Chapelle Notre-Dame de la Clarté de Combrit

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Chapelle Notre-Dame de la Clarté de Combrit
Photo D. PÉRON

Historique

La chapelle de la clarté était initialement dédiée à Saint-Vennec.
Ce saint breton du VIe siècle, appelé aussi Gwennec, Guezennec ou Guethenoc, fils de Saint Fragan et de Sainte Gwenn, est né vers 460 en Bretagne insulaire avant que ses parents n'émigrent en Armorique avec leur clan comme beaucoup d'autres Bretons. Il est le frère du célèbre Saint-Guénolé, fondateur de l'abbaye de Landévennec et de Sainte-Clervie. Il est également le frère jumeau de Saint-Jacut.
Ensemble, ils ont fondé l'abbaye de Londouar aujourd'hui Saint-Jacut (Côtes-d'Armor).
Deux lieux-dits en Combrit, Saint-Vennec et Kerjégu, évoquent les deux frères. Vennec est d'abord un guerrier, avant de devenir moine comme ses frères et sœur.
Les chapelles ou églises dédiées à la Sainte-Vierge sous le vocable de Notre-Dame de la Clarté sont au nombre de quatre dans notre diocèse : Combrit, Beuzec-Cap-Sizun, Plonévez-Porzay et Querrien.
Dans les Côtes-d'Armor, on connaît la chapelle monumentale de la Clarté en Perros-Guirec, dominant les rochers fantastiques de Ploumanac'h.

Construction de la chapelle au XVIe siècle
Elle se composait primitivement d'un cœur à deux travées, avec bas-côtés et d'une nef étroite et basse. Un arc brisé central devait porter le clocher, renforcé par des arcs, très élancés, des arcades sur des corbeaux (pièces de bois en saillie des murs).
La chapelle fut vendue à la révolution comme bien national à un dénommé Le Bour et Associés.
Rendue au culte, elle fut partiellement détruite en 1824 par un cierge allumé près de la statue de la Vierge. "Toute la voûte de la chapelle était couverte de peintures, il n'en existe plus que dans une partie de la nef où on y reconnait l'Annonciation" (d'après le recteur Jean-Louis TILLY 1856).
Lors de sa reconstruction en 1904, la nef qui tombait en ruine fut refaite et agrandie de manière à offrir toute la largeur du chœur et de ses collatéraux, mais en gardant le portail gothique (style néo-flamboyant) et le clocher. Les fenêtres sont de style flamboyant.
La transformation s'est arrêtée à l'arc diaphragme derrière lequel s'ouvre le chœur. Les seules parties anciennes préservées sont le chœur et les deux transepts.
On remarquera la différence de construction : la partie ancienne est en moellons réguliers, la nouvelle partie en pierre de taille. La sacristie possède des ouvertures du XVIIIe siècle.
Les travaux en 1904 ont été réalisés par un architecte diocésain dont le nom n'est mentionné nulle part. Les architectes contemporains susceptibles sont : Ernest LE GUERRANNIC (✞ 1915), Jean-Marie ABGRALL (✞ 1926), Armand GASSIS (✞ 1915) et Gustave Bigot.

Patrimoine bâti

Élément caractéristique

On retrouve des marques de droits de prééminence de seigneurs sur les murs de la chapelle.

Blason des Kerlazret du Cosquer


  • Le premier au pignon Est à l'extérieur, est un écusson soutenu par deux griffons ou deux sauvages portant l'aigle impériale éployée aux armes des Kerlazret, seigneur du Cosquer, sergents féodés du Baron du Pont pour Combrit en 1543. Il est soutenu par deux griffons de sable (couleur noire en héraldique).
"D'azur à l'aigle éployée d'or".


Blason des Penmorvan de Penfoul


  • Le second, sur la base du clocher est timbré d'un écu aux armes des Penmorvan de Penfoul, paroisse de Bodivit.
"D'argent au lévrier de sable colleté d'or, surmonté d'un grêlier de sable, enguiché, lié et viroté d'or ". (Le grêlier est un cor de chasse puissant).


