Famille de Sainte Marie d'Agneaux
La famille de Sainte Marie d'Agneaux est une famille française de noblesse d'extraction chevaleresque (1393).
Elle est originaire de la province de Normandie, généralité de Caen dans le département actuel du Calvados.
Origines
La famille de Sainte Marie d'Agneaux paraît avoir eu pour berceau la terre de Sainte Marie-Outre l’Eau, près du bourg de Pontfarcy, au pays de Vire. Elle n’a pas eu d’autre nom patronymique connu.
Filiation présumée ou personnages homonymes non liés à la famille de Sainte Marie d'Agneaux
Guy de Sainte Marie, vivant à la fin du Xe siècle,
D’où : Bertrand de Sainte Marie,
D’où : Robert de Sainte Marie (débarqua avec ses fils en Angleterre en 1066, à la suite de Guillaume le Conquérant, d’où une branche Sainte Marie, dans le comté d’York, éteinte fin XVIIIe siècle),
D’où : Alexandre de Sainte Marie,
D’où : Raoul de Sainte Marie, cité en 1148.
Collard de Sainte Marie, chevalier, croisé en 1219. En septembre 1219, étant au camp devant Damiette, il emprunta cent livres tournois, avec deux autres seigneurs normands, Robert d’Esneval et Foulques d’Orglandes, à des marchands génois, sous la garantie du connétable de Montmorency.
Parenté présumée avec les Sainte Marie-Eglise (= Sainte mère l’Eglise), dont Guillaume de Sainte Marie-Eglise, évêque d’Avranches (1236). Un Fouques de Sainte Marie est l’un des 119 héroïques défenseurs du Mont Saint Michel contre les Anglais en 1424-1425. Alliances d’Harcourt et Sully. Famille établie en Bavière.
Parenté également présumée avec les Sainte Marie de Laize.
Noblesse
La famille de Sainte Marie d'Agneaux a été maintenue noble d’extraction en 1463 et 1624.
Elle fut admise aux honneurs de la Cour au XVIIIe siècle.
Possessions
La famille de Sainte Marie d'Agneaux a possédé trois terres titrées : les baronnies de Becthomas (ou Bethomas), de Gouvets (ou Gouvetz) et de Pontfarcy.
On la voit ayant aussi le fief de Sainte Marie-l’Aumont au même pays, dès le commencement du XIIIe siècle.
La seigneurie d’Agneaux, érigée en marquisat sous le règne du roi Louis XV [réf. nécessaire] , était composée de 48 petits fiefs ou aînesses. Le château d’Agneaux était désigné sous le nom de cour ou manoir.
Généalogie
La filiation suivie débute avec Michel de Sainte Marie cité dans les dernières années du XIVe siècle :
I/ Michel de Sainte Marie, écuyer, seigneur de Sainte Marie-Outre l’eau, cité le 18 décembre 1393 (fit un retrait féodal) et 1419 (fut maintenu dans la possession de ses biens par Henri V, roi d’Angleterre), épousa en premières noces vers 1360 Jeanne de Tournay, dame de Cotigny. D’où :
II/ Jean de Sainte Marie († avant le 8 novembre 1463), seigneur de Saint Michel, puis de Sainte Marie-Outre l’eau (1419). Sa femme n’est pas connue.
D’où :
1/ Michel de Sainte Marie, écuyer, seigneur de Sainte Marie-Outre l’eau et du Bosc. DP éteinte en 1685 dans la personne de Jean-Jacques de Sainte Marie, décédé sans héritier mâle de son mariage avec une demoiselle de Saint-Simon ;
2/ Raoul de Sainte Marie, qui suit ;
2/ Guillaume de Sainte Marie, curé et seigneur de Sainte Marie-Outre l’eau.
III/ Raoul de Sainte Marie († 1496 ?), écuyer, seigneur de Saint Andrieu (près de Bréouze, au diocèse de Séez), puis d’Agneaux (par son mariage), cité en 1410. Marié vers 1445 à Gillette ou Girette d’Esquai, dame d’Agneaux et de Canchi, fille et héritière de Richard d’Esquai, chevalier, seigneur d’Agneaux et de Caenchi, et de Thomine Thesart.
