Avenue des Champs-Élysées

De Geneawiki
Aller à la navigation Aller à la recherche

Retour

Champs Élysées
Photo C.Angsthelm


Voir aussi



Histoire

  • L'avenue mesure 1910 mètres entre la place de la Concorde et la place Charles de Gaulle-Étoile, sur 70 mètres de large.
  • C'est Marie de Médicis (1575-1642) qui fait aménager Le Cours de la Reine dans le prolongement du Jardin des Tuileries, sur le bord de Seine, une longue allée bordée d'ormes et de tilleuls au milieu d'un terrain marécageux et inhabité;
Terrain aménagé par Le Nôtre
  • Vers 1630, André le Nôtre (1613-1700) est chargé par Louis XIV, conseillé par Colbert, de l'aménagement du terrain entre la place de la Concorde et la butte où se trouve actuellement l'Arc de Triomphe, avec des tapis de gazon et des allées bordées d'arbres dans ce coin broussailleux alors situé hors des limites de Paris qui se terminait au Rond point des Champs Élysées-Marcel Dassault. Le Nôtre est également chargé d'améliorer l'axe de la route qui menait des Tuileries jusqu'à Versailles.
  • Le premier tronçon qui va de la place de la Concorde au rond point des Champs Élysées portera les noms successifs de Grand Cours; Grande Allée du Roule, Avenue de la Grille Royale. Le nom des Champs Élysées apparaît en 1694 mais n'est confirmé qu'en 1709 sur les comptes royaux. Le terme mythologique Champs Élysées (signifiant le paradis) ayant été choisi pour prendre le contrepied des origines marécageuses de l'avenue.
  • Dès 1765, Louis XV autorise la construction de bâtiments de part et d'autre des Champs Élysées. C'est le marquis de Marigny (frère de la marquise de Pompadour) qui tracera le grandes avenues en 1780 : avenue Montaigne, avenue de Matignon, avenue Marigny. Mais l'avenue des Champs Élysées reste peu fréquentée par les Parisiens car plutôt mal famée dans la journée et peu éclairée la nuit. De plus elle enjambait le grand égout de Paris qui, venant de la colline de Ménilmontant, se déversait dans la Seine entre le pont de l'Alma et le Trocadéro. Ce grand égout sera recouvert en 1877.
  • Le 5 octobre 1789, des milliers de femmes empruntent les Champs Élysées pour se rendre à Versailles et demander du pain au roi. Le 25 juin 1791, le roi Louis XVI est ramené à Paris avec sa famille après l'échec de sa fuite à Varennes et passe sur l'avenue sous bonne escorte.
  • Le 11 septembre 1795, les chevaux de Marly, œuvre de Guillaume Coustou en marbre de Carrare, exécutés pour décorer les fontaines du château de Marly, sont placés à l'entrée de l'avenue sur les Champs Élysées.
  • Le 2 avril 1810, Marie Louise d'Autriche (1791-1847), épouse de Napoléon fait son entrée dans Paris sous un arc de triomphe éphémère.
  • En 1814, à l'entrée des forces européennes alliées dans Paris, des milliers de cosaques campent dans les jardins des Champs Élysées pendant tout le printemps.
  • Ce n'est qu'en 1828 que les Champs Élysées connaissent une nette amélioration avec la création de trottoirs, l'installation de 1200 candélabres au gaz, de cafés et de restaurants ainsi que de salles de concerts, de jeux et des théâtres. Tout au long du Second Empire, la construction d'hôtels particuliers, aujourd'hui disparus, donnera à l'avenue toute son élégance où il est bon ton de se montrer.
Jardins des Champs Elysées
  • À partir de 1834, Jacques Hittorff est chargé du réaménagement des Jardins des Champs Elysées, d'une vingtaine d'hectares, avec la création de massifs à l'anglaise, la mise en place de fontaines, de statues, de kiosques ; il propose également la construction d'un panorama, d'un cirque, d'un théâtre ainsi que de cafés et de restaurants de luxe.
  • Le 15 décembre 1840, le retour des cendres de Napoléon Ier s'effectue sous le regard de milliers de spectateurs.
  • Dans le cadre de la première exposition universelle, le Palais de l'Industrie est inauguré par Napoléon III le 15 mai 1855. Il sera détruit en 1896 pour laisser la place au Petit et au Grand Palais qui sera inauguré le 1e mai 1900 par Émile Loubet, président de la République.
  • L'inauguration de la ligne de métro N°1, en juillet 1900, entre la porte de Vincennes et la porte Maillot facilite la venue de visiteurs sur les Champs.
  • C'est au 19e siècle que des grandes enseignes s'installent sur les Champs Élysées qui deviennent un lieu stratégique pour l'industrie hippomobile, car situés sur la route du Bois de Boulogne, alors lieu de promenade mondaine pour la haute société. Lorsque la traction mécanique remplace la traction hippomobile, les concessionnaires auto apparaissent : Mercédès en 1902, Peugeot et Renault en 1908., également De Dion, Hotchkiss, Rolls-Royce.... En 1909, plus de 22 enseignes figurent sur les Champs Elysées. En 2022, il ne reste plus que le constructeur Renault ayant encore une vitrine.
  • Le 23 juin 1903, le pilote franco-brésilien Alberto Santos-Dumont décolle d'un hangar de Neuilly-sur-Seine avec la Baladeuse, le dirigeable qu'il a construit, et se pose sur les Champs Élysées, puis il ira fêter sa performance au restaurant Fouquet's.
  • Au début du 20e siècle les Champs sont dévolus à des évènements historiques : l'armée française défile pour la première fois sur les Champs le 14 juillet 1915 à l'occasion du transfert des cendres de Rouget de Lisle aux Invalides ; le 14 juillet 1919 les Parisiens y fêtent la Fête de la Victoire avec les maréchaux Joffre, Foch et Pétain en tête de cortège  ; mais en 1939 ce sera l'armée allemande d'occupation qui paradera sur l'avenue ; le 26 août 1945 le général de Gaulle et son entourage descendent les Champs pour célébrer la Libération du joug nazi, donnant lieu à des scènes de liesse dans toute la capitale.
  • Dans les années 1970, on pouvait compter 27 cinémas sur les Champs Élysées, avec 49 salles pouvant contenir 7853 spectateurs. En 2022, il ne reste que six cinémas sur les Champs avec seize salles.
  • Les Champs Élysées, à la fois temple du shopping et du loisir, lieu de défilés et de fêtes, ne laissent pas indifférent. Chaque année, le soir de la Saint Sylvestre, plusieurs milliers de personnes, parisiens, provinciaux et de nombreux étrangers, se rassemblent pour fêter l'évènement (à l'exception des années 2020 et 2021 où tout rassemblement était interdit en raison de la pandémie du Covid).
  • Chaque année, la Victoire est fêtée le 8 mai et les armées défilent le 14 juillet. Toutes les victoires sportives (cyclisme, football, ski.....) y sont célébrées au milieu d'une foule enthousiaste ; en 1989, à l'occasion du bi-centenaire de la Révolution, le grand défilé organisé par Jean-Paul Goude réunissait une France multi-ethnique intégrée au monde, avec la cantatrice Jessie Norman chantant la Marseillaise, drapée dans un drapeau multicolore devant un million de spectateurs présents. Le 24 juin 1990, moisson d'un hectare de blé, apporté dans la nuit de samedi à dimanche par plus d'un millier de jeunes agriculteurs qui ont déchargé dix mille palettes par quatre cents camions de Montesson (Yvelines), où le blé avait été semé en serres. Le 7 décembre 2017, le cortège funéraire de Johnny Hallyday, parti du Mont Valérien, descend les Champs Élysées pour se rendre à la Madeleine, 800 bikers accompagnent l'artiste au milieu d'une foule immense.
  • L'avenue sera restructurée entre 1992 et 1994, avec la suppression des contre-allées, la plantation d'une seconde rangée de platanes, la création de trottoirs de 20.15 mètres de large avec de grandes dalles en granit et surtout la suppression de stationnement des voitures.
  • À partir de mars 2019, chaque samedi, l'avenue est devenue le siège d'affrontements violents entre le mouvement des Gilets jaunes, les black blocs infiltrés et les forces de police. De très nombreuses dégradations sont à déplorer, en plus de l'Arc de Triomphe, des magasins et restaurants pillés (comme le Fouquet's), les kiosques à journaux complètement détruits voire brûlés. De très nombreux blessés de part et d'autre.
  • Dans la perspective des Jeux Olympiques de Paris 2024, l'avenue subit un nouveau lifting avec l'arrivée de marques de prestige, outre celles qui sont déjà présentes comme Vuitton, Cartier, Lancel... qui se doivent d'avoir une façade visible sur les Champs, telles que Dior, Yves-Saint Laurent, Nike.
Projet de végétalisation d'ici 2024,
soutenu par le Comité Champs Elysées@Capture d'écran PCA Stream
Projet végétalisation place de la Concorde et des Champs Elysées pour les JO 2024, photo PCA Stream
  • En janvier 2021, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a annoncé la transformation de la place de la Concorde et des Champs Élysées en jardin extraordinaire avec la plantation de 360 arbres sur la place de la Concorde, le réaménagement des 24 hectares du Jardin des Champs Élysées et la création d'une promenade sur les Champs Élysées par la réduction des voies automobiles au profit de pistes cyclables et piétonnières.
  • Ce grand projet d'urbanisme devrait être achevé pour les Jeux Olympiques de 2024.






