Belgique - Ronse (Renaix)

De Geneawiki
Aller à la navigation Aller à la recherche

Retour

Renaix
(Ronse)

Héraldique
Informations
Pays Drapeau de la Belgique    Belgique
Région    Flamande
Province    Flandre-Orientale
Code postal 9600
Population 26 702 hab. (2022)
Densité 769,51 hab./km²
Nom des habitants Renaisiens, Renaisiennes
Superficie 3 470 ha
Altitude Mini : 32 m (Steenbrugge); 43 m (Gare)
Point culminant 150 m (Mont de l'Hotond)
Coordonnées (long/lat) 50.752619° / 3.601447° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation
-

Histoire de la commune

Résumé chronologique de l'Histoire renaisienne

Si une présence humaine est attestée dès les temps préhistoriques, la localité ne prend forme qu'au VIIe siècle avec l'implantation d'un monastère. Deux siècles plus tard sont accueillies les reliques de saint Hermès.
En 1240, Renaix acquiert les privilèges d'une ville et commence à se spécialiser dans l'industrie lainière et linière. Malgré un pillage accompagné d'un incendie au XVe siècle et des troubles religieux au siècle suivant, Renaix devient une ville florissante grâce au développement et au commerce de la draperie.
Le XVIIIe siècle est marqué par des épreuves : épidémie de peste, incendie, guerre des paysans. Puis la Révolution de 1830 entraîne la mise en place du nouveau royaume de Belgique en 1840. Au XIXe siècle l'industrie textile prospère, malgré des manquements dans le réseau de voies de communication.
Surviennent les deux Guerres mondiales (avec leur triste bilan) suivies par des troubles populaires.
De nos jours la ville est un grand foyer commercial, riche de ses musées, ses fêtes et kermesses, son street-art et ses courses cyclistes.

Article détaillé : Pour découvrir cette riche Histoire chronologique en détail, ainsi que la vision de Renaix et du Fiertel par l'auteur Valère DEPAUW...

Représentation de la ville au XVIIe siècle

Dessin de Gaston Duplouich (Vaast ou Vedastus du Plouich ou Duplouich), dans l'ouvrage de Sanderus : Flandria illustrata, la ville de Renaix vers 1641-1644

L'église principale, à gauche de la gravure, est la collégiale Saint-Hermès (aujourd'hui basilique Saint-Hermès) avec, accolée à sa gauche, l'église Saint-Pierre (aujourd'hui détruite et dont il ne reste que les fondements). Cette église Saint-Pierre était principalement l'église pour les fidèles de l' extra-muros renaisien.
Ensuite, vers le centre de la gravure, l'ancienne église Saint-Martin, dont il subsiste la magnifique tour octogonale et dont la nef a été récemment transformée en une très belle galerie commerciale. Cette église était le lieu de culte principalement pour les fidèles de l' intra-muros de Renaix.
À droite, se trouve le château de Renaix, des comtes de Nassau-Siegen, dont il ne reste plus que le souvenir.
Enfin, en bas de la gravure, est figurée l'ancienne chapelle octogonale de Notre-Dame du Rameau blanc, ou chapelle de Wittentak. Cette chapelle a été reconstruite au XIXe siècle, sous un plan plus classique, sur un terrain situé sur la même colline mais un peu plus en hauteur. Remarquons que l'aigle bicéphale du blason doit être "de sable" (noir) et non "de gueules" (rouge).

En lien avec l'Histoire : saints patrons et personnages folkloriques de Renaix

En marge de la chronologie historique des origines et du développement de la ville, certains personnages de Renaix - ou en lien avec la cité - ont joué un grand rôle et laissé leur empreinte.
Sur le plan religieux, c'est bien sûr saint Hermès le plus illustre, immortalisé dans les fêtes comme le Fiertel ; mais trois autres saints patrons étaient également honorés.
Au niveau de la vie renaisienne, des personnages très variés ont laissé une image tellement vivace dans les esprits qu'ils font désormais partie du folklore local : que ce soient la tortue de la fable du lièvre et de la tortue, le roi Childéric Ier, le chevalier Heer Daneelken, un exorciste, un mendiant, ou le balayeur Prousti, un vendeur de pois et noisettes, deux musiciens, ou encore bien d'autres....
Ces personnages sont bien souvent à l'origine de caricatures, dessins ou scultures, et sont parfois devenus effigies de timbres philatéliques.

Article détaillé : Pour découvrir ces divers personnages et leur rôle...

Au cœur de l'Histoire : l'emploi des langues à Renaix, usage effectif et rôle officiel

L’emploi des langues à Renaix, un sujet fort délicat s’il en est ! Quoi que l’on puisse en dire, des critiques s’élèveront. Faut-il dès lors s’abstenir d’en parler ? Le généalogiste, armé de sa seule probité candide et voulant comprendre dans quel environnement vivaient ses ancêtres renaisiens tentera cependant de démêler l’écheveau linguistique qu’ils connurent. Essayons donc d’y voir plus clair dans les quelques lignes qui suivent. Il ne s’agira certes pas ici d’écrire un savant mémoire objectif d’historien militant ou un volumineux ouvrage scientifique engagé dans la défense d’une cause ou encore moins d'ajouter de la stupide propagande extrémiste à un article censé être descriptif (comme les lettres inventées de Charles Rogier à Jean-Joseph Raikem, de 1832, ou à Lord Palmerston, en prenant soin, par cauteleuse tartuferie, de citer un tiers qui n'en peut mais, comme l'origine de l'observation, dans les Annales de Renaix 2009, page 117), mais beaucoup plus modestement d’essayer de dire comment vécurent nos ancêtres renaisiens, et la langue qu’ils utilisèrent dans leur vie courante ou dans les actes qu’ils passèrent : le français – ou ce qui en tenait lieu à l’époque – ou bien le flamand avant la normalisation de la langue en néerlandais.

  • La thèse du principal historien de Renaix, le docteur Oscar Delghust, dans son ouvrage « L’emploi des langues à Renaix » est que, en caricaturant certes sa pensée, la ville aurait été bilingue de toute éternité. Il s’appuie notamment sur la toponymie. Et effectivement, des toponymes romans tels les Rouges-Pretz, la Malhaise, la Follaye, etc., sont bien présents sur le territoire de la ville. Mais même au nord de la ville, des toponymes comme Quaremont – ou aujourd’hui Kwaremont en néerlandais – sont d’origine romane incontestable. Le docteur Delghust nous cite d’autres toponymes qui sont connus dans les deux langues : la Durenne, le Beaufaux, le Longcamps, la Bruyère, etc., que l’on retrouve en Deurne, Schoonboeke, Langhevelt, Heyde, etc., ce qui démontrerait le caractère bilingue de Renaix depuis ses origines. Il est vrai aussi que tous les premiers actes relatifs à Renaix étaient écrits en langue romane : d’abord en latin comme l’acte de donation du Couvent de Renaix à l’abbaye d’Inde en 834 (encore que cet acte soit plus que probablement un faux produit entre 1054 et 1073, comme l'a démontré Albert Cambier) jusqu’à la nomination de Jean, sire d’Audenaerde comme avoué du fief d’Inde en 1248, puis ensuite en langue romane vulgaire comme la franchise de 1240 accordée à Renaix par Gérard de Wattripont ou l’acte de vente de la seigneurie de Renaix à Guy de Dampierre en 1280, tout comme les actes d’intérêt privé passés devant les échevins de Renaix dont le plus ancien est de 1289. Ce n’est qu’à partir de 1330 environ que la langue de l’Administration de Renaix devint le flamand, qui était la langue de la majorité de la population renaisienne.
  • Cette brusque modification dans l’usage de la langue à Renaix dans la première moitié du XIVème siècle a aussi été étudiée par feu Albert Cambier, ancien conservateur du musée de Renaix et auteur de très nombreuses publications sur Renaix. Pour lui, à l’origine, l’abbaye de Renaix fondée par saint Amand ou l’un de ses successeurs au VIIème siècle, était essentiellement un foyer de culture romane sur lequel la ville de Renaix se développa. Même si le cas est encore discuté, il semble effectivement qu’avant la fondation de cette abbaye, le territoire de Renaix ne comptait aucune agglomération ni bourgade notable. Il est dès lors logique que les habitants venus s’établir à Renaix et y chercher la protection de l’abbaye, ou formés culturellement par elle, s’exprimaient dans la langue romane de cette institution. Certes, il pourra être objecté que Renaix et son abbaye appartenaient à l’abbaye d’Inde, près d’Aix-la-Chapelle, ce qui n’est pas fort roman. Mais la langue de la culture, la langue universelle, à l’époque, était bien le latin, elle était privilégiée et avait une influence profonde sur la langue « vulgaire ». Vers la fin du XIIIème siècle cependant, de nombreux habitants d’Audenarde et de sa région vinrent s’établir à Renaix. Ceux-ci, des artisans en tissage essentiellement, furent en effet à cette époque écrasés de taxes levées par la ville d’Audenarde et fuirent aussi la pesanteur de la gilde locale. Ce prolétariat était d’autant plus mobile qu’il ne possédait quasi rien, si ce n’est parfois son métier à tisser, et il vint s’établir à Renaix où ces taxes étaient inexistantes et où il trouvait l’environnement d’une ville pour y exercer son métier sans les pesantes lourdeurs de la gilde. Le basculement de Renaix vers une ville dont la langue était principalement thioise se serait produit à ce moment-là par le déferlement de nouveaux habitants s’exprimant en flamand.
  • Le docteur Delghust souligne que l’usage du flamand par les magistrats communaux durant tout l'Ancien Régime, ne comportait ni exclusivisme ni hostilité : les documents privés ou administratifs semblent être rédigés dans la langue la plus adaptée à l’usager, que ce soit pour des procès, dans lesquels des actes de procédure sont indifféremment écrits en français ou en flamand, ou pour des formalités légales devant les échevins de la ville
Ainsi, Guy Gadeyne, qui fut archiviste aux Archives de l’État à Renaix, analysa la langue utilisée pour les actes privés et les états de biens passés par les échevins de Renaix pour tenter de déterminer le pourcentage de locuteurs de chaque langue. Il en conclut aussi que la grande majorité des habitants de Renaix s’exprimait en flamand mais que des états de biens passés devant les échevins de la ville étaient aussi rédigés en français, comme on peut d’ailleurs le constater par l’ouvrage d’André Lafort qui a dépouillé tous ces actes (voir infra). On remarquera cependant que si les états de biens donnent des indications très précieuses sur le nombre de Renaisiens s’exprimant en français ou en flamand d’alors sous l’Ancien Régime, cette indication doit néanmoins être prise avec beaucoup de précautions. Ainsi, Anthoine Waignart, un Artésien s’étant établi à Renaix à la fin du XVIème siècle, d’une famille incontestablement francophone, tout comme sa femme, voit les actes relatifs à la succession de celle-ci rédigés en flamand. Au décès d’Anthoine Waignart, son état de biens est également rédigé en flamand. Ce n’est pas le seul cas d’une famille francophone ayant un état de biens rédigé en flamand, il en est d’autres. Il n’en reste pas moins que les états de biens sont une source très intéressante pour obtenir des renseignements sur l’usage des langues.
Dès lors, pour le docteur Delghust, ce qui caractérise l’emploi des langues à Renaix durant quasi tout l’Ancien régime, c’est une cordiale sympathie réciproque entre les usagers de l’une ou l’autre langue. Il est vrai cependant que durant l’annexion de Renaix à la France de 1680 à 1700 l’utilisation du français fut obligatoire dans certains domaines (lors de procès notamment dont la procédure d’appel était à Tournai) et que durant la période autrichienne, l’usage du français fut privilégié. Ce qui se fit pourtant sans jamais donner lieu à incident puisque les autorités locales restaient libres de régler à leur convenance l’emploi des langues pour chaque administré. Durant cette période autrichienne, l’ouverture à Renaix du Collège des Oratoriens en 1712 eut aussi une influence en privilégiant le français.
  • La période de l’occupation française fut évidemment une époque de forte francisation. A partir de 1804, les actes publics durent être rédigés exclusivement en français. Le fait que quasi toute la jeunesse masculine renaisienne fut obligée de servir de longues années dans les armées napoléoniennes était évidemment aussi un facteur de francisation important. Pour le linguiste Ferdinand Brunot (1860-1938), vers 1810, la moitié de la population renaisienne se serait exprimée en français alors qu’un tiers des Renaisiens était bilingue.
  • Ce serait à partir de la période hollandaise que les choses se gâtèrent, avec la « landstaal » comme langue d’usage obligatoire. Le néerlandais devenu langue obligatoire à Renaix ne fut cependant adopté qu’en 1823, donc à l’extrême limite de la période de liberté. Cette décision hollandaise créa un grand mécontentement dans les milieux renaisiens francisés, et c’est une des raisons qui explique le succès de la Révolution belge à Renaix.
  • Ensuite, le français fut principalement la langue de l’administration de Renaix, même si le recensement de 1846 montrait que le flamand était la langue d’environ 75 % des habitants. Le fabuleux essor industriel de la ville qui se produisit à partir de la seconde moitié du XIXème siècle eut bien sûr une influence profonde sur l’emploi des langues. À cette époque, et pour de déplorables raisons que nous ne traiterons pas ici, le français était tout simplement mieux considéré que le néerlandais dans une Belgique privilégiant outrageusement une langue au détriment de l’autre. À Renaix, le français devint ainsi principalement la langue de la classe économique supérieure, alors que la population ouvrière utilisait surtout le flamand comme langue véhiculaire. Les nombreux commerçants et artisans de Renaix firent bien sûr tant usage du français que du flamand pour servir leur clientèle. Par ailleurs, attirée par le miracle économique renaisien, une très importante main-d'œuvre ouvrière était occupée dans les nombreuses usines renaisiennes. Ces ouvriers et ouvrières provenaient surtout des villes et villages flamands environnants. Ils venaient travailler en train à Renaix lorsqu'ils ne s'y établissaient pas. C'est ainsi d'ailleurs que le dialecte renaisien fut fort influencé par le flamand gantois et que cette influence se remarque aujourd'hui encore. Comme on l'a dit aussi ci-avant dans le résumé de l'histoire de Renaix, vers 1899, une grande majorité des tisserands renaisiens allaient faire les moissons en France. Dès lors, même les Renaisiens les plus humbles, ces courageux tisserands et saisonniers, avaient souvent acquis, par la force des choses, une grande familiarité avec la langue française. Sans vouloir polémiquer sur les chiffres, on dira qu’environ 25 % de la population renaisienne pratiquait alors surtout le français et que ce pourcentage restait assez stable dans les années qui suivirent.
  • La période de l’entre-deux-guerres vit s’affronter les tenants d’un bilinguisme généralisé à Renaix contre ceux qui voulaient flamandiser la ville mais ces pressions en sens contraires n’eurent pas beaucoup d’influence sur le pourcentage de francophones ou de néerlandophones, la période étant trop courte pour produire des effets définitifs. Mentionnons à titre anecdotique qu’à cette époque, un politicien qui restera dans la petite histoire comme grand barbouilleur de panneaux routiers et autres inscriptions publiques, s’était établi à Renaix et sévissait contre toute inscription en langue française honnie. Quelques années plus tard, celui-ci mettra nettement moins d'ardeur à barbouiller les inscriptions publiques dans une autre langue germanique.
  • Le recensement linguistique de 1947 donnait un peu plus de 30 % de francophones à Renaix. Un régime de bilinguisme intégral aurait dû être applicable à Renaix. Mais ce pourcentage fut âprement contesté. D’honteuses manœuvres et diverses manipulations auraient gonflé le pourcentage de francophones. Il est évidemment entendu que, pour ce recensement, les tenants de l’autre thèse restèrent parfaitement indifférents et apathiques sans jamais vouloir influencer qui que ce soit en aucune manière.
  • Et finalement, on en arriva au système actuellement en vigueur : en 1963, lors de la fixation de la frontière linguistique, Renaix fut doté d’un statut linguistique spécial, à savoir l’octroi de « facilités » pour les francophones afin que ceux-ci puissent recevoir les documents administratifs en français. Mais les facilités sont-elles temporaires et vouées à s’éteindre après quelques années ? C’est la thèse flamande que la plupart des francophones combattent. Elle est très discutable, et très discutée. Mais à supposer que ces facilités aient été conçues dès l’origine comme temporaires, cela signifierait que des hommes politiques flamands auraient sciemment délaissé une partie du peuple flamand, à Mouscron, à Comines, à Flobecq et ailleurs, où des facilités pour la minorité flamande avaient été prévues : peut-on croire qu’alors, la Flandre ait voulu abandonner à son sort une partie de ses enfants ?
  • Lors de la fusion des communes de 1975, applicable au 1er janvier 1976, et du fait de son statut linguistique spécial, Renaix ne put absorber aucune commune environnante. La zone naturelle d’accroissement de Renaix aurait été au Nord-Est, le hameau de la Houppe et à l’Ouest, les villages de Russeignies, d’Amougies et d’Orroir, qui sont certes des villages romans mais qui comptaient auparavant une proportion non négligeable de néerlandophones. Ces trois villages avaient d’ailleurs été détachés de la Flandre en 1963 pour être rattachés au Hainaut. On ne refait pas l’histoire mais si Renaix avait eu un statut bilingue après la dernière guerre, peut-être que la fusion avec ces trois villages et la Houppe aurait été possible pour donner à Renaix un rayonnement plus digne d’elle.
  • De nos jours, il semblerait qu’environ 25 % des cartes d’identité renaisiennes soient délivrées en français.
  • Enfin, le dialecte renaisien (het "Ronssies"), malheureusement de moins en moins usité à Renaix, a trouvé un ardent défenseur en la personne du très regretté Maurice Bouchez (mort à Renaix en février 2011), auteur d'un très remarquable dictionnaire "Renaisien-Néerlandais" publié en 1998 : t Ronssies in guiren en kluiren. Cet ouvrage a été réédité en février 2012 et est disponible au Service du Tourisme de la ville de Renaix. Le dialecte renaisien est, aux dires des spécialistes, assez proche du dialecte gantois. L'explication en est que de nombreux Gantois travaillaient dans les usines textiles renaisiennes au XIXe siècle. Leur dialecte influença alors celui des Renaisiens. Le profane remarquera d'ailleurs immédiatement à l'oreille le maintien du "r" à Gand et à Renaix. Un groupe de passionnés du dialecte renaisien s'est rassemblé dans t Ronssies Geklapt ("le renaisien parlé"). À leur initiative, le plus beau mot du renaisien a été choisi pour 2013. Il s'agit d'un mot que tant de petits Renaisiens ont appris sur les genoux de leur grand-mère racontant de merveilleuses histoires, et dont ils ne peuvent se souvenir sans émotion : c'est le mot pîmpompuulekie, écrit - plus exactement peut-être - dans le dictionnaire de Maurice Bouchez pîpompuulekie, ou, un rien francisé pour les Renaisiens francophones, en pipompule, c'est à dire la "petite coccinelle". N'est-ce pas un mot charmant et porteur de toute la poésie du dialecte renaisien ? Ce dialecte qui se chante également, comme dans la chanson, sur l'air de Oh ! ma Rose Marie, de Rudolf Friml, texte tiré de la revue Tavi kuupt' nen twielijnk de 1934 :
Ik bee' Ronsenier,
'k Ben doerover fier,
In Ronse been ekik geboren.
'k Hee doer gespeild os ik nog was e' kind,
'k Hee doer schuune meiskies bemind ...
Doerom wil ik al'st in Ronse zijn,
Om er te zijngen mie' schuun refrein :
Och Ronse, 'k zie u gieren !
'k Mag 't droeien en 'k mag 't kieren.
Ge ligt zu noer en nauwe aan mien herte,
Ge zijt veur mij zu hierlijk of de Lente.
Ronse ge zijt zu schuune,
Van al de steiden spande de kruune ...
Mien liefde veur U ees nog aan 't vermied'ren,
Och Ronse, 'k zie U zu gieren !
Ik hee doer verkierd,
De liefde gelierd,
'k Hee doer de meiskies lieren keenen ...
En in Ronse zijn de meiskies zu djent,
Ze kijken doer rap achter ne vent !
Doerom wil ik al'st in Ronse zijn,
Om er te zijngen mie' schuun refrein :
Och Ronse, 'k zie u gieren ...


Héraldique

Le blason renaisien officiel
  • Les armoiries d'origine, qui ont perduré pendant tout l'Ancien régime, présentaient une jeune femme aux côtés du blason à l'aigle, et se blasonnaient ainsi :
« D'or, à l'aigle éployée de sable, armée, becquée et lampassée de gueules ; tenant : une femme sauvage nue au naturel »
  • Suite à la Révolution française, à l'amalgame des Belges avec les Néerlandais, et à l'Indépendance, les meubles du blason et son tenant ont été modifiés. La jeune femme sauvage a disparu, et une couronne de marquis est apparue, sans qu'elle soit vraiment justifiée par les historiens qui y verraient plutôt une couronne de baron... Le nouveau blasonnement est désormais celui-ci :
« D'or à une aigle à deux têtes de sable, languée, becquée, membrée et onglée de gueules, l'écu timbré d'une couronne d'or ».


Article détaillé : Pour découvrir l'histoire de ces armoiries ainsi que le drapeau aux couleurs de Renaix...


Toponymie

Origine du nom de la ville de Renaix

  • En latin, dans les manuscrits anciens, la ville de Renaix est désignée par des noms très divers. Ainsi, on trouvera notamment Ronoeum, Ronnacum, Rotornacum, Rodenacum, Rodnasce, Rothnasce, Rotnacum et Rotnacum in Flandria ainsi que Rothnacum. Ce dernier nom de Rothnacum sera cependant d'utilisation la plus commune. De là dériveront "Rothnaci", "Rothnacensi" et "Rothnacensis" pour qualifier un Renaisien dans des actes privés ou dans des registres paroissiaux écrits en latin. On notera également (voyez l'Histoire de Renaix) que, selon certains historiens, la terminaison acum de Rodenacum ou Rothnacum indique presque toujours une localité d'origine gauloise ou romaine. Cela reste à démontrer mais le lieu, gardant son ancien nom, aurait peut-être été déserté ensuite avant d'être choisi comme lieu d'implantation d'un monastère au VIIe siècle.
En flamand, puis en néerlandais, on trouvera Roncen, Ronsen, Ronssen, Ronsse et enfin Ronse. Le nom Ronsse était encore très utilisé jusqu'au début du XXe siècle.
En langue romane, puis en français, la ville est nommée Rosne, Ronay, Rosnays, Rothnais, Ernay, Renez, Renesse, Renay, voire même Arnay, Hernais, Thernais suivant l'inspiration du scripteur, mais prévaudra enfin le nom Renaix.
  • Toutes ces différentes orthographes se retrouvent dans des actes écrits parfois aux mêmes époques. Il s'agit souvent d'un choix purement arbitraire du scripteur.
Ainsi, depuis plus de mille ans la ville de Renaix se nomme officiellement Ronse ou Renaix. Cependant, une résolution d'épuration linguistique des toponymes a été votée par le Parlement flamand en 2006. Cette résolution, visant à purifier les toponymes en supprimant tout caractère officiel aux appellations françaises des villes et communes flamandes, est rendue effective par le Gouvernement flamand. Le beau nom de Renaix ne subsistera dès lors plus que dans le cœur des nombreux Renaisiens, flamands ou francophones, et des enfants de Renaix, où qu'ils soient dans le monde, qui tous, comme leurs ancêtres ayant vécu, aimé et souffert à Renaix, savent ce que tolérance, générosité et ouverture aux autres veulent dire.
  • Mais quelle serait l’origine du nom de Renaix ?
Pour les frères BATTAILLE, dans leur ouvrage « Recherches historiques sur la ville de Renaix » paru en 1856, le toponyme, dérivé de Rothnacum, proviendrait de « Roth » et « ac » et signifierait « eau rouge » ou alors « eau courante » parce que la ville est traversée par une petite rivière, la Meulenbeke, qui aux temps plus récents, actionnait huit moulins, depuis l’Ys-molen jusqu’au Kapel-molen.
Pour le docteur Oscar DELGHUST (1869-1958), dans « Renaix à travers les âges », et suivi en cela par les toponymistes Albert CARNOY (1878-1961) et Maurits GYSSELING (1919-1997), le nom de Renaix dérive de la Ronne ou la Rhosne - une petite rivière qui aurait aussi donné son nom au village de Russeignies à côté de Renaix - par « le pays de la Ronne », la Ronnaie, het Ronsche. L’origine du nom de Renaix est donc assez évidente. Sauf que, comme l’écrit le lexicographe d'origine renaisienne Félicien de TOLLENAERE (1912-2009), non seulement la Ronne coule bien au sud de Renaix, ne traversant jamais le territoire de la ville, mais qu’hormis une similitude phonétique, rien - absolument rien ! - ne permet de relier la Ronne à Renaix. Laissons donc le mot de la fin au professeur et linguiste Marcel HOEBEKE (1918-1990), qui disait que nous n’aurons jamais de certitude sur ce que signifie le nom de Renaix, qui peut dériver d’un nom de personne tout comme avoir un lien avec une rivière.