Les trois sœurs de Girette étaient : 1/ Alix, l’aînée, mariée à Richard de Clamorgan ; 2/ Tassine, mariée à Olivier Chappedelaine ; 3/ Marguerite, à Henri de Creuilly.
Le 17 janvier 1466, Raoul de Sainte Marie, déjà maintenu dans la recherche de Montfaut de 1463, et ses cousins les seigneurs de Sainte Marie-l’Aumont et de Sainte Marie-Outre l’eau, furent reconnus issus d’une même et ancienne souche, après une longue enquête faite sur leur noblesse à l’occasion des francs fiefs et nouveaux acquêts devant le lieutenant général du bailli de Caen, à Vire.
Le château d’Agneaux est désigné depuis le XIIIe siècle jusqu’en 1790 sous le nom de Cour ou Manoir d’Agneaux. Assis sur un rocher escarpé à 60 pieds au-dessus de la Vire, il était imprenable de ce côté. De l’autre, il était défendu par des murs, un pont levis, des tours et autres ouvrages ordinaires qui existaient encore en 1770.
Le premier propriétaire de ce château qui soit bien connu est Herbert d’Agneaux, qui vivait au milieu du XIe siècle. L’un de ses fils, Henri, hérita de ses possessions en Angleterre (provenant de la conquête) et fonda une branche outre-Manche. A Corbin, son autre fils, échurent les terres d’Agneaux, plus diverses possessions en Cotentin et en Bessin. On rencontre pendant près de 300 ans consécutifs un grand nombre de seigneurs du nom d’Agneaux portant les prénoms d’Hélie, Henri, Herbert, etc…
Après la famille d’Agneaux vinrent les familles Paisnel, puis d’Esquay.
L’orthographe du nom de la seigneurie d’Agneaux passa d’Agnels (1056) à Agneaux (1527), en passant par Aigneaux (1250). L’origine de ce nom pourrait signifier « petites pièces d’eau », « petits étangs ».
Le château d’Agneaux a été possédé par les Sainte Marie des années 1440 au début des années 1970, mais la famille n’y vécut que rarement après la Révolution.
D’où :
IV/ Jean II de Sainte Marie (vers 1450 † 1518), écuyer, seigneur d’Agneaux et de Caenchy (ou Canchi), prêta hommage de ses fiefs mouvants à l’évêque de Coutances, baron de Saint Lô, le 23 janvier 1494.
Il épousa Blanche ou Jeanne de Silly, sœur de Bertin de Silly, seigneur de la Rocheguyon, chambellan du roi Louis XI.
D’où :
V/ Jean III de Sainte Marie, seigneur d’Agneaux et de Caenchy, lieutenant général et capitaine de la ville de Saint Lô, lors de l’entrée de François 1er en cette ville le 18 avril 1532, et toujours en 1536 et 1542, épousa Charlotte de Pellevé, fille de Jean de Pellevé, seigneur de Tracy, et sœur de Richard de Pellevé, tige des comtes de Flers.
D’où :
1/ Nicolas de Sainte Marie, qui suit ;
2/ Jean-Jacques de Sainte Marie († vers 1594), qui embrassa la religion réformée, devint un des principaux chefs du parti huguenot en basse Normandie, et fut nommé en 1563 gouverneur de Saint-Lô par Montgomery et Coligny. A la saint Barthélemy, il se réfugia dans les îles de la Manche, d’où il revint l’année suivante et concourut à la défense de Saint-Lô assiégé par Matignon. Il mourut ruiné, accablé d’années et couvert de blessures vers 1594.
