année du changement mais aussi année de la restauration de certains principes.

En juin 2001, je vous ai dit : donnez-moi 1 an.

Ce formidable élan porté par ceux qui ont cru au club, a permis de renouer avec une confortable stabilité.

Cela a été possible :

  • d’abord en écartant toute attitude frontale à l’intérieur comme à l’extérieur du club,
  • puis, en multipliant les entrevues restreintes (j’ai organisé entre mai et août 2001 : 34 réunions)
  • enfin, en appliquant à moi-même, l’exigence d’une bonne assiduité (1 absence en février 2002, une 2ème le 4 juin dernier).

Il y a toujours quelque chose de triste quand on prononce le mot « bilan ». C’est d’abord la ponctuation de la fin d’une période et c’est aussi probablement l’occasion d’exprimer un regret de ne pas avoir pu faire tel ou tel projet, voire même de manifester quelques remords de n’avoir pu mener à bien tel ou tel objectif.

Alors le bilan, c’est d’abord le bilan d’une histoire.

Si vous le voulez bien, je vous propose une rétrospective plutôt qu’un bilan catégoriel.

Cette année a commencé dans une conjoncture chaotique, dans un déchirement affectif que nous avons tous vécu plus ou moins bien.

La première augure favorable, a été le large score de mon élection, suivie d’une consultations d’approbation du comité dans des conditions très larges elles aussi.

Ma première action a été d’organiser une consultation d’autodétermination d’appartenance au club de Lille, et c’est ainsi que nous pouvions enfin nous compter officiellement.

Le 8 septembre 2001, un séminaire de réflexion a vu le jour. Cette réunion a obtenu un large succès. Elle a été articulée autour d’un questionnaire envoyé à chacun d’entre nous pendant l’été. Ce questionnaire a recueilli 50 % de réponse, ajoutées au nombre de présents le 8 septembre et c’est presque la totalité du club qui  s’est exprimée ce jour là.

Nous avons débattu du fonctionnement du club au quotidien, des modalités d’élection du président et de son comité, du processus d’admission, de l’assiduité, des actions et des projets.

C’est sur les résultats de ce séminaire que nous avons bâti notre année rotarienne.

Ce séminaire a bien entendu contribué à faciliter la tâche de la cellule que j’ai mise en place et que présidait Albert AZEMA, pour la réécriture de notre règlement intérieur que nos avons d’ailleurs approuvé par la suite en assemblée. Et même si l’on peut constater quelques lacunes dans les applications immédiates de ce règlement intérieur, il  a le mérite d’être désormais réactualisé et il sera un modèle d’inspiration pour les comités successifs à venir. Merci Albert et merci à ceux qui t’entouraient, à savoir : Jacques BORGOLTZ, Marc CATSARAS, René DUSAUTOIS et Christian VANDENBUSSCHE.

Le séminaire a été très soigneusement préparé et orchestré par Jean-Luc LEPLAT, Bruno DEROULEDE et Philippe CHARLES.

Je les remercie tous.

Le 22 septembre, Jean-Edouard PERU, dans le cadre de la commission d’intérêt public, les élèves de l’ESPEME et l’établissement français du sang ont mené à bien une action d’envergure de don du sang avec cette année, une novation concernant les promesses de don. Merci Jean-Edouard.

Puis, est venu le temps de la quadrangulaire, les 27-28 et 29 septembre. Lille en était le club organisateur. Nous avons accueilli 25 amis étrangers impliqués dans les 4 clubs visiteurs. Les dons reçus de ces clubs ont été attribués en partie au club de Toulouse, suite à la catastrophe de l’usine TOTAL.

Cette quadrangulaire a été vécue dans une atmosphère particulière, suite aux terribles attentats perpétrés aux USA.

Lors de cette manifestation européenne, nous nous sentions proches les uns des autres, face au fanatisme aveugle et en cette circonstance, le club a voulu témoigner son affliction à Madame le Consul des USA à Lille.

Cette quadrangulaire a eu le succès que l’on sait grâce à la programmation d’Edmond BECK. Merci Edmond.

Le club exprime son avenir dans la continuité institutionnelle, c’est pourquoi je me suis attaché ensuite à la désignation de mes 2 successeurs. Les élections ont été organisées et se sont déroulées l’une après l’autre, dans le cadre démocratique le plus absolu.

C’est ainsi, qu’Edmond BECK a été élu président 2002-2003, et que Philippe CHARLES a été élu président 2003-2004.

