Belgique - Russeignies (Rozenaken) (section)

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Russeignies
(Rozenaken)
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Informations
Pays Drapeau de la Belgique    Belgique
Région    Wallonne
Province    Hainaut
Code postal 7750
Population 598 hab. ()
Densité 111,77 hab./km²
Nom des habitants Russeigniens, Russeigniennes

Russeignois, Russeignoises

Superficie 535 ha
Altitude Mini : 18 m
Point culminant 121 m
Coordonnées (long/lat) ° / ° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation
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Histoire de la commune

Un peu d'Histoire

Place de Russeignies
vue de l'église

Russeignies (ou Rozenaken en néerlandais, et cité en 1001 comme Rocenaka) est un petit village rural et agricole qui s'étend des berges de la Rhosnes, un affluent de l'Escaut, jusqu'au versant sud des collines du Mont-de-l'Enclus. La présence humaine semble y être très ancienne car des objets préhistoriques y ont été découverts. Un domaine agricole romain, une « villa », était situé non loin de l'ancienne chaussée romaine Reims-Bavay-Blicquy-Kaster (aujourd'hui, à Russeignies, la rue du Lait battu et le chemin de l'Abattoir) à laquelle il était relié par un accès particulier (un « diverticulum »). La « villa » fut détruite probablement au IIIe siècle.

Durant une partie du Moyen Âge, Russeignies fut englobée dans le « Ténement d'Inde », c'est à dire dans les possessions de l'abbaye d'Inde (située à Cornelismünster, aujourd'hui quartier de la ville d'Aix-la-Chapelle). L'abbaye vendit ses droits à la fin du XIIIe siècle à Guy de DAMPIERRE, comte de Flandre, qui lui-même les donna en 1289 à l'un de ses fils, comte de Namur. Plus tard, pour plusieurs siècles et jusqu'à la fin de l'Ancien Régime, les MONTMORENCY furent seigneurs de la seigneurie d'Amougies-Russeignies. Le château seigneurial, détruit en 1792 par les Français, était cependant situé à Amougies. L'église d'Amougies renferme ainsi le caveau de plusieurs princes de MONTMORENCY.

Ferme WALLEZ

Au plan ecclésiastique, Russeignies dépendait du diocèse de Cambrai, puis à la réforme des diocèses, de celui de Malines en 1561, ensuite de celui de Gand en 1802 et enfin de celui de Tournai en 1967.

Vers le milieu du XVIe siècle, le village aurait compté environ 400 habitants, mais ce nombre aurait été réduit de moitié dans le dernier quart de ce siècle. La cause en est les sanglants troubles religieux qui ravagèrent les Pays-Bas espagnols et l'émigration qui en résulta aussi. La peste, en 1667-1669 mit également un frein à l'essor démographique. Plusieurs procès en sorcellerie sont à mentionner : ils s'échelonnent de 1596 à 1680, et une sorcière au moins fut brûlée à Russeignies en 1656.
Au XIXe siècle, l'on y cultivait le froment, l'avoine, le seigle et l'orge ainsi que des plantes oléagineuses et fourragères, outre la pomme de terre. Il y avait aussi une brasserie, une blanchisserie de toiles et un moulin à farine.

Le village était bilingue, et en 1930, 124 habitants (soit près de 20 % de la population, ou en d'autres termes, un habitant du village sur cinq) parlaient uniquement le flamand. En 1947, les habitants néerlandophones de Russeignies ne constituaient plus que 7,75 % de la population.

Grande Guerre 1914-1918

Comme l'écrit le curé Achille LAMMENS à la demande de l'évêché en 1919, il y eut durant la Grande Guerre de 1914-1918, 32 soldats sous les drapeaux, dont deux de carrière. On déplora parmi eux deux morts, et un disparu. Un soldat fut grièvement blessé et en resta invalide. Il y eut 39 déportés réquisitionné et l'un mourut en quittant Bruxelles. On trouvera plus bas sur la présente page les noms de ces victimes.


Histoire administrative

Administrativement, le village de Russeignies faisait partie du comté de Flandre et dépendait de la châtellenie d'Alost (Aalst en néerlandais) jusqu'à la fin de l'Ancien Régime. Sous l'occupation française, le village fera partie du département de l'Escaut, d'abord du canton de Renaix, ensuite à partir du mois de pluviôse de l'an IV, il dépendra administrativement du canton de Quaremont (Kwaremont en néerlandais), et enfin, à nouveau du canton de Renaix. Le 1er septembre 1963, suite à la loi du 8 novembre 1962, et avec les villages d'Amougies et Orroir, Russeignies fut distraite de la province de Flandre orientale pour être rattachée à la province de Hainaut. Ces trois communes, avec la commune d'Anserœul, furent fusionnées par une loi de 1976 pour former depuis le 1er janvier 1977, la commune de Mont-de-l'Enclus.