^ Sommaire

Principaux toponymes renaisiens

Le document transcrit ci-après date d'avant 1684, année durant laquelle fut finalisé le cadastre de Renaix. Ce document est l'évaluation des terres de labours et prairies (La prisée de Renaix). Il reprend la plupart des toponymes renaisiens et permet de comparer la valeur des terres. Chaque journal de terre était estimé à une certaine valeur, tout comme aujourd'hui, il existe une valeur des terres établie par l'administration du cadastre. Le journal était une mesure agraire de superficie. Dans le comté d'Alost, dont Renaix faisait partie, quatre journaux (dagwand ou dagwanden au pluriel) faisaient un bonnier d'Alost (Aalsters bunder). Ce bonnier, converti en mesure actuelle, était d'un hectare, 22 ares et 98 centiares. À chaque journal était attachée une valorisation en monnaie, à savoir en sols (ou sous ou encore sous parisis - le mot parisis étant abrégé en par. - ou bien généralement en flamand de l'époque, en schellings ou schellings parisis) et deniers. Les conventions typographiques de l'époque faisaient que l'on écrivait pour "sept" : « vij » plutôt que « VII ». Donc, ainsi, à l'époque, une terre située au Leen-Velt à Renaix était évaluée (prisée) à sept sous parisis par journal aux fins d'imposition. Ce document est donc intéressant en ce qu'il donne la toponymie de Renaix (et beaucoup de ces toponymes existent encore) mais aussi en ce qu'il permet de voir quelles étaient les terres les plus appréciées pour les cultures ou l'élevage par rapport à d'autres. Sont d'abord cités les lieux à terres de labour et ensuite les terres de pâturage (les préries). Le généalogiste pourra ainsi situer ses ancêtres à Renaix lorsqu'il trouvera la mention d'un lieu.

La prisée des terres dans les seigneuries du Pays de Renaix, dont on a coutume de se servir pour les impositions

Premièrement,

Le Leen-velt, Le Pickel-dooren, Le Grand Cautereel, Le Petit Cautereel, Les deux Steen-velde, Le Ten driessche, Le Helle, Le Brugge-velt, Le Camme-landt, Le Bront-straetken, Cokel-beke, Le Smisse, Le Biest-mortele, Le Maeter-velt, Lievens-velt, Kel, Le Borreken, Le Heckens-velt, Le Maryve, Le Wint-meulen-velt, t’Hooge Putte-velt, Les deux Huys-bergen, St Cornelis-velt, Ronsse Cauter, Le Putkens-velt, Dnoris-velt, Les deux Berch-cauter, Le Letter-velt, Le Breul-meulen-velt, Winkele, D’ys-meulen-Cauter, Le Craye-velt, Les deux Savelen, Schur-velt, Letter-velt,

Ce que dessus à vij sols, chacun journal,

Dale, Le Fremeerschberghe, Le Hooghe-velt, Le Pael-vulghe, Capel-cautere, Dast ende Cruyce, Somerie, Den hooghe wegh, Le Bollen-velt, Den Assche, Den Ryst, Den Groen-wech, Le Hoelbecke, Le Pacht, Le Haeghe-velt, Wrinck, Docke-velt, Schaepe Cautere, Le Grooten Daele, Quae-beke-cauter, Le Solle-velt, La Priesterye, Le Langhe-velt, Le Hanins-velt, Le Spenissen-bergh, Le Lindeken, Le Bouchaege, Le Barick, Le Pacht ten Audenbrouck, Ten oppen-brouck,

Tout cecy dessus à cinq sols, chacun journal,

St Martens Pacht, Le Backereel-cauter, Le Nulschke Beykens-velt, Le Jolijt, Paillart, Le Pacht ter beken, Le Paillaert-velt, Le Soemerie, Le Perrekens-velt, Le Wolfs-velt, Le Pacht te Waeyenberghe, Le Lysen-berghe, Le Schape-cauter, Trecht, Le Pacht ten Nieuwenhove, Le Boem, Le Meyereye, Les deux Berghen, Le Barick, Cuelle Cauterken, Le Schelde-cauter, Le Cleen Maryve, Le Stoc-cauter, Le Hens-bergh, Le Groot-velt, Waegh-brugghe, Le Heer-weghen, Les deux Berghen, L’Eek-haut, Slos-velt en Berghe, Bosschaers-velt, Le Trogerye, Le Huy borreken, Le Langhe-velt onder de Craeyen, Pape Cauter, Le Hase-velt, Meulen Dam, Le Keerserye, Le Pacht ter Folye,

Tout ce que cy dessus à iv s. par. chacun journal,

Le Biest Cauter, Le Suerendriesch, Le Voor cauter, Neer deurne, Le Cleen cauter, Le Snabbaert, Le Craeyen brouck,

Tout ce que dessus à iij sols vj den. chacun journal,

Le Blanckaert, Le Roo eerde-velt, Le Ecke-velt, Le Hootom, Schaerpen berghe, Eenen houck in den heyns-dale, Steen-velt, Le Moortel velt, Le Geneerde velt, Le Mier hul, Hultkens-bosch, Le Meyars-velt, Tot den Vroonen-bosch, Meerghele, Ponceel-heye, Le Pacht, Le Huevele, Le Clermont, Le Plas-velt, Le Wolf-veldeken, Le Burreken te deurne, Le Gucht-velt, Schassaert, L’Eecken bergh, Schaessendaele, Le Speel-berch, Hooghen landts putte, Le Huys-borreken, Coppenolle, Le Putte, Le Rocht, Le Grootvelt te deurne, Le Jans-velt, Le Velt onder den borsch, Blanckaert, L’Eenissche-velt,

Tout ce que dessus à iij sols par. chacun journal,

Hooghe Schoon-boucke, Tombeele, Mallaize, Ter Heyen, Tot Hooghe deurne, Tot Onder de Pot eerde,

Tout ce que dessus à ij sols par. chacun journal,

Ce qui suit est la prisée des Preries,

Premièrement,

Les deux Langhe Meersschen, L’Eppen-brouc-meersch, Le Bloote Meersch, Plancke Meersch, Le Beloc, Le Fiertel Meersch, Le Deuren Meersch, Le Meste Weede, Hesse plancke, Le Capitel meersch, Le Ronsche meersch,

Ces Preries à x sols par. chacun journal,

Le Brem-borsch-meersch, Le Vloet, Troost, Le Baeremeersch, Le Haegh meersch, Tot den Eechaut vyver, Lorinaert, Le Peerde meersch, Le Ponseel meersch, Le Rouge Pretz, Le Drepe meersch, Le Bunder meersch, Quae-beer meersch,

Celles cy à vij sols par. chacun journal,

Waets-Brugh-meersch, Hoogh-Deurne-meersch, Willekens-meersch, Stry-meersch, Le Ghevers-meersch ten brouc,

Celles cy à v sols vj den. chacun journal.


^ Sommaire

Patrimoine bâti

Basilique Saint-Hermès

L'Etang Cambier

Le patrimoine architectural renaisien est riche et varié. Le généalogiste aimera tout d'abord évidemment la basilique Saint-Hermès. Cette église, consacrée à saint Hermès, a été élevée au rang de basilique par décret du Vatican publié le 16 octobre 2018. Auparavant, elle était nommée la collégiale Saint-Hermès alors que, bien sûr, elle n'était plus une collégiale depuis la suppression du Chapitre des chanoines de Renaix à la fin de l'Ancien Régime. Mais l'orgueil du Renaisien pour sa ville a continué de la qualifier de collégiale et non d'église paroissiale. Bien sûr aussi la merveilleuse crypte sous cette basilique, dans laquelle il a tant rêvé et songé au temps qui passe. Tout comme le clocher octogonal de l'ancienne église Saint-Martin, que plus personne ou presque ne remarque. Et aussi l'ancienne "Maison des Espagnols" qui est aujourd'hui le musée de Renaix. Ou encore la "Haute Motte" ("De Hoge Mote"), déjà citée au XVe siècle, que le Renaisien nomme "l'Etang Cambier" (et qui servit pendant des années de dépôt des Archives de l'État). Mille autres curiosités encore que le Renaisien ne remarque parfois même plus. Ainsi, le "banc des possédés" dans la collégiale Saint-Hermès : il faut qu'il soit décrit dans les "Petites histoires inconnues de Belgique" de D.C. Luytens pour que l'on y attache de l'importance. En fait, il s'agit seulement d'une poutre de bois dans laquelle sont fixés des anneaux en fer où il y a des siècles étaient attachés, pendant plusieurs heures, ou toute une nuit, les déments face à l'autel de Saint-Hermès. Les hurlements de ceux-ci semblent se répercuter encore aujourd'hui dans la nef de l'église, et le généalogiste attentif, le cœur serré, les entend.

Église Saint-Martin

À l'initiative de l'homme d'affaire Serge Crucke, la nef de l'ancienne église Saint-Martin, qui avait servi de cinéma, de scierie à bois, de garage, a été magnifiquement restaurée et a été transformée en un superbe établissement dans lequel le généalogiste aimera, à n'en pas douter, flâner, se restaurer ou prendre un verre. L'inauguration de ces locaux nommés "De Passage", le 21 mars 2015, est le témoin d'une renaissance de la Franchise, le cœur historique de Renaix, avec aussi la restauration très réussie de l'ancienne maison du fossoyeur, la mise en place d'un nouveau plan de circulation, etc. Tous ces travaux s'étaleront sur plusieurs années et, tous les Renaisiens l'espèrent ardemment, donneront un visage encore plus agréable à leur chère ville de Renaix.

Pour une description complète de la ville du point de vue architectural, le généalogiste verra l'importante étude (en néerlandais) consacrée à Renaix dans la série Bouwen door de eeuwen heen in Vlaanderen (Bâtir en Flandre à travers les siècles), tome "Canton de Renaix", paru en 1998. Voyez aussi le site internet (en néerlandais), reprenant rue par rue, avec de nombreuses photos, le patrimoine architectural renaisien : Inventaire du patrimoine

Villa Carpentier

La Villa Carpentier

Un des fleurons du patrimoine architectural renaisien, la villa Carpentier (ci-contre à gauche), œuvre de Victor Horta, qui en avait conçu jusqu'au mobilier, a fait l'objet d'une publication en 2004. De nombreuses habitations construites durant l'entre-deux-guerres (Art Déco, Style international ...) sont toujours existantes à Renaix, et un intéressant ouvrage ("Interbellumarchitectuur in Ronse" de Patrick Devos, ouvrage en néerlandais) a été publié en 2005.

Gare de Renaix

La gare de Renaix

Le bâtiment constituant la gare de Renaix (ci-contre, à droite), en style classique et dont l'architecte était Auguste Payen, date de 1844. Ce bâtiment, primitivement situé à Bruges, fut reconstruit à Renaix en 1879, mais curieusement, la façade de l'immeuble fait face aux voies du chemin de fer. Il s'agit donc ici de la plus ancienne gare du continent européen. La photo ci-contre date du début du XXe siècle.

Monts au Nord de la ville

Le Mont de l'Hotond

Pour une description (en français) des collines de Renaix que sont le mont de l'Hotond (ou Hootond), le mont de Musique (Muziekberg), le mont de la Cruche (Cruysberg), etc., on se reportera à l'ouvrage d'Achille Boterdaele paru il y a un peu plus d'un siècle, en 1912 : "Nos Ardennes flamandes". Ce livre donne une foule de renseignements descriptifs, géologiques, historiques, anecdotiques et légendaires sur tout le Massif renaisien. Ainsi, on y apprend qu'un poète inconnu du Moyen-Âge avait composé un "lied", dans lequel il est question de Renaix, qui aurait fourni le libretto du Tannhaüser. Une persistante tradition voudrait que le Mont de Musique (Muziekberg) soit le "Venusberg" où aurait séjourné durant sept ans le Tannhaüser belge ... Par ailleurs, pour Isidore Teirlinck rapportant les traditions dans son ouvrage "Le Folklore flamand", comme il y a des sorcières qui voltigent dans l'air et y font de la musique, le Mont de Musique est ainsi nommé parce que, le soir, on y entend souvent une musique aérienne. Les cartes géographiques successives montrent qu’à partir de 1860 environ, le Mont de Musique fut peu à peu planté de résineux destinés aux mines de charbon. Auparavant, des bruyères et de maigres pâturages très fleuris recouvraient la plus grande partie de l’endroit. C’est pourquoi, dans la seconde moitié de l’année 2014, les mélèzes furent abattus sur plusieurs hectares, et le sol raclé de sorte que la couche d’humus ôtée, les semences de la végétation historique puissent renaître, pour y revoir des ajoncs, des genêts, des bruyères, de la mousse… et que le Mont de Musique retrouve son aspect d’il y a 150 ans.

Tour des Gueux

Tour des Gueux

La promenade du Mont de Musique, longue de 11 kilomètres, avec son départ à l'église de Louise-Marie - à la frontière de Renaix et de Maarkedal (Etikhove) - a été élue en 2018 comme étant la plus belle et agréable randonnée de toute la province de Flandre orientale. Cette magnifique promenade est délicieuse en toutes saisons, mais particulièrement au printemps lorsque fleurissent les jacinthes des bois, et que l'on peut profiter des agréables coins de pique-nique pour s'y reposer et admirer le paysage, sans oublier bien évidemment un arrêt à la "Tour des Gueux", construite en 1864 dans un style moyenâgeux.

Parc de l'Arbre de Malander

Le Parc de l'Arbre de Malander

Mérite également une halte, le parc de l'Arbre de Malander. Celui-ci, situé sur les hauteurs de Renaix, près de la "Cruche", duquel on peut découvrir toute la ville (voir ci-contre), fut aménagé par René Péchère (1908-2002), un des plus grands architectes de jardin au monde. Le terrain sur lequel fut aménagé le parc fut donné à la ville par Jean de l'Arbre de Malander, fils de Louis de l'Arbre et de Zulma de Malander, celle-ci était la fille de l'ancien bourgmestre catholique de Renaix Ephrem de Malander.

René Péchère est également l'auteur de l'arcade de charmilles figurant l'ancien cloître situé à côté de la basilique Saint-Hermès.

Parc Albert

De l'autre côté de la basilique Saint-Hermès, entre celle-ci et l'ancienne église Saint-Martin, se trouve le parc Albert, avec le Monument aux Morts des deux guerres mondiales. Ce monument, inauguré en 1923, a été nommé "Den Bluute Pompier" ("Le pompier nu") par les Renaisiens parce que le porte-étendard qui y est figuré, est à moitié nu (Voyez une photo de ce monument plus bas dans la présente page). À vrai dire, cette qualification peu flatteuse lui aurait été donnée à l'origine en signe de mépris et de dérision par certains politiciens opposés aux commémorations patriotiques belges. Mais aujourd'hui, plus aucune animosité n'est attachée à cette qualification. Depuis quelques années, le buste du roi Albert Ier, précédemment sur la Grand-Place, a été placé face à ce monument.


^ Sommaire

Repères géographiques

Carte de Cabinet des Pays-Bas autrichiens 1771-1778, dite "Carte de Ferraris"

Pour une carte de Renaix au XVIIIe siècle, voyez la "Carte de Cabinet des Pays-Bas autrichiens 1771-1778" dite "Carte de Ferraris", rééditée en 1965. Celle-ci a été établie par le comte Joseph de Ferraris, directeur de l’école de mathématique du corps d’artillerie des Pays-Bas. Entièrement réalisée et dessinée à la main par des élèves officiers, la carte de Ferraris avait une vocation exclusivement militaire : elle retraçait les éléments stratégiques les plus importants comme des rivières, des ponts ou des chemins creux permettant d'y cacher des troupes,...Elle fut publiée à l'échelle originale du 1/11.520 et compte 275 planchettes. Dépourvue de système de référence, la carte renseigne le relief, l'occupation du sol, l'habitat, le réseau routier et le réseau hydrographique, l'organisation paroissiale ainsi que les limites administratives de l'époque. De nombreuses enclaves sont d'ailleurs visibles. Ci-contre, à gauche, se trouve un fragment montrant essentiellement le noyau urbain de Renaix vers 1775. L'on remarquera également sur cette carte, le tracé de la Franchise de Landenbourg, enclave s'étendant sur le territoire rural de Renaix et dépendant du Hainaut.

Carte du noyau urbain de Renaix en 1684

La carte ci-contre à droite figure de manière plus précise le noyau urbain de Renaix en 1684. Cette date est celle de l'achèvement de la première carte cadastrale de Renaix.

Ces deux cartes montrent que la structure générale du noyau urbain de Renaix n'a guère été modifiée depuis des siècles. L'on distingue parfaitement le château de Renaix et la "drève du château" (l'actuelle rue du Château), l'actuelle rue du Soleil, le début de la rue de la Croix, le Couvent des Soeurs noires au "Pont-de-Pierre" (le "Steenbrugghe"), le "Petit Marché" devant la collégiale Saint-Hermès, le cimetière entre celle-ci et l'ancienne église Saint-Martin (l'actuel Parc Albert avec le Monument aux Morts des deux guerres), la "Plas" avec son abreuvoir (l'actuelle place Franklin Roosevelt avec la fontaine), la rue du Poivre et la Grand-Place (mais la rue du Midi n'avait pas encore été créée), le chemin de Tournay (l'actuelle rue Haute avec le prolongement vers le boulevard des Anglais), etc.

Pour une carte du noyau urbain de Renaix en 1719, avec la liste des propriétaires et des locataires des habitations lors du grand incendie, voyez notamment l'ouvrage sur l'incendie de Renaix de 1719 dans la section "A savoir pour vos recherches généalogiques", ainsi que la carte de Renaix de 1684 avec les propriétaires fonciers de l'époque dans l'ouvrage d'André Lafort, mentionné dans la même section.


^ Sommaire

Démographie

Chiffres de la population renaisienne

Ci-après, une évolution de la population renaisienne reprise essentiellement des travaux de J. De Brouwer : "L'évolution démographique du Pays d'Alost 1570-1800". On remarquera l'influence négative de l'épidémie de peste de 1667-1669 qui se fit sentir pendant près de trois décennies.

Année 1485 1578 1595 1600 1610 1620 1630 1640 1650 1665
Population 2 550 3 930 ca 3 325 1 700 2 140 3 070 3 335 3 850 4 520 4 960
Année 1680 1690 1700 1710 1720 1730 1740 1750 1770 1791
Population 4 180 4 460 4 815 5 415 5 415 6 317 7 038 7 260 8 300 11 000
Année 1797 1800 1830 1895 1947 2002 2003 2006 2008 2009
Population 10 316 9 499 12 069 17 980 25 924 23 770 23 870 24 158 24 639 25 144
Année 2010 2011 2012 2017 2020 2022 - - - -
Population 25 424 25 403 25 404 25 925 26 374 26 833 - - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

  • À la date du 1er janvier 2003, la ville de Renaix comptait 11 550 hommes et 12 320 femmes, soit au total de 23 870 habitants.
  • À la date du 28 mai 2012, la ville de Renaix comptait 12 453 hommes et 12 951 femmes, soit au total 25 404 habitants.
  • À la date du 1er janvier 2020, la ville de Renaix comptait 12 918 hommes et 13 456 femmes, soit au total 26 374 habitants.
  • À la date du 28 mai 2022, la ville de Renaix comptait 13 173 hommes et 13 660 femmes, soit au total 26 833 habitants.


^ Sommaire

Notables

Familles-souches de Renaix

Ci-après suivent les noms des vieilles familles ayant vécu à Renaix de la fin du XVIe siècle jusqu’au XVIIIe siècle. Ce sont les familles que le généalogiste Joseph Jacquart nommait les « familles-souches » de Renaix, c’est à dire les familles qui forment la « souche » de la population renaisienne du XXe siècle. Seuls sont mentionnés les noms des familles ayant compté au moins 30 naissances durant la période considérée. Les noms des familles ayant compté au moins 90 naissances sont suivies d’un (+) et les familles ayant compté au moins 180 naissances sont suivies d’un (++). Les Vancoppenolle comptèrent plus de 1000 naissances ! Prises dans leur ensemble, ces familles procréèrent deux-tiers de tous les enfants renaisiens aux siècles considérés. Pour quelques noms, certaines variations orthographiques ont été négligées et il a été considéré que ces variantes visaient le même nom. Les particules flamandes « Van » et « De » ont aussi été accolées au nom dans tous les cas. On notera aussi l’importance des noms à consonance romane.

Aelvoet (+), Ameels (+), Anrys, Anton, Arnould, Backauw (+), Baert (++), Ba(t)taille (+), Bauwens, Beatse (+), Beaucamp, Beausire, Bellin, Bellinck (+), Belsie, Benoit, Bernard, Bersez, Beufkens, Blancquaert, Bockstal (++), Boelaert, Borgie (+), Bouchez, Boulaert, Bourgeois, Bourlez (+), Bouvrie, Braeckeleer, Bridou (+), Brootin, Bruggeman (+), Bruneel (++), Brutyn, Bufkens (++), Buys, Callewaert (+), Cambier, Camphin, Cantart, Cappelle, Cardon, Carlier (+), Carteus, Cauterman (++), Claris, Claesens, Clément (+), Clop, Cnudde (+), Colbrant, Couchie, Coussaert, Coessens, Couvreur (+), Cranskens, D’Anvaing, Debacker, Debisschop (++), Deblock (+), Debouverie, Debrakeler, Debunderie, Debuysscher (+), Declercq (++), Decock (+), Deconinck (+), Dedoncker, Dedonder, Dehondt, Dejonghe (++), Deketeleere, Dekeysere, Delanghe, Delannoy, Delaruelle (++), Delattre, Delbar, Delcoigne (++), Deletenre, Delfosse (++), Delie, Delinck, Delivinne (+), Delmeul, Delmotte, Deloose, Delouvroy, Delplancke, Delrue, Delville, Delvoye, Demalander, Deman, Demanez, Demelander, Demey (+), Denachtergael, Denonvervaerden, Depaepe, Deparis, Depé, Depoortere (+), Depottere, Deprez, Depriester, Derodere (+), Derore, Derudder (+), Derycke (+), Desaeytijdt, Descheppere, Desmet (++), Devlaeminck, Devoet, Devos (+), Dewadripont (+), Dewaele (++), Dewitte, Dewolf (++), Deworm (+), D’Hondt, Dierman, Dubois, Dujardin, Dupont, Duvivier, Everaert (+), Febvrier, Fonteyne (+), Fort, Fostier (++), François, Frarain, Geenens (+), Gereyt, Gheerolfs, Gilleman (+), Gobert, Goebier, Gosse, Grandsier, Gyselinck, Haelters, Hanson (+), Hantson (++), Haustraete (++), Herman, Heylens, Hoeckman, Hooghstoel (+), Hooreman (++), Huvenne, Jolyt, Joris, Kerkhove, Kielemoes, Kint, Landrie, Landriez, Lammont, Laurent, Lebrun, Leclercq, Ledru, Lefebvre (+), Lelong, Lepé, Lermain, Leroy, Lesenne (+), Libbrecht, Maelreyt, Maerheyt (+), Maes (++), Mahieu, Mahu, Malengreau, Malrein, Manhaege, Mareyt, Massez (++), Mechens, Meerschaert (++), Meuleneyser, Moerman, Monart, Mondet (++), Monier, Mora, Moreau (+), Moreels, Morel, Moyart, Murez, Okerman (+), Ooreman (+), Opsomer (+), Paternot, Penson, Piers (+), Pladuste, Portois, Pot (+), Procureur, Provot, Puissant, Raevens (++), Renard, Roman, Roose, Rousseau, Ruyffelaert (+), Rysselinck, Saegeman, Salé, Sanglan, Sanspeur (+), Sarteel, Schallon, Schamps (+), Seghers, Seys, Sibille, Sierkens, Simoens, Simonart, Snacke, Soudan (++), Spiers (+), Spileers (+), Stevens, Stichelboet, Stockman (+), Surquin, Temmerman, Tessein, Thienpont, Tkint (+), Tonneau (+), Torcq (+), Tranoy, T’sock, Vallé, Vanbaeten (++), Vanbosterhaut (+), Vanbutsele, Vanclarebeke (+), Vancoppenolle (+++), Vandecappelle (+), Vandenberghe (+), Vandendaele (++), Vandendoorne (+), Vandendriessche (++), Vandeneede, Vandeneynde (++), Vandenhende (++), Vandenhoecke (++), Vandenhole (++), Vandennieuwenhove, Vandepladutse, Vanderaspaille (++), Vanderburcht, Vandercoilden (+), Vandercapelle, Vandercuylle, Vanderdonckt (++), Vandereecke (++), Vandergheynst (++), Vanderhaeghe (+), Vanderlucht, Vandermeersch, Vanderspiegele (+), Vandevelde (+), Vandevrye, Vandewalle, Vandewiele, Vandystadt (++), Vanerpe (+), Vangaert, Vangermeersch, Vanhoecke, Vanhoolant, Vanhove, Vankerckhove, Vanmoorleghem, Vannieuwenhove (+), Vanopbroecke (+), Vanovertveldt, Vanrokeghem (+), Vanschurebeke, Vanwaeleghem, Vanwinghene (++), Vanwymeersch, Velghe, Verbeke, Verdonck, Vereecke, Vergeynst (+), Verhaeghe (+), Verhelle, Vermeulen, Verplancke, Verpoest, Verpoort, Verschelden, Vinoy, Vivier, Vlaminck, Waignart, Walmacq (+), Wambersie, Weymes, Wymeels.