Patrimoine bâti

Avenue des Champs Elysées, perspective prise de l'Arc de Triomphe, en 1900



Les Jardins des Champs Élysées

Plan des Jardins des Champs Elysées (Mairie de" Paris)
Les Jardins en 1950
  • Les Jardins des Champs Élysées s'étendent de la place de la Concorde au Rond-Point des Champs Élysées-Marcel Dassault sur une surface de 30 ha (voirie incluse). Une vaste friche marécageuse, d'abord tracée par André Le Nôtre en 1670, baptisée Grand Cours, surtout fréquentée par les militaires et les filles de joie, qui la rendait peu fréquentable la nuit venue.
  • En 1765, le surintendant de Marigny réaménage les lieux en plantant des arbres et en créant des allées.
  • En 1828, les Jardins des Champs Élysées sont acquis par la Ville de Paris qui en confie l'aménagement à Jean-Charles Alphand (1817-1891). Ils sont inaugurés en 1840.
  • Dessinés selon le modèle des jardins à l'anglaise, avec des pelouses vallonnées, des parterres de fleurs, et des massifs d'arbres, ils sont découpés en carrés, de part et d'autre de l'avenue qui coupe les jardins en deux.
  • De nombreuses sculptures sont disséminées dans les différents Carrés.
  • Quatre fontaines, construites par l'architecte Hittorff (1792-1867) sont dispersées dans les Jardins :
- Fontaine des Ambassadeurs ou Fontaine de Vénus
- Fontaine de la Grille du Coq du Palais de l'Élysée
- Fontaine du Cirque, Carré Marigny
- Fontaine de Diane, Carré Ledoyen.



Carré des Ambassadeurs

Fontaine des Ambassadeurs ou de Vénus sculptée par Francisque Duret 1840
Venus par Francisque Duret
  • Le long de l'Allée Marcel Proust, bordée de beaux arbres et de massifs de fleurs, on découvre l'espace Cardin (ancien café des Ambassadeurs puis ancien théâtre des Ambassadeurs), voir Salles de spectacles. Il est composé d'un théâtre, d'un cinéma, d'une galerie et d'une salle polyvalente. Le Théâtre de la Ville occupe les lieux durant la durée des travaux du théâtre de la Ville de la place du Châtelet.
  • La statue de Vénus qui domine la fontaine du Carré des Ambassadeurs a été sculptée par Francisque Duret, Grand Prix de Rome en 1823.



Carré de l'Élysée

Fontaine de la Grille du coq
  • La grille du Coq du Palais de l'Élysée donne sur ce Carré, ainsi que le Pavillon Gabriel avec son Studio Gabriel, et le beau Pavillon de l'Élysée de style Belle Époque.
  • La fontaine de la Grille du Coq est la seule des quatre fontaines de Hittorff à ne pas porter de sculpture.
  • Plusieurs statues dans ce Carré : Georges Pompidou, Président de la République de 1969 à 1974  ; Alphonse Daudet (1840-1897), auteur des Lettres de mon moulin, sculpté par René de Saint-Marceaux (1845-1915) ; un monument à Jean Moulin (1899-1943), fondateur et Président du Conseil national de la Résistance, réalisé en 1984 par le sculpteur Georges Jeanclos (1966-1997). avec cinq bronzes illustrant les larmes, le murmure de la Résistance, l'emprisonnement muet, la disparition et la Résistance.





Pavillon Gabriel - Potel et Chabot

Jardin des Champs Élysées, Jardin des Ambassadeurs, 5 Avenue Gabriel

Pavillon Gabriel-Potel & Chabot
Côté jardins
  • Le pavillon Gabriel est à l'origine le Café Morel construit par Jacques Hittorff en 1841 dans un style néo-antique, situé tout près de l'ambassade américaine. En 1860, il est racheté par Arsène Goubert, propriétaire de l'Alcazar rue du Faubourg Poissonnière pour en faire un café-théâtre. Le pavillon deviendra l'Alcazar d'été, alors que celui de la rue du Faubourg Poissonnière deviendra l'Alcazar d'hiver. L'Alcazar fermera en 1914.
  • En 1894, Jean Camille Formigé, concepteur du Jardin des Serres d'Auteuil, adosse au bâtiment central une halle soutenue par une structure Eiffel.
  • En 1970, le traiteur parisien Potel & Chabot acquiert la concession auprès de la Ville de Paris, propriétaire des lieux, il le transforme et le baptise Pavillon Gabriel.
  • En 2018, une grande restauration du bâtiment a débarrassé la halle Formigé des bâtiments inesthétiques qui l'encombraient pour une verrière végétale à toit ouvrant prolongeant ainsi le jardin le jour, et une lanterne magique dans le jardin la nuit. Dans la grande salle de réception, la gigantesque verrière soutenue par une structure Eiffel culminant à huit mètres de haut et les tentes qui étaient situées sur les pentes latérales ont été remplacées par des verrières monumentales donnant sur les jardins des Champs Elysées. Le prestigieux salon, aux allures de serre géante, s'ouvre sur une grande terrasse couverte en hiver.
  • Depuis 1969, l'espace est dédié aux réceptions et aux congrès avec ses 1200 m² de salons et 500 m² de terrasse. Dès 1978, il abrite un studio de télévision : Jacques Martin y tournera ses émissions avant de partir pour le théâtre de l'Empire ; entre 1979 et 1981, une discothèque est créée par David Niles, l'espace sert de studio le jour et de dancing la nuit ; en 1983, Michel Drucker qui enregistrait son émission Champs Élysées à l'Espace Cardin voisin, s'installe dans le sous-sol du pavillon Gabriel pour ses enregistrements.
  • Parmi les émissions tournées dans le studio : Le petit théâtre de Bouvard, les Nuls (émission de Canal+) entre 1990 et 1992, L'émission impossible d'Arthur, La marche du siècle de Jean Marie Cavada entre 1990 et 1997, Faut pas rêver de Sylvain Augier entre 1992 et 1999, Le vrai journal présenté par Karl Zéro entre 1996 et 1998, Les Robins des bois entre 1999 et 2001.


