Jules PIOLLET
Jules PIOLLET (1879-1966)
Officier d'infanterie, appartenait au 141e régiment d'infanterie alpine (R.I.A.), basé à Marseille.
Engagé volontaire pour trois ans le 28 octobre 1898 à la mairie de Versailles pour l'école spéciale militaire de Saint-Cyr, arrivé à l'école le dit jour numéro de matricule 3950.
Pierre Henri Jules PIOLLET dit Jules PIOLLET, fils de Jules-Honoré PIOLLET (1859-1949) et Adèle GERMAIN (1859-1947).
- Né le 23 janvier 1879 au Grand-Serre (Drôme).
- Décédé le 17 août 1966, à Anneyron (Drôme), dans la propriété familiale de Fondeville où il s'était retiré.
L'escorte du roi Alexandre Ier de Yougoslavie
Elle était suivie d'un peloton de dix huit gardes mobiles à cheval, en grande tenue.
Venait ensuite la voiture royale, escortée seulement par un rempart symbolique de deux officiers à cheval,
- le lieutenant-colonel PIOLLET, du 14e R.I. à droite, et
- le commandant VIGOUROUX de la garde mobile à gauche.
Le convoi officiel était fermé par un peloton d'agents cyclistes.
L'assassinat du roi Alexandre Ier de Yougoslavie
Le lieutenant-colonel PIOLLET, surpris, ne put rien faire pour chasser l'importun, qu'il prend de surcroît pour un photographe. Malheureusement, cet homme n'en était pas un. C'était un des implacables ennemis d'Alexandre 1er.
Il ouvrit calmement le feu, tirant par deux fois sur le roi qui n'esquissa aucun geste de défense. Le roi s'affaissa sur la droite du coupé, grièvement blessé à la poitrine. Le lieutenant-colonel PIOLLET avait enfin réussi à faire tourner sa monture. Il sabra l'agresseur, toujours cramponné à la voiture et qui continuait à vider son chargeur dans l'habitacle.
Le colonel PIOLLET tenta de faire revenir l'ordre en des termes peu protocolaires : « Nom de Dieu, cessez le feu ! Ligotez-le et emportez-le ! »
Enfin, assommé, criblé de balles, plusieurs fois sabré, piétiné, l'homme s'écroula sans connaissance, il mourut vers dix neuf heures.
Récompense et disgrâce
La Légion d'honneur
Jules PIOLLET fut décoré de la Légion d'honneur, mais son franc-parler, à propos de l'incompétence des responsables politiques et militaires qui n'avaient pas pris les mesures adéquates pour prévenir cet attentat, lui valut une mise en retraite anticipée.
La croix de guerre yougoslave
« Durant l'été de 1966, est décédé l'officier qui, en 1934, avait blessé à mort, d'un coup de sabre à la tête, l'assassin du roi Alexandre Ier : le lieutenant-colonel Jules PIOLLET.
Dans un geste de piété filiale, le roi Pierre, quelques semaines plus tard, le jour anniversaire de l'attentat de Marseille, a décerné à celui-ci la croix de guerre yougoslave à titre posthume. »
Hommage de la ville de Marseille
Le nom de Jules PIOLLET nom a été donné à un rond-point situé à La Valentine, sur l'autoroute A50 entre Marseille et Aubagne.
À savoir
- Plaque commémorative sur la Canebière : « Ici sont tombés pour la paix et la liberté le roi preux Alexandre Ier de Yougoslavie, ami de Marseille et de la France, et le président Louis Barthou, Ministre des affaires étrangères. 9 oct. 1934 ».
- Un reportage sur l'attentat, illustré de nombreuses photos, a été publié dans L'Illustration n° 4780 du 13 octobre 1934. Un peu plus tard est paru un album hors-série de l'Illustration consacré à "La tragédie du 9 octobre".