^ Sommaire

Patronymes renaisiens les plus répandus de nos jours

Les noms les plus répandus à Renaix sont, de nos jours, d'après les statistiques publiées, les suivants :

Geenens (avec 190 porteurs du nom), Vancoppenolle (148), Spileers (148). Viennent ensuite les noms Hantson (109), Devos et De Vos (183 avec les deux orthographes du nom), Roos (98), Vandendaele (96) Maes (87), Baert (85), Aelvoet (78), Haelters (77), Vandenabeele (73), Stockman (72), Dewolf et De Bock (66 porteurs du nom chacun), De Smet et Declercq (65), Laurier (60) et Van Overmeeren (57).


^ Sommaire

Les maïeurs, maires et bourgmestres

Hôtel de ville de Renaix


Les échevins, maïeurs, meyers et bourgmestres de la ville nous sont connus depuis 1410.
Ils s'insèrent de façon différente dans le système de fonctionnement du magistrat de la ville.
Par ailleurs, des documents détaillent certaines nominations du magistrat de la Cour féodale en 1779 par exemple.

Article détaillé : Pour découvrir le fonctionnement du magistrat, la liste des représentants et un exemple de nomination...


Familles et fonctions remarquables

Certaines familles ou personnalités se sont démarquées de la population renaisienne, notamment :
- des familles notables sous l'Ancien régime,
- des familles notables à partir de la période moderne,
- des descendants des lignages de Bruxelles,
- les avoués de Renaix,
- les anciens seigneurs et barons de la ville,
- les baillis et les lieutenants-baillis.

Article détaillé : Pour découvrir toutes ces personnalités renaisiennes...

Quelques Renaisiens acteurs des événements de 1566 et 1567

Le Mémoire justificatif du Magistrat de Renaix (voyez la partie historique ci-dessus) est un document qui nous restitue, certes unilatéralement, les tristes événements qui se produisirent à Renaix essentiellement en 1566 et 1567, lors des troubles religieux.

Le 5 octobre 1567, les commissaires François de Cortewille et Jehan van der Burch établirent un rapport sur les événements de 1566 et 1567 en interrogeant les curés de Renaix ainsi que les bourgmestre, échevins et bailli de la ville.

Les curés Guillame Van der Schoddeye, curé de Saint Pierre, et Mathieu Gheldof, âgé de 32 ans, curé de Saint-Martin, leur firent un édifiant récit, dont voici le résumé. Les événements débutèrent par les prêches de Josse Scheluis, un tapissier d'Audenaerde, le 1er juillet 1566, au lieu-dit Percquendriesch, vers huit heures du soir. Des prêches furent ensuite tenus en divers lieux, même en l'église Saint-Hermès et sur la Grand Place. Le 4 octobre 1566, maître Hermès van Winghene arriva à Renaix pour y constater l'état déplorable des églises. Le seigneur de Backerzeele, qui logea à l'Écu de France, près de la collégiale Saint Hermès, et que l'on disait être envoyé par le comte d'Egmont, vint à Renaix vers le début du mois d'octobre 1566 pour connaître les revendications des Hérétiques et leur assigner des lieux pour leurs assemblées. Ainsi, une grange appartenant à la veuve d'Hughes Moyaert leur fut attribuée. Outre le Josse Scheluis déjà cité, les autres prêcheurs hérétiques étaient un certain maître George originaire de Thielt, également une personne surnommée Schudematte qui était un manant de Renaix, un certain Arnould De Pourcq, un frère Loys qui était un cordelier apostat, un autre nommé maître Cornille, un maître Hermès Bacquereel de Renaix, Loys Lefebvre, de Renaix, Hermès le Mosnier, de Renaix, un certain Hermès Beyers, un certain Franchois, ainsi qu'un anabaptiste qui prêchait notamment au lieu-dit le Fiertelmeersch.

Pour le curé de Saint-Pierre, les Renaisiens de la religion réformée les plus en vue étaient notamment Paul Van den Hende, qui avait été bourgmestre de la ville de Renaix pour l'année finie en septembre 1566, Jehan van Winghene, qui avait logé le déjà cité maître Cornille, Jehan Bufkin, qui avait logé le prêcheur nommé frère Loys, Jacques Bufkin surnommé Coppen de Maye, qui avait financé les prêcheurs s'étant succédés à Renaix, également Loys Le Febvre, Franchois Le Febvre, Liévin de Pottere, Melchijor Sluusius et Jaspar Sluusius, qui véhiculèrent les prêcheurs, Guillame Van den Dale, assurant le confort des prêcheurs, Guillame de Pottere surnommé Jehan Broere, homme agressif qui avait menacé les Catholiques, Marc Vemoor qui avait voituré un prêcheur jusqu'à Enghien, Hermès van Winghene, homonyme de Maître van Winghene précité, surnommé Boutein et qui était le chef des Hérétiques renaisiens, Guillame Huusman, Loys Falloen, Jacques de Rodere dit Sewilkin, et son fils Jehan de Rodere.

Pour le curé de Saint-Martin, les Hérétiques les plus en vue étaient le bourgmestre Paul Van den Hende, Jacques van den Boere, Bufkin, Guillame Van den Dale, Hermès van Winghene dit Boutein, Hermès D'Elinck, le diacre Pierre de Prut et le coutre Paul van der Riviere, qui étaient tous fugitifs. En outre, parmi les principales figures des Hérétiques se trouvaient Liévin de Pottere, Loys Hercke, Jacques de Blauwere, Cornille van Oosterland, Melchior Hazevelt, Josse Belins, Jehan van Overbeke, Franchois Delvire, Pierre de Man, Jehan Taye, Hermès Trerins, le chirurgien maître Gilles van Hauwaert, Guillame Lefebure qui habitait à la rue du Poivre, Baltin Hazevelt, Georges et Anthoine Quiquenpois, le grand séditieux Jehan Van Aultrive, Martin Sanon, David de Man, Pierre Bouverie, Pierre van den Berghe, Adrien van Boucquenolle, Josse van Winghene, Guerard de Hondt, Hermès van Winghene, maître Loys van Winghene, Jehan, Henri et Cornille Planson, Hermès Manhaghe, Nicolas Maes, Guillame de Nieuwenhove, Loys van den Berghe et Franchois Le Febure.

Les curés précisèrent aussi que, outre le bourgmestre Paul Van den Hende, les échevins Josse Jolyt et Jehan Michelot, échevins de l'année finie en septembre 1567, ainsi que le sergent Adrien Ghyselinc allèrent écouter les prêches.

La furie iconoclaste de la fin août 1566 qui eut pour résultat le saccage des églises de Renaix fut surtout, d'après le curé de Saint-Pierre, l'œuvre de Paul Van der Ruvere et de son fils, Mathys de Ketelare qui aurait été un diacre de la religion réformée, Louis de Rouf, Gilles de Pottere, Jehan de Taye et son fils, maître Gilles van Hauwert, Joachim Vilain, Jehan van Winghene et son frère dit Diftrein, Philippe et Saupres van Winghene, enfants de Jehan, fils de Gilles Gilliaen de Visschere, fils de Gérard, Artus de Stroodeckere, Guillame et Loys Meerschaert, Loys Dupré qui avait épousé sa cousine au troisième degré au Temple de la religion nouvelle, Arnould van der Poort, Loys de Rodere, Pierre de Bouverie, Hermès Hannicque qui, comme grand séditieux, avait saccagé la maison de messire Pierre de Linchelles pour savoir où se trouvait la châsse de saint Hermès. Le curé de Saint-Martin visait, lui, essentiellement Liévin de Pottere, Jacques de Blauwere, Jehan Taye, maître Gilles Van Hauwert, Galien van Schaecquen, le charpentier Loys Dupré, Loys Deraedt, Hermès de Pottere, un certain de Bisschere, Jehan van Winghene dit Difkin, Loys van Verren, Hermès Hannicke, Pierre Deman, David Deman, Paul van den Putte, Loys Deroore, Simon Bellins, Jehan le Taie fils d'Hermès, et Pierre Bouverije, tous habitants de Renaix.

Aux prêches assistaient près de quatre à cinq mille personnes, armées de bâtons, de piques et d'hallebardes, venant d'Audenarde, d'Escornaix, d'Etichove, de Leupegem, de Nukerke, de Melden, de Sulsique, de Quaremont, de Berchem, et d'autres lieux environnants. Le bourgmestre catholique Gilles van Winghene, âgé de 50 ans en 1567, et successeur du bourgmestre hérétique Paul van den Hende, expliqua que le Magistrat de Renaix ne put empêcher les désordres advenus à l'époque tant les séditieux étaient nombreux. Les échevins Hermès van den Dale, 35 ans à l'époque, Gilles Ramens, 47 ans, Loys Simoens, censier, 45 ans, Jacques Mahieux, serrurier, 37 ans, confirmèrent ces propos en disant notamment aussi que la rumeur courait sur de possibles renforts protestants de 60 000 hommes envoyés d'Allemagne et par le seigneur de Brederode. Le bailli Gaspard Lorimier confirma également que, compte tenu du nombre de Protestants à Renaix, toute initiative pour les contrer aurait été vaine. Jacques de Pottere, 45 ans, échevin en 1566 et à nouveau échevin en 1567, expliqua aussi que Renaix était une ville champêtre, sans fortifications, où chacun peut entrer de nuit comme de jour, ce qui explique les difficultés pour empêcher l'accès de la ville aux sectaires. Enfin, Jehan Michelot, 41 ans, marchand, et Josse Jolyt, 40 ans, échevin, firent aussi état du grand nombre de sectaires, ce qui rendait toute initiative inutile.

À l'occasion de leur interrogatoire, les échevins de Renaix rappelèrent l'exécution par le feu du Renaisien Josse Delinck le 17 septembre 1562 pour hérésie obstinée, ainsi que l'exécution par l'épée du Renaisien Josse le Cruel, le 10 février 1564 pour être relaps. Le bailli rappela aussi l'exécution le 9 octobre 1566 de Jacques Brulant, qui menaçait sa sœur pour être restée catholique et qui avait participé au saccage des églises, ainsi que l'emprisonnement de Loys Van den Berghe, de Jehan Marteel et de Gheleyn De Vlaminck qui différaient le baptême catholique de leurs enfants.


^ Sommaire

Des Renaisiens victimes de la répression des Troubles religieux

La répression des Troubles religieux fut abominable. De très nombreux Renaisiens virent leurs biens confisqués, furent bannis et certains furent exécutés par le fer et le feu. Les bannis et les fugitifs de Renaix furent étudiés notamment par Jacob-Henri Bekouw (auteur néerlandais, descendant des Baccau, de Renaix), dans un ouvrage mentionné par ailleurs dans la présente page de Généawiki. Un article de J. De Brouwer intitulé Bijdrage tot de Geschiedenis van het Godsdienstig Leven en de Kerkelijke Instellingen in het Land van Aalst tussen 1550 en 1621 (Contribution à l'histoire de la vie religieuse et des institutions ecclésiastiques dans le Pays d'Alost entre 1550 et 1621), paru en 1961 dans la revue Het Land van Aalst, recense de manière quasi exhaustive les victimes renaisiennes de la répression qui suivit les troubles iconoclastes à Renaix (sous le lien suivant : [1] ).

On trouvera ci-après leurs noms.

Biens confisqués à Renaix pour « troubles, rebellions et désordres », tels que décrits par Jehan du Jardin, Escuier grand Bailli de la Ville, terre et seigneurie de Renaix, pour la période allant jusqu'aux Pâques de l'année 1570.

  • Guillaume del Galles, charpentier et sa femme Catherine Oorman : une maison à la rue du Poivre et au Moulin à Eau,
  • Pieter de Blaes et Marie van der Borght, sa femme : une maison au Steenbrugghe,
  • Hermes Manhaghe et Barbara van Rokegem, sa femme : une maison à la Place de la paroisse Saint-Martin,
  • Adrien Bouckenole et Lysbette van Winghene, sa femme : une maison rue des Jardins dans la paroisse Saint-Martin, etc.,
  • Jacques Bufkens, dit Coppen de Maye, marchand de draps et de laine et Martina Hughe, sa femme : une maison sur la Grand Place,
  • Jacques de Rore dit Seboelkin, marchand de draps, et Margriete Bufkens, sa femme : une maison à la Grand Place,
  • Cornille van den Borcht et Stoffelijne Corthalsse, sa femme : une maison au Steenbrugghe,
  • Guliame de Pottere, crassier (négociant en matières grasses) : une maison rue Saint-Corneille,
  • Gherard de Hondt et Catherina Maelreijt, sa femme : une maison au Berg,
  • Pieter de Praet et sa femme : une maison rue de l'Eglise,
  • Antonie de Pottere et Martina van der Borght, sa femme : aucun bien fonds,
  • Henri Plantson et Hermine de Rore, sa femme : une maison à la rue du Poivre,
  • Cornelis Plantson et N… van den Broucke, fille de Jehan, sa femme : des rentes,
  • Melchior Slufijns et Guillemette Fouret, sa femme : rien à mentionner,
  • Louis de Rouf et sa femme : rien à confisquer,
  • Hermes de Pottere, fils de Jean, jeune homme : rien à mentionner,
  • Adriaen Danguijn : une maison au Spilleghrem,
  • Jasper van den Broucke et sa femme : pauvres gens,
  • Nicolas de Hondt, jeune homme, ses parents encore en vie : rien à mentionner,
  • Jacques Kykempoost, banni, parti en 1565 à Emden avec sa femme Barbe de Wijnghene, lequel est mort laissant une fillette. Son grand-père était Maître Antoine Kijkempoost,
  • Pierre et Martin Moyaart, deux frères, enfants de Loyze Kijkempoost, qui fut exécutée,
  • Guliame van den Dale, dit de Gilde : une maison à la rue Haute,
  • Gillis van den Berghe et sa femme Herminne Rooze : une maison à la rue Haute,
  • Zegher Moeyaart et Gillijne 's Visschers, sa femme : une petite maison à la rue Haute,
  • Jehan Buffins et sa femme : une petite maison à la rue Neuve,
  • Jan de Tayé, charpentier et sa femme Marie Sarteels : une maison à la rue des Jardins,
  • Maître Jehan de Lincelles, chirurgien et Martine van den Hole, sa femme : une maison au Steenbrugghe,
  • Gilles van den Nieuwenhove, dénommé « mancken Gale », gardeur : rien à mentionner,
  • Loys van den Berghe et Anna Kykempoost, sa femme : rien à mentionner,
  • Gherard Moyaerdt, banni et depuis lors exécuté dans la seigneurie de Pamel, il habitait hors de Renaix avant les Troubles et y est venu s'y établir durant les Troubles : rien à mentionner,
  • Michiel Pasman, jeune homme : 1/6ème d'une maison au Steenbrugghe,
  • Anna Velanis, belle-fille de Jehan Frary : rien à mentionner,
  • Arien van den Hole, le jeune, possédait avant son bannissement une maison acquise avec sa femme Lijsbette Mersmans, qui vit toujours à Renaix et ne s'est pas exilée : de nombreux autres biens et rentes,
  • Pierre Bruggheman et sa femme : une petite maison sur le Brul,
  • Marie Bils, fille de Jan, jeune fille : rien à mentionner,
  • Loys Meerschaert et Marie Bauwens, sa femme : une maison au Brul,
  • Roullandt de Visschere et sa femme : une maison à la rue Haute,
  • Andrien Baccau, banni : le 1/4 de la ½ d'une maison à la Plasch de Renaix, dont à sa mère appartient l'aultre moitié en propriété et un quart par droit de viduité. Paul Baccau, est son frère. Andrien Baccau aussy banny n'a delaissé aulcuns meubles s'estant incontinent aux troubles retiré avec sa femme nouvellement alors mariés.
  • Guliame van den Hende, dit Manneken pau, messager : insolvable,
  • Gillis Sierkens, possédait une maison à la rue de la Croix, acquise avec Loijze van den Hende, sa femme, toujours présente à Renaix et qui ne s'est pas exilée,
  • Gillis Stockman et sa femme : une petite maison à la rue de la Croix,
  • Loys Falloen, fils de Passchier : possédait une maison à la rue de la Croix, acquise avec Anna Gareijt, sa femme, toujours présente à Renaix et qui ne s'est pas exilée,
  • Hermes Pasman, drapier : possédait une maison à la rue de la Croix acquise avec Jacquemijne de la Respaille, sa femme toujours présente à Renaix et qui ne s'est pas exilée,
  • Maître Gillis van Hauwert, chirurgien et Jacquemijne Soure, sa femme : une maison à la rue du Poivre,
  • Jehan de Winghene, dit de Lange, marchand de draps, et Martina van der Haeghen, sa femme : une maison à la rue du Poivre,
  • Philips Maelreijt, beau-fils du précédent aucun bien fonds,
  • Gillis de Winghene, fils du Jehan ci-avant, aucun bien fonds,
  • Jan Bufkins et Lisbette Myclot, sa femme : une maison à la Grand-Place,
  • Guliame Tant et Pieryne van Winghene, sa femme : étaient pauvres,
  • Jacques van den Dale et sa femme Hermine Scoisschers : aucun bien fonds, il fut exécuté « par le dernier supplice » à la Seigneurie de Reumont,
  • Franchois de Fevre : des terrains. Sa femme, Lijsbette van den Berghe est toujours à Renaix et ne fut jamais absente. Elle a un fils d'un premier lit nomméArnoult van der Capelle,
  • George de Winghene : des terrains,
  • Hermes de Winghene, fils de Joris, tanneur, et sa femme Johanna Delmet : aucun bien fonds,
  • Maître Loys de Winghene, fils de Jos, et Anna Bauwins, sa femme : des terres,
  • Loys, George en Hermes van Winghene, ainsi que Adrien Bouckenole, marié à leur soeur, Lijsbette de Winghene; tous bannis, possédaient : une maison à la Place à Renaix,
  • Paul van den Hende : une maison à la Place,
  • Loys de Febvre et Hermine van den Berghe : aucun bien,
  • Gabriel, Maître de l'école en français :aucun bien,
  • Artus de Quesnoit et sa femme : une maison au Spilleghem,
  • Joos Bellijns, fils de Guillaume : une maison au Spilleghem,
  • Gilles de Vlaminck, tondeur de draps, était « vrai pauvre et indigent »,
  • Paul de la Rivière, boulanger et Lijsbette Letan, sa femme : rien à mentionner,
  • Leuren de la Rivière, fils des précédents, jeune homme : rien à mentionner,
  • Franchois de Scherere, tailleur d'habits et Jehenne Martins, sa femme : pauvres gens,
  • Jacques Martin, jeune homme : rien à mentionner,
  • Jan de Wijnghene, dit « Calle », tailleur d'habits, et Catherine van Hazevelt, sa femme : pauvres gens,
  • Matthijs de Loo, fabricant de bougies, étranger : rien à mentionner,
  • Jehan et Jacques van den Weghe, frères, ayant habité avec Margriete van Coppenolle, leur mère, une pauvre veuve qui s'est exilée depuis lors : rien à mentionner,
  • Hermes Delinck et Jacquemijne Backereel, sa femme: une maison dans la Seigneurie et Franchise de Renaix,
  • Gillis et Hermes de Pottere, frères, jeunes hommes : une part dans une maison sise dans la Franchise de Renaix. Leur frère, Antoon, est pareillement banni,
  • Michiel Huijsman, fils de Guillame : tous deux bannis : rien à mentionner,
  • Nicollas Maes et Lijsbette Baccau : une petite maison dans la Franchise de Renaix. Cette Lijsbette est la soeur d'Andries Baccau, également émigré, et de Paul Baccau, demeuré à Renaix,
  • Hermes Huijsman, fils de Kristoffel : pauvre,
  • Hermes de Winghene, dit Tassins : une maison à la « Breestrate », acquise avec Catherina van der Haeghen, sa femme, qui habite toujours Renaix et ne l'a jamais quitté : des propriétés considérables,
  • Hermes de Mousnier et Pierijne Monder, sa femme : une maison à la « Breestrate » et des propriétés considérables,
  • Jehan van Coppenolle et Margriete Serits, sa femme : une maison au « Bourch dict ter Straaten »,
  • Jacques Bufkens, dict « Olieslaghers », fut exécuté,
  • Hermes Hannijcke : une maison au « ten Berghe ». Sa seconde femme Jehenne Servaes est restée à Renaix,
  • Adrien Schuddematte et Lijsbette van Verre, sa femme : rien à confisquer,
  • Antoine Cousaert : pauvre,
  • Moyses van den Kerckhove : aucun bien,
  • Meehiel van der Meerschen, sa femme Barbe Leuvens est restée à Renaix : une maison au Driessche,
  • Piere Bouverije : une maison à la rue Haute,
  • Antoine de Craekere : pauvre mendiant,
  • Hermes de Pottere, fils de Loys : rien à mentionner. Sa femme et ses enfants sont restés à Renaix,
  • Gillis de Wevere, laboureur, échappé de la prison de Renaix et banni de Renaix avec sa femme : une ferme considérable au « Westvelt »,
  • Piere de Man et Jehenne 's Visschers, sa femme, échappés de la prison de Renaix : diverses rentes,
  • Simon Bellins et Jehenne Sroers, sa femme : une maison dans la petite rue de l'Eglise dans la Franchise de Renaix,
  • Loys de Rodere et Barbe de Wijnghene, sa femme : une maison dans la Franchise de Renaix, sur la petite Place,
  • Loys Heijcque et Sanderijne Ghereijt, sa femme : une maison dans la Franchise,
  • Guliame Huijsman, meunier, un moulin à eau nommé le moulin du Brul avec une habitation. Sa femme était Gilline van den Broucke, toujours à Renaix et ne l'ayant pas quitté,

Déclaration relative aux biens fonds de diverses personnes de la Seigneurie et Franchise de Renaix, bannies par la Sentence de son Excellence le 18 février 1570.

  • Adriaen Meerschaert, fils Adriaan, ourdisseur : une petite maison,
  • Adriaan van den Berghe : homme pauvre et âgé,
  • Adriaan Huijsman etsa femme Hermine de la Chapelle : la moitié d'une maison « à l'Hulle »,
  • Barbe de Man, fille d'Hermes : aucun bien fonds,
  • Barbe van den Broucke, veuve de Guillaume van Coppenolle : une maison au Spillegem. Une part de cette maison appartient à trois de ses enfants. Deux sont absents : Pierre van Coppenolle, jeune homme et Pierijne van Coppenolle, mariée à Adriaan van de Velde, tous bannis. La troisième fille, qui est restée, est mariée à Guillaume Merschaert,
  • Catherine van den Berghe, veuve de feu Lievin de Pottere, exécuté à Renaix : une maison,
  • David de Man, mari d'Annette Maes : un bois, nommé « den Vincoort bosch »,
  • Cijneken et Clarette van de Weghe, soeurs, jeunes filles : rien à mentionner,
  • Gillis Haltje : pauvre,
  • Guiliame de Monnier et sa femme Catharina van Assche : une maison. Ils ont un fils Hermes de Monnier, qui est également banni,
  • Gillis Bogaert, tailleur d'habits et sa femme : une petite maison au Steenbrugge,
  • Hermine Hannecaert, veuve de feu Piere van Rokegem, et sa fille Marie. Une autre fille Gillijne est marié à Jehan Rodiers. Un frère se nomme Loys van Rokeghem.
  • Jehan van den Tiende, le vieux, et sa femme : une maison au « au bourch dict ter Biest »,
  • Jehan van der Straten et Hermine van den Dooren, sa femme : une maison au bourg nommé « ten Hulle »,
  • Jehan del Voye, fils de Manen, jeune homme, sa mère est Anna de Brouckere : famille importante,
  • Jacques Ravijns, jeune homme, fils d'Antoon : rien à mentionner,
  • Jehan de Vos, foulon, depuis lors exécuté à Deinze : sans possession,
  • Jehan van den Dale, fils d'Hubert et sa femme Margriete de Meij : une maison au bourg du Biest,
  • Jehan Haetse, couturier : pauvre homme,
  • Joos de Blauwere : des terres au « au bourch dict te Bouchaute »,
  • Jehan de Man : rien,
  • Loys Bufkins et Margriete van de Weghe : une maison dans la Franchise,
  • Loys de Clercq : une « maison très caduque » à la Grand Place,
  • Loys de Preet, dict Carpentier : pauvre homme,
  • Matthijs Hughe et Marie 's Visschers, sa femme : une rente,
  • Marie Latteurs, femme de Nicolas Delinck : rien,
  • Marie van Rokeghem : la déclaration de ses biens est dans l'article relatif à Hermijne Hannecaert, sa mère,
  • Martijn van Coppenolle, crassier : une maison sur la Plasch, biens considérables,

Déclaration des biens fonds des personnes « executez et mis au dernier supplice en ladite ville de Renaix pour le fait des troubles »

  • Jehan Bruggheman, jeune homme, natif de Nieukerke (Nukerke) près d'Audenarde, exécuté par la corde le 25 Mai 1568 : plusieurs biens,
  • Jehan Maalreijt, fils de Guillaeme, exécuté par le feu, le 10 Juin 1568 (il fut emprisonné à Gand) obstiné dans son péché : pauvre homme,
  • Jehan de Wijnghene, dict Distele, exécuté par la corde, le 26 Juin 1568: rien,
  • Jehan van Outrijve, brasseur, exécuté par l'épée, le 29 Juillet 1568, sur la « Plasche » : de biens importants,
  • Loys van Verre en son vivant procureur postulant, exécuté par l'épée, le 29 Juillet 1568 : rien à mentionner,
  • Orleaen de Visschere, jeune homme, exécuté par la corde, le même jour (29 juillet 1568) : rien à mentionner,
  • Hermes Huijsman, fils d'Hubert, exécuté par l'épée, le 23 septembre 1568: une petite maison au bourg ten Hulle,
  • Antoine Dauby, natif de Juvenchy-le-Riche, exécuté par le feu, à Renaix, le 22 décembre 1568. Etranger, il vint avec d'autres conjurés pour tenter de forcer l'ouverture de la prison : rien à mentionner,
  • Thomas Grévijn, natif de Cambrai, soldat, venu avec le précédent, exécuté le même jour par l'épée,
  • Ohelain de Pape, natif de Grammont, exécuté par l'épée le même jour,
  • Jehan van den Wiele, de Renaix, exécuté par le feu le même jour: pauvre homme,
  • Jacques Bufkins, dit Olieslager (l'Huilier), d'abord banni, puis exécuté par l'épée le 19 février 1568 : pauvre homme,
  • Loyze Kijkempoost, veuve d'Hugo Moyaert, exécutée par l'épée, le 30 juillet 1569 : plusieurs maisons et terres, dame très riche,
  • Lievijn de Pottere, exécuté : une maison sur la Haulte rue,
  • Nicolas van Aersdale : pauvre homme. Une petite maison sans valeur,
  • Pierre Heijcke, fils de Jacques et de Catherine van den Broucke, jeune homme : famille aisée,
  • Piere van der Rijse : pauvre homme,
  • Pierre van den Daele et sa femme : une maison au Bruelken,
  • Pierre Hoolaghe : une maison sur le Hul,
  • Pierre van den Berghe et Anna 's Potters, sa femme : pauvre gens,
  • Pierijne Spiekers, seconde femme de Jehan de Hont: rien,
  • Adrien de Cubbere : une maison sur la Grand Place.