La belle action fédératrice du club sur laquelle a été axé le dynamisme de l’intérêt public, s’est portée sur la création de la bibliothèque au sein de l’hôpital de Wattrelos, dénommée bibliothèque Pierre VANDAMME, du nom d’un de nos anciens. Une convention entre cet établissement et notre club a été signée devant vous le 4 décembre dernier.

Parfaire et asseoir cette action me paraît nécessaire, après quoi sa destinée appartiendra aux responsables de l’hôpital de Wattrelos. Cette action a été initiée par Jean-Edouard PERU, aidé par Gérard DUMONT, Gérard DEPADT, François BOURGIN et Claude SOLARD. Que tous nos amis et leurs épouses soient remerciés également pour leur participation.

L’intérêt public, c’est aussi l’opération annuelle du nettoiement du bois de Boulogne, en partenariat avec la mairie de Lille et le Lycée Francisco Ferrer.

Cette année, 50 élèves et 15 participants de notre club ont bâti une opération très médiatique qui ne peut que faire rayonner notre club de Lille.

L’intérêt public, c’est aussi la Rotarygolf, confrontation ouverte, dotée, génératrice de subsides pour notre caisse. Un grand merci à Jean-Edouard PERU pour son précieux concours.

Après le rétablissement de ces données fondamentales venant d’être évoquées et qui font le club, il fallait donner un cadre de vie et un lieu géographique dignes du club de Lille. C’était une priorité exprimée en masse, lors du séminaire du 8 septembre 2001. Après un essai au Flore, essai disons « économique » et peu satisfaisant, c’est finalement le Carlton qui répond le mieux à la qualité de notre club. Ce choix a été pris après 2 consultations faites cette année en réunion statutaire et l’option Carlton a été confirmée encore tout récemment, sous l’initiative d’Edmond BECK.

Nous y sommes maintenant et il me plaît de promouvoir mon club dans un lieu clos, central, prestigieux, desservi par le métro, accessible aux seniors, enfin confortable, doté des moyens techniques utiles à nos conférences et aussi et surtout avec des repas de qualité. Depuis que nous y sommes, l’assiduité est remontée à 80 %.

Un des temps forts de cette année rotarienne a été sans conteste le 75ème anniversaire de notre club :

  • La participation étonnamment élevée (200 personnes environ)
  • Le concours actif de nos clubs contact
  • La qualité de la table
  • La brillante rétrospective historique du club
  • Enfin, le concert de grande tenue que nous avons tous entendu

ont fait de cette soirée un grand succès et le renouement avec les manifestations de prestige.

Merci à ceux qui m’ont aidé dans cette tâche, j’ai nommé Bruno DEROULEDE, Jean-Edouard PERU, Barnard COETMEUR, Claude LENGLART et Jean-Jacques TRIPLET qui a pris en charge la logistique dans l’accueil des clubs contact et, notamment, pour la journée du lendemain.

Peu avant de clore mon année de présidence, je tenais à ce que chaque membre du club reçoive la cassette de cette soirée. Ce souvenir, remis à vous tous ce soir, sera le témoignage de notre plaisir d’être ensemble.

Un des objectifs politiques de cette année rotarienne aura été d’amener l’effectif global du club à 75 membres. Et ce soir, nous sommes 75. C’est un hasard, mais nous sommes 75 pour le 75ème anniversaire du club et ce toujours dans une mixité affirmée, tout étant assuré de la qualité des admis par la vigilante attention de la commission d’admission animée par Jean-Maurice DEGLORIE.

Jamais, hormis dans les années fondatrices, le club se sera enrichi par la venue en nos rangs de nouveaux amis en nombre aussi important, j’ai nommé :

Vincent MARTIN, Sylvie MANOUVRIER, Marie-José AYME, Thierry MENAGER, Hervé CLICHE, Bertrand DECOTTIGNIE, Catherine LARRIEU, Paul MOTTE, Colette POUILLE, Pierre SOULAIROL.

10 admissions, soit une augmentation de 15 % de notre effectif.

En dehors de la création du club de Bavay et du club de Lille Europe, c’est le record du recrutement au sein de notre district cette année, et à cet effet, j’ai eu le plaisir de recevoir des mains de notre Gouverneur Jean-Noël HANNECART, lors de la conférence de district, une dotation qui sera remise au trésorier Sylvain CAILLE que je salue au passage pour son dévouement.

A ce sujet, il est très jubilatoire de montrer l’exemple d’un club, que vous connaissez trop bien, récemment promu, dont les ambitions expansionnistes ont dû être revues à la baisse, et je  peux aisément comprendre l’hésitation puis la réticence de ceux qui poussent leur porte et qui y découvrent une atmosphère empoussiérée de patronage, dans tous les sens du terme, qu’agrémente le port de la panoplie provinciale d’usage, à savoir : imper Burberry’z et chaussures Church.

