Grande Loge de France
- La Grande Loge de France, située 8 rue Puteaux, est un monumental édifice de 30 m de long sur 13 m de large et 15 m de haut, avec jardin.
- Le bâtiment a été construit en 1886 par Charles Normand, pour les franciscains, dévoués à saint Antoine de Padoue, et la chapelle en 1888. L'oeuvre des franciscains est très appréciée dans le quartier notamment à travers le patronage des Épinettes et l'oeuvre du pain des pauvres. La chapelle est agrandie du fait de sa très grande fréquentation, en 1893, puis en 1895. Suite à un prêt qu'ils ne peuvent rembourser, les franciscains doivent vendre le couvent, qui est acheté en 1909 par M. Berheim ; le jardin et la chapelle sont loués à un industriel qui installe une salle de projection dans la nef, et une piste de skating dans la crypte.
- Depuis 1903, la Grande Loge de France se trouvait à l'étroit dans leurs locaux du 42 rue Rochechouart ; ses membres achètent, grâce à la pugnacité de Frère Francfort, l'ancien couvent des franciscains pour y installer leur siège social et les temples.
- Pendant la guerre de 1914-1918, le Conseil Fédéral de la Grande Loge de France transforme une partie des locaux en un hôpital de 28 lits, avec une salle d'opération, pour servir d'annexe à l'hôpital militaire Villemin.
- En 1924, le cinéma fait place à un bal populaire Le bal de l'Abbaye, plutôt bien fréquenté. Dans la crypte récupérée par la Grande Loge de France, une salle à manger Le Buffet y est installé ; la chapelle est récupérée en 1929.
- Les activités de la Grande Loge cessent dès septembre 1939 et les lieux sont désertés en janvier 1940. Le 15 juin 1940, le commando Rosenberg fracture la porte du bâtiment et s'empare des archives qui sont envoyées en Allemagne. Les partisans de Vichy saccagent les locaux, et un anti-franc-maçon, Henri Coston, y installe son Centre d'action et de documentation.
- À la libération de Paris, l'immeuble est restitué à la Grande Loge qui met la crypte à la disposition des frères francs-maçons américains pour y créer un Masonic center entre 1945 et 1947. Un Club Écossais sera installé dans la crypte.
- Dès 1948, des travaux sont entrepris dans la partie supérieure de la chapelle qui devient le grand temple, baptisé Temple Pierre Brossolette en 2014 ; dans la partie inférieure, le chœur devient une bibliothèque et le reste le temple Franklin Roosevelt (sa veuve l'inaugure en décembre 1948).
- L'architecture, initialement religieuse, s'est parfaitement adaptée à une configuration maçonnique. Les vitraux en grisaille de 1895 ont été conservés, certains sont encadrés d'un chapelet, d'autres d'une cordelière, qui rappelle la corde à douze nœuds des francs-maçons.
- En 1967, des travaux modifient les lieux : le déambulatoire devient un atrium où sont exposées de nombreuses vitrines du musée ; un bureau pour le Grand Maître, et un bureau pour le Conseil Fédéral sont créés dans les étages. En 1988, trois nouveaux temples sont créés dans le jardin.
- Personnages célèbres qui ont marqué de leur passage la Grande Loge de la rue Puteaux : le marquis de La Fayette (1757-1834), Adolphe Crémieux (1796-1880), Jules Vallès (1832-1885), Pierre Brossolette (1903-1944), Félix Éboué (1884-1944), Pierre Dac (1893-1975), Gaston Monnerville (1897-1991), Pierre Simon (1924-2008) Grand Maître de la Grande Loge de France de 1969 à 1971 et de 1973 à 1975, Hubert Germain (né en 1920) Grand Maître Honoris Causa.
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Ferrure extérieure aux initiales de saint Antoine de Padoue -
Temple Franklin Roosevelt -
Temple Pierre Brossolette -
Choeur Temple Pierre Brossolette -
Les 3 piliers -
Harmonium du Temple -
Plaque commémorative
Musée
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Diplôme de Maître 1763 -
Certificat de Maître 1771 -
Faïence maçonnique -
Vaisselle de la Loge de la Triple Harmonie de l'Orient Desbézies -
Objets rituels -
Cordon du 33 e degré du rite Ecossais ancien -
Sautoir 1860 -
Croix 1616 -
Tabliers de Maître
La fin du XVIIIe et le début du XIXe représentent l'âge d'or du tablier maçonnique. Des commerces de confection célèbres se consacrent entièrement à leur réalisation, comme ce fut le cas de la maison Guérin à Paris à partir de 1800. Un catalogue de motifs était proposé au client avant impression des motifs sur un support de peau animale ou de soie et les couleurs étaient apposées à la main. Le tout début du XIXe, et plus particulièrement la période Empire, connaissent des productions où il n'y a pas de place pour le vide et sur lesquelles toutes les parties sont décorées, y compris les fonds.
Créée sous l'Empire au Grand Orient de France, la R.L. Saint Vincent de Paul a par la suite migré à la Grande loge de France et pris, après de nombreuses discussions, le titre distinctif La Justice N° 133.
Ce type de tablier a probablement été réalisé pour chacun des membres fondateurs et comporte l'image de Saint Vincent de Paul dans la porte du Temple.
Bannières
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Bannière de la R.L. Goethe fondée le 15 décembre 1906 -
Bannière de la R.L. Abbé Grégoire -
Bannière Jean Jaurès 25 février 1917 -
La Jérusalem Ecossaise -
Bannière de la R.L. Richard Dupuy -
Bannière et vitrail à la cordelette
Bibliographie
- L' Hôtel de la Grande Loge de France, un lieu d'exception, Musée, Archives, Bibliothèque, 8 rue Puteaux, 75017 Paris