Guerre d'Indochine - Les opposants indépendantistes
![]() |
Vous pouvez partager vos connaissances en le modifiant. |
<< Retour à la Guerre d'Indochine
Historique
Dès 1932, le parti communiste indochinois (PCI) fomente des troubles qui dégénèrent en rébellion dans le nord de l’Annam.
Une dure répression et de nombreuses arrestations le brise.
Il retourne alors dans la clandestinité, faisant une brève apparition officielle entre 1936 et 1939.
En 1940, il tente à nouveau l’action militaire, et est, encore une fois durement réprimé.
Un an plus tard, Nguyen Ai Quoc [1] lui fait prendre son virage décisif : le PCI avec son image de marque communiste est dissout et est créée à sa place la Ligue pour l’Indépendance du Viet-nam (Viêt Nam Doc Lap Dong Minh), appelée couramment Viêt-minh.
Les Viêt Minh
La guerre d’Indochine, oppose de 1946 à 1954 des indépendantistes vietnamiens, cambodgiens et laotiens d’inspiration communiste aux forces françaises.
Les Français combattent avant tout un ennemi connu sous le nom de Viêt Minh, une organisation politique et militaire luttant pour l’indépendance du Viêt Nam.
Le Viêt-minh attend son heure
La guerre d’Indochine débute avec le bombardement français d’Haiphong le 23 novembre 1946, où les Français ont tenté de s’emparer de la ville, tirant froidement sur la foule et faisant 6.000 morts [2]
Le Viêt-minh se présente alors comme le défenseur de l’indépendance du pays face à cette injuste agression.
Les Tu-Vé
Le premier étage de la pyramide militaire Viêt-minh est constitué par des combattants des quartiers urbains ou des villages , sont pris dans le peuple et continuent à vivre normalement.
Toute la population des villages est mobilisée ou se trouve en disponibilité permanente.
Certain sont armés, de l’ordre de dix hommes ; ils constituent le noyau actif et se livrent à la guérilla locale : pose de mines, jets de grenades, sabotages, harcèlement des petits détachements, défense du village.
Les autres assurent les services complémentaires : renseignement, sécurité, transports, (coolies) [3], recueil et cache d’agents, constitution des stocks de précaution pour les éléments actifs.
La population locale n’est donc pas passive : elle figure dans les canevas des rôles des chefs Viêt-minh, elle a une fonction précise à jouer, c’est elle qui crée l’environnement favorable à l’action militaire.
La terreur
Pour le Viêt-minh, l’assassinat politique et le terrorisme sont, des modes d’action parfaitement admissibles, pour atteindre ses objectifs.
Il se débarrasse des partis indépendantistes par la violence (à coups de massacres, d’emprisonnements ou d’exil).
Les unités de propagande étaient équipées de haut-parleurs pour exercer une pression constante sur l’adversaire.
Les accords de Genève
Les accords de Genève signés le 20 juillet 1954 qui donnent naissance à quatre États :
- le royaume du Cambodge.
- le royaume du Laos
- la République démocratique du Viêt Nam (communiste, au Nord).
- la République du Viêt Nam (pro-américaine, au Sud).
Les prisonniers
À la fin du conflit, 63.000 captifs des forces Viêt-minh qui avaient été traités selon les conventions de Genève furent remis aux autorités de Hanoi.
La mortalité a été terrible chez les soldats vietnamiens : sur 15.000 prisonniers des forces armées vietnamiennes, 1.000 ont été rendus ; le bilan est encore pire parmi les prisonniers vietnamiens relevant directement du corps expéditionnaire : sur 14.000 prisonniers, bien peu furent relâchés.
Biographie
Vo Nguyen Giap
Le général Giap, héros de l'indépendance vietnamienne, l'un des plus importants stratèges militaires du XXe siècle.
Vo Nguyen Giap est né, selon son récit, en 1912 dans le village d’An Xa, province de Quang Binh, bien que d’autres rapports disent qu’il est né dans une famille paysanne
Le 22 décembre 1944, après environ deux ans de recrutement, d’entraînement et d’expérimentation militaire.
Giap mit sur pied la première de ses équipes de propagande armée et fut le précurseur de l' Armée populaire vietnamienne [4].
Au milieu de 1945, il avait environ 10 000 hommes, sinon des soldats, à son commandement.
Le général Vo Nguyên Giap est mort vendredi 4 octobre 2013 à l'âge de 102 ans.
Le Duc Tho
Né le 14 octobre 1911 à Nam Vân (Tonkin) (Viêt Nam), décédé le 13 octobre 1990 (à 78 ans) à Hanoï
Pendant la Guerre d'Indochine, il est, avec Le Duan, le principal responsable de la résistance dans le Sud du Viêt Nam.
Le Duan
Fils d'un charpentier rural, il est né le 7 avril 1907 dans la province de Quang Tri (Centre Vietnam).
Membre du au Comité central du PCV sous la direction de Hô Chi Minh, il anime les réseaux clandestins du Viet Minh pendant la guerre d'Indochine.
Lê Duan est décédé le 10 juillet 1986. Il aura été sans doute l'artisan principal de la réunification de son pays.
Pham Van Dong
Pham Van Dong est né dans la province de Quảng Ngãi en Indochine française
Un des membres fondateurs de l'Armée populaire vietnamienne.
Il conduit la délégation vietnamienne aux accords de Genève en juin 1954 pour mettre fin à la guerre d'Indochine.
Il meurt le 29 avril 2000 (à 94 ans) à Hanoï (Viêt Nam).
Notes et références