Canton de Roisel
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Canton de Roisel | |
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Pays | ![]() |
Département | ![]() |
Arrondissement(s) | ![]() |
Bureau centralisateur / chef-lieu |
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Code INSEE | 80 - 4 - 36 |
Nb. communes | 22 |
Population | 7 598 hab. (2010) |
Superficie | 16 262 hectares |
Densité | 46.72 hab./km² |
Point culminant | 152 m (Liéramont) |
Localisation | |
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Arrondissement Canton Chef-lieu ? |
Communes du canton
Le canton de Roisel (Département de la Somme) est composé des 22 communes suivantes :
- (1) Aizecourt-le-Bas
- (2) Bernes
- (3) Driencourt
- (4) Épehy
- (5) Fins
- (6) Guyencourt-Saulcourt
- (7) Hancourt
- (8) Hervilly
- (9) Hesbécourt
- (10) Heudicourt
- (11) Liéramont
- (12) Longavesnes
- (13) Marquaix
- (14) Pœuilly
- (15) Roisel
- (16) Ronssoy
- (17) Sorel
- (18) Templeux-la-Fosse
- (19) Templeux-le-Guérard
- (20) Tincourt-Boucly
- (21) Villers-Faucon
- (22) Vraignes-en-Vermandois
Cfr : Les communes & La carte sur le site de l'INSEE.
Héraldique
Histoire du canton
Moyen âge
Les voies antiques qui parcourent le canton.

(Source : Péronne son origine et ses développements.)
XVIIIe siècle
Le canton et ses évolutions
Le canton n'a pas toujours été constitué par ces 22 communes.
Par la Loi du 14 décembre 1789, l'Assemblée Nationale crée les communes, regroupées en districts, rassemblés eux-mêmes en département. La France est alors divisée en 89 départements.
En 1793, les communes de :
- Epehy
- Fins
- Liéramont
- Sorel
- Ronssoy
- Villers Faucon
sont regroupées dans un canton dont le chef lieu est Heudicourt.
- Aizecourt le bas
- Driencourt
- Templeux la Fosse
quant à elles, font partie du canton dont le chef lieu est Moislains.
Par contre, les communes de
- Bouvincourt
- Buire (aujourd'hui dans le département de l'Aisne)
- Estrée en Chaussée
sont rattachés au Canton de Roisel.
C'est en 1801, que le canton de Roisel adoptera sa géographie actuelle.
Petites histoires de la Révolution
Le 27 juin 1791, DENISART, Chevalier de Saint Louis demeurant à Équancourt, est nommé commissaire chargé de la levée des bataillons de garde nationale pour le canton.
Le 18 mars 1793, les indemnités des commissaires RIVOIRE et TURLOT qui ont fait le recensement des volontaires dans le canton est versée.
Le 10 novembre 1793, l'ennemi qui s'était porté sur le territoire de la République en a été chassé par la peur que leur ont inspiré les hommes levés en masse dans le canton ; mais il s'est emparé d'une grande partie des subsistances.
Le 15 mai 1794, DESAILLY de Sorel et TROQME d'Épehy sont nommés estimateurs foncier et mobilier pour le canton.
Le 10 octobre 1794, COQUIN, officier de santé à Péronne est désigné pour constater dans le canton l'état d'infirmité des citoyens qui réclament leur inscription sur le livre de la bienfaisance nationale, de les soigner, et de veiller au traitement des épidémies. Pour ce faire, il perçoit un salaire de 500 livres.
Le 10 février 1795, une réquisition de mulets est lancée dans le canton.
XXe siècle
Première Guerre mondiale
Lors du premier conflit mondial, le canton de Roisel est situé en zone d'occupation allemande. L'offensive est menée par les troupes anglaises. Tous les villages du canton sont réduits à l'état de ruines au cours des combats du fait des tirs d'artillerie de l'armée d'assaut et des destructions opérées par l'armée allemande pour couvrir sa retraite. Deux communes échappent au destin commun : Vraignes et Tincourt-Boucly. L'une et l'autre ont servi de lieux de concentration pour les populations des villages environnants au printemps 1917 lors de l'évacuation par l'armée germanique.
Source : Les crimes allemands dans la Picardie dévastée
Deuxième Guerre mondiale
Au cours du second conflit mondial, ce sont 247 hommes du canton de Roisel qui ont été prisonniers de guerre. En référence au recensement de 1936, c'est 2,67 % de la population ainsi retenus en détention. Dans le canton essentiellement agricole mais aussi industrieux, c'est une force vive importante qui manque à l'économie, tout autant qu'à la vie sociale et familiale. 29 % sont dans des lieux de captivité en France ; 55 % partent vers les stalags en Allemagne, Autriche, Pologne ou Pays Bas.
Communes | Aizecourt-le-Bas | Bernes | Driencourt | Épehy | Fins | Guyencourt-Saulcourt | Hancourt | Hervilly | Hesbécourt | Heudicourt | Liéramont |
Nombre | 1 | 11 | 6 | 33 | 15 | 7 | 7 | 10 | 1 | 10 | 6 |
% population 1936 | 1,20 % | 2,93 % | 4,58 % | 2,51 % | 4,49 % | 2,80 % | 5,65 % | 5,13 % | 0,92 % | 1,31 % | 1,92 % |
Communes | Longavesnes | Marquaix | Pœuilly | Roisel | Ronssoy | Sorel | Templeux-la-Fosse | Templeux-le-Guérard | Tincourt-Boucly | Villers-Faucon | Vraignes-en-Vermandois |
Nombre | 6 | 3 | 4 | 35 | 17 | 12 | 4 | 9 | 4 | 40 | 6 |
% population 1936 | 3,49 % | 1,23 % | 2,90 % | 2,05 % | 2,30 % | 4,44 % | 1,61 % | 3,75 % | 0,93 % | 4,58 % | 2,87 % |