Russeignies est une section administrative de la ville de Mont-de-l'Enclus.

Patrimoine bâti

Église Saint-Amand

Église Saint-Amand



La première église de Russeignies aurait été bâtie au XIe ou au XIIe siècle.
L'église actuelle, dédiée à saint Amand, date de 1782, et a été reconstruite sur les soubassements de l'ancien édifice. Le chapitre Saint-Hermès, de Renaix, était collateur de la cure de Russeignies et y percevait la dîme.
Le chapitre y possédait notamment aussi la « cense de Wadimont », dite « ferme Saint-Hermès » qui, lors du Grand Tour de Saint-Hermès (le "Fiertel") se tenant le dimanche de la Sainte Trinité (voyez la page consacrée à Renaix à ce sujet) est encore aujourd'hui une étape obligée de ce pèlerinage annuel.


Repères géographiques


En photos

Notables

Les bourgmestres

Prénom(s) NOM Mandat Observations
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Ville de naissance ou de décès de

Naissances :

  • Louis Joseph OPSOMER, baptisé le 27 février 1737 (dont les parrain et marraine étaient Jacques de Saint MORTIER et Angélique RISSELIN), général d'artillerie français, fils de Pierre et de Marie Françoise GABREAU (ou BABRIAUX), décédé à Metz (Moselle, France) en 1822.
  • Aimable Joseph MEURIS, baptisé le 6 juin 1760, fils de Jean Baptiste Meuris et de Marie Caroline DUWAUT (ou DUWAULT, du WAULT, ...) et dont les parrain et marraine étaient Jean-Baptiste DUWAUT et Geneviève MEURIS. Il sera ferblantier, et il ira habiter à Tournai où il sera domicilié en la paroisse Saint-Georges. Il épousa à Nantes (Loire-Atlantique, France) le 13 juillet 1784, Marie Ursule BELNAU, fille du sieur André BELNAU, marchand maître tailleur, et de Marie MÉTAIREAU. Servant dans la Garde nationale française depuis 1790, commandant d'un bataillon de volontaires sans-culottes lors de la Révolution française, il fut considéré comme le « Léonidas nantais » lors du siège de la ville de Nantes en juin 1793 par les troupes vendéennes. Il mourut le 14 juillet 1793, au cours d'un duel provoqué par un jeune capitaine de la Légion nantaise, pour des raisons partisanes. Il avait sauvé Nantes, voire même la République française elle-même, car Napoléon 1er déclara plus tard que son salut tenait au salut de Nantes. L'ouvrage "Histoire de la Révolution française" de Jules Michelet publié en 1853 rappelle son exploit.
  • Pierre Joseph VALLEZ, médecin ophtalmologiste, l'un des meilleurs du XIXe siècle, né le 27 juin 1811, qui publia notamment en 1853 un traité théorique et pratique de médecine oculaire et en 1858 un traité de la chirurgie de l'œil. Il mourut à Schaerbeek le 13 septembre 1891. Il était le fils d'Amand VALLEZ, cultivateur à Russeignies, et de son épouse Marie Thérèse WALLEZ.
  • Henri Joseph DEPELCHIN, né le 28 janvier 1822, fils d'Aimable François Joseph DEPELCHIN, cabaretier à Russeignies, et de son épouse Marie Anne MATROYE, fileuse. Il est jésuite missionnaire en Inde (Bengale, Calcutta, Bombay) et au Zambèze, et enfin à nouveau en Inde. Il est arrivé à Calcutta en 1859 pour l'établissement du collège Saint Xavier dont il devient recteur en 1864. En 1871 déjà, le collège comptait plus de 500 étudiants. Puis, le père DEPELCHIN devient recteur du collège Saint Xavier à Bombay. Il part pour le Botswana en 1879, et il traverse le Limpopo en juillet 1879 pour, dans les années 1880, tenter d'établir une mission dans la vallée du Zambèze. Il revient ensuite en Inde, où il fonde le collège Saint Joseph, à Darjeeling en 1888. Il est décédé à Calcutta (Inde) en 1900.
Théophile MEERSCHAERT
Théophile MEERSCHAERT
  • Monseigneur Théophile MEERSCHAERT, né le 24 août 1847, fils de Pierre François MEERSCHAERT, colporteur, né à Renaix, et de Marie Thérèse GABREAU (ou GABRIAU), fileuse, née à Russeignies. Il fut évêque de l'Oklahoma (États-Unis), et mourut à Oklahoma City en 1924. Une étude (en néerlandais), publiée dans les Annales de Renaix de l'année 1979, lui a été consacrée par Sidoine Fouquart. Son portrait figure ci-contre.
  • Monseigneur José RUYSSCHAERT, né en 1914, scrittore puis vice-préfet de la bibliothèque vaticane de 1955 à 1984, membre du Comité international de paléographie latine. Son œuvre compte plus de 105 travaux bibliographiques, parus en allemand, français, anglais et italien. Il est mort le 9 janvier 1993.