Blason des Montauban de Palikao du Cosquer


  • Sous le clocher, à l'intérieur, figure un écusson aux armes des Montauban de Palikao, anciens propriétaires du Cosquer :
"Écartelé : au 1, d'azur, à une épée d'argent, garnie d'or ; au 2, d'argent, à la fasce de gueules, accolé en chef de 2 merlettes de sable et en pointe d'une molette du même; au 3, d'argent, au chevron de gueules, accolé, en chef de deux merlettes de sable et en pointe d'un croissant versé du même : au 4, d'azur, à une croix latine d'argent, terrassée de sinople. Sur le tout d'or à un pont d'une seule arche de sable, maçonné d'argent, criblé de boulets".


Abords de la chapelle

Autel champêtre

Autel champêtre
Écusson au armes de Guermeur

Écusson au armes de Guermeur.
" de gueules à 3 losanges d'argent, rangées et accolées en fasce, accompagnés de 6 annelets de même, 3 en chef et 3 en pointe, rangés 2 et 1".
Cet autel vient de la chapelle Saint-Vidal. Celle-ci, aujourd'hui détruite, était située sur la route de Quimper à Pont-l'Abbé, au lieu-dit Côte de Corroar'h. Elle s'élevait dans une enceinte carrée mesurant environ 45 mètres de côté, entourée de remparts de terre de 1 m 50 à 2 mètres de hauteur, avec douves à l'extérieur, qui était un vieux camp romain.

Cette chapelle avait environ 16 mètres de longueur sur 6 mètres de largeur. Elle était coupée dans le milieu par un arc doubleau qui portait un petit campanile.
L'abside droite était percée d'une fenêtre flamboyante à 2 baies, les deux côtés étaient des culs-de-lampe en pierre ornés d'écussons. L'un portait les armes de Guermeur, seigneurs du Corroar'h, le second portait les mêmes armes en alliance avec d'autres qu'on ne pouvait pas déterminer. Le premier blason était répété sur une pierre tombée du pignon.

Calvaire de Saint-Vennec

Calvaire de Saint-Vennec



Sur le placitre de la chapelle. De section octogonale, la croix est taillée de façon qu'une arête saillante se présente de face comme de dos. Les deux cubes du socle, aux arêtes supérieures chanfreinées, portent une inscription indéchiffrable côté ouest. Les autres côtés sont précédés d'un emmarchement à trois dégrés.
Hauteur totale 4.35 m, largeur de la croix 0.70 m,. Aucun personnage ni décoration n'est présent sur la croix. La date de 1650 est gravée au bas du fût.

Croix de Saint-Vennec

Croix de Saint-Vennec


Sur le placitre au nord de la chapelle, cette croix est fixée sur un soubassement composé de deux blocs, l'un vaguement circulaire et l'autre trapézoïdal. Le fût de la croix a une section carrée, mais ses bras sont octogonaux.
Hauteur totale 1.50 m, largeur de la croix 0.54 m. Date gravée sur la face nord de la croix est 1651.