Le Pavillon Élysée

Jardin des Champs Élysées, 10 avenue des Champs Élysées

Le Pavillon Élysée, côté terrasse
Tourelle escalier
  • En 1895, dans la perspective de l'Exposition Universelle de 1900, Louis Auguste Paillard rachète le modeste pavillon existant et fait construire à la place, par l'architecte Albert Ballu (1849-1939), ce pavillon de style néo Louis XV., dans un écrin de verdure, idéalement situé, face au Grand Palais.
  • À l'intérieur, les fresques du plafond, ainsi que la frise de staff l'entourant, réalisées par Jean Baptiste Hugues (1849-1930), grand prix de Rome de sculpture en 1875, décorent toujours le grand salon. Ce Salon est prolongé d'une grande verrière en rotonde donnant accès à une vaste terrasse. À l'étage, le salon 1900 a été rénové dans une décoration d'inspiration végétale cadrant avec l'environnement des Jardins des Champs Élysées.
  • Au fil des ans, de nombreux propriétaires se sont succédés ; en 1984, c'est la société Lenôtre qui reprend la concession du site ; (Patrick Lenôtre, neveu de Gaston, en fut le chef du temps où la maison avait deux étoiles). En 2003, après une complète restructuration du bâtiment, Lenôtre disposait d'un espace 3 en 1 avec le Café Lenôtre, un comptoir culinaire et une école de cuisine pour amateurs.
  • Le groupe Lenôtre décide en 2017 de ne pas reprendre part au renouvellement de la concession. C'est le groupe SOS, entreprise d'économie sociale et solidaire, présidée par Marc Borello, qui remporte la concession. Le Pavillon Élysée fut longtemps fermé pour travaux, puis a rouvert ses portes en septembre 2021 sous la houlette du traiteur Té-Créateur d'Instants, associé au chef étoilé Thierry Marx.




Carré Marigny

Fontaine du Cirque
  • Ce Carré abrite le théâtre Marigny (voir Salles de Spectacles), le restaurant Le Laurent, et un théâtre de marionnettes.
Les quatre saisons par Jean Auguste Barre
  • La fontaine.construite en 1839 par Jacques Hittorf et sculptée par Jean-Auguste Barre (1811-1896) représente quatre enfants figurant les quatre saisons : le Printemps portant deux colombes, l'Été avec une gerbe de blé, l'Automne avec une grappe de raisin et l'Hiver porte un manteau. L'eau jaillit de la tête des chiens et des loups de la vasque supérieure, et de la tête de lions de la vasque inférieure.
  • À l'emplacement du théâtre Marigny s'élevait le Cirque des Champs Élysées, François Baucher (1796-1873), l'un des plus grands écuyers des temps modernes y connut une gloire éclatante entre 1837 et 1843. (Plaque sur le théâtre).
  • Le théâtre des marionnettes ou théâtre de Guignol fut créé en 1818 et eut pour spectateur le futur Louis-Philippe


Le Laurent

Jardins des Champs Élysées, Carré Marigny, 41 avenue Gabriel

Le Laurent
Côté jardin
  • Ancien pavillon de chasse de Louis XIV, bien caché dans le Triangle d'or du Jardin des Champs Élysées, l'établissement a été transformé en guinguette sous la Révolution. Puis en 1840, l'architecte Jacques Hittorff le convertit en Café du Cirque, en l'habillant de colonnes, de chapiteaux et de pilastres. Une peinture polychrome donne au lieu une allure de temple.
  • En 1860, Monsieur Laurent reprend la maison, dont elle gardera le nom.
  • Sous le Second Empire, les hommes de pouvoir accompagnés de courtisanes aimaient à se retrouver pour des dîners discrets. Le Belle Otéro, vedette du cirque voisin y venait également avec ses admirateurs. Tous ces personnages, parfaitement apprêtés, apportaient glamour et élégance.
  • De nombreux hommes d'État, des grands couturiers, des écrivains et des artistes de tout temps, s'y sont croisés autour de dîners mondains ou secrets. On peut citer entre autres : Salvador Dali et son épouse Gala seront des habitués, Lady Di, Margaret Thatcher, Richard Nixon, ...
  • Dans les années 1970, le fils de Charlie Chaplin, Sydney, sera chargé des Relations Publiques, et fera de l'établissement un endroit festif et joyeux où il se passe toujours quelque chose d'évènementiel., mais toujours dans la discrétion.
  • Le Laurent jouit d'une situation très privilégiée sur l'avenue Gabriel, dans le cadre des Jardins des Champs Élysées, en plein Triangle d'or, pù se côtoient la mode de l'avenue Montaigne, la vie politique des ambassades et ministères, ainsi que les galeries d'art de la rue Saint Honoré.
  • En 300 ans d'existence, la Maison a su garder son authenticité tout en s'adaptant à une certaine modernité. L'architecture originelle est sublimée par un luxe contemporain.




Carré Ledoyen

Fontaine de Diane
((Diane sculptée par Louis Desprez
((Diane sculptée par Louis Desprez

entre l'avenue des Champs Élysées et le Cours de la Reine.

  • La fontaine de Diane, sculptée par Louis Desprez (1799-1870) se situe devant le pavillon Ledoyen.
  • Sur l'allée du Commandant Massoud, un kiosque à musique récemment restauré.


Restaurant Ledoyen

Jardins des Champs Élysées, Carré Géorama

Pavillon Ledoyen
  • À l'origine en 1779, c'est une auberge située dans le carré des Ambassadeurs des jardins des Champs Élysées, près de la place de la Concorde, tenue par la famille Demazure, et fréquentée par les aristocrates.
  • En 1792, Antoine Nicolas Doyen, dit Ledoyen, prend les commandes de l'établissement et attire une nouvelle clientèle composée des députés de la Convention. Il instaure le premier service à la carte. Le restaurant changera plusieurs fois de propriétaires.
Ledoyen côté jardins
  • En 1848, lors de la transformation des Jardins des Champs Élysées, l'architecte Jacques Hittorff fera déplacer l'auberge à son emplacement actuel, de l'autre côté de l'avenue, dans le carré Géorama, juste au dos du Petit Palais, sur le site du traiteur Dupe. L'auberge est transformée en un pavillon style néo-classique.
  • Depuis juillet 2014, c'est le chef multi-étoilé Yannick Alléno qui est aux commandes des cuisines.


Bouquet of tulips
Bouquet of tulips de Jeff Koons, 2019
  • Anne Hidalgo a inauguré Bouquet of tulips le vendredi 4 octobre 2019 en présence de l'artiste Jeff Koons, de Jane Hartley, Ambassadrice des États Unis d'Amérique auprès de la République Française et de la Principauté de Monaco de 2014 à 2017, de son Excellence Jamie McCourt, Ambassadrice des États Unis d'Amérique auprès de la République Française et de la Principauté de Monaco depuis 2017, de Christophe Girard, Adjoint au Maire de Paris pour la culture.
  • Oeuvre monumentale de l'artiste américain Jeff Koons, désireux de faire un cadeau de joie et de légèreté aux Parisiens suite aux attentats de 2015. Bouquet de onze tulipes, la douzième symbolisant la perte née des attentats, déclare Jeff Koons. Sculpture d'acier, de bronze et d'aluminium polychromes, mesurant plus de 12 mètres de haut et pesant plus de 34 tonnes, qui a provoqué bien des controverses.



