Guerre 1914-1918 ~ Service de santé des armées
Zone des Armées ~ ZA
La ZA (zone des Armées) est sous le commandement exclusif du Commandant en Chef au GQG (Grand Quartier général)
Le blessé récupéré sur le terrain, soit aidé par ses collègues, soit pris en charge directement par les GBD (Groupe de Brancardiers Divisionnaires) de la DI à laquelle était rattaché l'unité du soldat, est conduit au PS (Poste de Secours) puis rapidement après les premiers soins, au Point de Concentration (terminus de la route praticable) si celui-ci existe, où les SSA (Section Sanitaire Automobile ou hippo) vont pouvoir le prendre en charge pour le transporter à l'ambulance de triage désignée à l'Ordre du Jour, en général assez proche (< 10km).
Le blessé est acheminé vers une amb. chirurgicale ou un CH (centres hospitaliers) ou un HOE voisin qui disposent d'équipes chirugicales et de matériels adaptés.
Les ambulances automobiles chirurgicales (dites « autochirs ») se distinguent toutefois de ces configurations. Premiers véritables hôpitaux mobiles, elles prennent en charge des grands traumatisés.
Les H.O.E., (Hôpitaux d’Origine d’Etapes) quant à eux, sont des formations sédentaires installées à proximité d’une gare régulatrice : ils ne sont que des étapes de tri et de répartition avant l’évacuation vers l’arrière. Seuls les blessés intransportables y effectuent des séjours longs.
Au fil de la guerre, compte tenu de leur importance, on distinguera des HOE B et des HOE A (toujours sans ou avec numéro)
- HOE B: formations sanitaires constituant aux armées de grands centres de traitement et d'évacuation.
- HOE A: formations sanitaires ne pratiquant que l'évacuation et n'étant dotés que de quelques lits d'hospitalisation.
Dans un second temps, souvent après 1, 2, ou 3 semaines de soins que le blessé ou malade, après avis favorable du médecin-chef, sera dirigé sur la ZI (zone de l' Intérieur) vers un département désigné à l'avance et attribué à l'Armée n°X d'où provient le blessé ou malade.
Zone de l'Intérieur ~ ZI
« Hôpitaux de l’intérieur ».
Le terme comprend les grands hôpitaux militaires (hôpitaux permanents) existant dès le temps de paix (le Val-de-Grâce à Paris, Desgenettes à Lyon, etc.), ou les hôpitaux civils dits « mixtes » des villes de garnison.
Mais il désigne aussi et surtout une myriade d’hôpitaux temporaires. Ces formations, créées pour le temps du conflit, sont d’une extraordinaire diversité en taille (de dix à plusieurs centaines de lits) et en localisation : ils sont logés aussi bien dans des écoles, des théâtres que dans des usines, dans des couvents, des loges maçonniques.
On les désigne par les initiales HA, HB ou HC, suivies d’un numéro.
- HC pour « hôpital complémentaire » placé directement sous le contrôle du Service de santé,
- HA pour « hôpital auxiliaire » sous la direction de la Croix-Rouge française (ou d’une association affiliée),
- La S.S.B.M. était la plus importante des sociétés de Croix-Rouge. Elle fut autorisée à prêter son concours au service de l'Armée. Elle accéda à la zone de l'avant (zone des combats), pouvait concourir au bon fonctionnement des trains sanitaires. Les infirmeries de gare dépendaient d'elle. L'U.F.F. et l'A.D.F. étaient cantonnées dans la zone de l'arrière, mais pas dans la zone des Armées.
- La numérotation tenait compte du nom de la société d'assistance et le n° était suivi de "bis":
- SSBM: n° 1 à 100; au-delà n° dans la série des 300;
- UFF: n° 101 à 200; au-delà n° dans la série des 400;
- ADF: n° 201 à 300; au-delà n° dans la série des 500.
- HB pour « hôpital bénévole » créé sur l’initiative d’une personne morale publique (ex : une commune) ou privée (association de bienfaisance, communauté religieuse, etc.). Les régions militaires d’appartenance y ajoutent ensuite un numéro d’identification.
- La première appellation "Hopital Bénévole" dans les textes officiels daterait du 3 octobre 1914 (circ. n° 8 902-2/7 sur la comptabilité des dépenses dans les Hôpitaux auxiliaires et H.B.). Ceux-ci sont organisés suivant les directives de l’arrêté du 21 août 1914 relatif à l’application de l’art. 3 du décret du 2 mai 1913 portant règlement sur le fonctionnement des sociétés d’assistance aux blessés des armées de terre et de mer.