Monument aux morts

Morts de la guerre 1914-1918

Le monument aux morts
Héros de la guerre 1914-1918

Des victimes de la Grande Guerre

Les noms gravés sur une plaque commémorative située à gauche du monument aux morts de Russeignies, érigé en souvenir des Héros de la Guerre 1914-1918, sont les suivants :

  • Le sous-lieutenant Arthur HOËL (Arthur Victor HOËL), né à Russeignies le 30 avril 1888, fils de Célestin HOËL, maçon, né et domicilié à Russeignies, et de Flore DUBOIS, né à Russeignies. Il est tombé à Jongershoven le 20 octobre 1918.
  • Le sergent Marcel De WINTER (Marcel Evariste DEWINTER), né à Russeignies le 25 mai 1894, fils d'Auguste DEWINTER, piocheur au chemin de fer, né à Waregem, et de Léontine VANDEPUTTE, garde-barrière au chemin de fer, née à Heestert. Il est mort à Roosendaal le 30 novembre 1915.
  • Le soldat Désiré LOOF (Désiré Joseph LOOF), né à Russeignies le 27 juillet 1891, fils de Gustave LOOF, né et domicilié à Russeignies, journalier, et de Marie Adolphine BLANQUAERT, journalière, née à Quaremont. Il est tombé à Eppeghem le 26 août 1914.
  • Le déporté civil Alphonse DEMORTIER (Alphonse-Julien-Louis DEMORTIER), né à Russeignies le 8 septembre 1890, fils de Louis DEMORTIER, marchand de volailles, né et domicilié à Russeignies, et de Céleste MEUNIER, cabaretière, née à Renaix. Il est mort à Bruxelles le 6 novembre 1918.

À droite du même monument, a été gravé le nom de :

  • Joseph DEMETS (Joseph Louis DEMETS), victime de guerre, mort le 2 juillet 1943. Né le 19 janvier 1890, il était le fils d'Hypolite DEMETS, marchand de veaux, né à Quaremont et domicilié à Russeignies, et d'Hortense BOGART, née à Quaremont.


Ressources généalogiques

Dépouillements d'archives

Les archives de Russeignies sont consultables aux Archives de l'État à Tournai, rue des Augustins 20, 7500 Tournai, téléphone (+32) 069/22.53.76 et télécopieur (+32) 069/54.54.83, courriel : [email protected]

Les registres paroissiaux étaient aussi consultables sous la forme de microfilms aux Archives de l'État à Renaix. Depuis la fermeture de ce dépôt de Renaix, en 2009, ces microfilms se trouvent aux Archives de l'État à Courtrai.

Depuis janvier 2013, les registres paroissiaux sont gratuitement consultables par internet sur le site des Archives de l'État. La consultation des registres se fait après un rapide enregistrement en ligne.

Sont notamment consultables aux Archives de l'État à Tournai, et, pour les registres paroissiaux, sur le site des Archives de l'État :

  • les actes d'état civil de 1795 jusqu'à la fin du XIXe siècle avec des tables décennales.
  • les registres paroissiaux antérieurs à 1796 avec un index alphabétique filiatif cumulatif moderne. Les registres sont rédigés en latin ou en français.

Les registres paroissiaux de Russeignies débutent en :

- 1613 pour les baptêmes (lacunes : 1645-1659)
- 1611 pour les mariages (lacunes : 1640-1661)
- 1618 pour les inhumations (lacunes : 1633-1663, 1682-1688)

Pour les actes de mariages, il est à garder à l'esprit que la loi du 13 fructidor an VI (30 août 1798) - jusqu'à la loi du 18 pluviôse an VIII - obligeait les couples à se marier au chef-lieu de canton (voir ci-avant la partie historique).