Jusqu'au 15 juin 1562, les catholiques furent maîtres de la ville de Valognes. À cette date, les deux MM. de Sainte-Marie, protestants, partis de Saint-Lô ou du Bessin, s'emparèrent de Montebourg et se présentèrent, à six heures du soir, devant Valognes, avec une troupe de 700 cavaliers. Le 17 juin, il furent rejoints par le fameux capitaine François Le Clerc, dit Jambe-de-Bois, de Réville, qui amenait de Caen 1500 hommes, deux grosses couleuvrines et des munitions. M. de Sainte-Marie d'Agneaux fut détaché avec 500 bretons et le capitaine La Fontaine, de Saint-Lô, pour aller chercher du canon au fort de Tatihou. Il s'empara du fort, et en revenant, pilla le château de Lestre, qui appartenait au sieur Dursus. Le siège de Valognes fut entrepris. Pendant ce temps, M. de Matignon (catholique) n'était pas resté inactif. Arrivé le 16 juin devant Cherbourg avec environs 150 chevaux, il coucha à l'abbaye Notre-Dame du Vœu, car les habitants avaient refusé de lui ouvrir leurs portes. Puis il convoqua les milices du pays et se mit en route. Le 18, il coucha à Brix. Ce même jour, les huguenots avaient pénétré dans Valognes, et y avaient exercé de terribles vengeances. Le couvent des Cordeliers fut saccagé ; l'église, dédiée à saint Louis, roi de France, fut convertie en écurie. Dans le sanctuaire, les insurgés massacrèrent le bienheureux Guillaume Cervoisier, vicaire du couvent, qui avait consommé les hosties consacrées et caché les vases sacrés pour les soustraire à toute profanation. Le culte catholique fut interdit : un seul prêtre, messire Robert Abaquesné, chapelain de l'hôtel-Dieu, fur autorisé à dire la messe. Dans la nuit du 19 juin, Matignon parvint à s'établir dans la partie de la ville où était le logis de l'évêque (enclos du séminaire) et s'y retrancha. Il avait avec lui le capitaine Villarmois qui tenta une attache contre Sainte-Marie d'Aigneaux ; elle fut repoussée et les maisons voisines furent incendiées.
Les trois partis qui luttaient dans le Cotentin étaient donc en présence à Valognes : dans le château, les catholiques ; en dehors, leur chef, Matignon, lieutenant du roi, venant à leur aide ; les protestants, maîtres de la ville et assiégeant le château ; et enfin le gouverneur de la Normandie, représenté par ses capitaines, ayant la mission de réprimer, au nom du roi, les excès des catholiques et prenant néanmoins pour auxiliaires les deux chefs les plus ardents de ces mêmes protestants qui avaient commis des violences tout aussi graves que leurs adversaires. Cette situation singulière résultait en majeure partie de la politique de la Bascule du duc de Bouillon ; elle ne pouvait se dénouer que par une transaction. Matignon le comprit. Le château capitula et fut remis le 20 juin au lieutenant du duc de Bouillon. Le duc arriva en personne huit jours après, accompagné de trois conseillers du présidial de Saint-Lô, de l'avocat du roi, de deux personnages de la religion prétendue réformée. Il voulait informer contre les séditieux. Selon l'expression de Théodore de Bèze, l'affaire resta « pendue au croc ». Toutefois, on remplaça le sieur de Cartot par le sieur de Gourbesville-Mucy, et les huguenots purent continuer pendant quelques mois encore l'exercice toléré de leur culte. Un peu plus tard, le château fut rendu par la garnison que le duc de Bouillon y avait placée, et le lieutenant du bailli, nommé Le Bastard, exerça sur les protestants de ville de sanglantes représailles.
3/ Marguerite de Sainte Marie, mariée avant 1543 avec son cousin Philippe de Sainte Marie, seigneur de Sainte Marie d’Outreleau.
VI/ Nicolas de Sainte Marie (v1520 † 1591), seigneur d’Agneaux, Caenchy, La Haye-Bellouse, etc., capitaine du château de Valognes, chambellan de Louis de Bourbon, prince de Condé et gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi en 1563, chevalier de l’ordre de Saint Michel en 1583, capitaine des ville et forteresse de Grandville en 1589.
Il fit ses premières armes sous le seigneur de la Rocheguyon, son cousin, et le seigneur de Tracy, son oncle.
Il épousa le 14 novembre 1549 Marie de Longueval, veuve de Jean d’Aulsy et fille de haut et puissant seigneur Messire Philippe de Longueval, chevalier, seigneur d’Haraucourt, vicomte de Verneuil. Nicolas fit son testament le 21 septembre 1578. Il y parle de Marguerite de Sainte Marie, sa sœur, mariée avant 1543 avec son cousin Philippe de Sainte Marie, seigneur de Sainte Marie d’Outreleau.
