Guerre de Crimée
La Guerre de Crimée (1853-1856)
Guerre opposant, la Russie impériale de Nicolas Ier puis de son successeur Alexandre II et ses alliés, à, l’Empire ottoman de Abdülmecid Ier de Constantinople, le Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande de la reine Victoria, la France du Second Empire (1852-1870) de Napoléon III et le royaume de Sardaigne (1720-1860) de Victor-Emmanuel II de Savoie.
Historique
L’empire Ottoman [1] déclare alors la guerre à la Russie le 4 octobre 1853.
Les Français et les Britanniques, puis les Sardes (Piémontais), s’allièrent aux Ottomans.
Le conflit eut pour principale scène la Mer Noire.
Quelques dates [2]
- 1783, le 8 avril 1783 la Russie annexe le khanat de Crimée. [3]
Date 4 octobre 1853 au 30 mars 1856
- 1853, début de la guerre de Crimée.
- le 30 novembre 1853, La flotte turque est détruite par l’escadre russe dans le port de Sinope.
- le 27 mars 1854, début de la guerre de Crimée, entre la France et la Russie, qui menace l'intégrité de l'empire ottoman.
- le 20 septembre 1854, bataille de l'Alma, victoire de l'Alma, début du siège de Sébastopol.
- le 5 novembre 1854, bataille d'Inkerman
- le 3 mars 1855, Alexandre II succède à Nicolas Ier
- le 28 juin 1855, le transport-écuries La Gironde transformé en navire-hôpital à Bordeaux, fait escale à Rochefort pour l'embarquement du chirurgien de la Marine, et des infirmiers de l'hôpital maritime de Rochefort. — Hôpitaux maritimes
- le 30 juin 1855, L’amiral Nakhimov fut mortellement blessé à la tête par un franc-tireur, et mourut.
- le 8 septembre 1855, la tour Malakoff, position clé de la ville, tombe aux mains des Français, dirigés par le maréchal Patrice de MAC MAHON, devenu célèbre notamment pour cette victoire au cours de laquelle il prononça son fameux « J’y suis ! J’y reste ! », entraînant la chute de la ville.
- le 11 septembre 1855, fin du siège de Sébastopol
- le 17 octobre 1855, bataille de Kinbourn, les navires de La Royal Navy et de la Marine impériale française attaquent vigoureusement les forts russes sur le rivage du golfe borysthénique. [4]
- Le 30 mars 1856, signature du traité de Paris, mettant fin à la guerre de Crimée.
D'autres dates
- 1857, “L'expédition de Crimée jusqu'à la prise de Sébastopol [5]
- 1858, Voyage de Napoléon III dans le Morbihan en août 1858 [6]
- 1865, Rapport du docteur J.C. Chenu.
- 1870, Construction du cimetière français de Sébastopol
- Le cimetière français de Sébastopol:
- “Au cours de la Guerre de Crimée (1853-1856), les Français perdent un grand nombre de soldats, environ 95 000. Il est décidé de les enterrer par unité et par hiérarchie dans des fosses communes, jusqu'à ce que l'État français décide le rassemblement de 45 000 dépouilles, regroupées dans des tombes communes par unité, dans le cimetière français de Sébastopol construit entre 1870 et 1880, cimetière militaire qui devient la plus grande sépulture militaire française à l’étranger.<br Le Traité de Paris de 1856, prévoit la préservation des cimetières militaires de Crimée.”
- Le cimetière français de Sébastopol:
- 1883, “Par décret de 1883, la profession d'infirmier de la Marine devient une spécialité, analogue à celles des équipages de la Flotte et un arrêté, en mars 1888, en crée le brevet.” — Hôpitaux maritimes
Les Batailles
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La bataille d'Inkerman
La ville d’Inkerman est située à 5km de l’est de Sébastopole au bord de la rivière Tchorna
Le lieutenant-général, le comte de Raglan, commandait l'armée britannique; Le général Canrobert commandait l'armée française et le prince Menshikov commandait l'armée russe.
Les nombres de troupes impliqués dans la bataille étaient: Britannique; 8 500 et 38 canons; Français; 7 500 et 18 canons; Russe; 42 000 et 134 canons
La bataille se termina avec la défaite des forces russes.
Quant aux victimes de la bataille d’Inkerman, les anglais eurent 597 morts et 2163 blessés, les français eurent 229 morts et 1551 blessés et les russes eurent 3288 morts et 6928 blessés.
