Fernand LEGER

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Biographie

Fernand Léger

Jules Fernand Léger est né le 4 février 1881 à Argentan dans l’Orne, fils de Henri-Armand Léger et de Marie Adèle Daunou.

1897, 1899 apprentissage chez un architecte à Caen.

Doué pour le dessin, il s’installe en 1900 à Paris où il fréquente l’École des Arts décoratifs et l’Académie Julian. Dans le quartier de Montparnasse – son atelier est d’abord avenue du Maine puis à la Ruche –, il pénètre le milieu artistique parisien et se lie d’amitié avec Robert Delaunay, Marc Chagall, Blaise Cendrars... À partir de 1910, le Cubisme, qui s’impose de plus en plus dans l’avant-garde artistique, le séduit à son tour et l’amène à rejoindre Albert Gleizes, Jean Metzinger, Henri Le Fauconnier et les frères Duchamp, fondateurs du groupe de la Section d’or. Fort de ces rencontres et d’un premier contrat avec le marchand Daniel-Henry Kahnweiler, il participe à toute une série d’expositions à Paris, à Moscou et même à New York, à l’Armory Show en 1913. C’est la période de ses « Contrastes de formes » qui l’imposent dans l’avant-garde artistique. En 1902 1903, il est incorporé à Versailles comme sapeur au Régiment du Génie.

Mais la guerre interrompt brutalement et pour quatre ans ces premiers succès. Envoyé sur le front comme sapeur réserviste, puis brancardier. En 1917, il est gazé et réformé en juin 1918. Il a conscience de perdre de précieuses années, toutefois l’expérience qu’il vit, tant l’horreur de la guerre que la fraternité avec les autres soldats, le marque profondément et procure une force nouvelle à son œuvre.

En 1917, il signe un important contrat avec le galeriste Léonce Rosenberg. Réformé à la fin de cette même année, il entreprend de grandes peintures qui, de plus en plus, sont influencées par le thème de la modernité. En 1933, il participe au Congrès international des architectes modernes (CIAM) en compagnie de Le Corbusier qu’il fréquente depuis quelques années.

Avec l’arrivée du Front populaire, son engagement politique se manifeste à travers des conférences et de grandes peintures murales où il réalise son rêve de concilier l’avant-garde et l’art populaire. Mais la guerre interrompt de nouveau son travail.

En 1940, il s’installe à New York. La ville moderne lui inspire ses dernières grandes compositions. De retour en France au début de l’année 1946, encore très actif, il se consacre notamment à des travaux monumentaux, comme les vitraux de l’Église d’Audincourt, dans le Doubs.

En 1952, le 22 février il épouse Nadia Khodossievitch venue en France en 1924 pour suivre son enseignement et qui à maintes reprises avait la charge de l'atelier lors des absences du maître.


Quelques œuvres

Le musée Fernand Léger de Biot

Façade du musée
Photo J. GALICHON

Quelques mois avant sa mort, en 1955, Fernand Léger achète une villa, située au pied du village de Biot sur un terrain horticole. C’est sur ce terrain que Nadia Léger, sa veuve, et Georges Bauquier, son proche collaborateur, décident de créer un musée. Le bâtiment a été conçu par l’architecte André Svetchine. Le projet de bâtiment intègre une immense mosaïque, initialement prévue par Fernand Léger pour la décoration du stade de Hanovre, mais jamais réalisée. La première pierre a été posée le 27 février 1957. Il a été inauguré le 13 mai 1960 sous la présidence d'honneur de Georges Braque, Pablo Pisacco, Marc Chagal, par Monsieur Gaëtan Picon, Directeur-général des Arts et Lettres représentant le Ministre d'État aux affaires culturelles André Malraux. En 1967, Nadia Léger et Georges Bauquier ont fait don à la nation Française des terrains, bâtiments ainsi qu'une importante collection de 348 œuvres du maître disparu. Monsieur Chatelain, directeur des Musées de France, a reçu cette donation qui a été officiellement et solennellement acceptée lors de la venue d'André Malraux le 4 février 1969.

Le musée est classé au patrimoine du XXème siècle.

Chronologie de quelques œuvres

Mosaïque de la façade de l'église d'Assy
Photo J-P GALICHON

liste non exhaustive

  • 1905 : Le jardin de ma Mère - Le portrait de l'oncle.
  • 1909 La Couseuse.
  • 1910 La Noce.
  • 1911 Les Nus dans la Forêts.
  • 1912 La Femme en bleu.
  • 1917 La Partie de cartes.
  • 1918 Les Disques - Le cirque Médrano
  • 1919 La Ville.
  • 1920 Le Mécanicien - Le Grand Déjeuner
  • 1921 La mère et l'Enfant.
  • 1925/1930 Les objets dans l'espace.
  • 1935/1939 Adam et Ève - Composition aux Perroquets.
  • 1941 Plongeurs sur fond Jaune.
  • 1944 Les Belles cyclistes
  • 1946 Adieu New-York. Il est chargé par le père Couturier d'une mosaïque de 7 m par 16 m pour décorer la façade de l'église d'Assy. Celle ci sera achevé en 1949.
  • 1954 La Grande Parade.

Filmographie

  • Ballet mécanique (1924), Premier film sans scénario - Oeuvre cinématographique réalisée avec Dudley Murphy et la participation de Man Ray. Musique G. Antheil.
  • L'Inhumaine (1924), film de Marcel L'Herbier, pour lequel Fernand Léger a été directeur artistique.
  • Léger in América (1946), film réalisé par Thomas Bouchard avec des commentaires de Fernand Léger.
  • Rêve à vendre (1947), film de Hans Richter, auquel Fernand Léger a contribué artistiquement.

Bibliographie

Musée National Fernand LÉGER - Biot - Éditeur Devaye Cannes


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