Berchem-Sainte-Agathe, c'est une petite commune de Bruxelles qui aurait pu être, au gré des aléas de l'histoire, en Flandre. Ce sont des décisions politiques au lendemain de la Seconde Guerre mondiale qui en ont fait une des 19 communes de Bruxelles. Et c'est d'ailleurs la commune bruxelloise où la quote-part de néerlandophones est la plus importante. Jadis, Berchem ne constituait qu'un seul et même village avec Koekelberg.
En 1841, Berchem et Koekelberg se sont séparés et ont formé deux entités. En 1948, Berchem-Sainte-Agathe a rejoint la région Bruxelloise, soit, à l'époque, ce qu'on appelait l'agglomération Bruxelloise. Berchem-Sainte-Agathe est l'une des plus petites communes de la région de Bruxelles-Capitale, avec 20 000 habitants environ, dont une quote-part importante de néerlandophones, estimée aux alentours des 20 %. Monsieur GUNS, qui a exercé le maïorat pendant plus d'un quart de siècle et a donc laissé son empreinte à Berchem, était néerlandophone : c'était le seul bourgmestre flamand de la région de Bruxelles-Capitale. Mais tous ses prédécesseurs étaient des francophones, parmi lesquels il convient de mentionner Josse GOFFIN, maître des forges de Clabecq, qui habitait Berchem et s'occupait des destinées de la commune.
Berchem est une commune plutôt résidentielle. Et en termes de population, c'est la traditionnelle classe moyenne bruxelloise typique, une population essentiellement d'origine belge, un peu moins de 15 % de population étrangère, dont la moitié sont des Européens. Il n'y a pas de grandes activités économiques sur le territoire de la commune, à quelques exceptions près. Berchem, c'est un peu le village à la ville, un village à proximité du centre de Bruxelles, avec ses théâtres, ses cinémas, ses expositions, très bien desservi en matière de transports en commun, comptant également des espaces verts. C'est même ici que subsiste le dernier agriculteur bruxellois, avec d'ailleurs un ministre pour lui tout seul (NB : un ministre ayant par ailleurs d'autres attributions que l'agriculture !). Pour être tout à fait précis, ce monsieur est domicilié sur Ganshoren, les terrains qu'il exploite sont sur le territoire de Berchem. Malheureusement, il va cesser prochainement ses activités, ce qui pose d'ailleurs problème en matière de gestion du grand site du Zavelenberg, classé en partie et utilisé par ce fermier pour le solde. Ce site champêtre est visible pour ceux qui entrent dans Bruxelles via l'avenue Charles-Quint, sur la droite après le croisement avec la chaussée de Gand, juste en face du centre commercial Basilix. Un vaste espace vert particulièrement vallonné avec des vaches qui broutent paisiblement. Du surréalisme belge à la sauce berchemoise, en quelque sorte !
À l'autre extrémité de la commune, existe le petit bois du Wilder un ancien parc privé, avec statut de petite réserve naturelle. À l'abandon, la nature y a repris ses droits. Finalement, la commune l'a acquis. Maintenant, c'est devenu une entité régionale sur laquelle la commune y termine la rénovation de deux fermettes avec l'aide de la région, dont l'une sera affectée au logement d'un gardien.
Toponymie
Le nom Berchem est lié à la présence d'un lieu de culte aux alentours de la place de l'Église apparut en 1132 :
- le mot « berg » (mont) ferait référence à l'élévation du sol sur le lieu de construction de la paroisse originale,
- le mot « hem » provenant du gothique haim ou de l'allemand heim désignerait un enclos autour de la bâtisse,
- le culte voué à sainte Agathe vint compléter le nom pour le distinguer du Berchem anversois.
Héraldique
Écartelé : au 1 de sinople à la chapelle Sainte-Agathe du lieu, d'argent, au 3 du même à la bande de sinople chargée de trois besants du champ, aux 2 et 4 du même et de sinople, au lion brochant de l'un dans l'autre.
Couleurs de la commune : vert et blanc.
À droite : un lion. À gauche, en haut : la chapelle Sainte-Agathe (rue de l'Allée Verte), dédiée à la sainte qui a donné son nom à la commune.
À gauche, en bas : armoiries de la famille Huysman d'Honssem, dont un membre a été bourgmestre de la commune de 1825 à 1830.
Berchem-Sainte-Agathe est une des dix-neuf communes bruxelloises. Quasiment village à la veille de la Seconde Guerre mondiale, Berchem s'est urbanisée essentiellement à partir des années cinquante. Un nombre limité d'immeubles à appartements multiples, généralement de gabarit maîtrisé, côtoie de nombreuses maisons bourgeoises. Soit une population aux revenus moyens et une spéculation immobilière modérée. Pas d'usines importantes à Berchem, mais quelques immeubles de bureaux (le siège de Volvo par exemple) et nombre de petite ou moyenne entreprise discrètement intégrées dans le paysage urbain ou fraîchement installées sur le nouveau zoning industriel situé derrière le centre commercial Basilix.