Le chemin de croix

Ce chemin de croix a été réalisé en LAP (ciment recouvert d'émaux), un support sur lequel Xavier de LANGLAIS a fondé beaucoup d'espoirs. Il pensait mettre son œuvre à l'abri des dégâts faits par l'humidité et espérait un début d'industrialisation. En fait il rencontra beaucoup de difficultés en raison du poids des stations (65kg).
La technique du LAP, faite d'aplats et de cernes n'a été utilisé par l'artiste que dans cette occasion et sur quelques essais conservés par la famille.
En plus de ce chemin de croix, on peut voir, dans le Finistère, une autre œuvre monumentale de Xavier de LANGLAIS ; la décoration du hall de l'usine Entremont Z.I. de Quimper.
Xavier de LANGLAIS (1906-1975), peintre, graveur et écrivain breton, signait ses œuvres en breton LANGLEIZ.
Ses goûts le mènent à suivre des études des Écoles des Beaux-Arts de Nantes (1922) puis de Paris (1926-1928).
En 1948, il devient professeur de dessin à l'École des Beaux-Arts de Rennes et il y fait toute sa carrière.
Il est illustrateur, principalement par la technique du bois gravé, de ses propres œuvres, ainsi que de nombreux ouvrages concernant la Bretagne.
Il a écrit un ouvrage intitulé la technique de la peinture à l'huile qui fait encore autorité et a été traduit en plusieurs langues, dont le japonais.
Il assure dès 1948 la présidence du cercle celtique de Rennes, et est membre cofondateur du camp des bretonnants "Kamp etrekeltiek ar vrezhonegerien" avec Vefa de BELLAING et Ronan HUON, créé en 1948 et qui existe toujours.
Pour la Bretagne, Xavier de LANGLAIS va illustrer plusieurs romans qui passent en feuilleton : Tristan et Iseult (version Bédier, éditée sous forme de livre uniquement en 2008), Les amazones de la chouannerie de Théophile BRIANT (sous forme de livre en 1996), La Louve de Rohan de Paul FÉVAL, La gloire sous les voiles de Jean D'AGRAIVES, Goulven le goémonier d'Yves-Marie RUDEL.
Ce chemin de croix destiné à l'origine à la chapelle de la communauté des frères de Saint-Gabriel à Pont-l'Abbé n'était plus visible depuis des années au public.
La congrégation des frères de Saint-Gabriel a bien voulu mettre cette œuvre à la disposition de l'association "Mein Ha Dour" (Pierres et Eaux, en breton), pour être accrochée sur les murs de la chapelle de la Clarté de Combrit en 2007.
Ce chemin de croix est sur le même modèle que celui de l'église de Mérillac dans les Côtes-d'Armor.



Statuaire

  • Dans le transept nord :

Saint-Saturnin (Urnel), en bois polychrome du milieu du XVIe siècle, bloc monolithique, hauteur de 1,10 m, Inscrit au titre objet aux MH [1] le 05/07/1994.
Saint-Saturnin avait été disciple de Jean-Baptiste avant de suivre Notre-Seigneur. Il tenait la tunique du Christ pendant son baptême au Jourdain.
Représenté ici en porte-tunique, sa tête est tournée vers la gauche, car cette statue faisait probablement partie d'un groupe représentant le baptême du Christ, dont les autres statues auraient disparues. La légende dorée a identifié Saint-Saturnin au premier évêque de Toulouse, Saint-Sernin.
Il a également été confondu dans le pays Bigouden avec Saint-Urmel, un saint local. Selon la légende bretonne, Saint-Urmel, né près de Locronan, aurait été transporté en Palestine où il aurait aidé le Christ lors de son baptême dans le Jourdain en tenant sa tunique. Puis il aurait repris le même mode de transport pour son retour auprès de Sainte Anne-la-Palud. Cette légende est la version locale de celle de Saint-Saturnin de Toulouse.

Sainte-Catherine (Katell) d'Alexandrie, statue du XIXe siècle, en plâtre, est reconnaissable avec sa roue

Notre-Dame de la Clarté, bois polychrome du XVIIIe siècle, inscrit au titre objet aux MH [2] le 05/07/1994, dans le style des ateliers de la Marine Royale de Brest. Hauteur : 1,57 m.

Saint-Vennec, bois polychrome du XVIIe siècle, inscrit au titre objet aux MH [3] le 05/07/1994, hauteur : 1,38 m. Le saint est représenté en père abbé mitré et crossé, Saint-Vennec est le successeur de Saint-Corentin, comme évêque, à la tête du diocèse de Cornouaille. Cette représentation d'inspiration locale est en contradiction avec un autre récit de la vie du saint qui en fait un soldat, on le trouve vêtu en militaire à Saint-Vennec de Landrévarzec où il est également honoré. Ces deux représentations témoignent du passé de soldat du moine breton.