Le tableau présente le nombre de prisonniers de guerre selon la commune de naissance. Le plus fort contingent de militaires détenus est apporté par Villers Faucon, Roisel, et Epehy. Le taux calculé sur la base du recensement de 1936 présente les communes de Hancourt, Hervilly et Villers Faucon comme celles qui ont les plus fortes contributions proportionnelles : environ un homme sur dix natif du village sera absent pendant la durée du conflit.

La courbe bleue indique le nombre de prisonniers par commune selon l'axe de gauche. La courbe rouge, la proportion de prisonniers au regard du recensement de 1936 selon l'axe de droite.
Source : Liste officielle des prisonniers de guerre sur Gallica
XXIe siècle
Démographie
Année | 1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Population | 13 557 | 13 383 | 13 529 | 14 505 | 16 190 | 17 064 | 17 321 | 17 599 | 17 389 | 17 493 |
Année | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
Population | 17 763 | 17 511 | 17 286 | 17 315 | 16 213 | 15 425 | 14 803 | 15 359 | 14 952 | 14 885 |
Année | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
Population | 14 359 | 7 614 | 9 914 | 9 605 | 9 265 | 8 386 | 8 698 | 8 955 | 8 768 | 8 014 |
Année | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | - | - | - | - |
Population | 7 835 | 7 733 | 7 689 | 7 835 | 7 802 | 7 603 | - | - | - | - |
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans. |
Cfr: Insee



Approche démographique selon le recensement de la population 1999

Le canton de Roisel est constitué de 22 communes. Ci-contre à gauche l’identification de ces villages classés par ordre décroissant de population (d’après le recensement de 1999). La population du canton s’élève au total à 7 689 habitants. Il rassemble des villages ayant une faible démographie. Deux franchissent le millier d’habitants (Roisel et Épehy) ; trois, dépassent les 500 habitants (Villers-Faucon, Le Ronssoy et Heudicourt) ; la totalité des autres, 17 communes, ne rassemblent qu’entre 60 et 389 habitants.
La population du canton connaît une perte de population régulière depuis 1982 selon un taux annuel moyen de 1,1 pour mille . Cette régression démographique se poursuit en 2016 au regard des résultats des enquêtes annuelles de recensement disponibles. Ces évolutions ne se produisent pas de façon semblable. Le graphique ci-dessous en présente les tendances selon les communes du canton (Données non disponibles pour Villers Faucon, Hancourt et Bernes ; stabilité absolue pour Sorel).

