CHAMPIONNET Jean-Etienne
Jean Étienne VACHIER, dit CHAMPIONNET, général français, est né à Alixan, près de Valence, dans la Drôme, le 13 avril 1762. Il est décédé le 9 janvier 1800 à Antibes.
Il était le fils naturel de Madeleine COLLION, et de son employeur Étienne GRAND (avocat). Sa mère, pour ne pas compromettre le père de l'enfant, déclare comme patronyme à l'état civil celui de sa propre grand-mère, VACHIER. Il existe deux actes d'état civil relatant cette naissance, strictement identiques, sauf les dates : l'un est daté du 13 avril, l'autre du 14. Son père le surnomme Championnet, tiré de « Champ de Pionnet », nom d'une de ses propriétés valentinoises où l'enfant a certainement été conçu. À la mort de son père, Jean Étienne VACHIER prendra le nom de « Grand-Championnet », puis, à partir de 1792, parce que les noms nobles ou composés deviennent fort mal vus, il ne signera plus que sous le nom de Championnet.
Biographie
- 1762 - Né et Baptisé le 13 ou 14 avril suivant les 2 sources enregistré à la paroisse de Saint Jean à Valence.
- Il est fils naturel non légitime de Madeleine COLLION le déclarant sous le nom de VACHIER.
- Il portera donc au début de sa vie le nom de Jean Étienne VACHIER.
- Son père, qui ne l'a pas légitimé, est Étienne GRAND riche notable qui l'élève.
- 1771 – Il devient pensionnaire pendant 6 ans chez un confrère de son père. Il apprend brillamment, montre intelligence et esprit curieux.
- 1777 – Il a 15 ans et part à l'aventure, fait divers métier en France, en Espagne puis reviendra à Valence.
- 1781 - Il travaille à l'étude de son père.
- 1782 - Il exerce charge de receveur pour la perception des droits au bureau de la Roche de Glun.
- 1788 Juste avant de mourir son père épouse sa mère et Jean Étienne VACHIER portera alors le nom de Jean Étienne GRAND-CHAMPIONNET.
- CHAMPIONNET était le surnom que lui avait attribué ce père.
- Il abandonne peu de temps après sa charge de receveur et part à Lyon compléter son instruction.
- 1789 - Il revient à Valence et sera un promoteur des idées nouvelles et s'engage dans la milice bourgeoise et devient grenadier de la garde nationale pour défendre la nouvelle république. En fin d’année il sera promu sergent.
- 1790 - Il devient lieutenant et il adhère à la société des amis de la constitution, il sera désigné comme député par l'assemblée générale des gardes nationales du district de Valence.
- 1791 - Il devient secrétaire des amis de la constitution de Valence et rencontre Bonaparte venu y adhérer.
- 1792 - GRAND-CHAMPIONNET est nommé adjudant général de la légion des gardes nationales du district de Valence. Il refusera le siège de député pour ce consacrer aux armes et sera élu comme lieutenant colonel du 6ème bataillon des volontaire de la Drôme.
- Alors que les noms composés et nobles étaient devenus suspects, il se fait définitivement appeler CHAMPIONNET.
- 1792 - Il pacifie les insurgés qui veulent marcher sur Paris et sera nommé Chef de brigade
- 1793 - Il passe dans l'armée d'active du Rhin puis dans celle de Moselle
- 1794 - Championnet est nommé Général de Brigade puis Général de Division et passe à l'armée de Sambre et Meuse
- 1795 - Lors de la campagne d'Allemagne, il prend Düsseldorf, enlève Limbourg et Colsheim avant une retraite jusqu'au Rhin.
- 1796 – Nouvelle campagne, il enlève Neuwied, puis Würzburg puis jusqu'au Danube cette fois encore avant une retraite jusqu'au Rhin.
- 1797 – Après avoir enlevé Ukerach, Altenkirchen , il part commander l’aile droite de la nouvelle armée d’Angleterre
- 1798 – Il s’oppose aux tentatives de débarquement des Anglais en Belgique et devient le ’’Vainqueur des Dunes’’ et voit son commandement étendu de Dunkerque à la Hollande.
- Il sera nommé ensuite Général en chef de l’armée française en Batavie et ainsi accroît l’étendue de son autorité.
- De là il part à la reconquête de l’Italie ou il sera brillant.
- 1799 – Il prend Naples et proclame la république parthénopéenne, nomme un gouvernement provisoire.
- Après un procès il reprend l’action mais sera battu à Genola.
- Il présente sa démission au Directoire.
- 1800 - Le 9 janvier, il s’éteint à Antibes victime d’une épidémie de typhus.
- 1800 - Fin janvier, le Cœur de CHAMPIONET sera ramené à Valence déposé dans une urne offerte par Bonaparte installée encore à ce jour à l’église Saint-Ruf.
En photos
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Sa tombe (au bas du Fort Carré) -
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Plaque commémorative, 6 rue de l'Horloge -
Sa statue à Valence -
Sa statue à Valence
Bibliographie
- Article de Jean Claude BANC dans Études Drômoises N° 23
- Vie et exploits du général Championnet de Jean Claude BANC aux éditions Thélès 2004
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