Carré du Grand Battoir

Petit Palais côté jardin
Grand Palais
  • Face au Carré de l'Élysée, de l'autre côté de l'avenue des Champs Élysées, ce Carré a été aménagé par le marquis de Marigny à la demande de sa sœur, la marquise de Pompadour qui voulait jouir d'une vue dégagée vers la Seine depuis son Palais de l'Élysée.
  • On y trouve :
- le Petit Palais, bordé par le jardin Clémenceau avec la statue de Georges Clémenceau (1841-1929), surnommé Le Tigre ou le Père la Victoire, sculptée par François Cogné (1876-1962), inaugurée par le Président de l'Assemblée Nationale Édouard Herriot (1872-1957)
- le jardin des Abords du Petit Palais avec la statue de Winston Churchill (1874-1965) Homme d'État et écrivain, sculptée par Jean Cardot, inaugurée en novembre 1998 en présence de la reine Élisabeth II et du Président de la République Jacques Chirac.
Le Général de Gaulle par Jean Cardot
- la statue du Général de Gaulle, (1892-1970), sculptée par Jean Cardot a été inaugurée en 2000 par Jacques Chirac, Président de lé République. La statue mesure 3.70 mètres sur un socle de 3.85 mètres ; des paroles prononcées par le général de Gaulle sont inscrites sur chaque face du socle : "il y a un pacte vingt fois séculaire entre la grandeur de la France et la liberté du monde", (mémoires de guerre), " Paris , Paris outragé, Paris brisé, Paris martyrisé, mais Paris libéré..." (discours du Général à l'Hôtel de Ville le 26 août 1944).
- le Grand Palais, entouré par le square de Berlinn le square Jean Perrin, et le jardin de la Nouvelle-France




Le Palais de la Découverte

Palais de la Découverte
Palais de la Découverte au premier plan et Grand Palais au second plan, 1937
  • Le Palais de la Découverte, (anciennement Palais d'Antin) adossé au Grand Palais, est un musée consacré aux Sciences. Il est situé entre le Carré du Rond-Point et le Jardin de la Nouvelle France, avenue Franklin Roosevelt.
  • Le Palais de la Découverte est inauguré le 24 mai 1937 par le Président de la République Albert Lebrun (1871-1950).
  • Jean Perrin (1870-1942) Prix Nobel de physique en 1926 et membre du gouvernement du Front Populaire, inaugure le 24 mai 1937 une exposition temporaire dans l'aile Ouest du Grand Palais. Il tenait à populariser un lieu de science unique au monde auprès du plus grand nombre "la science en train de se faire", avec des installations spectaculaires ainsi que des expériences animées par des démonstrateurs.
  • Suite au succès réalisé, dès 1938, le Palais accueille une section de mathématiques, d'astronomie, de physique, de chimie, de biologie et de médecine. Le public peut assister en direct à des expériences telles qu'elles se pratiquent en laboratoire.
  • En mai 1940, la verrière est endommagée par les éclats d'obus. En novembre, les Allemands parquent mille camions militaires dans la nef. Après la guerre, la cohabitation avec le Grand Palais s'envenime, progressivement le Palais de la Découverte devient une institution..
  • En 1952, le planétarium est installé dans le hall du palais, c'est un élément majeur de l'Exposition internationale. L'appareil est mis en place par la société Zeiss. Des présentations se succèdent toutes les heures et obtiennent un véritable succès. Puis l'Exposition internationale terminée, le planétarium est démonté et stocké dans les sous-sols pendant une quinzaine d'années.
  • En 1979, Le planétarium installé dans le hall d'entrée depuis 1952, déménage dans la coupole sud, les verrières sont dégagées, les moulures et ferronneries d'époque remises en évidence.
  • En 2010, le Palais de la Découverte est associé à la Cité des Sciences et de l'Industrie de la Villette au sein d'un nouvel établissement public baptisé Universcience ; divisé en huit sections : astronomie, chimie, mathématiques, physique, sciences de la terre, sciences de la vie, numérique, salle eurêka.
  • En 2020 le Palais de la Découverte, ainsi que le Grand Palais, sont fermés pour un vaste chantier de rénovation du sous-sol à la toiture, et devraient rouvrir en 2025.

La construction

Epigramme de Victorien Sardou, dramaturge
  • De style Belle Époque, avec sa coupole surmontée d'un dôme de verre et d'acier.
  • Trois architectes sont sélectionnés . Albert Thomas pour la façade avenue d'Antin (Franklin Roosevelt aujourd'hui), Henri Deglane pour la grande nef et Albert Louvet pour la partie centrale. L'ensemble des façades est unifié par le rythme des colonnes et la balustrade qui entourent le monument.
  • L'architecte Germain Debré décore le Palais dans un style géométrique, et il le désolidarise du Grand Palais.
  • À l'extérieur, deux compositions équestres en bronze encadrent le portail monumental .
- à gauche : La Science en marche en dépit de l'ignorance réalisée par Victor Peter (1840-1918)
- à droite : L'Inspiration guidée par la sagesse par Alexandre Falguière (1831-1900).
  • Sur leurs bases respectives, deux médaillons de Daniel-Dupuis représentent la Peinture et la Sculpture.
  • Entre les double colonnes, quatre groupes de statues, surmontés de bas-reliefs du même artiste :
- la Poésie et la Musique par Larche
- l'Histoire de la Peinture par Thomas
- l'Architecture et la Science par Cordier
- la Sculpture et la Gravure par Blanchard.
  • Un escalier rococo mène à une galerie circulaire qui la surplombe, et son architecture ample s'agrémente d'éléments de décors originaux liés au domaine de la Science. L'intérieur est un vaste rectangle de 150 mètres x 45 mètres, divisé en deux espaces symétriquement répartis autour d'un hall d'honneur, le tout sur deux niveaux.



  • Sur la façade extérieure, sous le péristyle, une frise polychrome en grès cérame dessinée par Joseph Paul Blanc (1846-1904) et réalisée en 1903 par la Manufacture de Sèvres représente un défilé de chars symbolisant l'Histoire de l'Art (le progrès de l'humanité).


Carré du Rond Point

Théâtre du Rond Point
  • Le Carré du Rond Point est à l'angle de l'avenue des Champs Elysées et de l'avenue Franklin Roosevelt.
  • La presque totalité de la surface de ce Carré est occupée par le Palais de Glace-Théâtre du Rond Point, (voir dans 75108 - Paris|Salles de spectacles) .
  • Le Square de Berlin est voisin du Carré du Rond Point.