Sur le site des Archives de l'État, sont également consultables par internet, bien que d'un abord difficile pour qui maîtrise difficilement les écritures anciennes (même si les documents de 1729 et 1740 sont d'un accès beaucoup plus aisé) :

- la liste des communiants de 1628 et 1636,
- le Status animarum (l'état des âmes, c'est-à-dire le recensement des paroissiens) de la paroisse Saint-Amand de Russeignies pour l'année 1729,
- le Status animarum de 1740.

À l'appui et en complément des registres paroissiaux, l'on consultera prioritairement les actes de dévolution successorale et de tutelle (les « états de biens » ou "maisons mortuaires") passés devant les échevins de la seigneurie d'Amougies et Russeignies jusqu'à la fin de l'Ancien Régime. Ces états de biens étaient tenus dans le comté de Flandre jusqu'à la fin de l'Ancien Régime. Jusqu'à présent, cette source généalogique primordiale n'a pas encore fait l'objet d'une transcription ni d'une indexation, ce qui rend fort malaisée leur consultation. Ces actes, consultables aux Archives de l'État à Tournai, vont de 1656 à 1790.

Le droit de bourgeoisie

À savoir aussi : comme Russeignies faisait partie de la Flandre et que la ville de Renaix toute proche ne donnait pas le « droit de bourgeoisie », celui-ci, pour les habitants de Russeignies, se prenait surtout à Alost (Aalst en néerlandais) ou à Grammont (Geraardsbergen en néerlandais). Les listes des bourgeois forains d'Alost et Grammont ont été transcrites, voyez notamment la revue « Het land van Aalst ».

Des sources généalogiques publiées

Certaines sources généalogiques très intéressantes ont été publiées dans la revue du « Cercle Historique et Archéologique de Renaix et du Ténement d'Inde ». Tout généalogiste ayant des ancêtres à Russeignies et pour qui la généalogie est plus qu'une collection de noms et de dates, devrait lire les articles du regretté professeur Jean-Marie Vlieghe (° à Russeignies 1938, † 2008) sur Russeignies. On lira notamment avec intérêt :

  • les annales 1978 et 1979 sur la famille MERRY.
  • les annales 1982 et 1983 comprenant la très intéressante étude sur les sorcières en Amougies-Russeignies au XVIIe siècle, par le professeur Jean-Marie Vlieghe. Cette étude cite et situe de très nombreux protagonistes.
  • les annales 1985 comprenant une courte mais intéressante notice sur la famille Anrys, censiers de la cense de Wadimont ("Ferme Saint-Hermès") à Russeignies durant l'Ancien Régime.
  • les annales 1996 sur "un illustre inconnu, le général OPSOMER", par le professeur Jean-Marie Vlieghe. Cette étude détaille aussi les conditions de vie des habitants du village de Russeignies au XVIIIe siècle.
  • les annales 1999 sur les MONTMORENCY, seigneurs d'Amougies-Russeignies, par Albert Cambier (étude en néerlandais).
  • les annales 2007 comprenant onze "histoires vraies" du XVIIIe siècle, citant de nombreux habitants des villages (Des pauvresses bien nanties, Bien d'autrui point ne convoiteras, Un échevin récalcitrant, Le bailli et la girouette, etc.) tirées des archives de la seigneurie d'Amougies-Russeignies, par le professeur Jean-Marie Vlieghe.
  • les annales 2008 comprenant le dernier article du professeur Vlieghe sur "Russeignies au XVIIIe siècle" : "En goguette avec Pierre-François Choquette". Cet article nous conte les petits et curieux événements dont la justice locale eut à s'occuper concernant ce cabaretier et remonteur d'arbres, originaire d'Esplechin, durant le premier tiers du siècle. Comme tous les articles du professeur Vlieghe sur Russeignies et Amougies, nous avons un croquis pris sur le vif des habitants du village, avec leur mentalité et leur comportement.
  • etc.

Pour tous renseignements relatifs aux Annales de Renaix, voyez la page consacrée à Ronse (Renaix).

Documents numérisés

Cimetières

Informations pratiques

Associations d'histoire locale

Bibliographie

Voir aussi (sur Geneawiki)

Liens utiles (externes)

Notes et références