Tout cela a été possible grâce à la création d’une commission de recrutement animée par Bruno DEROULEDE, que je remercie infiniment.

Et c’est ce soir, que, symboliquement, pour terminer cette année rotarienne, j’ai voulu intégrer et admettre ces nouveaux amis au sein de notre club.

Ils sauront rejoindre les commissions et partager notre travail l’année prochaine.

L’amitié passe par l’intégration des nouveaux venus au sein des commissions, je le rappelle aux futurs présidents de commissions.

En évoquant l’amitié, je pense tout naturellement à Henri DECOTTIGNIE, qui, chaque semaine, a su bocarder les anniversaires tout comme il a su par ailleurs renouer avec l’organisation des « dizaines ». Merci Henri.

C’est à Jean-Luc LEPLAT qu’est revenue la tâche de l’action professionnelle. L’action professionnelle, c’est toujours Emploi Rotary Service (E.R.S.), c’est aussi les entretiens au Lycée Michel Servet, c’est enfin l’organisation des visites sur les sites d’entreprises, comme :

  • la visite de la société ACTEGO (merci à Bruno DEROULEDE)
  • la visite du poste de régulation du trafic TGV à la SNCF (merci à Claude SOLARD)
  • la visite du dispatching EDF de Lomme (merci à François BOURGIN)
  • la soirée internet à France TELECOM (merci à Carole FROUCHT)

La cohésion amicale,

  • c’est aussi Albert AZEMA pour les soirées « synthèse cinéma »
  • c’est Bernard COETMEUR pour le protocole
  • c’est Philippe MAHIEU avec sa commission jeunesse pour la coordination logistique de notre invitée mexicaine Natalia VILLAREAL
  • c’est enfin Ghislain DALLE, notre représentant au concours des jeunes talents,

et j’en profite au passage pour saluer Céline MOINET, brillante lauréate de ce concours, présente ce soir.

Puis, il y a eu les conférences de l’heureuse initiative d’une conférence mensuelle avec  conjoint, qui a eu le succès que l’on sait.

Nous avons assisté tout au long de cette année au nombre impressionnant de 23 conférences et flashs :

  • Daniel LEROUX, sur : Impressions d’un voyage en Alaska
  • François BOURGIN, sur : Ouverture du marché dans le secteur électronique
  • Dominique STEHELIN et Gérard DEPADT, sur : Recherche sur le cancer, les nouvelles pistes, les armes anti-cancer
  • Carole FROUCHET, sur : UMTS – Le monde de la 3ème génération
  • Bernard SOINNE et Christian VANDENBUSSCHE, sur : Naître peut-il être considéré comme un préjudice indemnisable ? Pour ou contre l’arrêt Perruche ?
  • Dominique MOYEN, sur : Le principe de précaution
  • Sylvie MANOUVRIER, sur : Ethique et génétique
  • Marc CATSARAS, sur : Le point sur l’anthrax
  • Natalia VILLAREAL, sur : Visions du Mexique
  • Gilles ALBOUY, sur : Info intox, le piratage informatique
  • Ahmed BOUZYDI, sur : Conception nouvelle des vaccins
  • Jean-Louis PICK, sur : Création de la chaîne TV mélodie
  • Vincent MARTIN, sur : Auguste THOUARD, immobilier d’entreprise
  • Catherine LALUMIERE, sur : Avenir des institutions européennes
  • Jean DANIEL, sur : Le passage à l’EURO
  • Rémy SOUCHON, sur : Le développement durable
  • Ghislaine VAUGEIN, sur : La société ADILIGO
  • CLEMENT, Mme CAILLET et Me MANNESSIER, sur : La vie carcérale au quotidien, en France
  • Bernard FREMAUX, sur : Mme LAVOISIER
  • Nicolas DELECOURT, sur : Le journalisme d’investigation
  • José BROUWERS, du club de Liège, sur : Georges SIMENON
  • Annie LAURENT, sur : Analyse d’une politologue sur les derniers scrutins du printemps 2002
  • et moi-même, à l’occasion du 11 novembre sur les pithiatiques de la 1ère guerre mondiale.

Je tenais par cette énumération, peut-être fastidieuse, rendre la reconnaissance du club à tous ces intervenants.

Je remercie Bernard SOINNE et Michel VITTU d’avoir pu coordonner ce programme.