Enfin, plusieurs parcs, un bois ayant statut de réserve naturelle et de vastes prairies où broutent les dernières vaches bruxelloises du dernier fermier bruxellois confèrent un caractère quasi champêtre à la commune. Enfin, la santé est une préoccupation de diverses institutions installées sur le territoire communal, dont l'hôpital français, la clinique Albert Laurent (dépendant du CPAS et spécialisée dans la revalidation), plusieurs maisons de retraite et un institut régional pour les enfants handicapés de l'ouïe ou de la vue.
Les communes voisines bruxelloises de Berchem sont Ganshoren, Koekelberg et Molenbeek-Saint-Jean ; en Brabant Flamand : Asse et Dilbeek.
À la rue des Soldats à Berchem-Sainte-Agathe, à l'initiative de la vicomtesse Amicie de SPOELBERCH, a été déposée une plaque de marbre reprenant les noms de héros berchemois, morts pour faits de Résistance face à la barbarie nazie durant la Seconde Guerre mondiale.
Ces héros sont, par ordre chronologique de décès :
H. HEYMANS, mort le 21 janvier 1942,
A. SCOL, mort le 10 mai 1943,
P. GAROT, mort le 2 janvier 1945,
P. DISTER, mort le 27 février 1945,
F. DILLIE, mort le 5 mars 1945.
Deux soldats britanniques tués à Berchem-Sainte-Agathe
Deux soldats britanniques
Le 17 mai 1940, sept jours après l'attaque de la Belgique par l'Allemagne nazie, une colonne de blindés britanniques du 5eRoyal Dragoon Guards R.A.C., composée d'une quarantaine de chars, traverse Berchem-Sainte-Agathe pour rejoindre Dunkerque. Un char léger, qui a pour mission de protéger l'arrivée du régiment est tenu sous le feu de l'artillerie allemande au lieu dit Hunderenveld, au bas de l'avenue du Roi Albert, face au café Diodon.
Les deux soldats britanniques Bernard BREWIN et Thomas ANGELL sont tués dans la nuit du 17 mai 1940. Durant toute la guerre, les autorités d'occupation nazies interdisent l'accès à leur tombe, mais de nombreux Berchemois jettent des gerbes de fleurs par-dessus le mur d'enceinte du cimetière. Une plaque commémorative a été apposée sur le mur du vieux cimetière de Berchem-Sainte-Agathe, rue de l'Allée verte (angle de la rue Kasterlinden) pour rappeler le souvenir de ces deux héros.
La plaque a été inaugurée le 16 octobre 2010 en présence de l'ambassadeur du Royaume-Uni HMA Jonathan BRENTON et des édiles de la commune de Berchem-Sainte-Agathe.
Ressources généalogiques
Dépouillements d'archives
Les recherches généalogiques pour la commune de Berchem-Sainte-Agathe s'effectuent pour l'état civil et pour les registres paroissiaux essentiellement par le site internet des Archives Générales du Royaume, par lequel ces documents sont gratuitement consultables.
Les registres d'état civil sont disponibles jusqu'à la fin du XIXe siècle.
Les registres paroissiaux d'Ancien Régime (avant 1796) ont fait l'objet d'un index dans la seconde moitié du XIXe siècle. Ces registres, comme l'index, sont consultables sur le site des Archives Générales du Royaume. Ces registres couvrent la période :
baptêmes : 1601-1796 (lacune de 1690 à 1694, index de 1601 à 1796)
mariages : 1613 à 1796 (index de 1609 à 1796)
inhumations : 1620 à 1796 (lacune de 1690 à 1694, index de 1621 à 1796.
L'index des registres paroissiaux (consultable par internet) peut également être acquis "en papier" auprès du bureau de vente des publications des Archives Générales du Royaume (voyez la rubrique "publications" du site internet des AGR).
Pour toutes autres recherches, il faut se rendre aux Archives de l'État à Forest (Région de Bruxelles-Capitale) où sont centralisées les archives des communes de la Région bruxelloise (qui étaient auparavant au dépôt d'Anderlecht, aujourd'hui fermé). Voyez le site des Archives de l'État pour les modalités pratiques.
L'inventaire du greffe scabinal d'Anderlecht (comprenant Berchem-Sainte-Agathe) a été effectué par W. Ost et publié par les AGR en 1998. La difficulté d'accès de ces pièces (notamment l'écriture assez difficile à déchiffrer, et la langue puisque les actes sont surtout écrits en brabançon) les réservera cependant aux chercheurs chevronnés.
Documents numérisés
Cimetières
Informations pratiques
Horaires d'ouverture de l'administration communale
Horaires
Lundi
Mardi
Mercredi
Jeudi
Vendredi
Samedi
Dimanche
Matin
de 8 h …
de 8 h …
de 8 h …
de 8 h …
de 8 h …
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Après-midi
… à 16 h
… à 16 h
… à 16 h
… à 19 h
… à 13 h
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Administration communale
Adresse : Avenue du Roi Albert, 33 - 1082 BERCHEM-SAINTE-AGATHE
Belgique
Bruxelles-Capitale
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Patrimoine bâti
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