D’où :
1/ Jacques de Sainte Marie, qui suit ;
2/ Louis de Sainte Marie (v1555 † ap1616), seigneur de Canchi, puis baron de Becthomas, chevalier de l’ordre de Saint Michel, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi en 1589 et 1616, gouverneur de Grandville et de Carentan, marié à Jacqueline de Sabrevois, baronne de Becthomas. Ayant embrassé le parti huguenot à la suite de son oncle Jean de Sainte Marie, il obtint des lettres d’abolition en 1578 et participa au siège de Rouen en 1591.
3/ Jean de Sainte Marie, seigneur d’Outre-l’eau (par héritage de son oncle Philippe de Sainte Marie), participa au siège de Rouen en 1591, gouverneur de Barfleur en 1595. Comme son frère Louis, il avait embrassé le parti huguenot à la suite de leur oncle Jean de Sainte Marie et obtenu des lettres d’abolition en 1578.
4 et 5/ Deux filles, au moins. Trois ?
VII/ Jacques (ou Jean IV ?) de Sainte Marie (né vers 1550 † avant 1618), chevalier, seigneur d’Agneaux, de La Haye-Bélouze, du Plessis et d’Orbeville, gentilhomme ordinaire de la chambre de François, duc d‘Alençon, en 1583, gouverneur de Grandville et des îles Chausey.
Il resta constamment fidèle au Roi et servit avec distinction dans les armées d’Henri III, puis d’Henri IV, qui l’honora de plusieurs lettres. Il fut successivement capitaine d’une compagnie de deux cents hommes de guerre, puis de cent arquebusiers à cheval et mestre de camp. Il participa au siège de Rouen en 1591 avec ses deux frères cadets.
Il épousa 1/ le 26 février 1572, Catherine de Harlus, fille de noble seigneur, Messire François de Harlus, chevalier, seigneur et baron de Cramaille, seigneur du Plessis-Châtelain ;
2/ le 30 janvier 1589, Jacqueline Pigousse, veuve de Guillaume Le Coq, sieur de Lingreville, fille unique de noble Guillaume Pigousse, seigneur de Séran, et de Luce Frestard.
D’où, du premier lit :
VIII/ Jacques II de Sainte Marie (né vers 1575 † Agneaux, 24 juin 1641), seigneur patron d’Agneaux, seigneur de la Haye, Caenchy, Saux, Richebourg, du Plessis-Châtelain, etc., gentilhomme ordinaire de la chambre du roi Louis XIII, capitaine de cent hommes de pied, gouverneur de Grandville, maintenu noble en 1623, sur preuves remontant à Raoul, son 4ème aïeul, marié le 17 mai 1616 à Barbe de La Luzerne, (née vers 1596), fille de Pierre de La Luzerne (vers 1555 + après juin 1627), chevalier, seigneur de Brévant, de Saint Hilaire, etc., gouverneur du Mont Saint Michel, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, chevalier de Saint Michel, marié en 1591 à Anne de Bressey, dame de la Pommeraye.
La seigneurie de Brévant a été érigée en marquisat sous Louis XIV en faveur d’Antoine de La Luzerne (né vers 1635), petit-neveu de Barbe.
D’où :
1/ Jacques de Sainte Marie, qui suit ;
2/ Philippe de Sainte Marie, seigneur d’Orbeville, maintenu dans sa noblesse le 17 juillet 1624.
3/ Pierre de Sainte Marie (né vers 1626), seigneur de Canchy, marié le 15 février 1648, d’où :
a/ Leonor de Sainte Marie (1651 + Tollevast, 26 avril 1726), seigneur de Tollevast et Hardinvast (département 50), marié le 13 octobre 1683 à Catherine de la Rivière (v1653 + 1723), DP
IX/ Jacques III de Sainte Marie (né vers 1620 † Grandville, 3 mars 1664), écuyer, seigneur et patron d’Agneaux et Canchi, etc, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi Louis XIV, capitaine et gouverneur des ville et château de Grandville, épousa le 18 ou 28 novembre 1641, Madeleine Boutin, fille de Pierre Boutin, écuyer, seigneur et patron de Victot et de Villiers-le-Sec, bailli de Caen, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, et de Renée d’Hérouville. Il fut maintenu dans sa noblesse le 17 juillet 1624 par ordonnance du Roi. D’où :
X/ (François) Louis de Sainte Marie (né le 6 mars 1646 † Agneaux 19 mai 1687), écuyer, seigneur et patron d’Agneaux, etc, filleul de François de Matignon, comte de Thorigny, marié le 1er mai 1666 à Marie Anne du Moustier, fille de Nicolas du Moustier, seigneur de la Motte, lieutenant général au baillage de Caen, et d’Anne Le Moutonier.