Les petites histoires (anecdotes)
Les évacuations des malades et des blessés de la Crimée
“Jean-Baptiste Claudeville embarque en qualité d'infirmier de la Marine. Il part le 4 septembre 1855 pour faire route vers la Crimée en passant par Brest pour achever son armement ; commandé par le Capitaine de Frégate M. Balistre. Les évacuations des malades et des blessés de la Crimée se font vers Toulon. Le 1er janvier 1856, il fait une seconde évacuation de la Crimée à Toulon, puis une troisième évacuation sur Toulon en 1857. Sa mission est terminée le 18 décembre 1857. Le docteur Auguste Marroin préside les évacuations de la Crimée vers la France et ne perd jamais le contact avec les hôpitaux du Bosphore.” — Hôpitaux maritimes [7]
- Jean-Baptiste Claudeville, infirmier de la Marine
- M. Balistre, Capitaine de Frégate
- Auguste Marroin, docteur qui organise les évacuations
Une pierre tombale dans un cimetière
En 1854, la petite commune de Biozat dans l’Allier (03), entre Gannat et Vichy, comptait 1 483 habitants.
Un nombre important de ses « enfants » partirent (sans doute volontairement) pour la campagne de Crimée.
Parmi eux, treize ne devaient jamais revenir.
Dans le cimetière de cette commune, une pierre tombale rappelle au passant le souvenir de ces malheureux soldats.
A la mémoire de brave enfants
de la commune
morts pour la patrie
Guerre d'Orient (1854-1856)- Jean BEAUFORT
- Joseph BRECHAUD
- Antoine DURAND
- Etienne PILLOT
- Jacques GEORGES
- Auguste GRAND
- Antoine LEFAURE
- Antoine MAGERAND
- Gabriel MECHIN
- Auguste MESPLES
- Gilbert ROUMEAUX
- Quintien SABY
- Jean Léon VEDERINE
Gardien au cimetière français de Sébastopol
“Les deux frères de Joseph Ravet demeurèrent en France. Lui resta en Russie, travaillant de droite et de gauche de son métier de confiseur. En 1929 l'ambassadeur de France à Moscou, M. Jean Herbette, le nominait gardien du cimetière militaire français de Sébastopol. La surveillance et l'entretien du cimetière n'avaient incombé durant quarante ans à nul gardien particulier, mais relevaient des services de nos agents consulaires à Sébastopol, et l'un d'eux, M. Gay, vice-consul, de 1895 à 1915 a sa tombe près de l'ossuaire central. La translation des restes de quinze soldats français morts à Sébastopol durant la guerre 1914-1918 raviva les souvenirs. En 1919 un gardien fut nommé, auquel Joseph Ravet succéda dix ans plus tard. Surveiller et entretenir le cimetière et les monuments, guider les touristes de toutes nationalités qui viennent, en été surtout, visiter la nécropole silencieuse que baigne l'ombre protectrice des frondaisons épaisses, telle est la mission du gardien des lieux. Cette mission, tout ensemble modeste et symbolique, l'ancien combattant Joseph Ravet la rampait avec une filiale et respectueuse sollicitude. Qui mieux que ce franc et probe dauphinois était digne de l'honneur de veiller sur les précieuses reliques de ceux des nôtres qui écrivirent, voici quatre-vingts ans, une page héroïque et glorieuse de notre Histoire ?” [8]
Repères géographiques
- Cette page sert à offrir une visualisation cartographique de GeoHack — Bataille de Kinbourn (1855)
- La péninsule de Kinbourn ou Kinburn (en russe Kinburnska Kosa, en turc Kınburun soit « cap du fourreau ») est une péninsule d'Ukraine sur la mer Noire, qu'elle sépare du golfe borysthénique.
- Elle était gardée par une forteresse aux XVIIIe et XIXe siècles, surveillant l'embouchure du Dniepr, et qui fut le site de deux batailles :
- en 1787, remportée par Alexandre SOUVOROV face aux Turcs ;
- en 1855, lors de la guerre de Crimée.
Biographie
Armand de SAINT-ARNAUD, maréchal de France
Armand de Saint-Arnaud commence sa carrière dans la Garde à cheval de la ville de Paris. Il intègre l'infanterie mais démissionne après avoir cherché un duel avec son commandant. En 1831, il devient officier d'ordonnance du général Bugeaud. Il s'illustre durant la colonisation de l'Algérie. Il devient capitaine puis ministre de guerre sous Napoléon Bonaparte qu'il épaule lors du coup d'état. En 1854, il commande l'expédition lors de la guerre de Crimée et meurt du choléra.