^ Sommaire

Des lettres de rémission accordées à des Renaisiens

La population de Renaix a toujours compris des éléments très turbulents. On le constate dans les « faits divers » qui ont émaillé la petite histoire renaisienne. Des accidents parfois encore plus stupides qu’on ne pourrait les imaginer, des homicides plus ou – surtout - moins excusables, avec des histoires abracadabrantesques de justification, des méfaits de jeunesse imprudente, et des emportements dus à la boisson, des histoires de bruit et de fureur, avec des larmes et des regrets en bout de compte… Et quand il ne restait plus rien à faire, subsistait malgré tout, le recours au Prince, qui pouvait absoudre le coupable, en accordant des lettres de rémission. Ces lettres se trouvent dans les registres des Chartes de l’Audience, à Lille, et ont été inventoriées sommairement par l’abbé Dehaisnes. L’inventaire a été numérisé par les Archives départementales du Nord qui a été mis « en ligne » sur son site (Archives civiles, série B, Chambre des Comptes de Lille, n° 1681 à 1841, tome troisième). Chacune de ces histoires mériterait un article dans les Annales de Renaix, replaçant certes l’auteur des faits dans sa famille et son temps, mais aussi rappelant le souvenir des victimes, trop souvent oubliées. Ces lettres de rémission ont donc été accordées :

  • par Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, à Olivier de le Mote, bailli de Renaix, accusé d’homicide,
  • par Philippe le Beau, archiduc d’Autriche, vers 1502, à Jean comte d’Ottinghem qui, lorsque « les mauvais garchons de la Verde-Tente » se furent retirés en Hollande où ils commirent de « grans et execrables maulx », saisit quatre de ces pillards en sa terre de Renaix et les fit pendre « les piedz dessus, aux prochains arbres »,
  • par Charles, prince de Castille, vers 1507, à Jean Salle, de Renaix,
  • par Maximilien 1er, empereur, et Charles, prince d’Espagne, vers 1510, à Jean de Caluwe, de Renaix,
  • par Charles Quint, en 1529, à Pierre de Boetre, de Renaix,
  • par Charles Quint, vers 1534, à Jeannin de Paere, de Renaix,
  • par Charles Quint, en 1535, à Jean Duniaffe, de Renaix,
  • par Charles Quint, en 1537, à Hermes Van Hauwaert, de Renaix,
  • par Charles Quint, en 1544, à Daniel Delinck, de Renaix,
  • par Charles Quint, vers 1544, à Nicolas Ronneke, de Renaix,
  • par Charles Quint, en 1548, à Hermes Moyart, de Renaix,
  • par Charles Quint, en 1551, à Hercule Gowert, de Renaix,
  • par Charles Quint, en 1551, à Jacques Materling, de Renaix,
  • par Philippe II, roi d’Espagne, en 1555, à Gilles Bellins, de Renaix,
  • par Philippe II, vers 1557, à Jean Vanden Wyle, de Renaix,
  • par Philippe II, vers 1558, à Jean Sirkens, de Renaix,
  • par Philippe II, vers 1562, à Adrien Materlynck, de Renaix,
  • par Philippe II, vers 1563, à Hubert Sierkens, de Renaix,
  • par Philippe II, vers 1570, à Pierre van Waudripont, de Renaix,
  • par Philippe II, vers 1590, à Simon Fouret, de Renaix,
  • par Philippe II, en 1594 et ensuite vers 1597, à Jacques Schamp, de Renaix,
  • par Philippe II, vers 1597, à Hubert van de Pladutsche, de Renaix,
  • par les Archiducs Albert et Isabelle, princes souverains, vers 1600, à Martin Van der Muele, de Renaix,
  • par les Archiducs, vers 1605, à Jean Callewaert, de Renaix,
  • par les Archiducs, vers 1605, à Jaspar Van Nieuwenhove, de Renaix,
  • par les Archiducs, vers 1607, à Gilles Bruneel, de Renaix,
  • par les Archiducs, vers 1607, à Louis Bustins (?), de Renaix,
  • par les archiducs, vers 1609, à Jacques Vander Haeghen, de Renaix,
  • par les Archiducs, vers 1611, à Gilles Van Coppenhole, de Renaix,
  • par les Archiducs Albert et Isabelle, en 1614, à Thierri Frighenne, de Renaix,
  • par les Archiducs, en 1614, à Louis Van Copenole, de Renaix,
  • par les Archiducs, en 1615, à Jean Annycke, de Renaix,
  • par les Archiducs, en 1615, à Jean de Huvinne, de Renaix,
  • par les Archiducs, en 1615, à Michel Pierboon, de Renaix,
  • par les Archiducs, en 1616, à Gaspart Hoochstoel, de Renaix,
  • par les Archiducs, vers 1617, à Gilles van Wadimont, de Renaix,
  • par les Archiducs, en 1618, à Hermes Van Baten, de Renaix,
  • par les Archiducs, en 1619, à Louis Cauterman, de Renaix,
  • par les Archiducs, en 1619, à Gilles de Vischere, de Renaix,
  • par les Archiducs, vers 1620, à Pierre Van Baten, de Renaix,
  • par Philippe IV, roi d’Espagne, vers 1622, à Gabriel de Jeude, de Renaix,
  • par Philippe IV, vers 1622, à Gilles de Rodere, de Renaix,
  • par Philippe IV, vers 1625, à Barthélemi Herman, de Renaix,
  • par Philippe IV, vers 1625, à François van der Gheinst, de Renaix,
  • par Philippe IV, en 1626, à Gilles Bufkens, de Renaix,
  • par Philippe IV, en 1626, à Jacques Maes, de Renaix,
  • par Philippe IV, vers 1629, à Jean Van der Lucht, de Renaix,
  • par Philippe IV, vers 1635, à Jean et Louis Mondet, de Renaix,
  • par Philippe IV, vers 1639, à Louis Haustraete, de Renaix,
  • par Philippe IV, vers 1639, à Pierre Van Haele, de Renaix,
  • par Philippe IV, en 1640, à Jean Voghelaere, de Renaix,
  • par Philippe IV, en 1640, à Arnould de Woorme, de Renaix,
  • par Philippe IV, en 1641, à Pierre Ameels, de Renaix,
  • par Philippe IV, en 1643, à Corneille Van den Driessche, de Renaix,
  • par Philippe IV, vers 1645, à André Aelvoet, de Renaix,
  • par Philippe IV, vers 1646, à Louis Butkens, de Renaix,
  • par Philippe IV, vers 1650, à Pierre Laureyns, de Renaix,
  • par Philippe IV, vers 1650, à Denis Van Heze, de Renaix,
  • par Philippe IV, vers 1659, à Gilles Wadripont, de Renaix,

Ajoutons à la liste, les lettres de rémission accordées en 1533 par Charles Quint, à Jacques de Smet, « demeurant en la paroiche de Zalzeke, seigneurie de sénéchal de Hainaut », qui a tué malheureusement une femme à la procession de Saint-Hermès en déchargeant en l’honneur du saint, la couleuvrine qu’il portait.


^ Sommaire

Les Renaisiens soumis à une contribution de guerre en 1586

Ci-après suivent les noms des Renaisiens qui furent soumis à un impôt spécial en 1586. Le rôle de l’imposition mentionne le lieu-dit où habitaient les redevables. Le document original, qui était consultable aux Archives à Renaix, mentionne aussi le nombre de vaches et de chevaux que possède chaque redevable de l’impôt ainsi que le montant acquitté.

  • Cruystraete beghinnende boven de Bursse (La rue de la Croix)

Les percepteurs (les « pointres ») de l’impôt sont Jacob Cornel et Gilles de Wadimont.

Daneel Vanderlucht, Meeus Van Nieuwenhove, Pieter Delfosse, Jaens de Roose, Jacob Cornel, Machiel de Cock, Antheunis de le Cambe, Gilles Vandenhoele, Gilles de Wadimont, la veuve d’Hermès de Jonghe, Pieter Vanderborcht, Stoffle Vogaert, la veuve de Loys Schietcatte, Jan Van de Velde, Gheeraert Kykempoost, Gilles Bruneel “le vieux”, Jan Venckier, Cornelis Vandendriessche, la veuve de Loys Bosschaert, la veuve de Loys Hughes, Jan Vandenberghe cordonnier.

  • Thuyn, Plasch (le haut de la rue au Vin et la place Roosevelt)

Pointres : Machiel Bruggheman et Claes Fostier

La veuve de Joos Vandenhole, Claes Wackeneels, Antheunis Vancoppenolle, Pieter Meerschaert, Arend Vandercappellen, Gilles de Rore, Pieter Van Winghene, Willem Vanderbeken, Claeys Van den Hende, Goynaert Inghels, Jan Dewaele, Roulandt Deblaes, Pieter Declercq, Hermes Van Winghene, Jan Ravins, Machiel Bruggheman, Willem van Wadimont, David Fraryn, Jacob Vogaert, Claes Fostier, Willem Gobbeert, Hermes Bufkins, Hubrecht Bufkins, Claeys Bufkins, Joos Baert, Daviet Hughe, Gheraert Manaeghe, Hermes Leens, Simon Bellins, Jan Maelreyt, Lambrechts Desmedt, Alewyn Vandevyvere, Hubrecht De Blaes, Joos Pauwels, Raessen Leens.

  • Maert, Bruel (La Grand Place et le Brul)

Pointres : Pieter Bufkens et Adrien De Bieze

Claes Bellins sergent, Jacob Vandendaele, Meeus Velain, Willem Vanderbeken, Jaspaert Ghaert, Pauwels Macheline, Joos Declercq, Franchois de Prérieu, Hermes Bufkens, Adrien Vanderlinden, Joos Bellins, Cornelis Vancoppenolle, Willem Meerschaert, Gilles Van Aersdaele, Willem Van de Pladutse, Hermes Van de Pladutse, Jan de Monier officier, Franchois Delvoie, la veuve de Loys Bufkins, Hubrecht de Vlaeminc, Roulandt van Copenole, Adrien du Jardin, Jacob Tournis, Jan de Wannemaekere, Willem Maes, Gaultier Cousaert, la veuve de Jan de Cubbere, Hermes Vander Eecken, Gheeraert Sigiberti, Adriaen De Bieze, Pieter Bufkens, Jan Maes, Antheunis Bufkens.

  • Lambeke, Neerduerne, Stock, etc. (Le Lambeke, la Basse-Durenne, l’Etôt)

Pointres : Troelin Maelreyt et Claes van Nieuwenhove

La veuve de Loys Roels, Abraham Maelbrancke, la veuve de Simon de Craekere, la veuve de Gilles Maelreyt, Dierick Piens, Claes Van Nieuwenhove, Machiel de Fymenante, Hermes Van Rockeghem, Troelin Maelreyt, Daneel Moeyaert, Walrand Crostaert, Gilles Oorman.

  • Biest, Crommestraete, etc.

Pointres : Pieter de Melandere et Joos Van Winghene

Jacob Vogaert propriétaire, Roulant Rammaert, Hermes Delvoye, Jan Rodiers, Steven Van Rockeghem, Jacob Vandenabeele, Jan de Melandere, Jacob Ruyfelaert, Joos Van Winghene, Gilles Billuet, Daneel Cantaert, Adriaen Baert, Willem Vancoppenolle, Cornelis Biluet, la veuve de Jaspaert Aemeels, Pieter de Melandre, la veuve de Loys Mondet, Goynaert Cantaert, Jan Baccau, Franchois Gereyt, Joos Van Roost, Jan Vanden Hende, Antoine Malscal, Joos de Manghelaere, Loys Peyns fs Adriaens, la veuve Jacques dite Schavetz, Loys Caulet, Jan Rybault, Jacob Vandercappellen, Pieter Vanderhaeghen.

  • Terbeke, Bouchaute, etc.

Pointres : Meeus Heyns et Jan Gobbeert.

Joos Vandendooren, Andries Vandewalle, Loys Rysselinck, Hermes Vander Cappellen, Hermes Dewolf fs Hermes, Jan Maelreyt, Pauwels Haylet, Pieter Focket, Martin Vandekerkhove, Joos Vanbutsele, Abraham Maeterlinc, Hermes Dewolf fs Naercx, Adriaen Huysman, Antheunis Schamp, Gilles Piers, Maerc Van den Obbroecke, Jan Van der Straeten, Joos Huysman, Joos Donvervaerde, Hubrecht Huysman, Jan Aelvoet, Joos Dewolf, Jacob Desmedt, Abel snacke, Oste Van de Woestyne, Jan Gobbeert, Meeus Heyns.

  • Driesche, Waetsbrugghe, Hoocheyde, Hoochdeurne.

Pointres : Pieter Vande Respaeillen, Jan Moeyaert et Daneel Delpreet.

Hermes De Wevere, la veuve de Jan de Wevere, Roelandt Van de Respaeillen, Joos De Woerme, Jan Moeyaert, Pieter Van de Respaeillen, Gilles Leureins Meka, Hubert van de Pladutse, Gilles De Woerme, Willem Annycke, Franchois de Ryckere, Steven Tabbaert, Jacob de Hont, Loys Delroo, Jacob de Braeckelaere, Hermes de Lannoit, Waelrant Prinscar, Hermes de Vlaeminc, Willem Toornis, Jacques Remy, Daneel Delpreet.

  • Broucke

Pointres : Claeys Delinc et Jacob Vanderhaeghen

Antheunis Vanderhaeghen, Claeys Delinc, Jaspaert Vandergheynst, Christiaen Kerrins, Cornelis Vancoppenolle, Michiel snake, Anna Vanderhaeghen, Jacob Vanderhaeghen, Loys Vanderhaeghen, Loys Stockman, Hermes Rysselinck.

  • Lancvelde

Pointres : Jan Jolyt, Gilles Hoochstoel et Claeys Vogaert.

Jan Jolyt, Jan Canborre, Jan de Jonghen, Griete Flyps, Steven De Mets, Joos Vancoppenolle, Daneel Van Roost, Claeys Vogaert, Andries Vandenhende, Joos De Jonghe, Loys Haylet, Josse Colle, Cornelis Vandenhoele, Loys Demets, Jacques Vandenhoele, Pieter Coucke, Adrien Vandystat, Jacob Sarteel, Olivier Haillet, Olivier Deltan, Jan Van Driessche, Bantson Delfosse, la veuve de Caerlo De Jonghe, Gilles Piers fs Jaspaert, Gilles Hoochstoel, Gilles Maelreyt, la veuve de Jan Van Nieuwenhove, Clement De Bisschop, Davidt Van Coppenolle, Pieter Vandenhoele, Jan De Weert, Gilles Bruneel fs Gilles, Jan Tournois, Adrien Vandereecken, Philips Van Vryen, la veuve de Jan de Bischop vacher, Willem Vandevelde.

  • Ismolenstraat

Pointres : Bauwen Declercq et Pieter Haustraete

Jacop Symoens, Gilles Scamp, Pieter Pot, Bauwen Declercq, Jan de Hont fs Willem, la veuve de Colaert De Backere, Adrien Van Overvelt, Adriaen De Rore, Gilles Simoens, la veuve de Jan de Wevere, la veuve de De Coeninck, Hermine De Wannemaekere, Loyse Vanderhaeghen, Pieter Haustraete fs Pieter, Joos Simoens, Machiel Vanopbroucke, Jan Oorman, Waelrant Sierkens, Jan Vanderhaeghen, Loys De Cueninc.

  • Vryheyt (La Franchise)

Gille Van Heilbrancke, Jan Ghereyt, La femme de Claeys Costry, Laurem De Mesmaekere, Davidt Stockman, la veuve de Jaspaert Vandereecken, Martin Rubbens, Jan de le Cambe, la veuve Vancoppenolle, Hermes De Roer, Jan de Gand, Maître Jaspar Van der Mynsbrugghe maître d’école, Jooris De Vlaeminc, Jan de Hont, Claeys Van den Hende, Jacob Van Heibrouck, Hermes Van Claerebeke, Franchois Manhaeghe, Hermes Wesemaele, Christiaen Bourgeois, la veuve d’Hubrecht van de Kerkhove, Hermes De Jonge, Hermes Sierkins, Gheraert Baert, la veuve d’Adrien Baert, la veuve d’Antheunis de Calewe, Ghysel de Paepe, Maître Loys Van Hauwaert, Inghele Lambrecht, la veuve de Colaert Bruggheman, Goris Key, la veuve de Meeus Key, la veuve de Gillis de Visschere, Jan de Pottere, Monsieur de Henyn.

La somme totale fut transportée par Franchois Delvoye. Jan van Varnewyck, bailli, ayant encore prêté un complément et Willem Maes ayant également prêté une somme à valoir sur la Table des Pauvres.


^ Sommaire

Des Renaisiens au service de la VOC

Liard émis par la VOC

La VOC ou Vereenigde Oost-Indische Compagnie , nommée en français la « Compagnie réunie des Indes Orientales », est une compagnie de commerce créée par les Provinces-Unies (les actuels Pays-Bas) en 1602 pour exploiter les richesses de l’Asie. La compagnie fut l’une des plus puissantes sociétés jamais créées à ce jour. Elle était un véritable Etat dans l’Etat : elle avait, outre sa propre monnaie, sa propre flotte de guerre et ses propres soldats pour défendre ses conquêtes. Celles-ci sont à l’origine de ce qui fut, après la dissolution de la compagnie à l’extrême fin du XVIIIème siècle, l’empire colonial néerlandais. Ses très nombreux navires marchands, servis par un personnel de plusieurs milliers d’hommes, ramenaient d'Asie des denrées (poivre, épices, cannelle, noix de muscade, …) et des produits divers (perles, ivoire, bois de santal, textiles, porcelaines chinoises, …). La capitale de la VOC en Asie était Batavia (l’actuelle Jakarta, en Indonésie) et l’une de ses plus importantes implantations était l’île de Ceylan. Sur la route de l’Asie, un très important comptoir de la VOC était celui du Cap de Bonne-Espérance (en Afrique du Sud) où ses navires faisaient escale. Des recruteurs de la VOC faisaient miroiter les milles merveilles que des jeunes gens aventureux trouveraient en Asie. Ainsi, s’engagèrent dans la VOC plusieurs Renaisiens dont on retrouve les noms – souvent fort massacrés ainsi que le nom de leur ville d'origine - dans les archives néerlandaises de la VOC. Dans la liste bien incomplète qui suit, l'on trouvera les noms de quelques uns de ces aventuriers renaisiens :

  • Carel Leducq, de Renaix, soldat en 1712, au service de la VOC jusqu’en 1724.
  • Lodewijk Mondet, de Renaix, matelot en 1714, mort à Batavia en octobre 1714.
  • François van den Driessche, soldat en 1718, mort à bord du « Zandenburg » en route vers le Cap de Bonne-Espérance en octobre 1718.
  • Ludovicus van den Driessche, soldat, disparu à Ceylan en 1766.
  • Frans van Andriesen, de Renaix, soldat en 1723, mort en Asie en 1726.
  • Joseph Riewel, de Renaix, matelot en 1726, mort en Asie en 1727.
  • Jean Baptiste Bonje, de Renaix, soldat en 1731, mort sur le Westkapelle en route vers Batavia en février 1732.
  • François de Larouelle, de Renaix, soldat en 1734, mort en Asie en septembre 1737.
  • Joris Bolangé, de Renaix, soldat en 1734, mort en 1740 en Asie.
  • Louis Delfosse, de Renaix, matelot en 1734, rapatrié de Batavia en 1742.
  • Carel Berzée, de Renaix, soldat en 1736, mort en Asie en 1738.
  • Hermes Verschuurbeke, de Renaix, matelot en 1740, mort à Batavia la même année.
  • Jacobus De Klerk, de Renaix, matelot en 1739, rapatrié en 1745.
  • Jacobus De Clerck, de « Rondse » ou « Ronssen » lors d’un enrôlement ultérieur, (est-ce le même que le précédent ?) fusilier marin en 1749, rapatrié en 1751, ayant repris du service en 1757, et mort en Asie en 1763.
  • Guilliaam Bertries, de Renaix, mousse en 1737, mort en Asie à la fin de la même année.
  • Bartel Kruspel, de Renaix, soldat en 1752, disparu en Asie en 1754.
  • Augustinus van Kopenol, de Renaix, soldat en 1742, mort en Asie en 1749.
  • Pieter Francis Wijnaar, de Renaix, soldat en 1779, déserté au Cap de Bonne-Espérance en décembre 1779.
  • Jacobus Ostho, de Renaix, matelot en 1774, mort en Asie en décembre de la même année.
  • Jean Baptiste der Mont, de Renaix, soldat en 1771, mort en juin de la même année deux semaines après son embarquement sur le Zuid-Beverland.
  • Franciscus De Krone, de Renaix, soldat en 1789, mort en mars 1791 en Asie.
  • Adriaen Bridou, de Renaix, au service de la VOC en 1722.
  • Jan van der Lucht, de Renaix, au service la VOC en 1682.
  • Isaak van den Hoek, de Renaix, soldat en 1769, mort en Asie en 1771.
  • Emanuel Wambersen, de Renaix, soldat en 1773, mort au Cap de Bonne-Espérance en janvier 1774.
  • Guis Rousau, de Rense (?), soldat en 1736, mort en Asie en 1749.
  • Pieter Andreas Wijnard, de Renaix, matelot en 1783, mort en Asie en 1788.
  • Joseph Bruneel, de Renaix, matelot en 1775, mort en Asie en juin 1776.
  • Ignatius van Coppenol, de Renaix, au service de la VOC en 1694.
  • Augustinus de Vaur, de « Renaix in Vlaenderen », coutelier en 1756, mort en Asie en mai 1757.
  • Carel Hertig, Hertrigh ou Hartrijk, de « Renaij », matelot en 1770, mort en route vers le Cap de Bonne-Espérance en avril 1774 après effectué des voyages en Asie.
  • François Sanglan, de « Ronsel in Vlaanderen », caporal de navire en 1704, arrivé à Batavia en août 1705, rapatrié en 1710.
  • Louis Fourdein, de « Rons », soldat en 1761, déserté au Cap de bonne-Espérance en 1762.
  • Jan Baptist De Koning, de « Rons », soldat en 1761, absent à l’appareillage.
  • François Morrijou, de « Ronssen », soldat en 1751, mort en Asie en 1754.
  • Jacobus Lucas Semé, de « Ronsen », soldat en 1754, mort à Batavia en novembre 1755.
  • Joannes De Lijs, de « Rons », matelot en 1773, déserté en 1775 en Asie.
  • Pieter Genens, de « Ronsen », mousse en 1749, mort en Asie.
  • Pieter Andries Forcq, de « Ronsen », soldat en 1750, mort en Asie en 1756.
  • Alexius Josephus De Smet, de « Ronsel », soldat en 1777, mort à Batavia en 1778.
  • Pieter Loute, de « Ronsel », soldat en 1779 et en 1780.
  • Charles Louis Revier, de « Rondse », soldat en 1787, mort en Asie en juillet 1804.
  • Marten Laurier, de « Ronsen », soldat en 1723, mort dans le naufrage du Groet en 1724.
  • Augustijn van Coppenolle, de « Rondeel » ou « Rondsel », soldat en 1722, arrivé à Batavia en 1723, rapatrié en 1725.
  • Gielam Desentijd, de « Ronsen », matelot en 1746, rapatrié en 1747.
  • Pieter Van Daalen, de « Ronsel », soldat en 1763, arrivé à Batavia en 1764.
  • Francis Gillo, de « Ronsel », fusilier marin en 1745, déserté en Asie en 1746.
  • Jacobus De Witte, de « Ronsen bij Gent », soldat enrôlé le 20 septembre 1776, mort à Batavia le 27 juin 1777.
  • Pieter van den Driessen, de « Ronsen », soldat en 1735.
  • Gillis Pokeel, de “Ronsel”, soldat en 1692.
  • Pieter Goebert, de “Ronsen”, soldat en 1678.
  • François du Bois, de « Ronai », soldat en 1780.
  • Jan Hoege, de « Ronsen », soldat en 1707, rapatrié en 1715.
  • Willem Wagenaar, de « Ronsen », soldat en 1710, disparu en Asie en novembre 1712.
  • Martinus Mareijt, de « Ronsen », soldat en 1711, mort en Asie en octobre 1712.
  • Guilles Pottieu, de « Ronssen », soldat en 1714, mort en Asie en août 1719.
  • Pieter van den Ende, de « Ronssen », soldat en 1714, rapatrié en 1728.
  • Jacob de Mijer, de « Ronsen », soldat en 1723, mort en Asie en septembre 1726.