D’où :
1/ Nicolas de Sainte Marie (+ avril 1696), sans alliance
2/ Thomas de Sainte Marie, qui suit ;
XI/ Thomas de Sainte Marie (né vers 1670 † Agneaux 1728), écuyer, seigneur et patron d’Agneaux et de la Haye-Belouze (généralité de Caen), seigneur de Sainte Marie-Outre l’Eau, Gouvets, Pontfarcy, Courson, etc., cornette dans la Mestre de camp générale des dragons en 1691, puis, ayant quitté le service, épousa le 15 mai 1697, Marguerite Renée Mangon (née en 1674), fille de Bernardin Mangon, écuyer, seigneur patron du Coudrai et des Marets de Nacqueville, seigneur de Foucarville, et de Marie de Maires. D’où :
1/ Georges de Sainte Marie (+ 1703) ;
1/ Jean Jacques René de Sainte Marie, qui suit ;
2/ Jeanne Angélique de Sainte Marie (née au mois d’août 1703 + 17..).
XII/ Joseph Jean Jacques René de Sainte Marie (Agneaux 4, 20 ou 25 juillet 1704 † Agneaux 6 juin 1763), écuyer, seigneur et patron d’Agneaux, puis 1er marquis d’Agneaux (17..), reçu page de la petite écurie du roi le 9 mars 1720, épousa 1/ le 2 octobre 1728 Marie Catherine Jacquier de Vieil-Maison, dame de Fontenay, fille de Philippe Jacquier de Vieil-Maison, seigneur de Fontenay, conseiller au parlement, et de Thérèse Herincx ; 2/ Eustache Emilie de Gencian.
D’où, du 1er lit :
1/ Jean Jacques (René) de Sainte Marie (Agneaux 8 mars 1730 † Agneaux 28 mars 1787), 2e marquis de Sainte Marie d’Agneaux (1763), seigneur d’Agneaux, Gouvets, Saint-Gilles, Saint Ebremond, etc., page du duc d’Orléans en 1745, capitaine d’infanterie au régiment d’Orléans, chevalier de Saint Louis, marié le 4 avril 1774 (contrat signé du roi Louis XV et de la famille royale) à Louise (Françoise) de Pestalozzy (ou Pestalozzi), fille du marquis de Pestalozzy, lieutenant-général des armées du roi, et de Gabrielle Marguerite Houy de Cheveru, admis aux honneurs de la Cour en 1776 (sur preuves du 23 juin 1776) et, la marquise de Sainte Marie d’Agneaux aux honneurs de la présentation (6 décembre 1778), d’où :
a/ Hippolyte (Jean Jacques René) de Sainte Marie (Paris 1er janvier 1775 † Agneaux 5 mars 1843), 3e marquis de Sainte Marie d’Agneaux (1787), émigra en 1792, servit avec distinction dans l’armée de Condé et eut à vingt-quatre ans le grade de major de cavalerie, rentra en France en 1799, chevalier de Saint Louis en 1817, sous-préfet de Pontaudemer, démissionnaire en juillet 1830, retiré à Agneaux, études historiques sur les familles anglo-françaises, membre de la Société des antiquaires de Normandie, marié le 25 août 1803 à Louise Aglaé de Lauris (1781 † 1835), dame de l’ordre de Thérèse de Bavière, fille du marquis de Lauris, colonel de cavalerie, chevalier de Saint Louis, et de Mlle de Porlier de Rubelle, d’où :
- Théobald (René) de Sainte Marie (1809 + 1881), 4e marquis de Sainte Marie d’Agneaux (1843), propriétaire du château d’Agneaux, marié le 23 novembre 1840 à Marie Esther de Carbonnel de Canizy, dame de l’ordre royal de Thérèse de Bavière, fille du baron de Carbonnel, chevalier de Saint Louis, et de Blanche de Bilheust. D’où :
Georges Ulric, comte de Sainte Marie d’Agneaux (17 mars 1844 + mort pour la France en 1871), célibataire, SP ??