Les deux statues sont représentées sur des colonnes de bois, décorées de palmettes dorées, de sarments de vignes et de besants en spirales. La statue de Saint-Vennec est de facture et d'inspiration locale et sans doute plus ancienne que la statue de la vierge. Notre-Dame de la Clarté (ou de la lumière) n'est pas un nom tiré des litanies, c'est une invocation particulière à la Bretagne et la dénomination est tardive.

Anges adorateurs , sur l'autel 2 anges adorateurs, du XVIIIe siècle, en bois : taillé, peint (polychrome, doré), inscrit au titre objet aux MH [4] le 05/07/1994.

Saint-Eloi, ou (Alar), statue du XVIe siècle, inscrit au titre objet aux MH [5] le 05/07/1994. Présenté en évêque, un fer à cheval est sculpté à ses pieds. Son surplis est brodé. Un fer à cheval fixé à ses pieds rappelle qu'il est invoqué pour protéger la santé des chevaux. Il est représenté en évêque avec crosse, mitre, chape orfrayée à fermail, gants, pantoufles. Le bâton pastoral n'est pas d'origine, mais porte, au-dessus de la douille qu'empoigne le prélat, un nœud sphérique orné de gemmes (émeraudes et rubis) avant de conclure en un crosseron à la volute dépouillée.

Sainte-Barbe, en plâtre, statue du XIXe siècle, est représentée, comme à son habitude, avec une petite tour.


  • Contre le grand pilier nord :

Saint-Corentin, évêque de Quimper, statue du XIXe siècle.


  • Près de la porte de la sacristie :

Saint-Pierre


  • Dans la nef :

Saint-Sébastien (Bastian), statue du XVIIe siècle, inscrit au titre objet aux MH [6] le 05/07/1994, martyr au début du IVe siècle. Présenté avec les bras le long du corps, il a été sculpté d'un bloc par un artisan.

Saint-Laurent (Laoranz) statue du XVIIe siècle, inscrit au titre objet aux MH [7] le 05/07/1994, diacre martyrisé en 258 à Rome.

Bannières

Elles datent peut-être toutes de la première moitié du XXe siècle. Chacune est montée sur sa traverse horizontale glissée dans un gousset et dont les extrémités sont protégées par de gros pommeaux de bois doré. Des cordelières en passementerie y sont fixées, qui permettent aux acolytes du porteur d'orienter la toile selon le vent. Le mât ou hampe mesure près de quatre mètres.
Bannière itron varia a Scleder / Notre-Dame de la Clarté
Velours bleu, bord inférieur à lambrequin frangé de cannetilles, broderie de fond comportant quatre fleurs et deux rinceaux liés par un ruban, inscription ITRON VARIA A SCLERDER.P.E. en tissu rapporté cousu, motif central en patchwork de quatre étoffes de soie ou satin (rose, bleu, blanc et écru) surpiquées, visages peints.

Bannière du Sacré-Cœur
Velours rouge, bord inférieur à lambrequin de trois festons, encadrement par entrelacs d'une tresse de fils d'or, rinceau aux fleurs soulignées par des paillettes, tresse dessinant un double rectangle recevant 32 pastilles dorées, et timbré de quatre fleurs de lys, ovale en zigzag enrichi de paillons, motif central rapporté en tissu peint et nuage surpiqué.

