Cathédrale Notre-Dame d'Évreux
Son histoire
- Le siège du diocèse s'intalla dans la ville dès le IVe siècle, lorsque saint Thaurin « aurait christianisé un ancien temple païen »[1].
- Édifiée au Xe siècle la cathédrale est le plus vaste sanctuaire de l'Eure, d'une taille démesurée qui réunit plusieurs courants d'architecture : romane (XIIe siècle), gothique (rayonnant et flamboyant) et Renaissance.
- La nef possède des arcades en plein cintre romanes alors que la partie haute, le chœur et le transept sont de style gothique du XIIIe siècle.
- En 912, Philippe de Jumièges mentionne l'édifice pour la première fois, dans une chronique. La cathédrale d'origine fut incendiée une première fois par le roi d'Angleterre en 1119, puis après reconstruction à nouveau incendiée par Philippe Auguste en 1194 dans sa guerre contre Richard Cœur de Lion. Suite à un nouvel incendie en 1359 pendant la Guerre de Trente ans, l'édifice ne fut restauré que sous Louis XI.
- La façade Nord et le portail sont de Jean Cossart au XVIe siècle, la tour sud est restaurée, la tour nord ne fut achevée qu'au XVIIe siècle. La flèche s'élève à 75 mètres de hauteur.
- Pendant la dernière guerre, le 11 Juin 1940, la cathédrale subit un nouvel incendie qui détruisit le splendide buffet d'orgue du XVIIIe siècle. En août 1983 un ouragan endommagea une partie de la verrière du chœur.
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Tour Nord XVI e -
Flèche -
Portail Jean Cossart gothique flamboyant 1504 -
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Cloître -
Portail principal -
Détail portail XVII e -
Croisillon nord gothique flamboyant -
Intérieur
- Dans la nef, au premier niveau des arcades romanes de la première moitié du XIIe siècle ; les parties hautes ont été refaites après l'incendie de 1194. Les bas-côtés sud et nord sont de style roman.
- Le chœur avec ses piliers fasciculés en arc brisé de style gothique a été achevé en 1310 sous Philippe le Bel. Les grilles qui entourent le chœur datent de Louis XV.
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Choeur -
Grille Louis XV -
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Sculpture gothique flamboyant -
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Clef de voûte -
Chaire sculptée par Guillaume de la Tremblaye 1675 -
Stalles -
Orgue -
Grille déambulatoire -
Clef de voûte
Chapelles rayonnantes
La cathédrale possède une douzaine de chapelles rayonnantes fermées par des clôtures de bois ouvragées du XVIe siècle, représentant des personnages, des animaux.
Elles sont dédiées à des saints comme par exemple saint André, saint Aquilin, sainte Anne ou les Saints-Anges.
« Elles sont toutes dotées de fenestrages flamboyants vers 1470-1475 »[3].
Chapelle de la Mère de Dieu
La chapelle a été construite de 1481 à 1479, grâce aux dons de Louis XI.
D'anciens évêques sont enterrés dans le caveau sous l'autel.
Les vitraux de cette chapelle sont du XVe siècle, ils racontent la vie de la Vierge et de Jésus.
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Vitrail Arbre de Jessé -
Pieta XVIIe bois polychrome classée MH -
Vierge à l'Enfant XVIe, classée MH -
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La Châsse de Saint Taurin
- La châsse de saint Taurin d'Évreux, réalisée entre 1247 et 1255, est une des très rares œuvres d'orfèvrerie gothique encore conservée. Offerte par l'abbé Gilbert de Saint Martin, elle reste, malgré les restaurations, d'une extrême qualité tant par l'utilisation des arts du repoussé, que par les filigranes et les émaux. Mentionné comme un objet sans grande valeur dans l'inventaire révolutionnaire de l'ancienne abbaye, cet exceptionnel reliquaire a ainsi échappé à la destruction.
- L'histoire de saint Taurin, présenté comme premier évêque d'Évreux, est connue par un écrit du moine Déodat (Xe siècle). Ce texte légendaire, où l'invraisemblable côtoie le merveilleux dans l'esprit de la Légende Dorée, est illustré par les bas-reliefs de la châsse. Il s'inspire, comme beaucoup d'autres, de la vie du Christ, reprenant l'Annonciation, la flagellation ou l'annonce de la mort. La présence, historiquement impossible, du pape Clément et de saint Denis, vient renforcer la notoriété de l'énigmatique évangélisateur d'Évreux.
- Classée aux Objets historiques en 1896[4].
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L'Annonciation -
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Les Vitraux
Pour certains la plus belle verrière de la cathédrale d'Évreux se situe dans la Chapelle Saint-Louis. Au début du XIVe siècle un maître verrier d'Évreux utilisa une nouvelle couleur à base de sels d'argent que l'on venait d'inventer. Ce procédé lui a permis d'étendre la gamme des coloris. La qualité du jaune d'argent utilisé par ce maître verrier a fait que le jaune d'Évreux passa à la postérité.
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Rosace couronnement de la Vierge -
Apôtres et Pères de l'Église -
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Quelques évêques
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
saint Taurin | 350 - 411 | Il arrive au IVe siècle dans la cité pour l'évangéliser et est considéré comme le premier évêque. La légende rapporte à son propos de nombreux miracles et le présente comme un personnage vénéré. |
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Ambroise Le VENEUR de TILLIÈRES | 1511 - 1531 | Frère du cardinal Jean Le Veneur. Il démissionne et laisse sa place à son petit-neveu encore adolescent, mais reste vicaire général à ses côtés pendant quelques années. Il décède en 1536. |
Gabriel Le VENEUR de TILLIÈRES | 1531 - 1574 | C'est le premier évêque nommé par le roi François Ier. Gabriel n'a que quatorze ans, mais sa nomination est confirmée en 1532, en tant qu'administrateur de l'évêché, supervisé par son grand oncle. Il prend finalement ses fonctions en 1549, année où il officie pour deux couronnements, ceux de Catherine de Médicis et d'Élisabeth d'Autriche. Décédé en 1574, il est inhumé à l'intérieur de la cathédrale. |
Claude De SAINCTES | 1574 - 1591 | Claude De Sainctes fait ses études à Paris et décroche un doctorat en théologie, à La Sorbonne, en 1555. En désaccord avec les Calvinistes, c'est un adepte de la controverse. Il se montre particulièrement talentueux à l'écrit, dans ses nombreux ouvrages, mais aussi à l'oral, dans ses sermons. Il redouble d'efforts pour essayer de convertir les protestants et finit par entrer dans La Ligue. Mais les choses se dégradent : il n'accepte plus de se soumettre au pouvoir royal, approuve l'assassinat d'Henri III, et est finalement arrêté et emprisonné. Il meurt en 1591, à Crévecoeur, non loin de Lisieux. |
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- | À partir de 1898 | Se reporter à la page Diocèse d'Évreux |
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Jacques GAILLOT | 5 mai 1982 - 13 janvier 1995 | Né le 11 septembre 1935. Personnage engagé sur les plans sociaux et politiques, il soutient certaines causes fort critiquées à l'époque, comme l'euthanasie, l'ordination des prêtres mariés ou le mariage homosexuel. Parmi les nombreux ouvrages qu'il écrit, certains sont vivement controversés ou dénoncés en raison de plagiat. Il est démis de ses fonctions en 1995 et est nommé « évêque in partibus de Parténia »[5]. |
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Bibliographie
Voir aussi (sur Geneawiki)
Liens utiles (externes)
Notes et références