^ Sommaire

Les Renaisiens victimes de l'incendie du 31 mars 1719

Le grand incendie de Renaix du 31 mars 1719 fit disparaitre 330 maisons situées dans le centre de la ville. Il fit, outre de très nombreux sinistrés ayant absolument tout perdu dans l’incendie, plusieurs victimes directes dont les noms suivent ci-après :

  • Marie Theresia Fenau, épouse de Pieter Lekindre, morte dans l’explosion de sa maison.
  • Jan Antonius Delmé, mort dans la même explosion de cette maison où l'on vendait de la poudre à fusil.
  • Jan Frans Van den Hove, chirurgien, qui mourut avec son cheval dans l’incendie.
  • Georgius Vanden Driessche, vieillard surpris par les flammes.
  • Jaspard Brat, qui se cassa le tibia et ne put fuir.
  • Anne Marie Jooretz, qui fut suffoquée dans une cave.
  • Elisabeth Van Coppenolle, qui fut brûlée vive par les flammes.
  • Maria Van den Driessche, qui fut aussi brûlée vive.
  • NN D’Ath, mort de brûlures.
  • Joos De Bisschop, des suites de l’incendie
  • Sieur Guillaume Philip de le Cluese, ancien bourgmestre de la Franchise, mort des suites de l’incendie,
  • Joannes Surquin, couvreur en ardoises, mort des suites de l’incendie.
  • La veuve de Jaspart Wambersie, morte de peur lors de l’incendie.

L’étude d’Henri Bockstael, parue dans les Annales de Renaix en 1961, donne toutes les précisions sur les sinistrés renaisiens.


^ Sommaire

Des Renaisiens dans la bande de Sandou

La bande de Sandou a fait l'objet d'une très intéressante étude par Michel Provost, publiée en 1995 à Renaix, dont sont extraits les quelques renseignements qui suivent ci-après. Cette étude replace les brigands dans leur temps par l'évocation du contexte historique troublé de ces événements survenus quelques années après la Révolution française. Elle établit aussi des relations avec la très importante bande dirigée par Abraham Kotzo, dit Caudechaud, dit Picard, un Juif d'origine alsacienne, dont la bande était fort active dans le Hainaut à la même époque. Cet ouvrage décrit la plupart des faits imputables à la bande de Sandou et donne également une description physique des principaux brigands de cette bande.

La bande de Sandou, qui fut démantelée en 1797, tout comme la bande de Jan De Lichte quelques années plus tôt (voir l'article sur Velzeke), la bande de Louis Baekelandt presque contemporaine (voir l'article sur Lendelede) ou celle d'Ellezelles près de trente ans plus tard (voir l'article sur Ellezelles), était constituée de bien misérables et pauvres gens. Souvent liés entre eux par des liens de parenté, ou recrutés au hasard de rencontres de tripots, ces brigands étaient les auteurs de mauvais coups tentés aux détriments de personnes âgées, de fermes isolées et peu protégées, pour un butin souvent dérisoire constitué d'un peu de linge, de divers objets que l'on peut à peine qualifier de précieux, ou encore de quelques produits alimentaires.

La bande de Sandou, qui doit son nom à son chef, un homme qui avait perdu deux doigts de la main droite (Sans-Doigts, Sandou), commit de nombreux méfaits à Renaix et dans ses environs immédiats, à Russeignies, Saint-Sauveur, Anseroeul, Ellezelles, Flobecq, Nukerke, Etikhove, Sarlardinge, Audenarde, … essentiellement à partir de 1795. Un des méfaits restés dans les annales est celui de l'attaque de la ferme de La Louchère à Ellezelles. La plupart des membres de la bande furent arrêtés en mars 1797 au terme d'une opération de police d'envergure.

Les principaux membres de la bande, qui furent jugés à Gand à partir du 11 novembre 1797, étaient :

  • Jean-Baptiste Lefebvre, dit Sandou, né à Oeudeghien le 27 septembre 1753, fils de Léopold Lefebvre et d'Anne Françoise Raspaille. Il servit dans le régiment de Théobald Dillon pendant plusieurs années avant d'être réformé. Il épousa à Flobecq le 14 septembre 1784 Marie Josèphe Braconnier, fille de Pierre Joseph Braconnier et de Marie Thérèse Mouligneau. Ils eurent plusieurs enfants, baptisés à Flobecq entre 1783 et 1797. Il était fileur de laines et marchand de jambons à Flobecq. Sandou sera guillotiné à Gand, sur la place du Marché du Vendredi, le 23 novembre 1797.
  • Jean Baptiste Demil, dit Tiste Carels, né à Nederbrakel le 14 septembre 1751, fils de Servaes Demil et d'Isabelle Depessemier. Il épousa à Renaix le 9 mai 1779 Anne Marie Vanderspiegel. Il était tisserand à Renaix après avoir servi dans le régime autrichien de Beaulieu. Il sera guillotiné à Gand, sur la place du Marché du Vendredi, le 23 novembre 1797.
  • Michel Joseph Claus, dit Taverne, né à Wodecq le 18 avril 1766, fils de Jacques Louis Claus et de Jeanne Leulier. Il était tisserand, et sera recherché comme déserteur de l'armée autrichienne. Il sera condamné à vingt-quatre années de fers et à six heures d'exposition publique.
  • Emmanuel Joseph Descauvemont, dit Pietje Pierre Jacques, né à Renaix le 11 avril 1777, fils de Pierre Descauvemont et de Marie Josephe Lahout. Il était domicilié à Saint-Sauveur où il était journalier et porteur de sable. Il sera condamné à vingt-quatre années de fers et à six heures d'exposition publique.
  • Pierre Joseph Aelvoet, dit Verstroot, né à Nukerke le 7 décembre 1758, fils de Louis Aelvoet et de Maria Philippina Leducq. Le 3 mai 1783, il épousa Elisabeth Pot, de Nukerke, dont il eut plusieurs enfants nés à Nukerke de 1786 à 1792. Il était maquignon au Breucq, à Ellezelles au moment des faits. Il sera condamné à vingt-quatre années de fers et à six heures d'exposition publique. C'est notamment à cause de lui que la bande fut découverte : il avait en effet acheté une montre et des vêtements d'un luxe dépassant son état après l'attaque de la maison de la famille Vallée à Russeignies dans la nuit du 17 au 18 février 1797.
  • Jean Baptiste Debisschop, dit Witie Anostjens, né à Renaix le 3 février 1772, fils de Louis Joseph Debisschop et de Joanna Catharina Belsie. Il avait une liaison avec Jeanne Marie Thérèse Debouvrie. Il sera condamné à vingt-quatre années de fers et à six heures d'exposition publique.
  • Charles Joseph Debisschop, dit Anostjens, frère du précédent, et né à Renaix le 16 novembre 1775. Il était voiturier au moment des faits. Il sera condamné à vingt-quatre années de fers et à six heures d'exposition publique.
  • Jean Joseph Debisschop, di Lo, frère des précédents, né à Renaix le 27 septembre 1781. Domicilié à Mater ou à Renaix, il vivait en fait de mendicité. Vu son jeune âge au moment des faits, il sera condamné non aux fers, mais à vingt-quatre années de détention en maison de correction.
  • Michel Joseph Moreau, né à Ellezelles en 1748, fils de Jean Philippe Moreau et de Marie Madeleine Fourmanoit. Il était cordonnier à Casteau. Il sera condamné à vingt-quatre années de fers et à six heures d'exposition publique.
  • Emmanuel François Depaepe, né à Ellezelles le 5 juillet 1773, fils de Pierre Jean Depaepe et de Marie Luise Hubeau. Il sera condamné à vingt-quatre années de fers et à six heures d'exposition publique.
  • Anne Marie Vanderspiegel, dite Moeder Overste, Mère Supérieure, était la femme de Jean Baptiste Demil. Née à Renaix le 9 février 1755, fille de Carel Jacob Vanderspiegel et de Maria Magdalena Walmacq, elle était fileuse. Elle sera condamné à vingt-quatre années de réclusion dans la maison de force et à six heures d'exposition publique.
  • Caroline Demil, fille unique de Jean Baptiste Demil et d'Anne Marie Vanderspiegel. Elle fut baptisée à Renaix (Saint Martin) le 4 août 1779. Elle fut fileuse et tisserande. Elle sera condamné à vingt-quatre années de réclusion dans la maison de force et à six heures d'exposition publique.
  • Jeanne Marie Thérèse Debouvrie, née à Renaix le 18 décembre 1770, fille de Louis Joseph Debouvrie et d'Agnès Dejonghe. Elle exerçait la profession de fileuse à Renaix. Concubine de Jean Baptiste Debisschop, elle fut acquittée de toutes les charges reposant contre elle.

Les autres comparses de la bande comme participants occasionnels, receleurs, etc., qui ne furent pas jugés à Gand mais qui furent cités dans les événements, étaient :

  • Charles Antoine Joseph Claus, frère aîné de Michel Joseph déjà cité, né à Wodecq le 4 novembre 1758. Tisserand à Neufvilles, il avait épousé le 27 avril 1784 Marie Catherine Plonquet, née en 1759 à Wodecq.
  • Caroline ou Charlotte Demil, soeur de Jean Baptiste Demil. Elle était née à Nederbrakel le 21 mars 1761 et résidait à Ath au faubourg de la porte de Tournai au moment des faits.
  • François Joseph Daumont, dit Praet, né à Flobecq le 6 octobre 1761, et y domicilié au moment des faits.
  • Marie Anastasie Audeval, née à Roucourt, près de Peruwelz, le 15 novembre 1769, fille de Louis Joseph Audeval et de Marie Joseph Dubois. Le 23 janvier 1793, elle épousa à Wodecq Charles Joseph Claus, né le 12 février 1761 et devenait ainsi la belle-sœur de Michel Joseph Claus et de * Charles Antoine Claus, cités précédemment.
  • Pierre Emmanuel Lison, dit Debal, né à Ghoy le 23 janvier 1758, fils de Pierre Lison et de Marie Elisabeth Vanhongheval. Il avait épousé à Flobecq le 18 novembre 1784 Jeanne Catherine Buisson, née en 1749.
  • Jacques Joseph Minon, né à Forest en 1722, journalier et domicilié à Leuze.
  • Colbrant,
  • Louis Decoutre,
  • Jean Baptiste Huyghe,
  • Pierre François Moreau, frère de Michel Joseph précité, et né à Ellezelles le 8 septembre 1751. Le 20 septembre 1775, il avait épousé Catherine Evrard, de La Hamaide.
  • Jean, dit Jean Michel, Bourlez, originaire de Renaix, probablement marié,
  • N. Roland, dit Piro,
  • Pierre François Vandorpe, né à Ellezelles le 4 mai 1756, fils de Pierre François Vandorpe et d'Anne Caroline Flament. Il habaitait au Broeucq à Ellezelles.
  • Hilaire Declercq, cabaretier à Grammont, propriétaire de la Clé d'Or, et qui était receleur,
  • Pierre Bufkens, originaire de Renaix et probablement marié,
  • Antoine Vandecatseye, dit Tromphe, et originaire de Renaix.


^ Sommaire

Des Renaisiens à Bruxelles en 1812

Un ouvrage extrêmement intéressant pour le généalogiste à Bruxelles (-ville) est le "Dénombrement de la population de 1812" d'Antoine Massin : tous les Bruxellois de l'époque y sont mentionnés avec leur âge, leur profession, leur lieu de résidence, leur commune d'origine, etc. Grâce à la générosité de l’auteur, M. Massin, cette source est gratuitement consultable "en ligne" sous le lien suivant : http://bruxelles1812.org/

Ci-après, nous avons extrait de cet inestimable étude, les Renaisiens émigrés à Bruxelles et mentionnés comme étant originaires de Renaix.

  • BAERT Florentine, âgée de 42 ans, épouse de JACOB François, domiciliée à la section Section 1, rue de l’Eventail 147, née à Renaix et réside à Bruxelles depuis 8 mois.
  • BRISEGAND Emanuel Joseph, âgé de 34 ans, époux de NOLTE Jeanne Sophie, garçon chapelier, domicilié à la Section 8, Rue de la Pierre-Plate 8703, né à Renaix et réside à Bruxelles depuis 1807.
  • DELNOIX Euphrosine Josèphe, âgée de 29 ans, servante, domiciliée à la section 7, Cul-de-sac dit Borgendael 964, née à Renaix et réside à Bruxelles depuis 1808.
  • DROENINGHE Marie Thérèse, âgée de 24 ans, servante, domiciliée Section 1, rue aux Laines 980, née à Renaix et réside à Bruxelles depuis deux ans.
  • GODYN Susanne Françoise, âgée de 56 ans, veuve de Rifflart Joseph, lavandière, domiciliée Section 3, rue du Rempart-des-Moines 1395, née à Renaix et réside à Bruxelles depuis 36 ans.
  • GROENINCKX Gaspar, âgé de 25 ans, époux de Scholtus Anne Marie, ouvrier chapelier, domicilié Section 3, rue de Flandre 1580, né à Renaix et réside à Bruxelles depuis un an, une fille.
  • HOORMAN Anne Catherine, âgée de 33 ans, mendiante, domiciliée Section 8, rue de la Pierre-Plate 991, née à Renaix, réside à Bruxelles depuis 1807, fille de Denis.
  • HOORMAN Charles, âgé de 46 ans, époux de Beulinckx Anne, tisserand, domicilié Section 3, Vieux-Marché-au-Lin 768, né à Renaix, et réside à Bruxelles depuis trois ans, deux filles.
  • HOORMAN Denis, âgé de 76 ans, veuf, mendiant, domicilié Section 8, rue de la Pierre-Plate 991, né à Renaix et réside à Bruxelles depuis 1807.
  • HOREMANS Jeanne, âgée de 40 ans, épouse de Dujardin Charles, domiciliée Section 3, Ruelle de la Tête-de-Cochon 752, née à Renaix, et réside à Bruxelles depuis 23 ans.
  • LERMAIN Bernardine, âgée de 25 ans, servante, domiciliée Section 8, rue de la Violette 1337, née à Renaix et réside à Bruxelles depuis 1810.
  • LESENNE Thérèse Sabine, âgée de 37 ans, épouse de Matheys François Joseph, domiciliée Section 6, rue de Schaerbeek 875, née à Renaix et réside à Bruxelles depuis 1801.
  • OPSTOEL Marie Joseph, âgée de 36 ans, journalière, domiciliée Section 1, derrière le Jardin des Minimes 690, née à Renaix et réside à Bruxelles depuis 30 ans.
  • PENSON Thérèse, âgée de 26 ans, servante, domiciliée Section 3, rue des Sœurs-Noires 737, née à Renaix et réside à Bruxelles depuis 6 semaines.
  • SANSEL Jean, âgé de 24 ans, militaire cuirassier, domicilié Section 8, rue de la Pierre-Plate 991, né à Renaix et réside à Bruxelles depuis 1807.
  • SANSEL Rosalie, âgée de 15 ans, mendiante, domiciliée Section 8, rue de la Pierre-Plate 991, née à Renaix et réside à Bruxelles depuis 1807.
  • SIMONART Marie Angélique, âgée de 21 ans, servante, domiciliée Section 8, rue du Lombard 1471, née à Renaix et réside à Bruxelles depuis 1810.
  • SPEYSBROECK Emmanuel, âgé de 18 ans, ouvrier cordonnier, domicilié Section 5, rue Saint-Hubert 1015, né à Renaix et réside à Bruxelles depuis 14 ans.
  • VANDERDONCK Thomas Joseph, âgé de 21 ans, époux de Livin Marie Barbe, ouvrier à la ferme, domicilié Section 1, rue des Pigeons 404, né à Renaix et réside à Bruxelles depuis 6 mois, un garçon.
  • VAN MELDERT Marie Philippine, âgée de 49 ans, épouse de Leemput Hubert, domiciliée Section 8, rue de la Violette 1337, née à Renaix et réside à Bruxelles depuis 1810.


^ Sommaire

Des Renaisiens dans le Corps des Volontaires Belges pour le Mexique

Lors de « l’Expédition du Mexique », une expédition militaire française qui eut lieu de 1861 à 1867 et qui visait à mettre en place au Mexique un régime favorable aux intérêts français, des volontaires formèrent une légion belge pour combattre dans l’armée de l’empereur Maximilien (né en 1832 et fusillé à Querétaro, au Mexique, le 19 juin 1867), dont l’épouse, l’impératrice Charlotte (née à Laeken en 1840 et morte au château de Bouchout à Meysse - ou Meise en néerlandais - en 1927), était la fille de Léopold Ier (1790-1865) et de Louise-Marie d’Orléans (1812-1850), premiers roi et reine des Belges. Le Corps de Volontaires Belges fut constitué et rassemblé à Audenarde en 1864. Ainsi, 1556 volontaires belges rejoignirent le Mexique en quatre détachements pour servir de "gardes d’honneur" de l’Impératrice. Ils furent très vite engagés dans les combats sous le commandement du colonel baron Alfred van der Smissen. Ils s’illustrèrent lors de la bataille de Tacambaro, ville du Mexique où, au nombre de 251 et retranchés sous les ordres du major Constantin Tydgat, ils résistèrent désespérément avant de capituler le 11 avril 1865, attaqués par des troupes en supériorité numérique écrasante. Les Belges remportèrent ensuite la bataille de la Loma, sur les hauteurs de Tacambaro, le 16 juillet 1865. Ils remportèrent aussi les combats de Marin le 16 avril 1866 et de Charco Redondo le 18 juin 1866 mais l’attaque menée sur Ixmiquilpan le 25 septembre 1866 fut un échec. La plus grande partie des volontaires fut rapatriée en janvier 1867 et certains irréductibles s’engagèrent dans l’armée mexicaine pour soutenir jusqu’au bout le trône de Maximilien. Dans cette aventure mexicaine, un plus de 200 volontaires mourront, tués au combat et surtout de maladies.

Michel Provost qui s’est particulièrement intéressé à cette expédition et qui nous livre les renseignements historiques qui précèdent, a noté les noms des volontaires renaisiens partis dans cette aventureuse expédition mexicaine. Il s’agit de :

  • Ermelin Bourlau, né à Renaix le 29 octobre 1844, fils de Paul Bourlau, tailleur pour hommes, né à Grammont, âgé de 48 ans, et d’Eleonore Demets, couturière, née à Renaix, âgée de 46 ans. Ermelin Bourlau s’est engagé à Audenarde le 9 août 1864 et fit partie de la 5ème compagnie des grenadiers.
  • Auguste Vanlays, né à Renaix le 5 juillet 1830. Il s’est engagé à Audenarde le 17 septembre 1864 et fit partie de la 3ème compagnie des voltigeurs.
  • Pierre Vandergoten, né à Renaix le 19 octobre 1833. Il s’est engagé à Audenarde le 13 décembre 1864 et fit partie de la 5ème compagnie des grenadiers.


^ Sommaire

Des Renaisiens parmi les Zouaves pontificaux

Dans les années 1860, des Renaisiens s'engagèrent comme volontaires parmi les Zouaves pontificaux. Michel Provost, à qui l'on doit d'avoir sorti Sandou et sa bande (voir la section qui leur est consacrée ci-avant) de l'obscurité dans laquelle ils étaient tombés, a étudié la carrière des Renaisiens qui se sont battus pour défendre la Papauté. Cette étude, reprenant la carrière de ces Braves, avec leur régiment, leurs blessures, leurs décorations et les replaçant dans leur temps, paraîtra dans les Annales de Renaix 2013 (à paraître fin 2013-début 2014).

Dans le Bataillon des Tirailleurs franco-belges

  • Jean D'Hondt, qui serait né à Renaix le 14 février 1830 (mais dont l'acte de naissance est introuvable),
  • Frédéric Debosscher, né à Renaix le 2 juillet 1838,

Dans le Régiment des Zouaves pontificaux

  • François D'Haenens, né à Renaix le 10 mai 1839,
  • Gustave Bisman, né à Renaix le 13 septembre 1841,
  • Félix D'Haenens, né à Renaix le 6 mars 1841,
  • Armand Lejour, né à Renaix le 12 novembre 1848,
  • Gustave Delplanque, né à Renaix le 22 mai 1847,
  • Albin Dejonghe, né à Renaix le 3 août 1847,

Dans la Légion des Volontaires de l'Ouest

  • Charles Delplanque né à Renaix le 3 juillet 1839, frère de Gustave précité, fils de Jean Baptiste et de Séraphine Van der Donckt.


^ Sommaire

Des Renaisiens morts au Congo

L'État indépendant du Congo, qui est aujourd’hui l'actuelle République démocratique du Congo, est un territoire d’Afrique englobant le bassin du fleuve Congo, depuis son cours supérieur nommé le Lualaba jusqu’à son embouchure qui fut nommée le Zaïre par les colonisateurs portugais.

Sur cet Etat, le roi des Belges Léopold II exerça sa souveraineté de 1885 à 1908. Son administration développera cet Etat par la construction de voies ferrées, stimulera le commerce, l’agriculture et les exploitations minières, fondera des villes, luttera contre les maladies qui décimaient la population, organisera une Force Publique, établira, grâce aux missionnaires catholiques, des dispensaires et des écoles, et délivrera l’Est du Congo des esclavagistes arabisés. Mais les graves critiques adressées à l’administration de Léopold II, notamment par les Britanniques, fit que le Parlement belge vota le 15 novembre 1908, l'annexion de l'État indépendant du Congo et la prise en charge de son administration par la Belgique.

Dans l’ouvrage A nos Héros coloniaux morts pour la civilisation, 1876 – 1908, édité en 1931 par la Ligue du Souvenir Congolais, le Tableau d’Honneur des Belges morts en Afrique pour la Civilisation de 1876 à 1908 répertorie les milliers de Belges morts dans cette œuvre de colonisation. Quatre Renaisiens y sont mentionnés :

  • Le Frère François Delhaye (Emile de son prénom de naissance), Père blanc, né à Renaix le 6 mars 1863, fils de François Joseph Delhaye et de Julia Volckerick, depuis 1892 au Congo, et mort le 28 avril 1902 à M’pala (aussi nommé Lubanda) sur la rive Ouest du lac Tanganika, à l’embouchure de la rivière Lufuku, là où fut fondé dès mai 1883 un poste militaire par Emile Storms, et qui sera transféré aux Pères blancs en 1885.
  • Louis Joseph Julien Demarez, agent de l’Etat, mort le 26 janvier 1890 à Lukungu, âgé de 23 ans,
  • Léon Donat Lefebvre, commis, mort le 4 novembre 1896 à Kinshasa, âgé de 24 ans,
  • Emile Honoré Félix Eugène Verlinden, 1er sous-officier de la Force Publique, mort le 24 mars 1908 à Basongo, âgé de 33 ans.


^ Sommaire

L'affaire Grawitz et ses protagonistes renaisiens

Durant les années 1870, Samuel Grawitz, un ingénieur chimiste français d’origine polonaise, avait été accepté chez des teinturiers en Alsace (alors allemande), l'entreprise Koechlin Frères à Mulhouse. Cet affairiste avait acquis, dans des conditions plus que douteuses, des brevets relatifs à la teinture en noir. Il s’était notamment attribué de manière déloyale le procédé utilisé par l’industriel Camille Koechlin. C’est ainsi que Grawitz avait déposé un brevet à son nom en France. Le procédé de teinture en question présentait l’avantage capital que le noir ne verdissait pas avec le temps. Cette teinture en noir d’aniline était utilisée par plusieurs importantes entreprises de teinture à Renaix au début des années 1880 sans payement de redevances à qui que ce soit. L’industriel renaisien Victor Hantson, qui lui, depuis 1877, payait Grawitz pour l’usage du brevet, estimait que tout cela n’était pas normal. C'est ainsi qu'à la demande de Victor Hantson - le nouveau Caïn dira plus tard la chanson - Grawitz vint à Renaix. En mars 1886, Grawitz obtint unilatéralement du tribunal d’Audenarde la possibilité de mener des investigations dans les teintureries renaisiennes afin de voir si le procédé de teinture en noir d’aniline était effectivement utilisé en violation de ses prétendus droits. Grawitz évaluait son préjudice à plus d‘un million de francs-or. Une telle somme aurait vraisemblablement entraîné la ruine de plusieurs teinturiers et la mise au chômage de nombreux ouvriers. Les patrons teinturiers renaisiens avaient constitué un syndicat pour s’opposer aux prétentions de Grawitz car la validité de ses brevets pouvait raisonnablement être mise en cause.