Bannière de Saint-Roch
Sancte Roche Ora pro nobis. Saint-Roch, protecteur de la peste et autres épidémies rassemblées sous le nom de "pestes", montre son célèbre bubon de la cuisse (droite, ici : il varie régulièrement). Il est en tenue de pèlerin, comportant le chapeau en cloche, les coquilles cousues sur la pèlerine (avec deux bourdonnets en X), le bourdon auquel est noué la calebasse qui fait office de gourde, et le bon chient de Roch, son "Roquet" qui ne comprends pas d'avoir donné son nom à tous les petits chiens hargneux aboyant de façon intempestive", alors qu'il a nourri chaque jour son maître d'un pain des anges miraculeux.


Les vitraux

Pauline Simon de La Jarrige Artiste elle-même, petite dernière d'une famille d'artistes, une enfance sous le regard attendri des deux parents artistes, Pauline grandit dans cette ambiance familiale et artiste à Paris.
Elle aimera aussi la Bretagne et son authenticité rugueuse, colorée et sacrée. Pauline aime ce contexte artistique où la fête est très présente. Elle épousera un homme de théâtre, Bernard Leynia de La Jarrige.
Elle réalisa les cartons de vitraux de la chapelle Notre-Dame de Combrit.

La nativité



Dans la chapelle latérale nord La nativité, réalisée d'après le dessin de Pauline de La Jarrige en 1979, commandée par l'abbé Joseph Guellec et offerte par la famille Kerrès-Cabon pour la chapelle de la Clarté.

La descente de la croix



Dans la chapelle latérale sud La descente de la croix, réalisée en 1977 d'après les dessins de Pauline de La Jarride avec des formes et des couleurs de qualité.
Maître verrier Michel Durand, successeur de Max Ingrand, était installé 19-21 avenue des Martyrs-de-chateaubriand, Orly.

Maîtresse-vitre, 1943

La Maîtresse-vitre



La maîtresse-vitre a été réalisée par Le Verrier Mazard-Lecourt. Le maître-verrier Léon Lecourt avait ouvert son atelier à Vanves en 1900 (23 rue Henri-Martin), repris par son gendre Clément Mazard (1871-1951).

Signatures

Pauline de La Jarrige, qui avait déjà réalisé des vitraux sur le thème de la Passion pour l'église Saint-Tugdual de Combrit en 1935, fut sollicitée par le recteur l'abbé Rozuel pour un vitrail en l'honneur de Notre-Dame de la Clarté.
La baie n° 0 est formée de quatre lancettes de trois panneaux et d'un tympan de 3 mouchettes et trois écoinçons.
Le tympan est occupé par la colombe de l'Esprit-Saint et par quatre anges portant respectivement la lune et le soleil symboles de la Clarté, les Tables de la loi et l'Eucharistie (ciboire).
Les lancettes forment une seule scène représentant une procession de pèlerinage un jour de pardon, et la narration d'un miracle survenu à cette occasion à un fermier, Guillaume Grall.

La verrière peut se décrire en trois parties :

1. Le miracle de Guillaume Grall en 1891

Un cultivateur d'Elliant, Guillaume GRALL, devenu aveugle, promit à Notre-Dame de la Clarté que s'il guérissait, il vendrait sa jument blanche et donnerait l'argent aux pauvres. Le jour du pardon, l'eau de la fontaine lui redonna la vue, mais il oublia sa promesse et redevint aveugle. Il refit le pèlerinage en 1882, et le miracle se produisit de nouveau. Guillaume GRALL vendit sa jument blanche et distribua l'argent aux nécessiteux[8].

2. Partie haute, Notre-Dame de la Clarté

Cette scène se déroule dans la lumière bleu nuit du petit matin, alors que les étoiles brillent encore dans le ciel.
La partie haute du vitrail est occupée par Notre-Dame de la Clarté et son fils, et par les anges en robe rouge.
La scène du dessus se passe en plein jour, elle représente la procession des fidèles le jour du pardon et passage à la fontaine. Un lien est fait avec les mystères du rosaire.
Un phylactère se déroule d'une scène à l'autre avec l'inscription "Klévit Mouez O Bugale" (Entend la voix de tes enfants). Il a été réalisé en 1943, d'après les dessins de Pauline de la Jarrige, par Mozart-Lecourt Verriers.