Jardin de la Nouvelle France

  • Situé place du Canada, en bordure du Cours de la Reine, et adossé au Palais de la Découverte, c'est un vestige du Pavillon Suisse de l'Exposition universelle de 1900. Ce petit jardin passe plutôt inaperçu. Mélange de jardin à la française et à l'anglaise avec petit pont, plan d'eau, végétation exotique et décor artificiel. Il possède de beaux arbres : un érable à sucre offert par le maire de la Ville de Montréal Jean Drapeau (1916-1999) à la Ville de Paris en 1962 représentée par Pierre-Christian Taittinger (1926-2009), ainsi qu'un érable negundo, un févier d'Amérique, un hêtre pleureur....
  • Deux autres bustes évoquent le Canada (ancienne Nouvelle France) : celle de Jacques Cartier (1491-1557) découvreur du Canada, et Samuel de Champlain (1567-1634) fondateur de la Ville de Québec.
Rêve de poète monument à Alfred de Musset par Alfred Moncel de Perrin
  • La fontaine du rêve du poète, monument à Alfred de Musset, (1810-1857), poète et dramaturge de la période romantique, est taillée dans un seul bloc de marbre blanc par le comte Alfred Moncel de Perrin (1866-1930) ; elle avait été présentée aux Salons de 1905 et 1907, et placée dans le jardin en 1910.






Rond Point des Champs Élysées-Marcel Dassault

Rond Point des Champs Elysées
  • Vaste place de 168 mètres de diamètre, située aux deux-tiers de l'avenue des Champs Élysées en bordure de ses Jardins. Imaginée en 1670 par André le Nôtre sur l'avenue des Tuileries (aujourd'hui des Champs Élysées)
  • Les six nouvelles fontaines des designers Erwan et Ronan Bouroullec datent de 2019. Les bassins ont été réhabilités par le Qatar.
  • La place prit le nom de Rond Point des Champs Élysées-Marcel Dassault en 1991, en l'honneur du constructeur d'avions, homme politique et de presse qui occupait l'Hôtel de Hon sur la place.
  • D'anciens hôtels particuliers du Second Empire, implantés autour de la place, ont subi de nombreuses transformations.


Fontaines du Rond-Point

Fontaine par Erwan et Ronan Bouroullec 2019
  • Pour remplacer les fontaines en corolle de verre réalisées par Max Ingrand en 1958 et détériorées par la foule en délire lors des festivités sur les Champs Élysées de la victoire des Bleus lors de la coupe du monde de football en 1998, un projet a été lancé par la Ville de Paris, et financée par le mécénat.
  • Ce sont deux designers de renommée internationale qui ont remporté le projet en 2019, les frères Ronan et Erwan Bouroullec.
  • Un ensemble de six mats de 13 mètres de haut, des bras de bronze horizontaux supportent un ensemble de 3060 blocs à facettes en cristal Swarovski, résistants aux chocs et à la pollution et illuminés par des LED. Ils sont clippés autour des bras haubanés dans lesquels l'eau s'écoule jusqu'au bassin.
  • L'un des designers dira de ses fontaines : "(...) c'est un projet au service de cette place, pour lui redonner une élégance, une vie, une animation. Il y a quelque chose de l'ordre de la sympathie, du sourire, et nous sommes dans une période où nous en avons besoin".
  • Bien entendu, comme tous les autres monuments de Paris, (de la Tour Eiffel à la Pyramide du Louvre), ces fontaines ne font pas l'unanimité des habitants du quartier.



Ancien Hôtel

1 Rond point, angle avenue Franklin Roosevelt

Couturier Élie Saab


  • À cet emplacement se situait la maison de Joseph Oller (1839-1922), propriétaire du Bal Mabille, fondateur du Moulin Rouge, de l'Olympia, du théâtre des Nouveautés, ainsi que de l'hippodrome de Maisons-Laffitte.
  • Depuis 2007, le couturier Élie Saab occupe les locaux.


Hôtel d'Hautpoul

3 Rond Point, angle avenue Montaigne

Hôtel d'Hautpoul


  • L'architecture de l'hôtel est comparable à celle de son voisin.
  • L'enseigne Gucci occupe l'hôtel depuis 2021.


Hôtel d'Espeyran - ARTCURIAL

7 Rond Point des Champs Élysées

Hôtel d'Espeyran 1888 et ses grilles
Côté avenue Montaigne
  • Déjà propriétaire depuis 1874 de l'hôtel de Hon voisin, Madame Félicie Durand, veuve de Monsieur Sabatier d'Espeyran, riche négociant originaire de Montpellier, se fait construire en 1888 un hôtel par l'architecte Henri Parent pour s'installer à Paris avec son fils Guillaume au décès de son époux.
  • L'édifice s'inspire du style Louis XV, avec ses décorations sculptées et ses ferronneries, les grilles rappellent celles du parc Monceau.
  • La comédienne Sophie Croizette (1847-1901) habitera l'hôtel avant de quitter le théâtre ; elle deviendra l'épouse du banquier Jacques Stern, l'un des fondateurs de la banque de Paris et des Pays-Bas.
  • Acquis par Marcel Dassault en 1952, l'hôtel est transformé et modernisé. L'architecte de renommée internationale, Jean-Marie Wilmotte, intervient dans la dernière phase d'aménagement pour lui apporter une touche très contemporaine.
  • Depuis 2002, l'hôtel est occupé par la maison Artcurial, spécialisée dans la vente aux enchères, qui se trouvait auparavant avenue de Matignon.


Hôtel Le Hon - Marcel Dassault

7 Rond Point des Champs Élysées

Hôtel du Rond Point-Marcel Dassault
  • Derrière les magnifiques grilles du Rond-Point et un groupe de magnolias, se cache l'hôtel construit en 1840 par le duc de Morny (1811-1865) pour sa maîtresse, la comtesse de Hon (1808-1880), (née Fanny Moselmann). Les architectes Louis Moreau et Victor Lemaire ont adopté un style néo-Renaissance. Le duc de Morny avait lui-même un hôtel attenant au N°23 des Champs Elysées, qui sera détruit lors de l'agrandissement de l'Hôtel le Hon par Marcel Dasault.
  • En 1861, la Ville de Paris acquiert l'hôtel Le Hon et l'hôtel de Morny.
  • L'ambassadeur d'Italie en France, le chevalier Nigra, louera l'hôtel entre 1866 et 1874.
  • L'hôtel Le Hon est racheté en 1874 par Madame Félicie Sabatier d'Espeyran, qui le fait reconstruire par l'architecte Henri Parent.
Côté Champs Elysées
  • En 1962, l'industriel Marcel Dassault (né Marcel Ferdinand Bloch 1882-1983) devient propriétaire des deux hôtels, il achète également une brasserie alsacienne, une agence de voyage et des bureaux qui se suivaient, pour pouvoir doubler la façade de l'hôtel Le Hon sur l'avenue des Champs Élysées mais en faisant disparaître l'hôtel de Morny,
  • C'est l'architecte Georges Hennequin qui effectue les premières transformations, le style original extérieur de l'hôtel est respecté. Un salon de réception style Louis XVI de 400 m² est aménagé aux rez-de-chaussée, il ne comporte aucun pilier, seule une poutre drapeau métallique de 57 tonnes le soutient. Les bureaux de son magazine Jours de France sont installés dans les trois étages de l'hôtel. L'un des salons de réception du rez-de-chaussée est largement inspiré du salon de la princesse dans l'hôtel de Soubise, rue des Francs Bourgeois. Le grand escalier est décoré de panneaux de scènes de chasse peints par Albert de Dreux. Une salle de cinéma de 82 places est aménagée dans le sous-sol.
  • La charpente du bâtiment est réalisée en poutrelles métalliques recouvertes de pierre. Un parking de 65 voitures, construit sans pilier pour éviter les accidents, est construit sous le jardin intérieur.
  • L'immeuble abrite toujours le siège du groupe Marcel Dassault.



