Les Régiments de Tirailleurs Algériens - 1870-1871
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Présentation
Les tirailleurs algériens, appelés aussi Turcos.
Les bataillons de Tirailleurs Indigènes sont créés par l'ordonnance du 7 décembre 1841 pour accueillir les indigènes au moment où les Zouaves deviennent un corps à recrutement exclusivement français.
En 1856 , trois régiments à trois bataillons de six compagnies sont créés, un dans chaque département d'Algérie, et comportent chacun 106 officiers et 4 059 hommes.
- Le 1er régiment de tirailleur algériens - 1er RTA d'Alger
- Le 2e régiment de tirailleur algériens - 2e RTA d'Oran
- Le 3e régiment de tirailleur algériens- 3e RTA de Constantine
Chaque régiment compte 106 officiers et 4 059 hommes.
La guerre de 1870-71
Quelques bataillons furent appelés au front lors de la guerre de 1870-71
Une première fois au cours de la guerre franco-allemande de 1870-1871 les Tirailleurs viennent défendre le territoire national.; en Lorraine, aux armées de la Loire et de l'Est.
La Marche des Tirailleurs relate l'exploit des « Turcos » à Froeschwiller le 6 août 1870 où les Tirailleurs Algériens du 2e Régiment chargèrent les canons prussiens et furent anéantis à 90% pour s'emparer de 6 canons prussiens qui "balayaient la plaine".
En 1870, le 1er régiment est engagé à l'armée d'Alsace à Wisembourg et à Froeschwiller où il subit des pertes considérables.
À la baïonnette!
On lit dans le livre d'histoire d'Albert Malet:
- « L'armée française, battue le 4 à Wissembourg, est refoulée de Woerth par l'armée du Prince Royal de Prusse. Pour couvrir sa retraite Mac-Mahon sacrifie ses dernières troupes de réserve.
Alors apparurent les tirailleurs algériens. Ils avaient combattu l'avant veille toute la journée à Wissembourg. Ils étaient 1700.
Déployés en ligne, comme à la parade, sans tirer un coup de feu, criant d'une seule voix:« À la baïonnette! », ils s'élancèrent. Rien ne tint devant eux. En quelques minutes, ils reprennent les pièces perdues, le village d'Elsasshausen et, toujours courant, poursuivaient les Allemands jusqu'à la lisière d'un bois.
Là, contre un ennemi bien à couvert, leurs charges, trois fois renouvelées, furent vaines. Quand les tirailleurs, décimés par la mitraille, se retirèrent, ils laissèrent sur le terrain 800 hommes, la moitié de leur effectif.
La charge des tirailleurs, la résistance acharnée de quelques débris de régiment ..., permirent la retraite sur Reichshoffen. » [1]
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Notes et références
- ↑ Albert Malet, Histoire de France 1789 à 1875, Hachette, 1921, page 486.