Accompagné notamment de son avocat Mechelynck et d’un expert nommé Swarts, Grawitz vint à Renaix le 4 mars 1886. Il fit six « perquisitions » durant la matinée : chez Van Wymeersch et fils, Dupont frères, Rosier Allard, Dopchie-Vermeulen, Clément Minair, et Omer Delhaye. L’émotion était à son comble parmi les ouvriers de Renaix. Vers midi, une émeute se créa à la place de la Station (place de la Gare), face à l’hôtel Lefebvre dans lequel s’étaient réfugiés Grawitz et ses conseils. En début d’après-midi, l’hôtel fut mis à sac par une foule de plusieurs milliers de personnes qui ne molesta pas à Grawitz lui-même, réfugié au second étage de l’hôtel, et protégé par plusieurs patrons teinturiers ainsi que par le bourgmestre de Renaix. L’émeute fut réprimée par un peloton de cavalerie, arrivé d’Audenarde, qui chargea la foule sabre au clair. Le commandant de la troupe, Remy Depierre, fut très grièvement blessé. Celui-ci fut soigné chez Mme Noterman par le docteur Regibo. Durant ce temps, plusieurs patrons renaisiens, aidé en cela par le bourgmestre de Renaix, le notaire Ephrem De Malander, toujours à l’hôtel Lefebvre, convainquirent Grawitz de renoncer à ses prétentions contre l’abandon de toutes poursuites en dommages et intérêts pour ses perquisitions injustifiées auprès des fabricants renaisiens, car en effet, ceux-ci étaient convaincus qu’aucun des brevets allégués par Grawitz n’était valable. Ce libre usage de la teinture au noir d’aniline était réclamé par la foule des ouvriers émeutiers, ce que – évidemment – les patrons concernés approuvaient. La convention fut d’abord discutée à l’hôtel Lefebvre, puis au Collège Saint-Antoine de Padoue tout proche et fut enfin signée le soir à l’hôtel de l’Etoile, appartenant aux Ponette, à Renaix. Entre-temps, l’émeute avait été réprimée. La convention signée prévoyait qu’elle devait être ratifiée le lendemain à Audenarde. Les patrons présents se chargèrent ensuite de faire partir discrètement Grawitz vers le village voisin d’Amougies d’où il put prendre le train pour Courtrai et puis Gand.

Cependant, le lendemain, non seulement Grawitz ne ratifia pas la convention à Audenarde mais une instruction judiciaire pour extorsion de signature fut ouverte à l’encontre du bourgmestre de Renaix et des patrons ayant signé la convention. Quelques ouvriers et employés considérés comme les meneurs de l’émeute ou suspectés de voies de faits et de dégradations furent aussi poursuivis. Au total, il y eut près d'une quarantaine de prévenus. L’émotion fut très considérable à Renaix, où l’on défendait quasi uniment les prévenus : Grawitz y était considéré comme un escroc ayant tenté d’extorquer des fonds aux fabricants renaisiens. La toute grande majorité des prévenus demandait l’acquittement pur et simple en raison des circonstances de la cause. Or, les mois de mars et d’avril 1886 furent sanglants en Belgique : d’importantes émeutes ouvrières débutèrent à partir du 18 mars 1886, surtout dans la région liégeoise, le Borinage, le Hainaut occidental. Elles coûtèrent la vie à près de 30 ouvriers. La situation était devenue quasi insurrectionnelle dans le pays. Le procès des prévenus renaisiens, tenu devant la cour de Gand en juin et juillet 1886, ne pouvait dès lors pas se clôturer par un non-lieu compte tenu des autres événements survenus dont l’affaire Grawitz était, en quelque sorte, un prologue. Les avocats des prévenus ne s’y étaient pas trompés et dirent tous qu’il fallait dissocier les événements renaisiens des autres troubles ayant eu lieu dans le pays. L’arrêt fut rendu le 17 juillet 1886. La Justice n’accepta pas les arguments des avocats suivant lesquels on ne saurait qualifier d’extorsion de signature sous la menace, la signature d’une convention devant être ratifiée le lendemain et en lieu sûr. Les prévenus, le bourgmestre, certains patrons ayant apposé leur signature sur la convention et des ouvriers et employés furent condamnés à des peines forts lourdes. A la lecture de l’arrêt de la Cour de Gand, on a le sentiment que les condamnations sanctionnent non les actes posés, mais le fait, pour les fabricants et notables, de n’avoir pas « retenu » les ouvriers – leurs ouvriers – ou administrés, et pour les ouvriers condamnés, le simple fait d’avoir été présent sur les lieux…

Les prévenus étaient :

  • 1.Ephrem De Malander, notaire et bourgmestre,
  • 2.Omer Delhaye, fabricant,
  • 3.Théodore Van den Daele, fabricant (firme De Roddere et Van den Daele),
  • 4.Alfred Verlinden, fabricant,
  • 5.Eugène Dupont, fabricant (firme Dupont frères),
  • 6.Joseph Dopchie, fabricant,
  • 7.Max Van Coppenolle, fabricant, ouvrier devenu industriel à force de travail,
  • 8.Achille Rosier, fabricant,

Les huit prévenus qui précèdent furent condamnés à quatre mois de prison,

  • 9.Emile Carlier, ouvrier teinturier, qui fut soldat de 1872 à 1882. Il avait reçu un coup de sabre lors des événements. Condamné pour rébellion.
  • 10.Charles Van Hoolandt, pour avoir lance des pierres contre l’hôtel Lefebvre.

Les deux prévenus qui précèdent furent condamnés à cinq mois de prison,

  • 11.Prosper Peeters, présent lors de la mise à sac de l’hôtel Lefebvre,
  • 12.Felix Valckenaere, pour avoir frappe des cavaliers, présent à l’hôtel Lefebvre,
  • 13.Pierre Van Nieuwenhove, pour avoir jeté des boules de neige… ou des pierres,
  • 14.Frédéric Herminaire, pour avoir participé à la mise à sac de l’hôtel Lefebvre,
  • 15.Auguste Laurier, ouvrier chez Max Van Coppenolle, originaire de Nukerke,
  • 16.Alphonse Vermeersch, pour menaces et mise à sac de l’hôtel Lefebvre,
  • 17.Emmanuel Van Coppenolle, ouvrier, frère de Max, pour rébellion dans l’hôtel Lefebvre et incitation à l’émeute,
  • 18.Henri Bockstael, cabaretier et hôtelier de l’hôtel de Mons,

Les huit prévenus qui précèdent furent condamnés à quatre mois de prison,

  • 19.Théophile De Groote, ouvrier, ancien soldat, pour avoir lancé des projectiles sur la troupe,
  • 20.Richard Van den Hole, ouvrier chez Max Van Coppenolle, pour mise à sac de l’hôtel Lefebvre,
  • 21.Léonard Vanden Hole, ouvrier chez Max Van Coppenolle, idem,
  • 22.Richard Vercaigne, pris ayant des pierres à la main,
  • 23.Hercule Gevaert, ouvrier, père de plusieurs enfants, pour menaces contre Grawitz,
  • 24.Gustave Delepez, pour mise à sac de l’hôtel Lefebvre,
  • 25.Richard Schiettecatte, pour mise à sac de l’hôtel et avoir chanté « Grawitz, quitte la ville ! »,
  • 26.Oscar Berthelon, pour avoir jeté des pierres dans les carreaux de l’hôtel Lefebvre,
  • 27.Henri Lambert, ouvrier apprêteur, pour avoir menacé Grawitz en ayant été l’organe de la foule,
  • 28.Edouard Riccard, pour avoir jeté des pierres sur la troupe,

Les dix prévenus qui précèdent furent condamnés à trois mois de prison,

  • 29.Charles Derniest, ouvrier, parlementaire avec Grawitz, libéré dès le 12 avril 1886,
  • 30.Auguste Cardon, mécanicien, avait été prévenu d’avoir voulu entrer à l’hôtel Lefebvre,
  • 31.Charles Louis De Poorter, ouvrier chez Max Van Coppenolle, prévenu d’avoir lancé des pierres,
  • 32.Marc Van Coppenolle, prévenu de mise à sac de l’hôtel Lefebvre,
  • 33.Joseph Boon, prévenu d’avoir traité un gendarme beaucoup plus grand que lui de “kleine snotneus” (« petit morveux »),
  • 34.Léonard Laurier, prévenu d’avoir été aperçu près de l’hôtel Lefebvre,
  • 35.Ivon Waterloos,
  • 36.Louis Van Habost, parlementaire avec Grawitz, prévenu d’avoir voulu entrer dans l’hôtel Lefebvre,
  • 37.Adolphe De Fruytier,
  • 38.Charles Louis De Vleeschouwer, ouvrier,

Les dix prévenus qui précèdent furent relaxés de toutes poursuites.

Le procès nous livre encore le nom de témoins, Bufkens et Penson, tous deux agents de police, Félix De Bo, Léon Duhaut, et de bien d'autres encore.

Le bourgmestre Ephrem De Malander, devant la Cour, avait dit : « Une fois cependant (lors de ses mandats de bourgmestre), riches et pauvres, patrons et ouvriers, catholiques et libéraux, ont proclamé à l’unisson que j’avais bien mérité de mon mandat (le 4 mars 1886) ». Il ne fut pas entendu par la Cour. L'arrêt devenu irrévocable, Ephrem de Malander démissionna de ses fonctions de juge suppléant et de bourgmestre de Renaix. Cependant, le conseil communal de Renaix demanda au Roi le 17 janvier 1887 la remise totale des peines prononcées contre lui par la Cour d'appel de Gand. La demande de grâce d'Ephrem de Malander, ainsi que celles de ses co-prévenus, fut favorablement accueillie par le Roi, et publiée au Moniteur, ce qui suscita d'ailleurs quelques remous politiques à la Chambre des Représentants lors de la séance du 30 mars 1887.

Pour rappeler tous ces évènements, une artère de la ville fut baptisée du nom de « boulevard du 4 mars ».

Le vivace souvenir des événements se traduira aussi par le « Chant des Teinturiers renaisiens », que l’on entendait encore parfois chanter dans les années soixante, et dont on trouvera ci-après les trois derniers couplets (sur huit).

Grâce à cette énergie,
Nos braves ouvriers
Gagnent toujours leur vie
Sans craindre l’étranger.
Gloire aux hommes de cœur
Dont la vaillante ardeur
Sauva notre cité
D’une calamité
REFRAIN
Dans un seul bain, par un seul jet
Voilà le seul, le vrai brevet,
Dans un seul bain, par un seul jet
Voilà le seul, le vrai brevet.
Et vous nobles victimes
D’un cruel événement,
Qu’on vous impute ce crime,
N’ayez point de tourment.
Le souvenir du 4 mars
Loin d’être un déshonneur
N’atteindra qu’un gaillard
Qui en fut l’instigateur.
REFRAIN
Mais pour ce misérable
Le châtiment viendra
Sa mémoire exécrable
Toujours se maintiendra
Car ce nouveau Caïn
Vendit les Renaisiens
Qui jamais n’oublieront
Quatre mois de prison
REFRAIN


L’apprêteur Victor Hantson était à l’origine de la venue de Samuel Grawitz à Renaix, et c’est ainsi que la chanson le qualifie de nouveau Caïn. Il n’est certes pas question ici d’instruire son procès à charge ou à décharge car il n’est plus là pour se défendre. Mais disons que les relations entre Victor Hantson et les autres apprêteurs de la ville de Renaix avaient toujours été assez tendues. Ainsi, la lettre ci-après en témoigne :

Sur papier à en-tête Vve C. THOMAES, APPRETEUR, RENAIX, on lit d’une belle écriture ferme :

Renaix 17 août 80, Monsieur V. Hantson-Vandendoorne, Renaix. J’ai ouï dire ce matin que vous avez réduit vos prix de foulage à huit cent. au mètre, moi Vve Thomaes, je vous dis, si vous ne venez pas me parler aujourd’hui, je réduis mon prix de foulage à six centimes au mètre ; Si un fabricant fait des bêtises Monsieur, ce n’est pas de ma faute Mes salutations sincères. Vve C. Thomaes-Gevaert


Sur tout ceci, on lira avec intérêt « Les troubles de Renaix »[2], ouvrage paru en 1886, ainsi que plusieurs articles parus dans les « Annales de Renaix ». Sur le site www.plenum.be, on trouvera un compte-rendu de la houleuse séance à la Chambre des Représentants du 30 mars 1887 (Annales parlementaires, pages 844 et suivantes), ainsi que les débats de la séance du 18 novembre 1887 (Annales parlementaires, pages 52 et suivantes au sujet d'une loi visant à empêcher Ephrem de Malander de siéger dorénavant à la Chambre après sa réélection, et où l'on reprend aussi in extenso le texte de l'arrêt de la Cour d'appel de Gand du 17 juillet 1886, pages 63 et suivantes), et enfin les débats de la séance du 30 juillet 1891 sur la nomination par le Roi d'Ephrem de Malander comme bourgmestre de Renaix (Annales parlementaires, pages 1682 et suivantes, reprenant notamment in extenso à la page 1689 le procès-verbal du procureur du Roi d'Audenarde le jour de l'émeute).

La presse nationale française, dans ses principaux journaux tels Le Figaro, le Rappel, etc., traita également cette étrange coalition entre patronat et ouvriers lors de l'affaire Grawitz. Bien sûr, avec le ton habituellement utilisé lorsqu'il s'agit de la Belgique. Ainsi, en première page du journal Le Rappel, n° 5486, du samedi 13 mars 1886, sous la plume de l'alors célèbre éditorialiste Auguste Vacquerie, l'on trouve sous le titre L’ordre en monarchie :

Eh bien, elle est jolie, la sécurité monarchique ! Les journaux belges nous en apportent un nouvel échantillon. Une population vient de se ruer à l’assassinat d’un homme parce qu’il ne consentait pas assez vite à se laisser voler. Un de nos compatriotes, M. Samuel Grawitz, ingénieur civil, est l’inventeur d’un procédé pour teindre en noir (etc.). Nous ne supposons pas que l’affaire en reste là. Il y a des lois contre l’extorsion d’une signature sous menaces de mort. Nous ne faisons pas au gouvernement de France l’injure de croire qu’il tolèrera (sic) l’attentat commis sur un Français. Nous espérons que les contrefacteurs de Renaix auront d’autres dommages-intérêts à payer que ceux auquels (sic) la cour du (sic) Gand en a condamné deux. Il y a là plus qu’une question de propriété individuelle, il y une question d’honneur national.


^ Sommaire

Renaisiens en guerre et en résistance

Nombreux furent les renaisiens à se battre, et cela à toutes les époques :
- déjà avant le XXe siècle : les patriotes volontaires de 1790, les victimes de la Guerre des paysans de 1798, et les conscrits de l'Empire napoléonien,
- durant la Première Guerre mondiale, soit en s'enrôlant volontairement , soit en étant mobilisés,
- durant la Seconde Guerre mondiale, soit sur le front, soit dans divers groupements de résistance,
- enfin durant d'autres conflits.

Article détaillé : Pour découvrir tous ces combattants en détail...

Les organisations religieuses

Les formations religieuses étaient fort présentes à Renaix. L'auteur de cet article en a étudié six et nous fournit une liste des hommes ou femmes concernés, avec des indications d'ordre généalogique :
- Les curés de la paroisse Saint-Martin sous l'Ancien régime
- les curés de la paroisse Saint-Pierre sous l'Ancien régime
- les prévôts du chapitre originaires de Renaix, sous l'Ancien régime
- les Franciscains sous l'Ancien régime
- les religieuses de l'hôpital Saint-Éloi
- les religieuses du couvent des sœurs noires.

Article détaillé : Pour découvrir ces religieux en détail...

Ville de naissance ou de décès de

Mentionnons aussi la naissance à Renaix de certaines personnes de renom :

  • Cornelius Le Lorimier, d'une famille notable à Renaix, miniaturiste du XVIe siècle siècle, auteur notamment d'un superbe Missel en 1514 (Voyez l'étude de feu Albert Cambier dans les Annales de Renaix de 1983).
  • Hermès Van Winghene (ou de Winghene), professeur en droit à l'Université de Louvain en 1526, puis conseiller du Conseil privé de l'empereur Charles-Quint et garde des chartes de Flandre. Il est mort à Bruxelles le 2 mars 1572 (1573 nouveau style) et fut inhumé dans la cathédrale Sainte-Gudule (aujourd'hui Saint-Michel).
Cyprien de Rore
  • vers ou en 1515 le compositeur de madrigaux Cyprien de Rore, mort à Parme en 1565, un des plus célèbres compositeurs du XVIe siècle, que le compositeur italien Monteverdi (° 1567 - + 1643) dira être sa principale source d'inspiration. Voyez les Annales de Renaix 1981 et 1983 pour la généalogie de ce tout grand Renaisien, par feu Albert Cambier. Le portrait de ce madrigaliste extraordinaire figure ci-contre. Comme l'année 2015 sera, à Renaix, pour le demi-millénaire de sa naissance, l'année Cyprien De Rore, une statue de celui-ci, placée contre un mur extérieur de la Collégiale Saint-Hermès, a été inaugurée le 16 avril 2013. On se référera aussi au site internet Cyprien De Rore qui permet d'écouter quelques extraits de ses compositions.
  • David Mauldensis, ou David van Mauden (sans "l") selon l'orthographe qu'il avait adoptée, né à Renaix (ou peut-être à Anvers) vers 1538 - 1539 et mort entre 1585 et 1596. Il pratiquait à la médecine à Anvers en 1570, fut médecin juré de la ville en 1577. Il est marié à Susanne Olaerts en 1571. Il était le fils de Thomas van Maulde ou van Maulden, chirurgien, natif de Renaix, mentionné à Anvers en 1541, et bourgeois d'Anvers en 1544, et de Petronilla De Donder, et le petit-fils de Henri van Maulde, chirurgien à Renaix, et de Gerardina Pyns. Il rejoignit le prince d'Orange (1533 - 1584), qu'il soigna en 1579, lorsqu'il fut blessé par une arquebusade. David van Maude fut un excellent médecin et un très bon professeur de médecine, même s'il croyait à l'influence des comètes (Bediedenisse van de Nieuwe Comete des jaers 1577, publié à Anvers chez Anthoine Thielens).
    Ovide Decroly
  • le 23 juillet 1871 le docteur Ovide Decroly, célèbre médecin, psychologue et pédagogue, mort à Uccle (Bruxelles) le 13 septembre 1932, fils de Jean-Baptiste, né à Valenciennes en 1834, et de Justine Soret, née à Renaix en 1841 (Voyez les Annales de Renaix, 1966, 1972, 1981). Son portrait figure ci-contre,
  • le 20 octobre 1855 l'ingénieur Frédéric Bruneel, concepteur de la Jonction Nord-Midi à Bruxelles (Voyez les Annales 1966). Il est mort le 23 juin 1942.
  • le 20 avril 1848 l'ingénieur Gustave Royers, concepteur de l'écluse "Royers" à Anvers, mort à Anvers le 30 mars 1923, fils de Jean-Baptiste Royers, architecte de la ville de Renaix, et de Julie Portois (mariés à Renaix le 1er juillet 1847, fille de Emmanuel Portois-Velghe, échevin à Renaix) (idem),
  • le 28 septembre 1842 le minéralogiste et géologue Alphonse François Renard, mort à Ixelles le 9 juillet 1903. Il était le fils de Bonaventure et de Hortense Allard (celle-ci morte en 1898). D'abord prêtre, jésuite, il quitta l'ordre, puis quitta aussi l'église catholique pour épouser à Londres le 21 mars 1901 Henriette Van Grobbelschroy, une institutrice. Le scandale fut immense. Il fut même admis à une loge maçonnique. Mais tout ceci ne doit pas occulter sa carrière scientifique. La "renardite" est un minéral qui a reçu son nom (idem et Annales 1976 et 1978),
  • le 24 mars 1856 le docteur Émile Dubois-Havenith, dermatologue, vulgarisateur hors pair, mort en 1918, fils de Josse Dubois, régent à l'école moyenne de Renaix, et de Marie Colette Vandevelde, (idem),
  • le 23 octobre 1860 le chanoine Edmond Puissant,
    le chanoine Puissant
    professeur, archéologue, collectionneur d'art, dont les collections forment le musée Chanoine Puissant à Mons, mort à Mons le 7 mai 1934. Il était le fils de Félix Charles Puissant et de Désirée Josèphe Bruneel (elle-même fille de Marie-Anne Bruneel-Belyn). Il avait aussi écrit des ouvrages historiques, sur Herchies ou sur les Ecaussinnes. Son portrait figure ci-contre, (idem),
  • Le 18 octobre 1748 le lieutenant feldmaréchal Louis Ferdinand Mondet, qui servi l'Autriche et qui mourut à Gratz en Styrie en 1819 (Voyez les Annales 1965),
  • le 5 novembre 1734 le docteur Jean Baptiste Luc Planchon, savant médecin, fort honoré, mort à Tournai le 1er septembre 1781, fils de Charles Gabriel Planchon, médecin à Renaix, et de Marie Joseph Le Hon. Il avait épousé Marie Célestine Joseph Thiery, née à Péruwelz et morte à Tournai fin août 1794 âgée de 63 ans (idem),
  • le 9 octobre 1834 le notaire et collectionneur d'instruments de musique César Snoeck dont la collection, la plus importante du monde à l'époque et qui comptait près de 2000 instruments, fut hélas démantelée en trois parties : 1200 instruments achetés par l'empereur allemand Guillaume II, et qui furent détruits lors de la seconde guerre mondiale, 363 instruments achetés pour le tsar Nicolas II et toujours présents à Saint-Pétersbourg, et 437 instruments des anciens Pays-Bas qui ont formé la base de la collection des instruments de musique du Conservatoire de Bruxelles, aujourd'hui au MIM (Musée des Instruments de Musique, à l'Old England) à Bruxelles. César Snoeck est mort à Renaix le 20 avril 1898.
  • le 28 février 1832 l'excellent peintre Auguste Delfosse. Il était issu d’une famille modeste : à la naissance de l’enfant, nommé Auguste Adolphe (acte 76 du 29 février 1832), son père, Jean François Delfosse, 31 ans, né à Renaix, illettré, était tisserand et sa mère Apoline Josephe Bruneel, née à Renaix, 28 ans, était couturière. Encore adolescent, le jeune Auguste fit preuve déjà d’un grand talent pictural et fut formé à l’Académie de Renaix par Jean-Baptiste Royers, venu d’Anvers en 1845 et qui s’était fixé à Renaix jusqu’au décès de son épouse Julie Portois en 1853. Le jeune Auguste fut fort remarqué par ses Vues de Renaix lithographiées alors qu’il n’avait que 16 ans. A partir de 1849, il alla se former à l’Académie Royale des Beaux-Arts à Anvers où il remporta en 1854 le prix d’excellence. Il avait plusieurs fois exposé ses œuvres à Anvers. En 1857, il participa au concours du grand Prix de Rome, avec l’œuvre la Lapidation de Saint Etienne, et il fut proclamé second. Le duc de Brabant, futur Léopold II, lui remettant la récompense, le complimenta très chaleureusement. Il exposa ensuite surtout des tableaux religieux (Joseph tiré du puits en 1855 ; Le prophète Jérémie sur les ruines de Jérusalem en 1858 ; les Disciples d’Emmaüs en 1860 ; Saint Amand prêchant dans les Flandres en 1863, tableau qui est aujourd'hui dans la Basilique Saint-Hermès avec la Lapidation de Saint Etienne) et des scènes de genre (Au printemps en 1868 ; Fin de deuil en 1870) avant de produire - activité plus rémunératrice ... - essentiellement de magnifiques portraits (à partir de 1865 environ) et particulièrement de Renaisiens lorsque, quittant temporairement Anvers, il revenait à Renaix : citons les portraits de M. et Mme Desclée – Wienar, M. et Mme Charles Vandendooren, la Dame Fostier- Wallemacq, M. Hercule Fostier, M. Mouroit père, M. Carpentier-Dupont, etc. Il avait épousé à Anvers le 14 février 1871, Françoise Charlotte Coppejans, de Malines, mais celle-ci mourut à Anvers en 1872 et Auguste ne se remaria pas. A la célébration de leur mariage, ils avaient légitimé une fille, Marie Louise Charlotte, née à Gand le 3 juillet 1862 (acte 2151) qui épousa à Molenbeek-Saint-Jean le 20 avril 1887 Albert Lucien Jacquart, né à Gand, en 1862. Auguste Delfosse revint s’établir à Renaix en 1896, où il habita à la rue du Château une maison qui existe toujours, avec son frère et sa sœur. C'est là qu'il mourut le 25 mai 1899 (acte de décès n° 158 dans lequel il est qualifié d’artiste peintre et rentier).
  • le 21 novembre 1875, le généalogiste Ephrem De Keyser,
    Le père Chérubin de Renaix
    en religion le père Chérubin de Renaix, de l’Ordre des Frères Mineurs Capucins de Belgique. Il était le fils de Frédéric De Keyser, né à Renaix le 14 décembre 1835 et mort à Renaix le 1er février 1895, et de Mélanie Bruneel, née à Renaix le 5 décembre 1841 et morte à Renaix le 1er mai 1889. Le père Chérubin fit ses études secondaires à Bruges au Serafijns College, et il entra en 1894 dans l'ordre des Capucins. Il fit ses voeux simples en 1895, ses voeux perpétuels en 1898 et fut ordonné prêtre en 1901. En 1902, il fut confesseur et prédicateur au couvent des Capucins à Enghien. Il fut déplacé ensuite aux couvent de Bruges et puis d'Iseghem. En 1911, il fut nommé au couvent des Capucins à Bruxelles, au 126 de la rue des Tanneurs. C'est là qu'il rédigea plusieurs ouvrages généalogiques faisant autorité encore aujourd’hui, notamment « Le Sang Belge et S.M. Albert I Roi des Belges », paru en 1925, sur les familles belges ancêtres du Roi Albert Ier, et « Charles (de Ligne), prince d’Arenberg, et Anne de Croy, princesse de Chimay, duchesse d’Aerschot, Fondateurs de l’Eglise et du Couvent des Pères Capucins à Enghien, Belgique » avec « Leur descendance complète » et « Leurs Saints et Illustres Ancêtres ». Nommé Père gardien du couvent de Ciney en 1925, puis en 1928 au couvent de Louvain, il réintégra en 1931 le couvent de Bruxelles pour y être directeur du Tiers Ordre de saint François, où il resta jusqu'à sa mort survenue en 1943.
Eugène Soudan
  • le 4 décembre 1880 l'avocat, bâtonnier du barreau de Bruxelles, parlementaire, ministre à plusieurs reprises, ministre d'Etat, professeur d'université et bourgmestre de Renaix Eugène Soudan, qui mourut à Uccle (Bruxelles) le 3 octobre 1960 (Annales de Renaix 1962). Son portrait figure ci-contre.
    Ephrem Delmotte
  • le 13 mars 1905 le compositeur, carillonneur et professeur Ephrem Delmotte, mort à Ostende le 19 juillet 1997, qui fit beaucoup pour le renouveau du folklore de la ville (voyez l'ouvrage qui lui est consacré par Adelin Devos et André Onijn, publié en 2005). Son portrait figure ci-contre.
  • le 7 avril 1912 l'écrivain autodidacte Valère Depauw, nés de parents tous deux originaires de Lierde-Saint-Martin, qui écrivit notamment le livre "Tavi" en 1937. Il quitta Renaix en 1938. Il mourut à Brasschaat en 1994. Ses oeuvres variées (engagement politique, engagement social, autobiographie, romantisme, roman historique, réalisme magique, parapsychologie, mémoires, ...) furent publiées sous son nom propre ou sous divers pseudonymes (notamment Piet Canneel, Bernhard van Goor, Jan Eyck, Jerome de Gryse, Peter Pann, etc.).
    Henri Van Butsele Le Père Frank
  • le 13 août 1913 Henri Richard Van Butsele, fils d'Achille et de Helena Florens, ordonné prêtre à Bruges le 22 mai 1937, qui sera missionnaire au Pakistan, sous le nom de Père Frank-Joseph, et qui mourut à Maryabad au Pakistan le 2 novembre 1953 alors qu'il priait dans l'église, frappé d'un coup de poignard au cœur par un musulman fanatique.
  • le 24 décembre 1928 le musicien de jazz, saxophoniste, accordéoniste, et compositeur d'immense talent, Etienne Verschueren, alias Burt Random, surnommé Mister Blue par ses pairs, qui composa notamment la musique du film d'André Delvaux Femme entre chien et loup, et accompagna aussi Charles Aznavour et Dalida. Il avait épousé Estelle Derijcke et il est mort à Renaix le 10 juin 1995.
  • en 1926, le peintre autodidacte porté à l’abstraction Armand Demeulemeester dont toute la vie fut une longue recherche picturale et spirituelle. Ses œuvres sont conservées dans de nombreuses collections particulières dans le monde entier mais aussi par d’importants musées, et notamment au Vatican. Ses œuvres aux couleurs intenses sont inspirées par les paysages et les natures mortes, ainsi que par la Bible ou d’autres œuvres littéraires. Il était surtout sensible au tragique de la condition humaine et nombre de ses peintures sont d’inspiration religieuse même s’il récusait l’appellation d’artiste religieux. Il est mort à Renaix en février 2002.
  • le 15 avril 1929, le musicien, compositeur, flûtiste, clarinettiste et pédagogue Roland Cardon, qui travaillait parfois sous le pseudonyme de Guy Rodenhof, et qui écrivit plus de 200 compositions, mort le 18 août 2001.
  • le 5 juin 1936 le musicien de jazz Gaston Bauwens, dit Tony Bauwens, surnommé "Sir Anthony" ou "l’aristocrate du piano", musicien de toute grande classe, qui joua aussi avec Mister Blue, et qui est mort à Jette (Bruxelles) le 17 février 2009.
    Paul Van Butsele
  • le 13 septembre 1921, le professeur (de l'école textile) et généalogiste Paul Van Butsele, (dont la photo figure ci-contre) mort à Renaix à l'âge de 94 ans le 3 juillet 2015 et dont les funérailles eurent lieu à Renaix le 11 juillet 2015. Généalogiste émérite, il a notamment transcrit les états de biens les plus anciens d'Audenarde et de Pamele jusqu'en 1600, ainsi que les tous états de biens de Nukerke, Etikhove, Schorisse, Maerke-Kerkem, etc. Il avait établi la généalogie des Van Butsele également. Il fut un membre très actif du cercle historique de Renaix (C.H.A.R.T.I.) pour lequel il avait écrit de nombreux articles, et au Dépôt d'Archives de l'Etat à Renaix, il prodiguait volontiers de judicieux conseils aux jeunes généalogistes débutants qui lui gardent une reconnaissance émue. Pour ses travaux contribuant à l'Histoire d'Audenarde, il fut fait citoyen d'honneur de cette ville.
  • le 7 juin 1938, l'acteur de cinéma et de télévision, producteur de radio et réalisateur Luc Ponette, qui incarna notamment le "méchant" surveillant Raoul Bidinger, dit Bidule, dans les deux premiers épisodes du feuilleton Le jeune Fabre, de Cécile Aubry, en 1973, et qui fut aussi acteur dans les films Les Assassins de l'ordre de Marcel Carné en 1971 ou encore Mira de Fons Rademakers en 1971 également. Il s'installa à Paris au milieu des années 1960 et il y est mort le 18 novembre 2019.
  • en 1941, l'écrivain néerlandophone Paul Béatse. Il fut publié déjà dans une revue locale alors qu'il n'avait que 17 ans (pour son roman Cortès et Montezuma). Il fit sa carrière dans le textile et la mode, parcourant ainsi le monde, avant de publier ses romans, De Bé s (Les Bés, sur les Béatse et la jeunesse de Piep Béatse) en 2016, Het lijk in de Crypte en 2019 (Le cadavre de la crypte, une histoire d'amour durant dix ans à Renaix), Twee broers, één vrouw (Deux frères, une seule femme, une histoire d'amour et de jalousie) en 2022.
Ann de Renais
  • La soprano colorature et professeur de chant Ann De Renais (dont le pseudonyme a été choisi en hommage à sa ville natale au « x » terminal près) qui, après des études musicales de piano et de chant à Renaix, Gand et Bruxelles, se perfectionna dans le chant à Londres et à New-York. Elle a interprété entre autres le rôle de la Reine de la Nuit (dans « La Flûte enchantée »), de Susanne (des « Noces de Figaro »), de Nanette (de « Falstaff »), de Gilda (de « Rigoletto ») mais ne se limite pas à l’opéra puisqu’elle a enregistré notamment des compositions de César Franck, chante dans de nombreux films et séries ou documentaires pour le grand public (« le Seigneur des Anneaux », « Pirates des Caraïbes 3 et 4 », des films d’Harry Potter, de James Bond, le « Code Da Vinci », « Galapagos », « Une Histoire de l’Ecosse », …) comme en témoigne sa magnifique discographie. Elle vit en Angleterre, et donne cours à Cambridge et à Londres, tout en poursuivant en parallèle sa carrière d’artiste musicale.
Léon Fouquet face à Marcel Cerdan