- Les hôpitaux bénévoles sont les héritiers des "ambulances" de la Guerre de 1870-1871, puis des "ambulances locales" du règlement sur le service de santé en campagne de 1884. Ils sont mis sur pied grâce aux initiatives privées (dons en nature). Ces concours se substituent à "l'hospitalisation chez l'habitant" - mais pas "à domicile" - qui s'est développée de manière anarchique en août 1914 et qui est organisée par une circulaire ministérielle du 1er septembre 1914.
- Ces hôpitaux bénévoles s’administrent eux-mêmes, sous une tutelle souple du ministère de la guerre et reçoivent du service de santé militaire un prix de journée forfaitaire ; ne pouvant bénéficier de dons en argent exclusivement réservés aux hôpitaux auxiliaires mis sur pied par les sociétés d'assistance de la Croix-Rouge.
- A leur création, pour leur homologation, les H.B. doivent attester pouvoir fonctionner, avec leurs moyens, durant trois mois au minimum. Ils se distinguent par une numérotation continue, attribuée par région militaire, individualisée par un chiffre "bis" mis en exposant, lequel indiquait immédiatement leur origine bénévole.[1]
- On a recensé près de 9300 hôpitaux de l’intérieur, filiales ou annexes
Les hôpitaux
- Circonscription de la 1ère Région Militaire - Lille
- Circonscription de la 2ème Région Militaire - Amiens
- Circonscription de la 4ème Région Militaire - Le Mans
- Circonscription de la 5ème Région Militaire - Orléans
- Circonscription de la 6ème Région Militaire - Chalons-sur-Marne
- Circonscription de la 7ème Région Militaire - Besançon
- Circonscription de la 8ème Région Militaire - Bourges
- Circonscription de la 9ème Région Militaire - Tours
- Circonscription de la 10ème Région Militaire - Rennes
- Circonscription de la 11ème Région Militaire - Nantes
- Circonscription de la 12ème Région Militaire - Limoges
- Circonscription de la 13ème Région Militaire - Clermont-Ferrand
- Circonscription de la 14ème Région Militaire - Grenoble
- Circonscription de la 15ème Région Militaire - Marseille
- Circonscription de la 16ème Région Militaire - Montpellier
- Circonscription de la 17ème Région Militaire - Toulouse
- Circonscription de la 18ème Région Militaire - Bordeaux
- 19ème Corps d'Armée: Divisions d'ALGER, d'ORAN et de CONSTANTINE
- Circonscription de la 20ème Région Militaire - Nancy
- Circonscription de la 21ème Région Militaire - Epinal
- Hôpitaux militaires de la Seine (14/18)
Merci à Jean Riotte pour ce précieux et énorme travail de recensement
Les abréviations du corps médical
- Pour consulter le tableau récapitulant les abréviations du corps médical cliquer ici
Bibliographie
- Le Service de santé aux armées pendant la première guerre mondiale, Pr Alain Larcan et Médecin en chef (CR) Jean-Jacques Ferrandis - Éditions LBM
- Instruction sur les évacuations et l'hospitalisation dans la zone des armées des blessés et des malades Droits : domaine public - Éditeur : Impr. nationale (Paris) - Date d'édition : 1916
- Les hôpitaux militaires dans la Guerre 1914-1918 (édition Ysec), lesquels présentent un cadre de travail, dès le niveau communal, en détaillant toutes les formations hospitalières existantes en 1914-1918.
- Tome 1, Hôpitaux militaires (nord-ouest) : 830 communes..
- Tome 2, Hôpitaux militaires (Paris et centre-est) : 615 communes
- Tome 3, Hôpitaux militaires (France sud-ouest) : 770 communes
Voir aussi (sur Geneawiki)
- Recherches militaires
- Première Guerre mondiale - 1914-1918
- La Première Guerre mondiale en France
- Corps d'Armée - 1914-1918
- Les Ambulances de Guerre
- Les trains sanitaires
- Société de Secours aux Blessés Militaires
- Section d'Infirmiers Militaires - 1914-1918
Liens utiles (externes)
Notes et références
- Merci à tous les contributeurs pour leurs informations : Le forum “Pages 14-18”