DE DAMPIERRE Charles

Charles de DAMPIERRE, né à Maniquerville (76) le 3 avril 1636 était un noble Écuyer, Chevalier Seigneur de Thiboutot. Il est décédé à Maniquerville (76) le 20 juillet 1686.
Fils de Charles de DAMPIERRE (°1600- + avant 1665) Écuyer, Seigneur et Châtelain de Thiboutot, Maniquerville et autres terres et seigneuries et de Jeanne LE LIEUR (1600 -vers 1670).
Petit-fils d'Hector de DAMPIERRE (°vers 1550-1615), Seigneur de Thiboutot et de de Marie de MORANT (1580-1635), Dame en partie de Thiboutot, qui apporte en dot le fief de Thiboutot.
En 1607, un litige s'élève entre Hector de Dampierre et Josias de Thiboutot au sujet de la préséance dans l'église de Maniquerville, une sentence arbitrale donne gain de cause au second. A cette époque, bien qu'ils aient recouvré le fief de Maniquerville, les Thiboutot continuent à habiter de préférence leur château d'Alvemont, cependant les sentences de justices s'exécutent à Maniquerville(1).
Mariage et descendance
Il épousa le 24 juillet 1660, à Raimbertot (76) Anne de FREMONT, née à Maniquerville le 30 avril 1636 et décédée dans ce même village le 3 décembre 1700. De cette union naquit:
1) François de DAMPIERRE, né en 1663 et décédé le 18 mars 1733 à Saint-Léonard (76), Écuyer, Sieur de Thiboutot
2) Suzanne de DAMPIERRE, née à Maniquerville (76) le 30 août 1670 et décédée le 23 mars 1733 à Saint Léonard (76)
3) Marie-Anne de DAMPIERRE, née à Maniquerville (76) le 18 septembre 1672
4) Charles de DAMPIERRE, né à Maniquerville (76) le 29 février 1676
5 ) Marie de DAMPIERRE, née à Maniquerville (76) le 9 septembre 1681 et décédée le 13 mai 1759 aux Loges (76) portait le titre de Damoiselle. Elle épousa à Saint Léonard (76) le 21 novembre 1707 Jacques Philippe ROGER (°Les Loges 27 janvier 1682- + Les Loges 4 mai 1746) dont postérité :
- - Pierre ROGER (1722-1797) X Les Loges le 23 avril 1742 Marie-Anne RIOULT (1717-1758) dont postérité :
- - Marie-Anne-Catherine ROGER (1744-1785) X Les Loges le 5 novembre 1770 Charles LEPILLER (1743-avant 1839) dont postérité :
- - Catherine Rosalie LEPILLER (1775-1839) X Les Loges le 3 janvier 1799 Jean-Baptiste PÂTÉ (1779-1854) dont postérité :
- - Alexis Boniface PÂTÉ (1800-1872) X Les Loges le 29 janvier 1827 Catherine Sophie LAMBERT (1797-1851) dont postérité :
- - Marie Rose PÂTÉ (1830-1900) X Les Loges le 2 novembre 1850 Pierre Augustin Séverin GOGNET (1823-1893) dont postérité :
- - Alfred Henri GOGNET (1863-1947) X à Gerville le 11 octobre 1889 Céline Caroline HAUCHECORNE (1864-1944) dont postérité :
- - Paul GOGNET (1902-1946) X Les Loges le 6 février 1926 Emelie LECARPENTIER (1909-1992) dont 13 enfants.
- - Alfred Henri GOGNET (1863-1947) X à Gerville le 11 octobre 1889 Céline Caroline HAUCHECORNE (1864-1944) dont postérité :
- - Marie Rose PÂTÉ (1830-1900) X Les Loges le 2 novembre 1850 Pierre Augustin Séverin GOGNET (1823-1893) dont postérité :
- - Alexis Boniface PÂTÉ (1800-1872) X Les Loges le 29 janvier 1827 Catherine Sophie LAMBERT (1797-1851) dont postérité :
- - Catherine Rosalie LEPILLER (1775-1839) X Les Loges le 3 janvier 1799 Jean-Baptiste PÂTÉ (1779-1854) dont postérité :
- - Marie-Anne-Catherine ROGER (1744-1785) X Les Loges le 5 novembre 1770 Charles LEPILLER (1743-avant 1839) dont postérité :
6) Marguerite Charlotte de DAMPIERRE, née à Maniquerville (76) le 3 février 1685
Carte ancienne du Pays de Caux
On peut voir Maniquerville, mais également un lieu nommé THIBOUTOT et Alvemont (11)
Extrait de son histoire au XVIIème siècle
En 1694, Le Havre et Dieppe sont bombardés par les Anglais (guerre de la Ligue d'Augsbourg 1688-1697).
L’agriculture progresse aux XVIIe et XVIIIe siècle :
la culture du blé est le fait de grandes exploitations sur lesquelles est pratiqué l’assolement triennal.
La jachère est remplacée progressivement par le trèfle, ce qui améliore la productivité.
Le pays de Caux occupe alors, avec le Vexin, la première place en Normandie pour la céréaliculture.
