Henri BOUCHARD
Louis Henri Bouchard - ° 13 décembre 1875 à Dijon - + en 1960 à Paris - Sculpteur
Fils d'un menuisier et d'une couturière
Il entre aux Beaux-Arts de Paris en 1895.
En 1901, il obtient le Premier Grand Prix de Rome pour son bas-relief "Œdipe chassé de Thèbes quitte la ville guidée par Antigone".
Il est professeur à l'académie Jullian de 1912 à 1927, puis aux Beaux-Arts de Paris à partir de 1928.
Il est en 1936 président de l'Académie des Beaux-Arts, puis devient en 1941 président des artistes français.
Henri Bouchard à Louveciennes ?
Ce nom vous dit-il quelque chose ? vraisemblablement non ... Et pourtant Louveciennes peut s'enorgueillir de posséder trois œuvres de cet artiste, né en 1875, mort en 1960 auquel Paris doit, entre autres, le monument fronton de l'église St Pierre de Chaillot avenue Marceau (1935) et le majestueux Apollon, groupe allégorique de l'esplanade des Droits de l'Homme au Trocadéro érigé pendant l'Exposition de 1937.
Les trois œuvres louvenciennes sont : la plaque commémorative à la mémoire des soldats morts pendant la Grande Guerre dans le fond de l'église, le mausolée du peintre Kamir dans le cimetière ancien et un bas relief représentant un "Faucheur" scellé dans la maison de l'impasse de la Briqueterie.
Peut-être n'avez-vous jamais remarqué ces trois œuvres, et c'est bien regrettable, mais sachez qu'il n'est jamais trop tard pour bien faire ...
En ce qui concerne le bas relief, attendez quand même un peu sa restauration car cette œuvre a été sérieusement malmenée par la pollution et les intempéries. Mais, au fait, pourquoi Bouchard à Louveciennes ? Tout simplement parce qu'il était l'ami du peintre Léon Kamir, qui demeurait au Clos Myriem, rue du Maréchal Joffre.
Le "Faucheur" est l'unique témoignage existant d'un très grand monument élevé en 1929 à Boufarik en Algérie, lors des manifestations marquant le centenaire de la colonisation française. Sur ce monument étaient symbolisés l'agriculture avec le semeur, le faucheur, le moissonneur, l'enseignement avec ses instituteurs, la santé avec ses médecins et les religieuses etc.
"Notre Faucheur" figurait parmi ces artisans de la prospérité d'un pays.
Malheureusement le monument dédié "A la gloire du génie colonisateur français" disparut au moment de l'indépendance de l'Algérie et, pour nous en souvenir, à part le bas relief de l'impasse de la Briqueterie, il ne reste plus que quelques mauvaises images.
C'est non seulement pour rendre à Henri Bouchard l'hommage mérité dû à un grand artiste injustement oublié que Louveciennes restaurera le "Faucheur", mais aussi pour rappeler les grandes actions d notre pays dans le temps passé, et pour montrer notre souci de conservation du patrimoine communal.
Texte de Jacques G.LAY
http://www.mairie-louveciennes.fr
Sculptures
liste non exhaustive
- 1923 : Monument aux morts de Chartres
- 1924 : Monument aux morts de Dijon
- 1926 : Monument aux morts d'Antibes, devant le Fort-Carré.
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Monument d'Antibes