Entre le Rond Point et la Place Charles de Gaulle-Étoile

Immeuble

22 Champs Elysées, angle 12-14 Rond Point des Champs Élysées

Enseigne Adidas
  • Immeuble haussmannien datant du début 1900.
  • L'édifice a été investi en 2018 par la marque Adidas qui occupe 2260 m² de la surface totale, ce qui en fait le plus grand magasin européen de la marque ; l'ambiance a été totalement réinventée en donnant un esprit industriel qui se veut proche des stades avec des sols en béton, les tuyaux apparents au plafond et les murs bruts.


Hôtel de la Païva

25 Champs Élysées

(voir la page dédiée)


Cinéma Gaumont-Champs-Élysées-Marignan

27 Champs Elysées

Cinéma Gaumont Champs Elysées
  • Inauguré en 1933 sous le nom de Pathé Marignan Concorde, dans l'immeuble des années 1930 construit par André Arfvidson.
  • Le Gaumont Marignan possède 1700 fauteuils, répartis en six salles, dont trois superposées de 560, 520 et 400 fauteuils. La dernière décoration en date est due à Christian Lacroix.
  • Avec ses 15 titres de films affichés, le Gaumont Champs Élysées est l'un des survivants de l'avenue du cinéma, il reste peu de salles en activité et le cinéma-profession a déserté les Champs.


Ancien emplacement du cinéma Le Colisée

38 Champs Elysées

  • Premier cinéma bâti en 1913, juste avant la guerre, en place d'une célèbre écurie de chevaux. Sa façade sera identique à celle du théâtre d'Amiens. Il est dirigé par Jacques Haïk, qui créa le nom français de Charlot.
  • Ouvert en 1913, il était le seul théâtre cinématographique sur les Champs Élysées jusqu'à l'ouverture du cinéma l' Ermitage en 1930. Deux chefs d'œuvres de Jean Renoir sortent en exclusivité : La Chienne en 1931, qui tiendra l'affiche pendant huit semaines, et Boudu sauvé des eaux sorti en 1932, qui reste deux semaines à l'écran.
  • En 1933 le Colisée rejoint le groupe Gaumont-Franco-Film-Aubert. Pendant l'Occupation, les films allemands occupent l'écran. À la Libération en octobre 1944 est diffusé le premier film inédit américain Un Américain pur-sang de Richard Thorpe, puis ce sera La ruée vers l'or de Charlie Chaplin en novembre 1944, suivi de Les enfants du Paradis de Marcel Carné en mars 1945.
  • En septembre 1950, le cinéma présente sa nouvelle façade de style paquebot avec le film Orphée de Jean Cocteau. En 1953 débute la programmation en tandem du Colisée-Marivaux. En 1967, les films en exclusivité sortent sur des combinaisons plus larges, le Colisée-Gaumont étant associé à d'autres salles de la société,
  • Le Colisée ferme ses portes en 1976, la façade et le hall sont démolis pour laisser la place à un immeuble moderne dont le rez-de-chaussée fait office de hall du nouveau cinéma. Malgré les deux petites salles ajoutées en sous-sol de la grande salle du rez-de-chaussée, le Gaumont-Colisée ferme définitivement ses portes en mars 1988.


Maison de l'Alsace

39 Champs Élysées, angle rue Marbeuf

Maison de l'Alsace et sa brasserie
  • L'immeuble de type haussmannien, construit en 1900 par l'architecte Louis Thalheimer, était, depuis 1968 propriété à 50/50 des conseils départementaux du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, puis les murs ont glissé vers la Communauté européenne d'Alsace.
  • Après de très lourds travaux et un projet architectural ambitieux, la Maison de l'Alsace a rouvert ses portes en 2016. Deux locataires se partagent l'immeuble, Le Groupe Bertrand Restauration et MDA Partners (un regroupement de sept entrepreneurs alsaciens) présidé par Dominique Formhals.
  • L'immeuble a été transformé en un centre d'affaires et d'évènementiels prestigieux et convivial sur quatre étages de bureaux surmontés d'une verrière.
  • La brasserie, une des dernières grandes brasseries parisiennes avec terrasses sur l'avenue qui sert sans discontinuer, jour et nuit, les spécialités alsaciennes, crustacés et fruits de mer.


Ancien espace Citroën

42 Champs Élysées

Ancien immeuble Citroën
  • André Citroën acquiert l'hôtel particulier construit en 1909 par Mme Ehrler ainsi que le terrain pour y créer sa vitrine internationale de 70 mètres de large, avec une architecture avant-gardiste, à l'occasion du Salon de Paris en 1928.
  • En 2002, Citroën lance une consultation d'architecture pour en faire un lieu d'exposition et d'échange pour une marque qui fait rêver des milliers de personnes. L'architecte Manuelle Gautrand a réalisé un origami de verre, conçu comme un présentoir géant avec des rampes qui grimpent en hélice, et fort d'une structure porteuse complexe qui le rend indépendant des autres bâtiments, avec une façade qui s'inspire des chevrons, le logo de la marque.
  • Mais en 2017, Citroën vend le C42 suite aux années sombres subies par la marque PSA.


Immeuble

33 Champs Élysées

Immeuble 1929 par André Arfvidson


  • Immeuble construit en 1929 par André Arfvidson.


Immeuble construit en 1930 par André Arfvidson

52-60 Champs Élysées

50 Champs Elysées
  • Situé à l'angle de la rue La Boétie et l'avenue des Champs Élysées, sur l'emplacement de l'hôtel de Massa du VIIIe qui fut déplacé en 1927 pierre par pierre rue Saint Jacques (75014), un immeuble Art Déco conçu par l'architecte André Arfvidson en 1932.
  • C'est le premier exemple de cette architecture sur les Champs Élysées qui illustre la transition entre l'architecture éclectique de la fin du XIXe et l'apparition de ce style dans les années 20. Son image et sa conception sont marquées par l'implication de la National City Bank of New York comme locataire. Avec ses trois étages de bureaux et une galerie en rez-de-chaussée, la configuration de l'immeuble, innovatrice à l'époque, est celle d'un building à l'américaine. Sur le toit, la banque aménage un jardin et un pavillon d'agrément.
Façade Champs Elysées
  • La composition architecturale de l'immeuble est classique, sur un socle, un corps principal et un retournement circulaire de l'attique type paquebot, des pilastres utilisant l'ordre colossal, des cannelures et corniches à redents. Les étages supérieurs sont en retrait.
  • Des modifications de façade ont lieu dans les années 30 pour l'installation d'un Prisunic et d'un cinéma de 350 places, puis la galerie est dénaturée dans les années 60.
  • En juillet 1940, l'immeuble est occupé par les bureaux de la Luftwaffe et notamment les services de propagande allemande du Grand Paris.
Verrière
  • Une vaste restructuration de l'immeuble redistribue les espaces, les éléments patrimoniaux sont remis en valeur : l'escalier d'honneur et les décors intérieurs de la National City Bank avec ses vases monumentaux, ses appliques à palmettes, ses balustres et ses habillages de marbre ou boiseries de Jacques-Émile Ruhlman. La verrière à motifs géométriques est valorisée.
  • À la fin des années 1980, la First City National Bank quitte les lieux, et Virgin Megastore s'y installe en 1988. La monumentale porte en fer forgé de Raymond Subès disparaît. La terrasse a été débarrassée des éléments techniques et un nouvel espace a permis la création d'un jardin suspendu avec un parcours bucolique alternant prairies fleuries, parterres d'aromatiques méditerranéens et zones arbustives hautes ; le pavillon à coupoles est rénové ; un café rooftop offre une vue exceptionnelle, un luxueux restaurant avec sa serre de réception conçue pour des réceptions exclusives occupe la suite de la terrasse.
  • L'enseigne Prisunic est rachetée en 1977 par Monoprix ; Virgin Megastore quitte les lieux en 2013. Propriété de Groupama, l'immeuble est racheté en 2012 par le fond d'investissements Qatar Investment Authority. En 2019, le groupe Galeries Lafayette ouvre son enseigne dans les locaux.