Mentionnons aussi comme Renaisien remarquable :

  • Léon Fouquet, né à l'étranger du fait de la guerre, à Barnes (Londres) le 12 novembre 1918 et mort le 12 février 1977, d'une famille renaisienne depuis plusieurs siècles. Boxeur de très grand talent, il se mesura le 2 février 1947 à Marcel Cerdan pour le championnat européen des poids moyens mais malheureusement, il se fit surprendre après 126 secondes sur le ring et fut mis knock-out. Il fut également très actif dans la Résistance renaisienne et fut maintes fois honoré pour son héroïsme.

D'autres personnages connus vécurent à Renaix :

  • Pieter Titelmans, doyen du Chapitre Saint Hermès, né à Hasselt vers 1501, fils d'Arnould Titelmans, brasseur, et de Helmiet van Muysel. Il fut nommé inquisiteur délégué pour la Flandre en 1545. Il était surnommé "l'inquisiteur sans pitié". Il mourut à Courtrai le 3 septembre 1572 (Annales de Renaix 1964),
    Etienne Glorieux, sculpture à Renaix
  • Etienne (ou Stéphane) Modeste Glorieux, né à Saint-Genois le 3 mai 1802, prêtre, créateur d'institutions charitables, fondateur de la Congrégation des Sœurs de la Miséricorde et de la Congrégation des Frères de Notre-Dame de Lourdes, fils d'Etienne Joseph Glorieux, originaire de Dottignies, et de Rosa Buyssens, née à Saint-Genois. Il mourut à Smetlede le 25 novembre 1872 (Annales de Renaix 1965).

Renaix eut également l'honneur de donner le jour à :

  • la comtesse Stéphanie de Lannoy, fille du comte Philippe de Lannoy et d'Alix della Faille de Leverghem, née à Renaix sur l'Hogerlucht, le 18 février 1984. Bien qu'habitant au château d'Anvaing (Frasnes-lez-Anvaing) à quelques kilomètres de Renaix, elle fit ses études primaires en néerlandais à l'école Sancta Maria de Renaix. La bien jolie comtesse a épousé le prince Guillaume, grand-duc héritier du Luxembourg, civilement à Luxembourg le 19 octobre 2012 et religieusement le 20 octobre 2012. La grande-duchesse héritière Stéphanie de Luxembourg, épouse du grand-duc héritier Guillaume, a donné la vie à leur premier enfant, nommé Charles Jean Philippe Joseph Marie Guillaume, le dimanche 10 mai 2020 à la Maternité Grande-Duchesse Charlotte à Luxembourg, puis à leur deuxième enfant nommé François Henri Luis Marie Guillaume le lundi 27 mars 2023 également à la Maternité Grande-Duchesse Charlotte à Luxembourg.

Nous mentionnerons aussi, avec beaucoup d'émotion :

Aurore Ruyffelaere
  • Aurore Ruyffelaere, qui fut assassinée à Gand, lors des "Fêtes de Gand" ("Gentse Feesten"), au hasard d'une mauvaise rencontre, à l'âge de 29 ans, en juillet 2013, et dont les funérailles eurent lieu à Lochristi le 7 août 2013. Même si Aurore n'était pas née à Renaix, ses ancêtres paternels en étaient originaires et depuis plusieurs années, elle était partie à leur recherche, en s'intéressant aussi vivement à la ville où ils vécurent. Ses recherches resteront à jamais inachevées. En 2014, le feu d'artifice tiré au "Portus Ganda" lors des "Fêtes de Gand" lui fut dédié. Elle, qui était si vive, si gaie, aurait aimé cette dédicace.

Nous citerons aussi avec beaucoup de plaisir :

  • L’acteur et homme de théâtre Jean-Claude Drouot, né à Lessines le 17 décembre 1938, et qui vécut son enfance surtout à Deux-Acren, mais dont la mère était de Renaix. Dans ses mémoires, intitulées « Le cerisier du pirate », parues en 2015, il évoque celle-ci avec beaucoup de tendresse, tout comme aussi son grand-père Constant Mahieu, petit industriel textile à Renaix et colombophile, mais également la ville de Renaix. Il y vécut notamment la Libération, avec la mise-à-sac de l’imprimerie Goebeert qui éditait le journal collaborationniste « ‘t Volk van Ronse ». Il parle aussi de la kermesse de Renaix, avec ses chevaux de bois qui enchantaient sa mère, la chenille, abri précaire des amoureux, les auto-tamponneuses… Thierry la Fronde, l’inoubliable Rodolphe Vernet des Gens de Mogador, le directeur du Théâtre national de Belgique, le pensionnaire de la Comédie-Française, l’acteur passionné n’a donc jamais oublié la ville qui nous est si chère.

Enfin, nous mentionnerons aussi avec beaucoup d'admiration :

  • Le passeur de lumière Jan Leenknegt, sculpteur de verre et créateur de vitraux, né à Audenarde en 1950 mais établi à Renaix. Jan est le fils de Michiel Leenknegt (Rumbeke 1912 – 1985) qui s’était établi dans l’ancienne cure de Quaremont où il exerçait l’art du vitrail, et qui avait créé à la chapelle de Wittentak un vitrail représentant sainte Elisabeth, vitrail qui y fut placé dans les années 1960 à l’initiative de l’industriel renaisien Oscar Thomaes « le jeune » et de son épouse Elisabeth Cambier. Jan Leenknegt suivit des études artistiques aux Académies d’Anvers, Malines et Audenarde. Il exerce son art depuis 1974 et professe parallèlement aux Académies de Renaix et d’Audenarde. Un livre d’art, illustré de ses merveilleuses et lumineuses créations, est paru en 2008 « Mijn Schaduw is kleur » (Mon ombre est en couleurs). La petite-fille de Michiel Leenknegt, Elisabeth Leenknegt, est créatrice de bijoux en verre à Renaix.


^ Sommaire

Ressources généalogiques

Les recherches généalogiques sur des Renaisiens peuvent, en très grande partie, être effectuées à distance. En effet, le généalogiste pourra consulter les actes d'état civil sur le site des Archives de l'État et sur le site des Mormons, les registres paroissiaux complets sur le site des Archives de l'État, outre les états de bien et les registres de bourgeoisie par l'acquisition de l'ouvrage de M. Lafort.

Dépouillements d'archives

Aujourd'hui, depuis la suppression du dépôt des Archives de l'État à Renaix le 1er septembre 2009 où étaient rassemblées, au grand bonheur des chercheurs renaisiens, tant les archives renaisiennes appartenant à la ville que les archives renaisiennes appartenant à l'Etat, les archives de Renaix sont dispersées en plusieurs endroits. Certes, les archives anciennes de la ville ainsi que les archives contemporaines sont restées dans un dépôt communal renaisien où elles sont maintenant consultables sur rendez-vous (Voyez le site internet de la ville de Renaix à ce sujet). Les journaux anciens sont cependant à consulter aux Archives de l'État à Beveren (- Waes). Toutes les autres archives concernant Renaix, y compris notamment celles du Chapitre de Saint-Hermès, sont consultables aux Archives de l'État à Gand. Ainsi donc, les fonds d’archives principaux qui se trouvaient aux Archives de l'État de Renaix sont intégrés aux Archives de l'État de Gand. Dès lors, de très nombreux documents utiles aux recherches généalogiques se trouvent dorénavant ailleurs qu'à Renaix.

Cependant, le généalogiste appréciera particulièrement la politique de consultation par internet des documents mise en oeuvre par les Archives de l'Etat. En effet, depuis le début de l'année 2013, les Archives Générales du Royaume ont mis en ligne la plupart des actes d'état-civil et des registres paroissiaux de Renaix et de ses communes environnantes. Ces actes sont consultables gratuitement sur le site des Archives de l'Etat après inscription préalable "en ligne". Certes, l'intégralité des actes n'est pas encore consultable par internet, et la totalité des registres ne sera ainsi consultable que dans les mois qui viennent, mais cette magnifique avancée pour tous les généalogistes effectuant des recherches généalogiques à Renaix et dans le Renaisis, doit être saluée, et mettra du baume au cœur des nombreux généalogistes qui déplorent encore et toujours la fermeture du dépôt d'Archives de l'État de Renaix en 2009. Avec les "états de biens" de Renaix tels que transcrits par M. André Lafort (voyez la section consacrée à ce sujet), le généalogiste éloigné de Renaix pourra ainsi déjà effectuer de très belels et intéressantes recherches généalogiques.

Mentionnons également qu'avec l'autorisation du Président du Tribunal de première instance, les actes d'état civil de Renaix à partir de l'établissement de l'état civil (fin du XVIIIe siècle) jusqu'à aujourd'hui sont consultables à l'hôtel de ville de Renaix.

Les coordonnées des Archives de l'État à Gand et à Beveren (- Waes) se trouvent sur le site des Archives de l'État.


^ Sommaire

Les registres d'état civil et les registres paroissiaux

Sont notamment consultables aux Archives de l'État (voyez la section ci-avant pour la localisation de ces archives) et gratuitement, par internet, sur le site des Archives de l'État :

L'ancienne église Saint-Martin à Renaix
  • les actes d'état civil de 1795 jusqu’à la fin du XIXe siècle avec des tables décennales, sous la forme de microfilms. Ces actes sont rédigés en français ou en néerlandais suivant les époques considérées.
  • les registres paroissiaux antérieurs à 1796 avec un index alphabétique (non filiatif) cumulatif moderne, sous la forme de microfilms. Ces registres sont rédigés en latin.

Les registres paroissiaux de Renaix débutent en :

  • Saint-Pierre : baptêmes : 1595 (lacune de 1619 à 1623), mariages : 1610 (idem), inhumations : 1631 (lacune de 1633 à 1651)
  • Saint-Martin : baptêmes : 1587, mariages : 1587, inhumations : 1632
  • Saint-Hermès : baptêmes : 1670-1718, mariages : 1673-1704, inhumations : 1669-1769.

Les registres de Saint-Hermès, comprenant au maximum quelques dizaines d’actes par an, n’ont pas fait l’objet d’une indexation.

Depuis mars 2018, les registres paroissiaux d'Ancien Régime de Renaix et les index sont, en totalité et gratuitement, consultables sur le site des Archives de l'État.


^ Sommaire

Les états de biens

À l’appui et en complément des registres paroissiaux, l’on consultera prioritairement les actes de dévolution successorale et de tutelle (les « états de biens », « staten van goed » en néerlandais) passés devant les échevins de Renaix jusqu’en 1795.

Ces "états de biens" n'existent pas dans d'autres régions : il s'agit d'une source spécifique à la Flandre. Ces actes étaient établis, et sous la supervision des échevins de la ville, lors du décès d'une personne lorsque l'un des héritiers était mineur. Comme on était majeur à 25 ans, et que l'on perdait souvent fort tôt ses parents en ces périodes-là, beaucoup de successions donnèrent lieu établissement d'un "état de biens". Certes, il fallait bien qu'il y ait l'un ou l'autre bien dans la succession, mais des successions très modestes impliquaient un état de biens.

Un "état de biens" commence d'abord par des données généalogiques : qui est le défunt, qui est son conjoint ou ses conjoints successifs, de qui est-il l'enfant, quels sont ses enfants et ses descendants, qui sont les tuteurs désignés de ses enfants et de leurs descendants (généralement des grands-parents ou des oncles), etc. Lorsque le défunt n'avait pas de descendance, la succession était attribuée aux enfants des ses frères et sœurs, voire aux descendants de ses oncles et tantes. On peut donc obtenir un tableau généalogique assez inespéré en ne recherchant pas uniquement des états de biens relatifs aux ascendants directs, mais en reconstituant toute la famille élargie. Après les données généalogiques, l'acte donne les biens puis les dettes du défunt. Il est ainsi possible de voir un cliché du cadre de vie d'un ancêtre lors de son décès, en y retrouvant une description de son habitation, de ses terrains, de ses livres (s'il en possédait, ce qui n'est pas souvent le cas...), de ses bijoux, de son métier à tisser, etc., mais aussi de ses dettes envers ses fournisseurs, envers son apothicaire, son brasseur, etc., bref un tableau de tout ce qui fit la vie du défunt.

Pour Renaix, ces actes sont généralement établis en flamand de l'époque (donc bien avant la normalisation du néerlandais usité aujourd'hui en Flandre) mais parfois aussi, beaucoup plus rarement, en français. L'écriture des actes n'est pas toujours facile à déchiffrer et parfois, pour des actes du XVIème siècle, elle donne du fil à retordre aux paléographes les plus chevronnés.

Ces actes sont consultables sous forme de microfilms (pour les plus anciens) ou en originaux. Les renseignements généalogiques contenus dans ces actes ont été analysés en 1878-1879 par le capitaine van den Bemden qui les a transcrits sous la forme de petits schémas. Ce document a été dactylographié par Georges H. Hooreman en 1937. Cet ouvrage a été diffusé auprès des principales association généalogiques belges (O.G.H.B. et S.C.G.D. à Bruxelles, V.V.F. à Anvers-Merksem et Ostende, etc.). Un index onomastique – reprenant en plus quelques « états de biens » retrouvés depuis lors – a été réalisé par les Archives en 1988.

L'ouvrage de MM. van den Bemden et Hooreman analyse les états de biens de manière parfois assez sommaire. Dans l'esprit de ses auteurs, cet ouvrage constitue plus un index renvoyant aux actes eux-mêmes qu'une analyse se suffisant à elle même.

Depuis lors, une nouvelle transcription des états de biens de Renaix, de toute grande qualité et très détaillée, a été réalisée par M. André Lafort, auteur de nombreuses transcriptions d'états de biens des villages des Ardennes flamandes. L'ouvrage, qui reprend 3424 actes, de 1462 à 1796, est disponible depuis mai 2011, ce qui constitue un réel tour de force compte tenu de la fermeture du dépôt des Archives de l'Etat à Renaix le 1er septembre 2009. Comme pour toutes les publications de M. Lafort, l'ouvrage peut être acquis à prix coûtant, sous forme de publication en papier ou sous forme de CD-Rom, par tout généalogiste intéressé, auprès de M. André Lafort, à l'adresse électronique suivante : andre.lafort(arobase)skynet.be Cet ouvrage constitue donc une source inestimable à acquérir en priorité par toute personne faisant des recherches généalogiques à Renaix sous l'Ancien Régime. Le généalogiste ne maîtrisant pas le néerlandais ne doit pas non plus s'inquiéter de la langue : la publication de M. Lafort a été écrite dans un but pratique pour le généalogiste (qu'il soit amateur ou confirmé), et la langue ne sera jamais un obstacle pour l'utilisation et l'exploitation de cet ouvrage.

On notera aussi que des états de biens concernant des habitants de Renaix ont été passés à Audenarde. Le volumineux ouvrage de Carlos Aelvoet et André Lafort sur les états de biens de la ville et de la châtellenie d’Audenarde de 1595 à 1796 indexe plusieurs milliers d’actes passés pardevant les échevins d’Audenarde : 32 actes concernent des Renaisiens. L’ouvrage « Stad en kasselrij Oudenaarde, staten van goed (1595-1796), indices » a été publié par les Archives d’Audenarde (voyez la page consacrée à Oudenaarde).


^ Sommaire

Le droit de bourgeoisie sous l'Ancien Régime

Il est intéressant de noter que, contrairement à beaucoup de petites villes de Flandre, Renaix ne donnait pas le droit de bourgeoisie. Celui-ci, pour les habitants de Renaix, se prenait normalement à Alost (Aalst en néerlandais) ou à Grammont (Geraardsbergen en néerlandais). Il n'y avait donc pas de "bourgeois de Renaix", seulement des bourgeois "forains" (= "du dehors", "extérieurs", à rapprocher de "foreign" en anglais, ou en néerlandais, "buitenpoorters") d'Alost ou de Grammont résidant à Renaix. Résidaient également à Renaix l'un ou l'autre bourgeois de Bruges, de Tielt, etc.

Cette qualité de bourgeois était généralement obtenue moyennant finances, mais aussi par héritage (avec généralement un payement annuel d'une somme relativement modérée). Pour Alost ou Grammont, la qualité de bourgeois forain n'impliquait pas que le bourgeois de ces villes ait résidé dans la ville dont il possédait la bourgeoisie. De nos jours, on peut comparer la qualité de bourgeois à une (sous)-nationalité. Etre bourgeois et bourgeois forain d'une ville, c'était bénéficier de la protection de cette ville, en étant, par exemple, jugé par d'autres bourgeois de la ville, en sachant que son patrimoine successoral sera exempté du "droit de meilleur catel" (droit pour le seigneur du lieu de s'emparer du meilleur bien mobilier présent dans la succession), etc. Etre bourgeois (forain ou non) d'une ville en Flandre, n'impliquait pas un statut social supérieur même si ceux qui ne possédaient rien (n'ayant donc pas non plus la possibilité de payer la taxe annuelle) ne remplissaient pas les formalités pour obtenir ou conserver la qualité de bourgeois d'une ville. Les listes de bourgeois sont intéressantes à étudier car elles mentionnent bien souvent le prénom du père du bourgeois, les dates d'admission, ...

La liste des bourgeois forains d’Alost résidant à Renaix, transcrite par Georges Hooreman, a été publiée dans la revue « L’Intermédiaire des Généalogistes » en 1963 et 1964.

Une nouvelle transcription des listes des bourgeois forains d'Alost (de 1423 à 1780) et Grammont (de 1629 à 1795) résidant à Renaix est annexée à l'ouvrage d'André Lafort sur les états de biens de Renaix (voir la section ci-avant). Sur ce point aussi, l'ouvrage d'André Lafort constitue une source absolument indispensable pour tout généalogiste ayant des ancêtres à Renaix sous l'Ancien Régime.


