Guerre d'Indochine - Les gendarmes, les gardes républicains
![]() |
Vous pouvez partager vos connaissances en le modifiant. |
<< Retour à la Guerre d'Indochine
Durant la guerre d’Indochine, la gendarmerie perpétue ses traditions combattantes en envoyant plusieurs milliers de gendarmes et gardes républicains, de tous grades, participer à la lutte contre le Viêt-minh.
Les gendarmes
En décembre 1946, deux formations distinctes de gendarmerie stationnent dans la péninsule indochinoise.
- des prévôtés accompagnent le corps expéditionnaire français d’Extrême-Orient venu reprendre possession des colonies indochinoises, perdues après le coup de force japonais,
- un détachement de la gendarmerie d’Indochine Sud est reconstitué à partir des éléments des ex-détachements de Cochinchine-Cambodge et d’Annam-Tonkin
Au total, pour la guerre d’Indochine, la gendarmerie comptera 655 morts dont 12 officiers et 1 500 blessés.
Livre d'or des gendarmes morts en Indochine (1945-1956)
En 1912, le Livre d'or de la gendarmerie était créé dans le but "de rehausser l'esprit de courage et d'abnégation qui font honneur à ce personnel d'élite" et "de divulguer les hauts faits accomplis par les militaires de la gendarmerie". A l'occasion du 50e anniversaire de la fin des combats en Extrême-Orient, le Service historique de la Gendarmerie nationale a entrepris de publier le Livre d'or des gendarmes morts en Indochine (1945-1956). Cet ouvrage comporte 680 notices qui se répartissent en trois parties : les officiers et sous-officiers morts au champ d'honneur, morts en service commandé et décédés hors service. Chaque notice, classée alphabétiquement, comprend le nom et les prénoms du défunt, sa date et son lieu de naissance et de décès, son grade, son corps et les dates de son séjour en Indochine, ses décorations, citations et autres récompenses obtenues à titre posthume, ainsi que divers renseignements sur les plaques commémoratives, le parrainage d'une promotion, l'inhumation à la nécropole de Fréjus, etc. En outre, des photographies inédites, dix annexes, une bibliographie détaillée et un état des sources manuscrites complètent cette étude originale. Celle-ci deviendra une référence pour les chercheurs, un livre du Souvenir pour tous les gendarmes et un Mémorial pour les anciens combattants d'Indochine.
- Titre : Ceux d'Indochine - Livre d'or des gendarmes morts en Indochine (1945-1956) - Auteur : "Raymond Duplan"
Editeur (Livre) : "La Documentation Française" - Collection : "PATRIMOINE" - Date sortie / parution : 01/12/2004
Les gardes républicains
Le 19 décembre 1946, entraîne la constitution hâtive de trois légions de garde républicaine de marche (LGRM).
- 1re Légion de Marche de la Garde Républicaine
- 2e Légion de Marche de la Garde Républicaine
- 3e Légion de Marche de la Garde Républicaine
Avec un effectif total de 95 officiers et 2 840 sous-officiers, ces unités rassemblent des hommes prélevés dans les deux régions d’occupation d’Allemagne, en AFN et en métropole.
Les récompenses
Plusieurs récompenses témoignent de l’effort consenti par la Gendarmerie nationale en Indochine. [1]
- Le 5 février 1949, une première citation à l’ordre de l’armée salue sa participation active aux opérations de pacification depuis deux ans.
- Le 25 octobre, pour honorer les gardes servant en Extrême-Orient, l’étendard de la garde républicaine est confié à la 1ère LGRM, stationnée en Indochine.
- Le 6 juin 1955, le ministre de la Défense nationale cite une nouvelle fois à l’ordre de l’armée les forces de la Gendarmerie nationale en Indochine.
- Le 14 juillet 1955, à Saïgon, le général Jacquot, commissaire général de France et commandant en chef des forces terrestres, navales et aériennes en Indochine, remet solennellement la croix de guerre des TOE à l’étendard des légions de marche.
Notes et références
- ↑ Extrait d'un article paru dans Le Casoar (revue de l’association La Saint-Cyrienne) en juillet 2004.