[Georges, marquis ?, marié à Mlle de Bellefonds, Paris, d’où :
Madeleine de Sainte Marie d’Agneaux, dernière propriétaire du château d’Agneaux (vendu après 1971), mariée octobre 1890, au vicomte puis comte de La Loyère, officier de cavalerie, DP ; Denise, entrée en religion ; Geneviève, mariée le 10 juillet 1894 au vicomte Girard de La Chaise, officier de cavalerie, DP.]
et
Robert Hervé Marie (vers 1845 † 14 ou 17 août 1858), célibataire ;
b/ César-Louis de Sainte Marie (25 octobre 1776 † guillotiné 1794), reçu chevalier de Malte de minorité en décembre 1776, guillotiné pendant la terreur ;
c/ Auguste François de Sainte Marie (6 novembre 1779 † 186. ?), comte de Sainte Marie d’Agneaux, marié à Mlle de Cornette de Saint Cyr, d’où :
- Ulric de Sainte Marie (1808 † Crimée, juillet 1854), colonel du 22e régiment d’infanterie de ligne, officier de la légion d’honneur, commandeur de l’ordre de Saint Grégoire le Grand, mort du choléra au commencement de la campagne de Crimée, chef de bataillon du 36e de ligne au siège de Rome en 1849, s’empara du bastion n°6 et entra un des premiers dans la ville, nommé après cette campagne lieutenant colonel du 57e de ligne, puis colonel du 22e. Le souverain pontife, qui l’honorait d’une affection particulière, avait obtenu que le séjour de son bataillon, en 1850, fut prolongé. Célibataire, SP.
2/ Antoine de Sainte Marie, qui suit ;
3/ Angélique (Catherine) de Sainte Marie (née v1741), mariée à Agneaux le 24 ou 29 janvier 1770 à Jean-Baptiste, comte de Vissec de Latude, capitaine aux dragons d’Orléans (parent des Ginestous).
XIII/ Antoine de Sainte Marie d’Agneaux (vers 1740 † Londres 26 mai 1801), seigneur de Pontillault (Seine-et-Marne), dit le comte de Sainte Marie, page du Roi, entré au service vers 1755, capitaine aux gardes-françaises, puis maréchal de camp, chevalier de Saint Louis, émigra à l’armée des princes, puis en Angleterre.
La seigneurie de Pontillault fut vendue après la Révolution.
Épouse (1783) Adélaïde Élisabeth Le Carlier de Sienne (alias de Fiennes-Le Carlier de Trosly), fille d’Anne-Claude Le Carlier, vicomte de Trosly (1715 † 1806) et de Nicole de Lattaignant (famille des seigneur de Grangemenant).
(Voir Notice Fiennes-Le Carlier de Trosly).
D’où :
1/ Philippe Louis de Sainte Marie d’Agneaux, qui suit ;
2/ Antoinette Adélaïde Émilie de Sainte Marie d’Agneaux (17 juillet 1785 † 18..), mariée au comte de Costa ;
3/ Aglaé Angélique Antoinette de Sainte Marie d’Agneaux (8 mars 1791 † 18..), mariée au comte de Blou.
XIV/ Philippe Louis, comte de Sainte Marie (5 février 1787 † 15 janvier 1857), colonel de cavalerie (23 mai 1825), colonel du 1er régiment de cuirassiers de la reine en 1827, démissionnaire en 1830, officier de la Légion d’honneur, chevalier de Saint Louis et décoré du Lys, marié en 1820 à Henriette (Maxime Félicité) d’Estampes (1799 † 29 mars 1874), fille de Louis Omer, marquis d’Estampes (12 septembre 1763 † 24 juin 1833), maréchal de camp, et de Christine Rouillé du Coudray (v1765 † 1832).
(Voir Notice d’Estampes).