L'Atelier Renault

53 Champs Élysées

L'Atelier Renault
  • En 1910, Lucien Renault est le premier constructeur automobile à avoir une vitrine sur les Champs Élysées. L'emplacement et le prestige du magasin Renault le conduisent naturellement à devenir un lieu stratégique, car situé à deux pas du Grand Palais où se tient depuis 1901 le Salon de l'Automobile. Lucien Renault se fait construire une villa de fonction sur le toit, ainsi qu'une salle de conseil d'administration.
  • En 1962, une grande restructuration de l'immeuble par les architectes Albert Laprade et Claude Barré met en avant un espace dédié à la marque et un rez-de-chaussée vitré invitant les promeneurs à venir admirer les modèles du constructeur, et surtout la création du Pub Renault, un nouveau lieu de rencontres, où l'on peut manger à toute heure du jour ou de la nuit d'énormes salades ou bien des coupes glacées géantes, dans un décor automobile fait d'habitacles de véhicules de collection, .
  • En 2000, le Pub Renault est démoli, pour faire place à l'Atelier Renault, changement qui s'inscrit dans la logique d'une nouvelle image de la marque Renault, créateur d'automobile. L'architecte Franck Hammoutène repense le lieu plus propice aux évènements médiatiques, en créant une mezzanine avec restaurant et bar, et cinq passerelles reliées au plafond par des filins enjambant l'espace du rez-de-chaussée.
  • En l'espace de dix ans, plus de 50 expositions ont été proposées au grand public avec une centaine de véhicules présentés. L'Atelier Renault bat des records de fréquentation avec plus de 2.5 millions de visiteurs par an.


Immeuble Guerlain

68 Champs Élysées

Immeuble Guerlain 1914
  • Les parfumeurs Jacques et Pierre Guerlain font construire cet immeuble par l'architecte Charles Méwès (1858-1914) entre 1912 et 1914. (Charles Méwès est l'architecte de l'hôtel Ritz à Paris et du Carlton à Londres).
Flacon mythique aux abeilles
  • En 1853, Pierre François Pascal Guerlain, subjugué par la beauté de l'impératrice Eugénie, lui dédie son Eau de Cologne impériale à l'occasion de son mariage avec Napoléon III. Le flacon en verre soufflé de la Verrerie Pochet du Courval, cylindrique est couvert d'abeilles (symbole impérial) et de festons en reliefs rehaussés d'or fin, perpétuant l'image historique de la marque.
  • La façade de l'immeuble est ornée, sur trois étages, d'oriels métalliques bordés d'une frise montante de guirlandes de fleurs de pierre, ainsi que de mascarons aux clés de voûte. Le magasin de vente des parfums au rez-de-chaussée est traité en matériaux de luxe avec marbres, miroirs et lustres en cristal ; on peut y découvrir le flaconnage maison et son orgue à parfums somptueux. À l'étage, l'institut de beauté décoré par Jean-Michel Franck et Adolphe Chanoux en 1939 dans un décor en trompe-l'œil réalisé par le décorateur de théâtre Christian Bérard ; les appliques lumineuses de pierre sont du sculpteur Diego Giacometti. Au 2ème étage, un Spa créé par Jean-Michel Franck à l'aube de la deuxième guerre mondiale.
  • La maison Guerlain est également un lieu de rencontres des arts et de l'Art de vivre à la française.
  • En 1994, la maison Guerlain passe dans le giron LVMH qui fait réaliser de gros travaux en 2005 et adopte un nouveau look cosigné Andrée Putmann et Maxime d'Angeac
  • En 2013, l'immeuble est rénové par Peter Marino notamment la transformation de la boutique historique en un lieu qui invite les visiteurs au voyage dans un parcours initiatique à travers les parfums et la beauté.

L'immeuble Guerlain est classé aux Monuments Historiques depuis le 17 septembre 1991 [1].


Hôtel Marriott

70 Champs Élysées

Portail Marriott Hôtel
  • Terrain acheté en 1912 par le malletier Louis Vuitton sur lequel il fait construire un immeuble de sept étages par les architectes Louis Bigaux et Koller. Le Vuitton Building est inauguré en 1914, (le show-rom fermera en 1954).
  • La couturière française Jenny Sacerdote (1868-1962) occupera les deux immeubles du 68 et 70 Champs Élysées avec ses salons et ses 22 ateliers de couture entre 1914 et 1933 avec la Maison Jenny.
  • En 1996, l'immeuble est réhabilité en hôtel par les architectes Delaage-Tsarapoulos et DTACC avec la création d'une aile contemporaine.
  • L'hôtel Marriott, 5 étoiles, véritable joyau architectural, possède un atrium de 7 étages couronné par une coupole de verre qui fait du lobby-bar un lieu unique à ciel ouvert sur Paris, et une terrasse suspendue.

Immeuble classé aux Monuments Historiques le 23 novembre 1992 : [2]


Hôtel Claridge

74 Champs Élysées

Le Claridge
fronton
  • Grand hôtel construit en 1912 par les architectes Charles Lefebvre et Louis Duhayon.
  • Inauguré en 1914 à la veille de la guerre mondiale, il est aussitôt réquisitionné par la Croix Rouge. Il ouvrira ses 555 chambres à la clientèle en 1916, mais fermera à nouveau en 1929 pour cause de crise économique. L'hôtel est réquisitionné par l'état-major allemand pendant la Seconde guerre mondiale. Dès la fin de la guerre, l'hôtel devient un hôtel de grand luxe avec l'arrivée de touristes argentés, d'hommes politiques et d'hommes d'affaires. Mais le Claridge ferme ses portes le 31 décembre 1976. Tout le mobilier et la vaisselle sont vendus aux enchères.
  • L'hôtel a été racheté par le groupe Fraser pour en faire une résidence hôtelière de 114 chambres.
  • Parmi les personnalités ayant fréquenté le Claridge on peut citer : Marlène Dietrich, Edith Piaf, Jean Gabin, Colette, Jean Cocteau, Georges Simenon, Salvador Dali, le boxeur Sugar Ray Robinson...

L'immeuble du 74 Champs Élysées est inscrit aux Monuments Historiques depuis le 30 juillet 1980 [3]


Arcades du Lido

76-78 Champs Élysées
(voir Passages couverts de Paris)

Arcades du Lido
Ancien Hôtel Dufayel 1902
  • Emplacement de l'ancien hôtel particulier de la duchesse d'Uzès, démoli en 1902 par Georges Dufayel pour la construction d'une vaste demeure par l'architecte Gustave Rives. L'hôtel Dufayel sera démoli en 1924 pour la création de la galerie commerciale des Arcades des Champs Élysées qui deviendront les Arcades du Lido en 1929. Des éléments de l'hôtel Dufayel seront réutilisés dans les arcades.
  • Léon Volterra, directeur du Lido en 1943, est également directeur du Théâtre Marigny.

L'immeuble est classé, avec les Arcades, aux Monuments Historiques depuis le 21 mars 1991 : [4].