Frédéric LENORMAND de LOURMEL
militaire, général de brigade, colonel, né le 12 juillet 1811 [9] à Pontivy [10], décédé le 7 novembre 1854 à Inkerman [11] lors de la bataille de Crimée (bataille d'Inkerman), mort des suites de ses blessures. (Mort pour la France)
Fils de Louis François Alain Le NORMAND de LOURMEL et de Jeanne MINET de La VILLEPAYE [12]
Sorti en 1830 de l'école militaire de Saint-Cyr - Participa à la campagne de Belgique et d'Algérie - Commandant de la 1ère brigade de la 4e division. [13]
“Il reçoit une inhumation de prestige qui reproduit la tradition capétienne de la bipartition du corps (Mos Teutonicus) : sa dépouille est ramenée et inhumée dans le cimetière de Pléneuf le 20 décembre 1854, tandis que sa veuve fait transférer son cœur dans l'église Notre-Dame-de-la-Joie de Pontivy le 6 juillet 1861.” [14]
Plaque et son Épitaphe en l'église Notre-Dame-de-la-Joie de Pontivy [15]
“Ici Repose le cœur
du général Le Normand De Lourmel
aide de camp
de S.M. l'Empereur Napoléon III
mort glorieusement
devant Sébastopol
le 5 9bre 1854
Priez Dieu pour lui” [16]-
Extrait de la transcription de l'acte de décès N°39
“Le vingt décembre 1854 à six heures du matin, a eu lieu l'inhumation du corps de feu frédéric henri Le normand de Lourmel, sus qualifié, dans le cimetière de cette commune, le vingt décembre mil huit cent cinquante quatre à dix heure du matin a eu lieu l'inhumation du coeur de feu frédéric henri le normand De Lourmel sus qualifié dans l'Eglise paroissiale de cette commune. Le corps et le cœur sont arrivée le 3 xbre avec l'acte de décès Constaté suivant la loi, par moi, et inscrit au dit Registre, le 20 xbre 1854 Mathieu Bubin de Roux, Maire et Officier de l'Etat civil sous-signant, Rubin de Roux”
Jean-André Louis BRUNET
né le 18 février 1803 à Valence. Il était élève de Saint-Cyr de 1819 à 1821. Il est marié en 1835. Il a eu 2 enfants: Louis Arthur Le Général Brunet (Général de Brigade) et Richard Louis Brunet. Il a été élevé au grade de chevalier de la Légion d’Honneur en 6 octobre 1837, au grade d’officier en 18 septembre 1847 et au grade de commandeur en 10 août 1853. Il est mort à l’assaut de Malakoff en Crimée le 18 juin 1855 à l’ȃge de 52 ans.
Joseph Décius Nicolas MAYRAN
né le 19 janvier 1802 à Saint-Dominique. Il est diplômé de l’école militaire Saint-Cyr en 1821. Il a été élevé au grade de chevalier de la Légion d’Honneur en 1837, au grade d’officier en 1850 et au grade de commandeur en 1854. Il est tué lors des combats de Sébastopol en Crimée le 22 juin 1855.
Arsène Frédéric Joseph Charles ROBERT
Né le 22 novembre 1810 à Diemeringen (Bas-Rhin), décédé le 6 avril 1864
Capitaine au 2e Régiment de la 1e Légion Étrangère.
Plusieurs citations du général, plusieurs blessures lors des assauts
Officier de l'ordre impérial de la légion d'honneur en mai 1855 pour sa bravoure lors du siège de Sébastopol [17]
Relevés de tombes de soldats morts suite de la guerre de Crimée sur Généanet
→ 199 noms relevés, résultats au mardi 9 octobre 2018
Extraits issus de Généanet mis en correspondance avec Généawiki et MémorialGenWeb :
Communes | Épitaphes | Photos et Relevés Généanet |
Photos et Relevés Généawiki |
Photos et Relevés Mémorial GenWeb |
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56178 - Pontivy Napoléonville |
♥ statue |
Fiche | Frédéric LENORMAND de LOURMEL Biographie |
Fiche1, Fiche2 |
06029 - Cannes | Cimetière de Crimée | Île Sainte Marguerite 16 tombes |
Morts à la guerre Relevé |
sans doute |
59028 - Auby | Aux Victimes du Devoir | vue n°5 Bouquet Adolphe Crimée 1855 |
Morts aux guerres Relevé |
Fiche |
13079 - Puyloubier | La Légion À Ses Morts Crimée |
Légion Étrangère Plaque : 25 relevés |
? | Liste principale Liste des noms 25 Relevés |
13005 - Aubagne | Honneur et Fidélité Crimée |
? | Monument aux morts de la Légion étrangère 1854 - 1856 Campagne de Crimée (Russie) 444 † |
Monument aux morts de la Légion étrangère pas de nom pour ce relevé |
59009 - Villeneuve-d'Ascq | - | cf. Flers | le 4 février 1970, née Villeneuve-en-Flandre fusion des villes ou bourgs Ascq, Annappes, Flers-Bourg et Flers-Sart |
? |
59009 - Annapes | Divers | - | Morts aux guerres Crimée 0 Relevé |
? |
59009 - Flers | La commune de Flers À ces enfants Morts pour la Patrie |
Cimetière de Flers-Bourg - Villeneuve-d'Ascq - Plaque : 4 Relevés (Crimée) |
- | Liste principale Plaque commémorative Flers-lez-Lille Liste des noms 4 Relevés |
Relevés de tombes de soldats morts suite de la guerre de Crimée sur FranceGenWeb
- Mémorial GenWeb : Consulté les 1640 fiches (1610 personnes), des 95.000 morts sur les 310.000 hommes de forces françaises engagées en Crimée
- Les 1.640 relevés de GenWeb représentent donc 1,726 % des 95.000 morts de Crimée, sans tenir compte de doublons éventuels.