Nous n’assistons pas à un phénomène de migration des petites communes vers des bourgs voisins plus importants, forme d’exode rural vers les pôles d’emploi. Le chef lieu, Roisel, qui réunit ¼ de la population du canton, poursuit sa décroissance démographique depuis 1982. Epehy, seconde commune dépassant le millier d’habitants, à l’inverse, connaît une reprise depuis 1990 pour atteindre un plafond en 2011 avant de connaître une nouvelle décroissance. Les tendances qui se dessinent dans deux autres communes du canton dépassant les 500 habitants sont également en opposition : Le Ronssoy continue sa dépopulation depuis 1980 ; Heudicourt, après une longue période de décroissance depuis 1975, et même bien antérieure, se stabilise au seuil même des 500 habitants. De façon générale, ces orientations amorcées dans les dernières années du XXème siècle se confirment lors des enquêtes annuelles. A l’autre extrémité de l’échelle démographique des communes du canton, les villages les moins peuplés connaissent des diminutions, réduisant encore leur nombre d’habitants déjà inférieur à la centaine d’individus : Hesbécourt depuis 1990 ; Aizecourt-le-Bas, qui connaissait une recrudescence depuis 1975, repart à la baisse. Une attention particulière à Guyencourt-Saulcourt, qui a le taux négatif le plus important du canton : après une stabilisation de sa population à partir des années 1980, voire une légère tendance haussière, Guyencourt-Saulcourt repart nettement vers une décroissance, principalement due au solde migratoire. C’est d’ailleurs, globalement, pour le canton de Roisel, la cause de la perte constante de population depuis 1968 : le solde migratoire, important, n’est pas compensé par le solde naturel, voisin de zéro, le taux de natalité ne cessant de décroître.
Les communes dans leur espace géographique

La cartographie présentée ci-après reprend l’ensemble des communes du canton de Roisel. Elle les répertorie selon leur accroissement de population entre le recensement de 1999 et les enquêtes annuelles ayant eu lieu jusqu’en 2007. Selon une ligne Nord-Sud passant par Roisel, globalement il apparaît que les communes situées à l’Est sont en décroissance (souligné en rouge), les communes à l’Ouest augmentant leur population (souligné en vert).
Les grandes villes développant une activité économique dans une proximité géographique autour du canton sont Péronne à l’Ouest, Cambrai au Nord, et Saint-Quentin au Sud Est. L’autoroute A26 (payante) dessert le canton sur deux sorties : Saint-Quentin, et, à moindre distance, au Nord, près de Gouzeaucourt. Ce seul constat géographique ne permet pas de dégager une explication économique à la dépopulation du canton par l’attractivité des grands centres.
Le canton selon l’âge des populations

La pyramide des âges figurant ci-dessous présente une succession de trois générations sur le canton de Roisel : les enfants entre 1 an et 20 ans ; leurs parents entre 30 ans et 50 ans ; les grands parents au-delà de 65 ans. Globalement, entre ces tranches d’âges, des individus y figurent en moins grand nombre.
Quelques constats relevés sans analyse approfondie :
• Entre le nombre d’enfants de moins d’un an et ceux âgés de 1 à 2 ans, il y a une diminution de 707%. Il est difficile d’en expliciter les causes, les hypothèses se révélant multiples.
• Il existe un très fort déséquilibre entre les deux sexes pour les personnes âgées de 80 ans et plus : 78% sont des femmes. C’est le signe de l’accroissement de la longévité, en particulier féminine.
• Ce point précédent est le facteur prépondérant par lequel la féminisation du canton s’accentue au cours des vingt dernières années.
'Féminisation du canton de Roisel entre 1982 et 1999' Le canton est sur une tendance de vieillissement. La moyenne d’âge augmente comme le montre le graphique ci-dessous qui affiche les taux d'accroissement selon les tranches d'âge en 1982 et 1999 :