Sur les côtes se développe la culture du lin. Au nord, on commence à cultiver du colza.
Les récoltes servent surtout à approvisionner la ville de Rouen.
Les paysans cauchois sont propriétaires d’une part importante du territoire.
L’artisanat est dominé par la production textile.
Le marché de Gonneville-la-Mallet est créé en 1633. On y vend des draps, du blé et des fils pour la dentelle.
L’économie de Bolbec repose sur l’industrie du drap de laine.
Les principaux centres de production de la dentelle sont Le Havre, Dieppe, Montivilliers, Saint-Valéry, Fécamp...
La petite activité manufacturière se diffuse dans tout le pays de Caux
Le niveau de vie des Cauchois les plus aisés augmente avec l’achat de meubles et d’habits nouveaux.
À la veille de la Révolution française, les mécontentements se sont accumulés chez les Cauchois :
les mauvaises récoltes, les conséquences du traité de commerce signé avec l’Angleterre et le chômage frappent la population.
En 1789, quatre districts sont créés sur le pays de Caux : Cany, Caudebec, Dieppe et Montivilliers.
Le plateau n’est pas affecté par la Grande Peur. Dans la nuit du 4 août 1789, les privilèges sont abolis :
c’est la fin du droit seigneurial de pigeonnier et du droit d’aînesse.
Les guerres révolutionnaires affectent l’activité économique qui subit le contrecoup du blocus maritime et des disettes.
Pendant la Terreur, la guillotine fonctionne à Dieppe. (10)
Ascendance de son grand-père Hector de DAMPIERRE
Hector de DAMPIERRE, né en 1400,Seigneur de Dampierre et de Fay, Maître d'hôtel de Louis XI et sénéchal de Limousin, époux de Jeanne de Roye.
Le roi Louis XI donne l'île de Villequier, entre Caudebec et Harfleur(6)
Le père d'Hector de DAMPIERRE, Jourdain de DAMPIERRE épouse le 31 janvier 1406 Jeanne de VILLIERS de L'ISLE ADAM. Il meut en 1448.
Son beau-père Robert de Villiers fait assiette sur le fief de Baigneville des 40 livres de rente qu'il avait promises à Jourdain de Dampierre lors du mariage de sa fille Jeanne avec ledit Jourdain.(5)
Il était Seigneur de Biville la Baignart, Pannetier du Roy en 1405, Capitaine de Moulineaux. Il s'illustra dans la défense du château des Moulineaux (aujourd'hui Issy-les-Moulineaux, Hauts-de-Seine, arr. de Boulogne-Billancourt)(4)
Héritage
Par sa grand-mère Marie de MORANT:
La branche de THIBOUTOT de Maniquerville s'éteignit vers 1600. Jehan de MORANT, Seigneur des-dits fiefs, ne laissa que deux filles, Marie épouse de Hector de DAMPIERRE, par elle, Seigneur de THIBOUTOT (A.S.I.1634) et Marguerite épouse de Josias de THIBOUTOT, à qui elle porta la terre de Maniquerville (A.S.I.1608).(2)
Blason famille de Dampierre
Origine familiale de son père Charles de DAMPIERRE
De 1629 à 1670, date de sa mort, Abraham de THIBOUTOT s'adonne entièrement à la carrière des armes dans l'armée du roi Louis XIII. Pendant ses nombreuses absences, c'est son cousin Charles de Dampierre qui administre ses biens.(1)
Maniquerville
L'église Saint-Martin
Le choeur de l'église est moderne. La nef l'est aussi, excepté quelques parties du XVIe siècle. Le silex domine généralement dans cette construction. Les fonts baptismaux, qui ne sont pas mal, remontent à coup sûr au XIIIe siècle. Au haut de la nef on voit plusieurs grandes pierres tombales qui paraissent recouvrir la cendre des seigneurs du lieu. Les inscriptions sont presque totalement effacées. Maniquerville, du reste, dédié à Saint-Martin, fut toujours sous le patronage de ses seigneurs, les sires de THIBOUTOT, dont la château était voisin (G.Belot, miles patronus. Pouillé d'Eudes Rigault) (3)
Après la fin de la terreur, le calme renaît peu à peu à Maniquerville mais les conséquences des bouleversements qui viennent de se produire subsistent. Le château de THIBOUTOT et la tour de Maniquerville sont détruits. L'église est dévastée, elle est à peine couverte, une partie des murs effondrée, les vitraux sont brisés, une partie des statues et le blason des THIBOUTOT sont mutilés, la crypte contenant les tombeaux profanée, les objets précieux qu'elle contenait volés, ainsi que les cloches, les bancs et les stalles brûlés, le clocher démonté. Aussi lorsqu'après le 18 brumaire, le culte est rétabli dans la plupart des communes voisines, il ne peut être question de le célébrer à Maniquerville dont l'église n'est qu'une grange délabrée. Maniquerville est alors rattaché à Gerville pour le culte mais aussi pour l'instruction des enfants. (1)
LE VILLAGE
Le village de Maniquerville du XIIème au XIVème siècle
Le château de THIBOUTOT est situé à l’extrémité sud de la paroisse de Maniquerville, tout proche du hameau du Marché au raies, non loin de la voie romaine allant à Etretat, surveillant de près le grand marché de poissons dont les Seigneurs tirent d’amples profits.