^ Sommaire

La sainture de Saint Pierre de Renaix et la sainture de Notre Dame de Renaix

Comme l’écrit le fougueux historien Léo Verriest dans son ouvrage « Le servage dans le Comté de Hainaut » paru en 1910 et intégralement téléchargeable sur http://openlibrary.org/ , les juristes du XVIIe et du XVIIIe siècle avaient imaginé les mots sainturiers et sainturières pour désigner les hommes et les femmes voués à un autel, et ils appelaient fréquemment sainturie, sainturerie, sainture, le fait d'être sainteur ou bien la collectivité des sainteurs d'une église.

Les sainteurs étaient des laïcs rattachés à une église par un lien de dépendance personnelle et héréditaire. Cette classe de sainteurs trouve son origine dans l’affranchissement des serfs, ou dans certaines chartes rurales permettant de s’assainteurer ou encore dans l’oblation volontaire pour les personnes libres « de franche origine », de « franke orine ». Le statut juridique des sainteurs est encore discuté de nos jours : étaient-ils des nobles libres simple protégés d’église, ou des serfs d’église, ou encore des demi-libres ? Quoi qu’il en soit, les sainteurs sont protégés par l’église et bénéficient de certains avantages matériels et spirituels. En contrepartie, les sainteurs devaient à leur église, ou au monastère, certaines prestations, très modérées (le cens capital, parfois une taxe de mariage, et également une taxe de décès).

Ces sainteurs apparaissent au Xe siècle pour décliner à partir du XIVe siècle, mais l’institution s’est maintenue jusqu’à la fin de l’Ancien Régime et l’on trouve notamment des documents des XVIIe et XVIIIe siècles visant à faire reconnaître la « franke orine » de sainteurs afin d’éviter certaines charges seigneuriales. Compte tenu des avantages attachés à la qualité de sainteur, les preuves fournies étaient parfois vues avec beaucoup de suspicion : ainsi, cette mention dans un procès « On apprend qu'on couche dans ce registre (du chapitre de Saint-Pierre de Renaix) tous ceux qui se présentent en payant à Renaix un droit très modique, sans justifier leurs lettres et de leurs prédécesseurs »

La qualité de sainteur était héréditaire. Cependant, elle ne passait pas du père au fils, de celui-ci au petit-fils, et ainsi de suite, mais se transmettait uniquement par les femmes conformément au principe « partus sequitur ventrem ». La qualité de sainteur ne se transmettait dès lors que par les mères et en conséquence, le fils d'une femme assainteurée à Saint Pierre de Renaix, était sainteur comme sa mère, mais les enfants de ce fils ne faisaient plus partie de la famille de Saint Pierre, à moins qu'il eût précisément épousé une femme vouée au même saint.

Les généalogistes rencontreront ainsi parfois au cours de leurs recherches effectuées à Renaix et dans des villages environnants la mention de sainteurs : « On parle beaucoup dans le canton de Lessinnes, Flobecq et Ellezelles d'une sainturie de Saint Pierre de Renaix… ».

La sainture de Saint Pierre trouverait son origine dans un acte passé entre 1212 et 1247 suivant lequel l'abbé Florent d'Inde (voyez la partie historique ci-avant) accorde au Chapitre Saint Pierre de Renaix tous les droits afférents aux "franc-voués" ("vrijgewijden" ou sainteurs) ou homines sancti Cornelii qui appartenaient précédemment à l'abbaye d'Inde (Voyez à ce sujet l'introduction à l'inventaire des archives ecclésiastiques de Renaix par Guy Gadeyne).

Enfin, précisons encore que, outre la sainture de Saint Pierre, des actes mentionnent la sainture de Notre Dame de Renaix. Mais peut-être, puisqu'il n'y avait pas d'église consacrée à Notre Dame à Renaix du Xe au XIVe siècle, cette sainture de Notre Dame de Renaix est-elle confondue avec la sainture de Notre Dame d'Ende ?

À titre d’exemple, nous livrons ci-après une attestation telle que transcrite par Léo Verriest dans son ouvrage précité montrant tout l'intérêt que peut procurer au généalogiste cette institution de la sainture  :

Quittance de droits dus par des sainteurs au chapitre de Saint- Pierre de Renaix du 22 mai 1773. Le soussigné bailly et receveur des droits de la sainture de Saint Pierre à Renaix, cognoit avoir receu : d'Adrien-Joseph Blocq, habitant de Wodecq, marié à Marie-Joseph du Four, fille de Joseph et de Marie-Jenne du Quesne, fille de Jean-Baptiste et de Jenne Allard, fille de Jean et de Magdalene Pollet, fille de Pierre et d'Agnisse ...ret, fille de Mathieu et de Catharine Gall[and], fille d'Arnould et d'Agnisse Le Ducq, les droits de mariage et les droits annuels jusques à ce jour de ladite Marie-Joseph du Four, parmy quoy elle est francq du droit de mortemain et de meilleur cattel au seigneur de la place, venant à mourir, suivant les décrets et archives reposants au chapitre de Saint-Hermès en la ville de Renaix. Fait ce 22 may 1773.(Signé) A.-R. Dieres (?). (Archives de l'État à Mons ; greffe de Wodecq; papier.)

On trouvera également dans la notice consacrée au village d'Ellezelles sur Généawiki, un autre exemple d'une lignée de sainteurs (de Notre Dame d'Aix), lignée se poursuivant à Renaix par la famille van Winghene.


^ Sommaire

Les inventaires d'archives

Les archives d’Ancien Régime ont fait l’objet d’inventaires détaillés, comprenant un index onomastique, par Herman van Isterdael (« Stad en Baronie Ronse ») et Guy Gadeyne (« Kapittelkerk en parochiekerken van Ronse », publié en 1979, plus un supplément publié en 1988). Ces deux inventaires permettront au généalogiste de se diriger aisément dans les archives d'Ancien Régime, et livreront à l'historien des familles quantité de renseignements utiles pour replacer ses ancêtres dans leur cadre de vie. Guy Gadeyne a également réalisé l'inventaire des archives contemporaines de la ville de Renaix, publié en 1988, "Stad Ronse (Hedendaagse periode). Deel I: 1796-1918".

Un fonds intéressant pour le généalogiste est celui des "Archives des familles et des personnes" ('Familie- en persoonsarchieven"). Il a été inventorié par Herman Van Isterdael, Marc Decrits, Emmanuel Vercaemst et Guy Gadeyne. Cet inventaire - deux volumes - a été publié par les Archives Générales du Royaume en 2001 et 2003. Une table onomastique termine les deux ouvrages. Il ne faut certes pas s'exagérer l'importance de ce "fonds des familles", qui concerne aussi bien des villages aux alentours de Renaix, mais on y fait parfois des trouvailles dignes d'intérêt, certainement pour étoffer une généalogie. Le chercheur à Renaix réservera donc assurément une attention particulière aux deux volumes publiés. Pour le généalogiste renaisien, sont ainsi particulièrement intéressantes les archives des familles Colbrant (et alliées : Rijckaert, Bauters et Van Coppenolle), De Backer, et Fostier.

Le généalogiste consultera aussi avec intérêt le guide et l’inventaire des archives de la famille de Merode Westerloo, présentés par les Archives générales du Royaume le 23 octobre 2014. Ce fonds d’archives de Merode Westerloo contient également des documents de familles apparentées qui constituent des fonds d’archives à part entière, tel celui de la famille Nassau-Siegen (branche catholique). Toutes ces archives constituent une source d’information très précieuse tant pour les généalogistes que pour les amateurs d’histoire locale. Outre le « Guide », les Archives de l’État ont publié la première partie d’un inventaire analytique, consacré à des documents à caractère personnel de la famille de Merode. L’inventaire comprend 13.966 cotes, dont un nombre non négligeable sont relatifs à Renaix : Baudouin D’Hoore, Guide des archives de la famille de Merode Westerloo, Guide pour l’utilisateur, AGR, Bruxelles, 2014, ainsi que Baudouin D’Hoore Inventaire des archives de la famille de Merode Westerloo : 1. Papiers personnels de la famille de Merode, AGR, Bruxelles, 2014.

Par ailleurs, jusqu'en 1795, l'appel des décisions de justice était, pour Renaix, dévolu au Conseil des Flandres, la plus haute cour de justice du comté de Flandre, siégeant à Gand depuis 1407. L'inventaire des archives du Conseil des Flandres a été effectué par J. Buntinx, et publié de 1964 à 1979 par les Archives Générales du Royaume, en neuf volumes : "Inventaris van het Archief van de Raad van Vlaanderen". Cet inventaire comprend une importante table onomastique, consultable "en ligne" sur le site des Archives de l'Etat : plus de 160 numéros concernent Renaix (sélectionner "Raad van Vlanderen" ou B6, et "Ronse" pour obtenir l'intégralité des archives du Conseil des Flandres relatives à Renaix). Comme de nombreux procès concernent des particuliers, le généalogiste sera comblé. Les archives proprement dites sont conservées aux Archives de l'Etat à Gand.

Enfin, il est intéressant de noter que Renaix appartenait au diocèse de Cambrai jusqu'en 1559, puis à l'archidiocèse de Malines, diocèse de Gand en 1801. Des dispenses matrimoniales sont à trouver dans les archives de ces institutions. Le généalogiste trouvera aussi quelques renseignements sur des habitants de Renaix (une vingtaine de dossiers) dans l'inventaire, établi par Tom Bervoets, de l'Officialité de l'Archevêché de Malines dans les Archives de l'Archevêché de Malines (1596-1796), publié en 2015 par les Archives Générales du Royaume (et téléchargeable gratuitement : publication n° 5476).


^ Sommaire

Quelques sources généalogiques publiées

Certaines sources généalogiques intéressantes ont été publiées dans la revue du « Cercle Historique et Archéologique de Renaix et du Ténement d’Inde » (C.H.A.R.T.I.). Les articles sont en français ou en néerlandais. On lira avec intérêt :

  • les Annales 1956, 1973 et 1974 sur les « signes manuels » des habitants de Renaix au XVIe siècle et au XVIIe siècle, par Yvo Brouwers et Paul van Butsele,
  • les Annales 1961 sur l'incendie de Renaix de 1719, avec la liste des sinistrés, souvent leur profession, et l'emplacement exact de leur habitation, par Henri Bockstal,
  • les Annales 1967 et 1968 sur les conscrits renaisiens sous les Aigles impériales, et les réformés, par Laurent Wasseuil,
  • les Annales 1964, 1968 et 1975 sur les Renaisiens à l'Université de Louvain, par Jacques Deconinck et Marc Decrits,
  • les Annales 1975 sur le recensement des foyers de Renaix vers 1600, par Paul van Butsele,
  • les Annales 1981 et 1983 (et autres livraisons ultérieures) sur le fameux compositeur flamand (de madrigaux notamment) Cyprien de Rore (Cipriano de Rore, Cyprianus de Rore, Ciprianus Rorus...), né à Renaix en 1515/1516 (et non à Malines ou ailleurs...) et mort à Parme en 1565. L'article donne une généalogie exhaustive de la famille renaisienne de Ro(de)re et des indications sur les alliés, par feu le très regretté Albert Cambier,
  • les Annales 1985 sur les habitants de Renaix en 1567 et sur les victimes de l’inquisition espagnole, par le colonel Albert de Lannoy et Jacques Deconinck,
  • les Annales 1991 sur les nombreux habitants de Renaix mentionnés dans la charte de 1637 accordée à Renaix, par Paul van Butsele,
  • les Annales 1994 sur la généalogie de la famille Fostier, complétée et ornée de blasons, par Eric Devos,
  • et biens d'autres articles encore : un index de tous les articles publiés figure dans les annales 2001.

L'ouvrage de M. André Lafort sur les états de biens de Renaix (voyez la section sur les états de biens supra), publié en mai 2011, contient plusieurs annexes indispensables au généalogiste pour des recherches sous l'Ancien Régime à Renaix :

  • La liste des bourgeois d'Alost et de Grammont résidant à Renaix (supra),
  • Le dénombrement des feux de 1600 et la liste complète des maisons,
  • Les cartes de 1684 avec la liste complète des propriétaires,
  • Les impositions de 1707 et la liste complète des assujettis,
  • La liste des rôles de garde de 1720,
  • Le dénombrement des hommes valides de 1745,
  • La liste des rôles de garde de 1749,
  • Les cartes de 1684 : l'assemblage des 53 cartes de 1684 et la carte des 17 quartiers sous l'Ancien Régime.

Il s'agit donc, comme on le voit, d'un ouvrage extraordinaire indispensable pour toute recherche généalogique à Renaix sous l'Ancien Régime.


^ Sommaire

Les autres sources

D’autres sources très intéressantes sont consultables, telles :

  • le cadastre de 1684, avec le détail des biens et leur localisation,
  • les « erfenissen » (actes de vente d’immeubles principalement) sous forme de microfilms (aux Archives de l'État), en libre accès,
  • ...

On notera aussi que le capitaine van den Bemden, qui fut l'un des premiers archivistes de Renaix dans la seconde moitié du XIXe siècle, a déposé à l'Université de Gand ses travaux généalogiques relatifs à plusieurs familles renaisiennes. Ces travaux sont consultables à la bibliothèque de l'Université de Gand. Un inventaire sommaire a été publié dans les Annales de Renaix.

Un fonds très intéressant pour le généalogiste renaisien est constitué par les archives du Colonel Albert de Lannoy, à l' Office Généalogique et Héraldique de Belgique à Bruxelles. En effet, Albert de Lannoy (1909-1989) (In memoriam dans le Parchemin, bulletin de l'OGHB, de 1990) a particulièrement étudié les familles de Renaix et de la partie romane du Renaisis. Il a publié notamment des recherches sur les Foucart (dans le Parchemin de 1977), les Anrys (le Parchemin de 1981), les Cambier (le Parchemin de 1982), etc. Toutes ses recherches sur de nombreuses autres familles ont été déposées à l'Office Généalogique. L'inventaire de ces documents a été publié dans le Parchemin de 1998.


^ Sommaire

Les souvenirs pieux

Les souvenirs pieux sont ces petites images catholiques imprimées au décès d’un proche, distribuées lors des funérailles de celui-ci, et qui étaient glissées dans un Missel pour que les vivants se souviennent de ceux qui sont morts. Ces images comprenaient souvent le portrait du cher défunt. Le Cercle Historique et Archéologique de Renaix collecte les souvenirs pieux afférents aux Renaisiens et en possède aujourd'hui près de 6.000. On en trouvera la liste sous le lien suivant (Lijst doodsprentjes raadpleegbaar in Bib). Cette collection est non seulement intéressante pour retrouver les traits des Renaisiens des XIXe et XXe siècles, mais peut aussi aider le généalogiste à retrouver la trace d'ancêtres ou de collatéraux d'une période pour laquelle les registres d'état-civil ne sont pas librement consultables.


^ Sommaire

Documents numérisés

Cimetières

Informations pratiques

Horaires d'ouverture de l'administration communale

Horaires Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Matin 8 h 30 - 12 h 8 h 30 - 12 h 8 h 30 - 12 h 8 h 30 - 12 h 8 h 30 - 12 h 9 h 30 - 11 h 30 -
Après-midi - - - - - - -

Administration centrale
Adresse : Grote Markt (Grand'Place), 12 - 9600 RENAIX

Tél : 055 23 27 11 - Fax : 055 23 27 18

Courriel : Contact

Site internet : Site officiel

GPS : -° / -° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)

Commentaire : * Accueil ouvert du lundi au vendredi uniquement sur rendez-vous.

Source : Administration communale (Février 2023)

Service population et état civil : hôtel de ville au rez-de-chaussée. Chef de service : Mme Katrien Fourneau. Téléphone (+32) (0) 55-232787. Télécopieur (+32) (0) 55-232790. Courriel : bevolking(arobase)ronse.be

Heures d'ouverture :

du lundi au vendredi de 8 h 30 à 12 h, également le mercredi après-midi de 13 h 30 à 16 h, ainsi que chaque deuxième et quatrième samedi du mois de 9 h à 11 h.

En juillet et en août : de 8 h 30 à 12 h et fermé le samedi.


^ Sommaire

Associations d'histoire locale

  • Cercle d'Histoire de Renaix

Le site internet du Cercle d'Histoire de Renaix se trouve à l'adresse suivante : http://www.gokrti.be/index.html

Le généalogiste pourra notamment télécharger l'inventaire de la bibliothèque, un index des études publiées dans les Annales de Renaix, et bien d'autres références intéressantes encore.

Secrétariat du Cercle Historique et Archéologique de Renaix et du Ténement d'Inde (C.H.A.R.T.I.), qui publie les Annales de Renaix :

  • Adresse électronique : GOKRTI(arobase)gmail.com
  • M. Bernard Decraene, Ommegangstraat n° 94, 9861 Maarkedal (Nukerke), téléphone : 00 32 (0) 55 20 61 16

Rédaction des Annales de Renaix :

  • M. Jan Laleman, président, téléphone : 00 32 (0) 55 31 17 47.
  • M. Bernard Decraene, secrétaire de rédaction, Ommegangstraat n° 94, 9861 Maarkedal (Nukerke), téléphone : 00 32 (0) 55 20 61 16.

Bibliothèque du C.H.A.R.T.I., située à Renaix et accessible le mercredi de 14 h à 17 h ou sur rendez-vous convenu avec le bibliothécaire M. Decraene :

  • M. Bernard Decraene, bibliothécaire, téléphone : 00 32 (0) 55 20 61 16.
  • M. Jan Laleman, bibliothécaire, 00 32 (0) 55 31 17 47.

La bibliothèque est hébergée dans les anciens locaux des Archives de l'Etat à Renaix, rue Alexandre-Louis Vanhove 45, à Renaix.

Il est à noter aussi que d'anciens numéros des Annales peuvent être toujours acquis auprès du Cercle d'Histoire (Se renseigner auprès du secrétariat).


^ Sommaire

Bibliographie

Ouvrages pour le généalogiste :

  • Gustave et Léonard Battaille, Recherches historiques sur la ville de Renaix, par G.L.B***, publié à Gand en 1856 (Google Books)
  • Docteur Oscar Delghust, La Seigneurie de Renaix, Renaix, Imprimerie De Malander, L. Massez-Meert, successeur, 1896, 165 pages, à lire en ligne sous le lien [3]
  • Docteur Oscar Delghust, Renaix à travers les âges (partie 1 : Des origines jusqu'à la fin de l'Ancien Régime et partie 2 : La conquête française, le Consulat et l'Empire, le Royaume des Pays-Bas), publié à Renaix en 1936 et 1948, et réédition en 1975
  • Guy Gadeyne, Aperçu de l’histoire de l’industrie textile à Renaix jusqu’en 1900, publié dans les Annales de Renaix (C.H.A.R.T.I.), tome XXV, 1976.
  • Guy Gadeyne, Chronique d'une ville unique en son genre (Renaix, 1796 - 1982) (Kroniek van een eigenzinnige stad), étude en néerlandais publiée dans les Annales de Renaix (C.H.A.R.T.I.), tome LXIX, 2020
  • Jacob Henri Bekouw, Bannelingen en vluchtelingen uit Ronse (Renaix) (Bannis et fugitifs de Renaix lors des troubles religieux du XVIe siècle),
  • Paul van Butsele, liste des Renaisiens émigrés à Leiden suite aux troubles religieux du XVIe siècle (ouvrage dactylographié du V.V.F.-Vlaamse Ardennen)
  • Paul van Butsele, liste des étrangers morts à Renaix (Ancien Régime) (manuscrit du V.V.F.-Vlaamse Ardennen),
  • Armorial de Renaix, extrait du manuscrit généalogique Fostier dans la revue « Le Parchemin » de 1965
  • Colonel Albert de Lannoy, Les origines tournaisiennes de la famille Cambier de Renaix, étude dans « Le Parchemin » de 1982, ainsi que plusieurs livraisons ultérieures sur la famille Cambier (notamment en 1999 et 2000).
  • Docteur Oscar Delghust, Les magistrats communaux de la ville de Renaix de 1300 à 1951, paru en 1951
  • Docteur Oscar Delghust, Recherches historiques sur l'Hôpital Saint Eloi à Renaix, paru en 1920
  • Michel Provost, Sandou, le brigand des Collines, paru en 1995, sur une bande de brigands dans la région de Renaix, à l'extrême fin du XVIIIe siècle (ouvrage couronné par le "prix d'Histoire Docteur Oscar Delghust", à Renaix)
  • Noël Deconinck, Le Renaisis pendant la Seconde Guerre mondiale, deux volumes, par paru en 1975 et 1980, qui donne notamment la liste des Résistants renaisiens, le Martyrologe de la Région, ...
  • Ouvrage collectif, Bommels paru en 1992 à l'initiative du Cercle philatélique de Renaix, sur le carnaval de Renaix.
  • ouvrage collectif, L'histoire de la Poste à Renaix, paru à l'initiative du Cercle philatélique de Renaix en 2003 : Rothnacum 2003 Ronse Renaix Postgeschiedenis Histoire postale
  • Eric Devos, Het middeleeuwse Ronse, Een alternative geschiedenis (ou Renaix médiéval, une histoire alternative), paru en novembre 2015 en néerlandais, et publié par l'imprimerie Dubar à Renaix, dans lequel l'auteur livre ses très intéressantes recherches et réflexions par lesquelles il "revisite" de nombreux points d'histoire renaisienne sur les origines de la ville, le Grand Tour de Saint Hermès, l'emploi des langues dans la ville, etc.
  • Milo Van Driessche, Sint-Hermesbasiliek en Fiertel, oorsprong en toekomst (La basilique Saint-Hermès et le Fiertel, origine et avenir), constitué essentiellement de belles photographies

Histoire de Renaix en images :

  • Germain De Rouck, Ronse in oude prentkaarten (Renaix en anciennes cartes postales), ouvrage en néerlandais, paru en 1972 avec des rééditions
  • Germain De Rouck, De Ronsenaars... wie waren ze ? (Les Renaisiens... qui étaient-ils ?), ouvrage en néerlandais, avec la collaboration de Jacques De Coninck, paru en 1982
  • Germain De Rouck, Ronse... de tijd langs... (Renaix au fil du temps), ouvrage en néerlandais illustrant toute l'Histoire de Renaix, du paléolithique à 1945, paru en 1983
  • Ringo Vanovertvelt et Michel Delfosse, Terugblik op Ronse van op de drempel van een nieuwe eeuw (Rétrospective de Renaix au seuil d'un nouveau siècle), ouvrage en néerlandais paru en 1998, comportant essentiellement de belles illustrations de Renaix au début du XXe siècle.
  • Michel Delfosse, Ronse in de joer'n stielekies. Een wandeleinge duir de stroeten vaan Ronse, paru en décembre 2017, de illustrant des promenades dans les rues de Renaix au moyen de cartes postales de la première moitié du XXe siècle

Enfin, disons aussi que le généalogiste trouvera parfois, au hasard de ses recherches, mention de l’ouvrage Rothnacum, sive de historia oppidi Rothnacensis libri duo, Ultrajecti, ex officina Hermanni Borculoi, 1616 mentionné sous le lien suivant (ou "Renaix, ou deux livres sur l’Histoire de la ville renaisienne, publié à Utrecht, des presses d'Herman Borculo, 1616), par Lambert Van der Burch (° Malines 1542 - + Utrecht 1617), qui était l’un des savants les plus distingués de son temps, ayant écrit de très intéressantes études historiques et généalogiques. Ce plus que rarissime ouvrage, pour lequel des bibliophiles renaisiens auraient vendu leur âme au Diable, figurait dans le catalogue annonçant la vente de la bibliothèque de Jean Népomucène Auguste Pichauld, comte de Fortsas (né au château de Fortsas, à Waudrez-sur-Bruille, près de Binche, en Hainaut, en 1770, et y décédé, dans la chambre même où il avait vu le jour, en 1839). Ce catalogue, intitulé Catalogue d'une très riche mais peu nombreuse collection de livres provenant de la bibliothèque de feu M. le comte J.-N.-A. de Fortsas dont la vente se fera à Binche, le 10 août 1840, à onze heures du matin, en l'étude et par le ministère de Me Mourlon, notaire, rue de l'Église, n° 9, à Binche, catalogue imprimé à Mons par Emmanuel Hoyois, serait ainsi parvenu à un érudit renaisien fort intéressé par l’ouvrage précité. Mais la vente publique ne se fit pas au motif que toute la bibliothèque du comte de Fortsas aurait été achetée par la ville de Binche pour sa bibliothèque publique. Le lecteur désireux de savoir ce qu’il advint de ce livre extraordinaire se référera à tout article citant le comte de Fortsas et l’érudit Rénier Chalon. Le dénouement de cette histoire le surprendra peut-être.


^ Sommaire

Voir aussi (sur Geneawiki)


Sur Geneanet, le généalogiste effectuant des recherches sur ses ancêtres renaisiens consultera entre autres (car en réalité d'autres très bons généalogistes ont mis leurs informations sur ce site), les données très étendues et fiables de :

  • Caroline Bouchez (Caroline10), avec plus de 40 000 individus dans son arbre,
  • Pierre Van Wynen (Pierke), également avec plus de 40 000 individus dans son arbre.

Ces deux arbres sont centrés sur la population renaisienne et établis sur des actes de première main ou - lorsque ce ne fut pas possible - sur des sources de qualité et très crédibles. Certes, comme toute œuvre humaine, il est possible que des erreurs s'y soient glissées, mais si elles existent, elles sont extrêmement rares, à n'en pas douter.



^ Sommaire

Liens utiles (externes)

Notes et références


^ Sommaire


Cet article a été mis en avant pour sa qualité dans la rubrique "Article de la semaine" sur l’encyclopédie Geneawiki.