D’où :
1/ (Ambroise Maxime Paul) Robert, comte de Sainte Marie (né vers 1822), capitaine d’état-major, démissionnaire, habitant Paris, marié 1/ le 30 juillet 1857 à Eudoxie ou Euxodie (Augustine) Le vicomte de Blangy, fille du marquis de Blangy, et 2/ vers 1875, Madame de Bonrepos, née d’Humières. D’où, du 1er lit :
a/ Henri Gaston Philippe (novembre 1858 + 25 juin 1932), comte de Sainte Marie, puis 5e marquis de Sainte Marie d’Agneaux (1881), officier de cavalerie (dem.), propriétaire du château de Thibermont, maire de Martin-Église, Seine Maritime (du 15 mai 1904 à sa mort), marié le 29 avril 1890 à Marie du Val d’Epremesnil, D’où :
Gillette (26 avril 1892), Geneviève (3 janvier 1894)
- N..., 6e marquis de Sainte Marie d’Agneaux (vers 1895 † 19..), marié vers 1920 à Simone Van de Walle (DP) ;
b/ Adolphe Charles Emmanuel (Lunéville, 10 novembre 1859 † Lisieux, 14 février 1937), comte de Sainte Marie d’Agneaux, marié 1/ le 27 mars 1894 à Madeleine du Hamel (+ 7 avril 1895, SP), 2/ le 19 octobre 1896 à Rouen à Marie Jeanne Lucas de Lestanville (1865 † 1899), 3/ le 7 février 1903 à Rouen à Suzanne Lucas de Lestanville (sœur de Marie Jeanne). DP féminine des deux premiers lits (Thérèse, 3 février 1895, et Roberte 1899 + 1937, religieuse bénédictine) ;
c/ Élisabeth de Sainte Marie d’Agneaux (octobre 1871), mariée le 10 mai 1893 à Maurice de Gosselin, d’où Jacques de Gosselin (11 février 1894).
d/ Fernand de Sainte Marie d’Agneaux;
du 2e lit :
e/ Henriette de Sainte Marie d’Agneaux (29 juin 1877).
2/ Adolphe de Sainte Marie, qui suit ; 3/ Roger de Sainte Marie ; 4/ Thérèse de Sainte Marie, mariée au comte de Gaigneron ; 5/ Mathilde de Sainte Marie, mariée en 1852 à son cousin François Auguste Hector, comte d’Estampes (1805 † 9 juin 1880), colonel du 3e régiment de dragons en 1860, puis général de brigade, commandeur de la Légion d’honneur, fils d’Armand d’Estampes (1778 † 1853), chevalier de Malte, et de Marie Anne Bours. 6/ Louise de Sainte Marie.
XV/ comte Adolphe de Sainte Marie d’Agneaux (vers 1830 † 16 mars 1905), officier de cavalerie, chef d’escadrons, démissionnaire, puis administrateur de sociétés (Trévoux, fabrique de balances, à La Mulatière, près de Lyon), marié en 1872 à (Josèphe Alice Marie) Laurence de Tricornot (née vers 1845), fille du baron Gabriel, dit Tom, de Tricornot (1806 † 18..), conseiller général de la Haute-Marne, et de Caroline Dufournel (sœur du sénateur).
Elle lui apporta le château de La Grande Résie, près de Valay (Haute-Saône), la propriété de « La Navarre », à la Mulatière (Rhône) et la société Trévoux, à La Mulatière.
(Voir Notice Tricornot).
Le ménage habitait Lyon et La Grande Résie. D’où :
1/ Andrée de Sainte Marie d’Agneaux (1873 † 19..), marié à ..., marquis de Raincourt, habitant le château de Fallon, près de Villersexel (Haute-Saône). DP
2/ Yvonne de Sainte Marie d’Agneaux.(Marie Maxime Isbergue Françoise) Yvonne de Sainte Marie d’Agneaux (Saint Omer 24 octobre 1874 † Leysin, Suisse, 13 mars 1922), mariée à La Grande Résie, près de Valay, Haute-Saône (5 juillet 1900) à Guy, vicomte de Ginestous (1870 † 11 août 1954), capitaine d’infanterie. (voir Notice Ginestous). Enterrée à Annay. « Elle avait une taille moyenne (1m64), mince, blonde, avec des traits réguliers, et des yeux bleu vert. Son expression était charmante et pleine de douceur. Au moral, elle avait une grande élévation d’esprit, était toujours gaie et d’humeur égale. Sa foi profonde dans la bonté de Dieu était le fondement de sa vie religieuse. Elle fut pour ses enfants une mère admirée. » (sa fille aînée Marie).