L’intérêt général, que vous avez tous manifesté sur les nombreuses activité proposées, a été possible grâce aux grandes qualités d’organisation et de rédaction de notre secrétaire, j’ai nommé Gérard DECROLIER, souvent assisté de Paul ROOS et de Jean-Marc ASSIE. Merci à vous tous pour votre aide.

Quant à moi, je peux vous dire que j’ai eu grand plaisir  de conduire le parrainage de notre club à la remise de charte de Lille Europe, tout comme j’ai eu le grand plaisir le 11 novembre dernier de représenter mon club lors du 75ème anniversaire du club de Gand.

Mes chers amis, je deviens de nouveau ce soir compagnon rotarien de base.

Je m’inscris désormais dans votre histoire commune.

Je me souviendrai de cette année de présidence avec le plus grand plaisir.

Je me souviendrai de vos sourires.

Je me souviendrai des moments que vous m’avez donnés.

Je me souviendrai de l’agréable, de la futilité, de l’intimité de nos relations.

Je me souviendrai de la forte identité de notre club.

Je me souviendrai de Denise SEGARD, de Denise GAUTIER, de Jean-Pierre HERMANT.

J’aime vos intelligences.

J’aime vos horizons différents.

J’aime votre plébiscite de 2001.

J’aime vos inconstances, vos conclusions hâtives, vos jugements à l’emporte pièce, vos convictions peu convaincantes

J’aime votre autarcisme loft arien.

J’aime les fraises au citron de Marie Françoise S, le potage au potiron de Christine C, le tiramisu de Monique B, la rhubarbe de Nadine M. et enfin, la crème d’Hélène A.

Je n’aime pas votre frilosité, je n’aime pas votre conservatisme, mais j’aime vos élans généreux.

Nous sommes tous ici par un hasard maîtrisé, nous sommes tous entre gens de bonne volonté. Tout faire, pour bien faire entre nous, au service de la collectivité.

C’est ça ma conception du Rotary


Les Présidents

1927-28  Jules Wacrenier 1928-29  Edouard Castelin 1929-30  Julien Vanverts
1930-31  Francis Decaux 1931-32  Pierre Lombrez 1932-33  Fabien Rateau
1933-34  Pierre Crépelle 1934-35  Pierre Crépelle 1935-36  Jean Caroni  
1936-37  Jean Caroni 1937-38  Pierre Pruvost 1938-39  Marcel Senlis
1939-40  Pierre Faidherbe 1940-41  Pierre Faidherbe 1941-42  Pierre Faidherbe
1942-43  Pierre Faidherbe 1943-44  Pierre Faidherbe 1944-45  Pierre Faidherbe
1945-46  Pierre Faidherbe 1946-47  Roger Coutant 1947-48  Roger Coutant
1948-49  Albert Thésio 1949-50  Joseph Kampé de Fériet 1950-51  Maurice Herbeau
1951-52  Roger Ghevart 1952-53  Eugène Bavière 1953-54  Pierre Combemale
1954-55  Emile Vandeputte 1955-56  Léon Spriet 1956-57  Jean-Léon Ratel  
1957-58  Gérard Bonte   1958-59  Désiré Pluvinage      1959-60  Lucien Thoreux     
1960-61  André Becourt 1961-62  Georges Cornillot 1962-63  Pierre Gasnault
1963-64  Guy Thiriez        1964-65  Jacques Vandenbussche 1965-66  Jacques Vilcoq
1966-67  Norbert Segard 1967-68  André Spriet   1968-69  Paul Gautier        
1969-70 Michel Goudaert 1970-71 Guy Debeyre 1971-72  Jean Lecocq     
1972-73  Jacques Pruvost 1973-74  Pierre-Paul Desrumaux 1974-75  Jacques Raille
1975-76  Pierre Ballade 1976-77  Robert Bossut 1977-78  Jean-Jacques Triplet
1978-79  Joseph Fassotte 1979-80  Claude Lenglart 1980-81  Jacques Spanneut     
1981-82  Jean-François Dereux 1982-83  Auguste Senlis    1983-84  Antoine Le Blan  
1984-85  Francis Guyomard    1985-86  Jean Caffier              1986-87  Philipe Gestat   
1987-88  Jean-Claude Papoz 1988-89  Gilles Mignolet        1989-90 Christian Vandenbussche
1990-91  Albert Azéma        1991-92  Pierre Devilder        1992-93  Philippe Blouin     
1993-94  Philippe Jaumain        1994-95  Jean Maniglier 1995-96  Jean-Noël Hannecart
1996-97  René Dusautois 1997-98  Jean-Bernard Laborie 1998-99  Philippe Wilhélem  
1999-00  Bernard Coëtmeur 2000-01  Jean Maurice Deglorie 2001-02  Alain Muller
2002-03  Edmond Beck 2003-04  Jean Edouard Péru    2004-05  Jean Claude Ponthieu
2005-06  François Bourgin   2006-07  Carole Froucht 2007-08  Jean Bourez   
2008-09  Jean-luc Leplat 2009-10  Michel Vittu   2010-11  Guy-Alain Dugast
2011-12  Jean-Marie Trapani 2012-13  Lucette Vanlaecke    2013-14  Stelli Premaor  
2014-15  Abdel Halitim 2015-16  Philippe Thierry 2016-17  Sylvain Caille
2017-18  André Soleau 2018-19 Patrice Laplace   2019-20 Mohammed Boumahdi
2020-21 Guillaume Lombard 2021-22 Philippe Mahieu

