BARNAVE Antoine Pierre Joseph
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Antoine Pierre Joseph Marie Barnave (1761-1793)
Né le 21 septembre à Saint Égrève près de Grenoble d'une famille protestante de la haute bourgeoisie. Son père était avocat à Grenoble et sa mère était d'une "famille bourgeoise". Il est lui même avocat au Parlement de Grenoble à 22 ans (1783). Lors du conflit entre le parlement et le gouvernement en 1788, il publie un pamphlet en faveur des parlementaires et devient député Tiers Etat du Dauphiné, initiateur de la 1ere Assemblée au château de Vizille en 1788.
Barnave séduit par l'intelligence et la vivacité de ses interventions. Il est un des rares orateurs à s'exprimer sans notes. Il rédige le "Serment du Jeu de Paume" avec Mounier et Bailly. Sa popularité est à son comble en octobre 1790 lorsqu'il est élu Président de l'Assemblée Constituante. Barnave est un des fondateurs du club des Jacobins (anciennement Société des Amis de la Constitution et de la Liberté), et il constitue, avec Duport et Alexandre Lameth, le triumvirat qui peu à peu prend la tête du parti patriote, s'opposant aux ministres. Président de la Constituante, il combat le droit de veto accordé au roi. Il a été maire de Grenoble de août 1790 à novembre 1790.
Il prend la défense des colons de Saint-Domingue contre les Noirs.
Après la tentative de fuite de Louis XVI, (Arrestation de Varennes), où il est envoyé par l’Assemblée, en compagnie de Pétion et de Latour-Maubourg, pour ramener la famille royale à Paris, il est touché par les malheurs de Marie-Antoinette. Il entame avec elle une correspondance secrète. Il se rallie à Mirabeau. Il rejoint alors les monarchistes constitutionnels du club des Feuillants, ce qui lui vaut la haine du peuple parisien et de la Montagne, lesquels dénoncent « Barnave noir derrière, et blanc devant ». Il prête la main à la constitution de 1791 et conseille en secret la reine Marie-Antoinette et tente de sauver la monarchie. Il ramène la famille royale à Paris le 27 Juin 1791.
Il se retire à Grenoble, après la clôture de l’Assemblée constituante où il est arrêté le 15 août 1792 sous la Terreur (ayant été compromis par des papiers trouvés aux Tuileries le 10 août) , puis il est transféré à Paris. Il comparait quinze mois plus tard devant le Tribunal révolutionnaire ou il est condamné à mort.
Il fut guillotiné Place de la République à Paris (future place Concorde) le 29 novembre 1793 (9 frimaire an II ). Il est inhumé à la Chapelle expiatoire à Paris.
PRINCIPAUX OUVRAGES :
- " Introduction à la Révolution française ". Ecrit lors de son arrestation en 1792 , mais publié en 1843.
- "l’Esprit des Édits" 1788