Chapelle de Ty Mamm Doué de Kerfeunteun
Historique

Du XVIe siècle, à Quimper sur l'ancienne paroisse de Kerfeunteun, classée aux MH [1] le 20 mars 19003.
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Elle doit, sans doute, son nom à un modeste oratoire de 1295 disparu en 1969. C'est en ce lieu que le père Mauroir vint, en 1630, prier pour obtenir le don de la langue bretonne indispensable à la prédication.
Édifiée entre 1541 et 1592, au moment où apparaissait en Bretagne le style Renaissance, la chapelle est un témoin de cette époque de transition. De dimensions importantes, elle comporte une nef unique, un transept peu saillant mais vaste, un chœur à chevet plat. Le clocher, de style cornouaillais, est curieusement situé sur un contrefort au sud.
Patrimoine bâti
L'intérieur
A l'intérieur, l'appareillage, en pierre de taille, est très soigné. Les crédences présentent les différences de style observées à l'extérieur.
La voute est en lambris peint et étoilé avec des entraits et des sablières polychromes.
Une poutre de gloire, orné d'engoulants, marque la séparation entre le chœur et le transept.
Le mobilier, mis en place au XIXe siècle et début du XXe siècle, est dans l'état d'origine : maître-autel et autels latéraux en bois ajouré se style néogothique, stalles, confessionnaux cintrés avec demi-dômes à écailles, chaire de style néoroman.<br<
Plusieurs statues du XVIIe siècle ornent la chapelle.
La statue de Notre-Dame de Ty Mamm Doué est dans une niche portant l'inscription
- "GUERC'HEZ VARI MAMM DOUE PEDIT EVIDOMP"
- Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous.
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Chaire à prêcher -
Bénitier -
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Vierge d'Olivier Perrin (1761-1832) -
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Confessionnal -
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Vêtements sacerdotaux
Statues
Sablières et poutres
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Poutre de gloire -
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Les vitraux
Les vitraux du XIXe siècle et du XXe siècle ont été restaurés entre 1987 et 1994.
Le vitrail du croisillon nord (1871), œuvre du maître verrier Hirsch, représente Mgr Conen de Saint-Luc protestant contre la Constitution Civile du clergé. Initialement prévu pour la cathédrale de Quimper. Mais l'évêque Monseigneur Sergent, la refusa parce que Mr Hirsch, juif nouvellement converti, avait habillé le Pape en rouge et non pas en Blanc. Ce vitrail fut donné à la chapelle de Ty Mamm Doué.
Le vitrail du croisillon sud (1921) rappelle en haut, la guerre 1914-1918, en bas la procession du pardon de Ty Mamm Doué.
Ce vitrail est un ex-voto offert par les anciens combattants de 14-18 du 118e R.I., régiment quimpérois. Réalisé par le maître verrier H.M. MAGNE, ce vitrail réunit, dans la même scène, des combattants de différentes armes, livrant combat sous la protection de Jeanne d'Arc et de Saint-Michel. Tenant, de sa main gauche, sa bannière brodée des mots Jhesus Maria, Jeanne d'Arc incite, de sa main droite, les soldats à poursuivre leur avancée; l'archange Saint-Michel, implacable, harcèle les allemands en déroute.
Ceux-ci sont pourchassés par une cohorte de combattants français aux uniformes variés : zouaves, fantassin, chasseur alpin, un soldat, blessé, de l'uniforme de l'infanterie coloniale, un porte drapeau brandissant fièrement l'étendard du 118e R.I.. Les allemands en retraite, tandis que dans le ciel se déroule une bataille aérienne.
Si le combat représenté est dû à l'imagination de l'artiste, la procession figurant dans le registre inférieur est la reprise d'une photographie prise en 1920 et publié dans la presse locale. Seule liberté prise par le maître-verrier : il a inclus l'Evêque, qui ne figurait pas sur le cliché.
Au fond de la chapelle, deux vitraux de 1995 sont l'œuvre d'artiste finistériens : le peintre François Dilasser et le maître-verrier Jean-Pierre Le Bihan.
Les bannières
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Bannière d'Annaïg Le Berre
Les entrées
Le portail occidental gothique est orné de voussures à feuillages découpés, une caractéristique commune avec le porche du croisillon nord de la cathédrale de Quimper. Surmonté d'un faux gable, il accueille deux personnages : l'un tient une banderole avec l'inscription "PAX VOBIS 1592", l'autre porte un étendard.
Entre la dernière voussure et le faux gable, l'absence de fleuron et de dédicace, la différence d'appareillage sont, sans doute, la conséquence de l'ouverture de la fenêtre qui, contrairement aux autres fenêtres de la chapelle, ne comporte ni remplage flamboyant, ni meneau.
Au sud la porte gothique accueille des ornements de style Renaissance : colonnettes torsadées à leur partie supérieure, avec nids d'abeilles à leur partie inférieure ; ornement empruntés au palais épiscopal de Quimper (1507).
Ouverte sur le côté sud de la nef, en 1605, une porte classique est ornée d'un fronton triangulaire.
À noter l'absence de frise au-dessus du fronton.
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Portail occidental -
Porte gothique sud -
Porte côté sud de la nef
L'extérieur
Voir aussi (sur Geneawiki)
Sources
- D'après les documents affichés dans la chapelle
Liens utiles (externes)
- Comité de sauvegarde de la chapelle de Ty Mamm Doué
- Paroisse de Kerfeunteun
- Monumentum
- Le blog de jean-yves cordier
Notes et références
- ↑ Chapelle de la Mère-de-Dieu, à Kerfeunteun, dite Ty-Mamm-Doué:Fiche Base Mérimée