Roger Coutant, directeur des Ateliers Pingris et Mollet Fontaine (1894-1959)

Rotary Club de Lille (1939-1959) Président (1948-49)

Gouverneur (1949-50)











Jean Caroni, fondateur de Caroni Constructions (1895-1991)

Rotary Club de Lille (1927-1991) Président (1935-37)

Gouverneur (1954-55)








Jean-Léon Ratel, directeur de l'enregistrement à Paris

(1888-1976)

Rotary Club de Lille (1949-1976) Président (1956-57)

Gouverneur (1959-60)







Emile van de Putte, industriel textile

(1903-1996)

Rotary Club de Lille (1937-1996) Président (1954-55)

Gouverneur (1970-71)






Jacques Pruvost, directeur de Davum

(1922-1998)

Rotary Club de Lille (1956-2005) Président (1972-73)

Gouverneur (1979-80) Jacques Raille, président de la CCI de Lille (1924-1993)

Rotary Club de Lille (1960-1995) Président (1974-75)

Gouverneur (1987-88) Jean-Noël Hannecart, PDG de Tam-Scall (1938-    )

Rotary Club de Lille (1984-    ) Président (1995-96)

Gouverneur (2001-02)

Dominique Dubois, comédienne

(1946-    )

Rotary Club de Lille (2010-    )

Gouverneur (2008-09)

Jean Bourez, chirurgien

(1951-    )

Rotary Club de Lille (2003-    ) Président (2007-08)

Gouverneur (2019-20)


Politique

René Cassin (1887-1976)

Vice-Président du Conseil d'Etat

Rotary Club de Lille (1927-1930)

Prix Nobel de la Paix (1968)

Norbert Ségard ( 1922-1981)

Ministre des Postes et Télécommunications (1976-1980)

Rotary Club de Lille (1958-1981)








Alain Jules Le Marc'hadour

Maire de La-Madeleine, Nord (1947-1971

Député du Nord (1970-1973)

Chef de Clinique à la Faculté de Médecine

Rotary Club de Lille (1949-1968)

Administration



Gilbert Dreyfus (1916-2007)

DG de Roissy CDG

Rotary Club de Lille (1962-1966)





Pierre Ballade (1916-2012),

Directeur du chantier du canal Dunkerque-Escaut

Rotary Club de Lille (1968-1979), Président (1975-1976)



Banque

Haag Robert (1896-1956)

PDG du Crédit du Nord

Rotary Club de Lille (1936-1956)

Commerce


Jules Wacrenier, (1882-1969)

Rotary Club de Lille (1927-1966), Président (1927-28)

négociant en porcelaines et cristaux


Georges Cahen, (1872-1947)

Rotary Club de Lille (1927-1930)

directeur des Galeries Lilloises (Le Printemps)


Jacques Raille, (1924-1993)

Rotary Club de Lille (1960-1995), Président (1974-75), Gouverneur (1987-88)

commerçant, Président de la CCI de Lille


Droit

Marcel Senlis, (1884-1971)

Rotary Club de Lille (1927-1970), Président (1938-39)

notaire









Bernard Soinne, (1936-2021)

Rotary Club de Lille (1974-2021)

administrateur judiciaire et professeur de droit


Jacques Vandenbussche, (1914-2002)

Rotary Club de Lille (1954-1978), Président (1964-65)

notaire

Vq
Vq









Enseignement


Robert Bossut, (1912-1978)

Rotary Club de Lille (1969-1978), président (1976-1977)

directeur de Centrale Lille (ex IDN)


Guy Debeyre, (1911-1998)


Rotary Club de Lille (1960-1970), président (1970-1971)

recteur de l'académie de Lille et conseiller d'Etat