Monument aux morts
Liste non exhaustive des morts à la guerre de Crimée sur les monuments des communes de :
Cartes postales (Généanet)
- Sébastopol, Baie Méridionale, le port — Crimée (Крым)
- Sébastopol, Baie Méridionale, la ville — Crimée (Крым)
À savoir
- Crimée est une station de la ligne 7 du métro de Paris, située dans le 19e arrondissement.
- Une station de métro parisien "LOURMEL" rends hommage (Ligne 8) à Frédéric LENORMAND de LOURMEL:
- Rue de Lourmel, Paris 15e arrondissement - Débute au 62 boulevard de Grenelle et 3 rue Viala et fini au 101 rue Leblanc (Longue de 1815 m).
- Rue Bosquet, Paris 15e arrondissement - Débute au 46-50 rue Cler et fini au 69 avenue Bosquet (Longue de 110 m)
- Avenue Bosquet, Paris 15e arrondissement -
- Pierre Joseph François BOSQUET, général grièvement blessé lors de la prise de la tour Malakoff le 8 septembre 1855.
- Rue Mayran, Paris 9e arrondissement - Débute Rue La Fayette (Square Montholon) et fini au 12-16 rue de Rochechouart (Longue de 137 m)
- Elle fait hommage à Joseph Décius Nicolas MAYRAN (1802-1855), général de division.
Bibliographie
- Archives ouvrages sur Généanet : Bulletin de la Société d'études historiques et géographiques de Bretagne - 1897 Une biographie - Source Gallica
- Société d'études historiques et géographiques de Bretagne (auteur). Éd. Francis Simon (Rennes), 1897, texte, publication en série imprimée, français, 243 pages. - Biographie en pages 19-21
- “L'expédition de Crimée jusqu'à la prise de Sébastopol : chroniques de la guerre d'Orient.” T. 1 / par le baron de Bazancourt, éd. Amyot 1857
- “Rapport au Conseil de santé des armées sur les résultats du service médico-chirurgical aux ambulances de Crimée et aux hôpitaux militaires français en Turquie, pendant la campagne d'Orient en 1854-1855-1856, ” par J.-C. Chenu, éd. Masson 1865
Voir aussi (sur Geneawiki)
Liens utiles (externes)
- WikiGenWeb : Guerre de Crimée
- Mémorial GenWeb : Votre recherche : Crimée
- Service historique de la Défense : Photod'un Zouaves pendant la Guerre de Crimée, photographie de R. Fenton. Coll. Imperial War Museum
Notes et références
- ↑ Fondé par une tribu turque oghouze en Anatolie occidentale, l’Empire ottoman s’étendait au faîte de sa puissance sur toute l’Anatolie, les Balkans, le pourtour de la Mer Noire, la Syrie, la Palestine, la Mésopotamie, la péninsule arabique et l’Afrique du Nord (exception faites du Maroc).
- ↑ Voir l'article Wikipédia à propos du Khanat de Crimée
- ↑ KronoBase
- ↑ Wikipédia
- ↑ chroniques de la guerre d'Orient par le baron de Bazancourt, éd. Amyot 1857”
- ↑ Archives du Morbihan
- ↑ Hôpitaux maritimes
- ↑ Le Petit Dauphinois du jeudi 5 décembre 1935
- ↑ Table décennale des naissances à Pontivy, vue 38 sur 94, Normand, le, Delourmel frédéric henry, acte du 12 juillet 1811 & Acte de naissance à Pontivy, vue 22 sur 47, acte n°8, frédéric henry le normand de Lourmel
- ↑ lieu où furent transférés son cœur puis sa statue
- ↑ Extrait du registre servant à l'inscription des actes de l'état civil dressé hors du territoire français Image 238 / 334
- ↑ Source : L'expédition de Crimée jusqu'à la prise de Sébastopol par le baron de Bazancourt
- ↑ Consulter un premier enregistrement dans le MémorialGenWeb & Consulter un deuxième enregistrement dans le MémorialGenWeb (Saint Cyr l'École)
- ↑ Voir sa biographie sur Wikipédia
- ↑ Généawiki Média
- ↑ Le cœur du général : Photos et Relevés mis en ligne par P. Landru
- ↑ la légion d'honneur Cote; LH/2347/55