3. La fontaine de la Clarté

Dans la partie inférieure, un groupe de sept aveugle se dirige vers la fontaine de guérison, où un ange les accueille et les incite à boire ou à se frotter les yeux avec l'eau du bassin. Chacun implore la vierge : Itron Varia ar Sklaerded, klevit mouez ho bugale… Notre-Dame de la Clarté, écoute la voix de tes enfants (Paroles du cantique du pardon)

Dans la Nef, Les quatre saisons

Vitraux réalisés en 1984 par Alain Grall, Maître-Verrier à Guengat d'après les dessins de Pauline de la Jarrige.

Le printemps
Vue à vol de mouettes, la campagne est un vitrail de losanges, de carrés, de rectangles, de taches d'ajonc, de fleurs, de choux citronnées.
Vert bleuté tendre, grisaille de granit, des arbres sans feuilles. Terre nue qui passe au rose beige. Flaque où le bleu des embellies se reflète.
La mer vire du gris au gros bleu. Les blancs deviennent de l'écume, des nuages de beau temps, des fleurs de cerisiers. Quelques verts des prairies.

L'été

L'Automne
Un certain silence tombe avec les feuilles mortes et les pommes dont cette saison évoque les couleurs :
Rouge-roux-ocre-blond-violet aubergine-raisin.
Quelques neutres aussi : nuages-pluies-ombres fondues avec les bleus des embellies.

et l'hiver


Intérieur

Extérieur

Fontaine Saint-Vennec

Située à proximité de la chapelle Notre-Dame de la Clarté.
Saint-Vennec était invoqué pour traiter les rhumatismes. Il s’est effacé devant Notre-Dame de la Clarté, dont le domaine de compétence concerne les maladies des yeux.
La vénération à Notre-Dame de la Clarté se serait instituée suite aux vertus de l'eau de la fontaine qui guérissait des maux d'yeux, voire de la cécité absolue. Une adoration qui attira de plus en plus de monde. A chaque Pardon, on pouvait voir des pélerins boire l'eau de la fontaine et se laver le visage. Des témoins disent avoir vu des gens se doucher littéralement, à tel point que le niveau de l'eau commençait à tarir dans certains cas. Trois Pardons avaient lieu le même jour dans la région. Ces trois Pardons étaient appelés " Pardon an Teir Vari " (Le Pèlerinage des trois Marie). En plus de celui de la Clarté, celui de Notre-Dame d'Izel-Vor à la Forêt-Fouesnant et celui de Kerdévot à Ergué-Gabéric. Les pélerins qui formaient le vœu d'assister aux trois Pardons dans la même journée bénéficiaient d'indulgence pour gagner plus vite le paradis après leur mort. Il fallait pour cela assister dans la chapelle de la Clarté à une première messe à 6 heures du matin et se rendre ensuite à pied aux deux autres Pardons avant la fin de la journée.


Voir aussi (sur Geneawiki)

Sources

  • D'après le document affiché dans la chapelle
  • Chapelles Bigoudènes de Michel Bataillard et Jakez Cornou

Liens utiles (externes)

Notes et références

  1. statue : Saint Sernin (St. Saturnin):Fiche Base Palissy
  2. statue : Vierge à l'Enfant dite Notre-Dame de la Clarté:Fiche Base Palissy
  3. Statue : Saint Vennec : Fiche Base Palissy
  4. 2 statues : Ange adorateur : Fiche Base Palissy
  5. Statue : Saint-Éloi en évêque : Fiche Base Palissy
  6. Statue : Saint-Sébastien : Fiche Base Palissy
  7. statue : Saint Laurent : Fiche Base Palissy
  8. Il y a 120 ans, une guérison miraculeuse à Combrit - Le Télégramme du 12 septembre 2020