Hommes | Femmes | |
---|---|---|
1982 | 50.1 % | 49.9 % |
1990 | 49.8 % | 50.2 % |
1999 | 49.3 % | 50.7 % |
Le tableau affiche les rapports Hommes/Femmes entre 1982 et 1999 : ils se sont plus qu'inversés durant cette période. L'accroissement de la longévité, le vieillissement de la population concourent à accélérer ce phénomène.
Les conseillers généraux
Élections cantonales, dernière édition les 20 et 27 mars 2011. C’est la fin d’une histoire ouverte le 22 décembre 1789. Mais la réforme territoriale est passée par là; le 16 décembre 2010. À partir de 2014, l’histoire se termine des conseillers généraux et conseillers régionaux; place aux conseillers territoriaux.
Prénom(s) NOM | Mandat | Observations |
Louis François LELOIRE | 17 novembre 1833 - 1842 | Propriétaire, cultivateur à Bernes. Maire de Bernes |
Armand Alexandre Joseph Adrien de CAULAINCOURT, DUC DE VICENCE | 1842 - 1870 | Propriétaire à Caulaincourt (Aisne). Attaché au ministère des Affaires étrangères puis à l'ambassade de France à Turin. Président du conseil général (1866-1868). Sénateur (26 janvier 1852-1870). Officier de la Légion d'honneur "Dévoué, mais s'est complètement isolé du pays." (Source: Note du sous-préfet, 3 M 420) |
Victor Émile VION | 1871 - 1883 | Propriétaire terrien et industriel sucrier à Saint-Emilie (commune de Villers-Faucon), créateur en 1838 d'une ferme modèle de 300 hectares. Maire de Villers-Faucon (...-1883). Décédé au cours de son mandat le 13 avril 1883 à Villers-Faucon, à l'âge de 63 ans |
Antoine CATTIAUX | 1883 - 1891 | Médecin, domicilié à Heudicourt. Conseiller Général républicain |
![]() Henry Émile Victor VION |
1891 - 1912 | Propriétaire terrien d'une ferme modèle de 300 hectares créée par son père en 1838 et qu'il dirige à partir de 1878, et industriel sucrier à Saint-Emilie (commune de Villers-Faucon). Maire de Villers-Faucon (1884-1912). Député (1905-1910). Décédé au cours de son mandat le 16 octobre 1912 à Villers-Faucon, à l'âge de 59 ans. Chevalier de la Légion d'honneur. "A développé la ferme modèle et la fabrique de sucre créées par son père et a rendu des services précieux aux agriculteurs de betterave de la région. Il peut être considéré comme l'un des principaux auteurs de la grande impulsion donnée à la culture betteravière." Biographie (Source: Note du préfet de 1897, KZ 2535) |
Emmanuel TROCMÉ-PIVRON | 1912 - 1919 | Pharmacien à Roisel. Maire de Roisel. Officier d'Académie |
Achille PROVINS | 1919 - 1921 | Médecin à Roisel (à partir de 1903). Conseiller municipal (1906-...), maire de Roisel (1919-1921). Chevalier de la Légion d'honneur. Décédé au cours de son mandat le 8 janvier 1921, à Roisel, à l'âge de 47 ans |
Charles Adrien Joseph Gabriel TROCMÉ | 1921 - 1928 | Agriculteur à Epehy, à partir de 1887. Conseiller municipal (1900-...), maire d'Epehy (1908-1928). Chevalier du Mérite agricole. Cité à l'Ordre civil de la Nation. Officier de la Légion d'honneur. "Demeuré à la tête de sa commune lors de la déclaration de guerre en 1914, M. Trocmé a assuré, pendant de longs mois, dans des conditions difficiles et souvent périlleuses, le ravitaillement de ses administrés et des habitants de huit villages environnants. Lors de l'occupation d'Epehy par les Allemands, M. Trocmé a recueilli et caché pendant plusieurs jours, au risque des plus sévères représailles, 5 dragons français qu'il parvint à faire rentrer dans les lignes alliées. Pris et gardé comme otage du 10 octobre 1915 au 20 février 1917, il fait preuve en face de l'ennemi d'une attitude ferme et courageuse, répondant sur sa vie de la sûreté des transports sur la ligne de chemin de fer de Saint-Just à Cambrai, et épargnant à ses administrés les rigueurs de l'autorité allemande." (Source: Note du préfet de 1921, KZ 2535) |
Gaston BOUCOURT | 1928 - 1945 | Propriétaire, agriculteur à Roisel. Maire de Roisel (1921-1936). Conseiller général de Roisel, (révoqué). Mérite agricole |
Robert RICAUX | 1945 - 1949 | Instituteur. Maire du Ronssoy (1945-...) |
Paul LEJEUNE | 1949 - 1973 | Agriculteur. Maire de Guyencourt-Saulcourt (1929-...) |
Jacques VASSEUR | 1973 - 1979 | Directeur de sucrerie. Maire de Villers-Faucon (1956-1991) |
![]() Pierre DRUIN |
1979 - 1992 | Ouvrier agricole. Maire de Pœuilly (1971-1995). Décédé le 6 mai 1997 |
![]() Michel BOULOGNE |
1992 - (2014) | Réélu en 1998, 2004, et 2011 - Instituteur. Conseiller municipal (1983), maire de Roisel (1989-...). Secrétaire départemental de l'Union Nationale des Syndicats Autonomes Éducation Aisne. "Éducation, recherche et culture" - [Photo] |
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Michel BOULOGNE, Conseiller Général (5ème Vice-Président en charge du développement durable et de l'environnement en 2008 et 2011).
Bibliographie
- Roisel et ses environs
- Roisel et son canton - Tome III
- Roisel et son canton
- Roisel et son canton - Tome I
- Inventaire sommaire de la série L. Tome II. Registres des districts - Archives Départementales de la Somme - J. ESTIENNE
- La guerre en 1917. Les crimes allemands dans la Picardie dévastée. Maurice THIERY - Editions E. de Boccard - Paris - 1918
- Péronne son origine et ses développements - VALLOIS M.G. - Péronne - 1880.