3/ Philippe comte de Sainte Marie d’Agneaux (1876 † 1943), marié à Geneviève de La Briffe (1885-1968), ayant habité le château de Montigny-les-Arsures (Jura) et celui de La Grande-Résie (Haute-Saône), d’où : a/ Jean comte de Sainte Marie d'Agneaux, chevalier de la Légion d’Honneur, croix de guerre T.O.E, sans descendance. b/ Bruno comte de Sainte Marie d'Agneaux (1911 † 1987), marié à Gin Falcon de Longevialle (1925) c/ comte Michel de Sainte Marie d’Agneaux (1912 † 1986), marié à Marie Suzanne de Kergorlay (1917-1999), ayant habité le château de La Grande-Résie, d'où : c.1/ comte Philippe de Sainte Marie d'Agneaux (1946 † 2006), marié à Gisèle Batt (1949), d'où : c1.1/ comte Emmanuel de Sainte Marie d'Agneaux (1985), marié à Constance Blaudin de Thé (1992), c1.2/ comte Michel de Sainte Marie d'Agneaux (1986), propriétaires du château de La Grande-Résie, en Haute-Saône. c1.3/ Tiphaine de Sainte Marie d'Agneaux (1988). c2/ comte Gabriel de Sainte Marie d'Agneaux (1947), marié à Marie-Hélène Demerlé (1949),d'où : c2.1/ Prune-Julie de Sainte Marie d'Agneaux (1980) c3/ Hélène de de Sainte Marie d'Agneaux (1949), mariée à Denis Clément (1950-2008). c4/ Odile de Sainte Marie d'Agneaux (1951), mariée à Bernard Bastier (1951). c5/ Henriette de Sainte Marie d'Agneaux (1951), mariée à Henri-Jean Malmezat (1944). d/ Comte Bernard de Sainte Marie d'Agneaux (1914 † 2001), marié à Henriette d'Albon (1922-2010). e/ Comte Arnauld de Sainte Marie d'Agneaux (1917 † 1990), marié à Alberte Pasquier de Franclieu (1925-1998). f/ Comte Jacques de Sainte Marie d'Agneaux (1921 † 2008), marié à Roselyne Falcon de Longevialle (1931). g/ Comte Robert de Sainte Marie d'Agneaux (1923), sans descendance. h/ Comte François de Sainte Marie d'Agneaux (1924 † 1991), marié à Isabeau d'Estresse de Lanzac (1931), propriétaires du château de Montigny-les-Arsures. i/ Comte Pierre de Sainte Marie d'Agneaux (1926 † 1928), sans descendance. j/ Thérèse de Sainte Marie d'Agneaux (1928 † 1994), mariée à Arnaud de Blanquet de Rouville (1925-1992).
4/ Michel de Sainte Marie d'Agneaux, sans descendance.
Armes
- de Sainte Marie d'Agneaux : Écartelé d’or et d’azur, alias Écartelé d’or et d’azur, le premier et le quatrième quartiers chargés d’un croissant de gueules (cadets)
Supports : deux lions
Couronne : marquis
Devise : Fidelis, Fortisque Simul
Notes et références
Bibliographie
- d’Hozier, Armorial général, II, Armorial général de France I, BN manuscrits fonds français 32113 et 32114
- François-Alexandre de La Chenaye-Aubert (18), annuaire de la noblesse 1860, Boudin (Histoire généalogique du musée des croisades, 2)
- Chamillart (généralité de Caen, recherche de la noblesse faite en 1666, 1 et 2)
- Contades (Histoire des communes du canton de La Ferté Macé, 3, 198)
- Cantrel (Catalogue des gentilshommes du baillage de Vire, 294)
- Dubosc : « Recueil de notes historiques sur la paroisse d’Agneaux » (1855)