Juine (rivière)

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Géographie

La rivière Juine est un affluent de l'Essonne elle-même sous-affluent de la Seine. D'une longueur de 50 kilomètres, la Juine prend sa source à Autruy-sur-Juine dans le Loiret au lieu-dit « le Bois de la Muette » et se jette dans l'Essonne à Vert-le-Petit.
La Juine reçoit les eaux de 4 affluents : le ruisseau d'Éclimont et le Juineteau en rive droite, et en rive gauche le ruisseau de la Marette à Guillerval ainsi que la rivière d'Etampes, elle-même formée de la Louette et de la Chalouette.

Elle traverse respectivement Autruy-sur-Juine, Le Mérévillois, Saclas, Saint-Cyr-la-Rivière, Boissy-la-Rivière, Ormoy-la-Rivière, Étampes, Morigny-Champigny, Étréchy, Auvers-Saint-Georges, Chamarande, Janville-sur-Juine, Lardy, Bouray-sur-Juine, Saint-Vrain, Itteville, Vert-le-Petit, et enfin Ballancourt-sur-Essonne.

Les nombreuses sources qui alimentent la rivière ont toutes une température constante de 12 °C en toutes saisons. Les eaux sont généralement poissonneuses et la faune variée : gardons, goujons, ablettes, vandoises, brèmes, chevesnes, brochets, perches, tanches et anguilles. Les truites sont présentes dans la haute vallée et les écrevisses s'y propagent épisodiquement. La pêche y fut pratiquée dès l'âge de la préhistoire. Ses rives ont une végétation luxuriante : peupliers, aulnes, osiers et frênes, ... grâce aux terrains tourbeux.

Étymologie

Nous proposons l'hypothèse suivante :
Du point de vue phonétique il est possible que JUINE soit l'évolution d'un nom gaulois *GOBINA dont le sens serait "forge" ou "celle qui est comme la forge". Le terme GOBOS gaulois désignait un forgeron et l'on retrouve ce mot-racine dans le Breton moderne GOV, le gallois moderne GOF et l'irlandais moderne GHABA.
Il est notable de savoir que Gobannos était le dieu forgeron chez les Gaulois et que dans la mythologie celtique il est associé à l'idée de fertilité. De ce point de vue, il est déjà logique de voir son nom associé à celui d'une rivière "nourricière".
Phonétiquement le passage de *GOBINA à JUINE peut être étayé par plusieurs faits évidents dans le vocabulaire et l'onomastique. Le J- initial français a deux origines possibles :

• 1 : ancien -I dans un nom comme IULIUS pour JULES.
• 2 : ancien -G dans un mot comme GALBINUS pour JAUNE ou EGO pour JE.

Le -UI- français peut provenir d'un ancien O suivi d'un iota produit par amuïssement comme dans COCTUS pour CUIT, OCTO pour HUIT, OLEUM pour HUILE, MODIUM pour MUID, NOCTEM pour NUIT.

Ces exemples plaident pour l'évolution de *GOBINA en JUINE.

(Étymologie, analyse et texte de Patrick René Henri Jouannès en contribution à Geneawiki)

Voir aussi (sur Geneawiki)

• Gaulois