A peu de distance du château de THIBOUTOT, en allant vers Saussezemare se trouve un lieu appelé l’arbre-potence où sont exécutées les sentences rendues par la haute justice de THIBOUTOT.
Le hameau du Marché au raies s’étend au pied même du château de THIBOUTOT, le reste des maisons du village avoisine le chemin allant vers le nord de la paroisse : du château à l’église et à la tour de Maniquerville. Ainsi encadrée, la petite agglomération est parfaitement protégée, la sécurité étant souvent bien précaire dans les campagnes du Pays de Caux.
Malgré la situation favorable du village, l’importance de Maniquerville varie peu au cours des siècles et n’a jamais pris une grande extension. C’est une commune essentiellement rurale, au XVème siècle, les principales cultures sont le blé, l’avoine, l’orge, les vesces et les pois blancs. La population reste toujours en rapport avec la surface à cultiver : au XIIIème siècle, Maniquerville compte 32 feux et au XIVème siècle, 43 masures.
Le village de Maniquerville au XVIIIème siècle
En venant de Criquetot et en prenant la route royale qui se dirige vers Fécamp par Maniquerville, après avoir quitté le prieuré de Fongueusemare, on descend dans la petite vallée où coule la rivière d’Etretat, sur ses bords se dresse un moulin. On traverse un premier groupe d’habitations, dispersées dans des masures, on remonte le versant opposé et après avoir dépassé la jonction d’une route venant de Sausseuzemare, on voit sur la droite s’élever le château de THIBOUTOT, un peu déchu de son ancienne splendeur maintenant que ses propriétaires habitent de préférence le château d’Alvemont. On passe bientôt au milieu d’un second groupe d’habitation qui contient le presbytère et sur la droite une belle avenue rectiligne qui conduit à diverses masures. Sur le bord de cette avenue, on aperçoit un petit manoir nommé le pavillon.
En poursuivant ce chemin, on côtoie les fossés d’une grande ferme et on laisse sur la gauche une mare assez vaste, bien alimentée par les chemins qui aboutissent nombreux au carrefour qu’elle borde. En bordure du carrefour s’étend le cimetière au milieu duquel s’élève l’église et au-delà, se profile la silhouette de l’antique tour de Maniquerville encore plus délaissée que le château de THIBOUTOT.
La vieille église, où les tombeaux des THIBOUTOT, qui n’ont cessé de s’y faire enterrer remplissent la crypte et débordent dans le chœur et sous le pavage de la chapelle seigneuriale, parait en ce début du XVIIIe siècle peu opulente. L’heure n’est pourtant pas aux travaux puisque c’est l’époque de la grande misère du royaume, la part versée par la paroisse de Maniquerville pour venir en aide au trésor royal dans les années de détresse de la fin de règne de Louis XIV est faible. (7)
Marquisat
Louis François de THIBOUTOT est un fils d'un cousin issu de germains de Charles de DAMPIERRE (Généanet)
.
La terre de Thiboutot sur la paroisse de Maniquerville, et les fiefs d'Oberville-la-Renaud, de Maniquerville, de Froberville, furent unis ensemble par lettres patentes du mois de juin 1720,pour ne composer plus dorénavant qu'une seule et même terre sous le nom de Marquisat de Thiboutot et en faveur de Louis-François de Thiboutot, de ses descendants, mâles ou femelles.(8)
Le saviez-vous ?
Un seigneur resurgit dans l'église
Des ossements vieux de plusieurs siècles ont été retrouvés lors de travaux dans l'allée centrale de la petite église de Maniquerville, près de Fécamp. Ils pourraient appartenir à l'un des 15 seigneurs de Maniquerville qui ont été inhumés dans l'église entre 1238 et 1770, selon le maire du village, Michel Loisel. L'église est fermée depuis quelques mois en raison d'un affaissement du carrelage de son allée centrale.(9)
Livret ascendance et descendance Marie de Dampierre (1681-1759)
Sources:
1: http://www.maniquerville.com
2: Revue héraldique, historique et nobiliaire - Volume 8 - Page 135
3 Les églises de l'arrondissement du Havre, par Jean Benoît Désiré Cochet
4 Archives nationales, cote 289AP
5 Archives Nationales
6 Catalogue analytique de ses archives, contenant une collection de manuscrits, chartes et documents originaux, concernant l'histoire générale de France, par le Baron de Joursanvault
7 La ronde généalogique de Thiboutot: http://herve.laine-bucaille.pagesperso-orange.fr/noblesse/T/thiboutot.htm (extraits)
8 Description géographique et historique de la Haute-Normandie, volume 1, de Michel Toussaint Chrétien du Plessis
9 Journal Paris-Normandie du jeudi 22 juillet 2010
10Extrait: Wikipédia: Histoire du pays de Caux
11 Carte de CASSINI (Biblitothèque Nationale de France)