Immeuble Nike

79 Champs Elysées, angle rue Quentin Bauchard

Immeuble Nike
escalier
  • Le cinéma Élysées-Gaumont devenu Le Biarritz occupait l'emplacement depuis 1931 et était une salle de référence sur les Champs Élysées en diffusant des œuvres de première exclusivité en version originale. Pendant l'Occupation, la famille Siritzky, propriétaire, est spoliée par la SOGEC qui absorbe les salles détenues par des français d'origine juive pour diffuser des films de propagande allemande. À la Libération, les films américains des réalisateurs français partis à Hollywood font le succès de la salle, avec "Six destins de Jean Duvivier en octobre 1944. Puis le Biarritz redevient le cinéma des productions américaines. Le 9 mai 1950, la Metro-Goldwin-Meyer choisit Le Biarritz pour la sortie de Autant en emporte le vent, en soirée de gala. Le film sera projeté cinq ans pus tard en version originale, trois fois par jour, le prix de la place étant entre 500 et 800 francs. La version française sera à l'affiche du Rex entre décembre 1950 et mars 1951. Dans les années 1980, la salle France-Élysées située 20 rue Quentin Bauchard est annexée au Biarritz et devient la salle Prestige du complexe qui compte alors six salles. Mais un arrêté du Ministère de l'Économie de février 1994 met fin à l'exploitation d'un certain nombre de salles UGC sur les Champs Élysées, (le groupe en exploite plus de six sur les Champs) et l'UGC Biarritz ferme ses portes en 1995.
  • L'immeuble a également abrité dès les années 1930 le thé dansant Mimi Pinson, transformé en discothèque le Club 79 en 1936, appelé également le club des bonniches ou encore la maison des boches pendant l'Occupation. Le Cabinet Mac Kinsey qui occupait alors l'immeuble a fait condamner la porte sur les Champs pour que leurs clients ne soient pas génés par la clientèle du bal ; l'entrée fut donc ouverte rue Quentin Bauchard.
  • Immeuble construit en 1928 par les architectes P Royer, R Brandon, et Constant Lefranc. Édifice style Art Déco avec une façade épurée d'un grand modernisme en béton armé revêtu de faux marbre et avec des éléments architecturaux remarquables comme son majestueux escalier à deux volées tournantes desservant tous les étages.
  • En 2015, d'importants travaux de restructuration ont été menés avec le cabinet Valode et Pistre pour accueillir la marque Nike dans un concept unique sur cinq étages de vente, et la création d'une terrasse végétalisée offrant une vue imprenable sur les Champs Élysées.

L'immeuble est classé au Monuments Historiques depuis le 21 mars 1991 : [5]



Le Fouquet's

99 bis Champs Élysées, angle avenue George V

Le Fouquet's
Le Fouquet's
  • Dans un immeuble datant de 1863, Louis Fouquet rachète en 1899 un estaminet pour cochers, The Criterion, alors seul café existant sur l'avenue des Champs Élysées. Il lui donne une tonalité américaine en l'appelant The Criterion-Fouquet's Bar, à l'instar de l'autre célèbre café Le Maxim's rue Royale.
  • L'établissement devient rapidement le lieu de rendez-vous des aviateurs, avec son bar de l'escadrille où venait notamment Alberto Dos Santos, qui fit atterrir son dirigeable sur l'avenue en 1906. Pendant la Première Guerre mondiale, la brasserie est également fréquentée par les pilotes de chasse, dont ceux de l'Association nationale des As. De nombreuses photos de pilotes ornent encore les murs.
  • Selon le Bottin mondain, le restaurant est ouvert en 1942. Le restaurant ne fut pas réquisitionné pendant l'Occupation, mais fut un des hauts lieux de la Collaboration.
Vainqueurs aux César
Vainqueurs aux César
  • La clientèle la plus emblématique est plutôt haut de gamme, accueillant des hommes politiques, des acteurs comme Jean Gabin, des écrivains comme Colette, des auteurs, chanteurs, réalisateurs comme Claude Chabrol et Jean Luc Godard. Dès 1930, la brasserie devient le lieu privilégié du cinéma. Dès 1976 se tiennent les déjeuners des nommés aux Césars ainsi que le dîner de gala suivant la remise des prix. Les noms des vainqueurs sont gravées sur le sol à l'entrée de la brasserie.
  • En 1988, le Fouquet's risque de disparaître lorsque le propriétaire, un fonds koweitien, ne veut pas renouveler le bail pour remplacer la brasserie par une galerie marchande. De nombreuses personnalités lancent une pétition et s'insurgent contre cette disparition ; un comité de soutien (Robert Hossein, Jean-Paul Belmondo, José Artur.....) maintient la pression et finit par obtenir du Ministre de la culture, Jack Lang, l'inscription de l'immeuble et de la brasserie aux Monuments Historiques. Choix justifié par le passé de cette adresse mythique : lieu de mémoire associé à la vie littéraire et cinématographique.
  • En 1998, le Fouquet's est racheté par le Groupe hôtelier Barrière, qui rajoutera un hôtel à la brasserie en 2006, décoré par Jacques Garcia.
  • Pendant de très longues années, José Artur (1927-2016), animateur radio sur France Inter, présente en direct son émission Le Pop Club (entre 1965 et 2005) du salon Louis Deluc au Fouquet's, en mettant des politiciens face à des malfrats, des chanteurs face à des auteurs, des critiques de cinéma face à des cinéastes.... dans des dialogues sans langue de bois.
  • En 2007, Nicolas Sarkozy y fêtera sa victoire présidentielle lors d'une dîner en compagnie de personnalités du monde des affaires et du spectacle, ce qui lui fut reproché durant tout son mandat, et le Fouquet's fut décrié comme le symbole d'une élite coupée de la réalité des Français.
  • En mars 2019, la brasserie est violemment attaquée lors des manifestations des gilets jaunes qui brûlent l'auvent, cassent les vitrines et pillent l'intérieur.

Le restaurant Le Fouquet's est classé Monument Historique depuis le 10 décembre 1990 : [6].


Immeuble Vuitton

101 Champs Élysées

Immeuble Louis Vuitton
Logo Louis Vuitton
  • Immeuble Art Déco construit en 1931 par l'architecte Charles Henri Besnard, connu sous le nom de Maison de France. Puis l'immeuble subit de nombreuses restructurations. La Gecima en devient propriétaire en 1965.
  • La griffe Louis Vuitton, qui se trouvait alors dans le Vuitton Building du 70 Champs Élysées, emménage en 1998 au 101 Champs Élysées. En 1987, la griffe est passée sous le contrôle de LVMH, premier groupe de luxe mondial dirigé par Bernard Arnault.
  • En 2005, des travaux d'agrandissements et un concept intérieur novateur sont dirigés par les architectes américains Peter Marino et Eric Carlson qui veulent célébrer le retour du luxe sur les Champs Élysées. Ils mettent en avant le savoir-faire du malletier ainsi que la diversification de la griffe dans les 1800 m² d'espace de vente, et la présence de l'ensemble des métiers Vuitton : la maroquinerie, le prêt-à-porter, les souliers, l'horlogerie, ainsi qu'une librairie puisque Vuitton édite des ouvrages sur les voyages, les arts ainsi que l'art de vivre.
  • Aujourd'hui, ce vaisseau amiral se visite comme une cathédrale du chic où le produit siglé côtoie des œuvres d'art contemporain. L'enseigne Louis Vuitton, avec ses 6 400 m² de surface commerciale, est le plus grand magasin Louis Vuitton au monde.

L'immeuble (qui s'étend des Champs Élysées, à l'avenue Georges V, la rue Vernet et la rue Bassano) est classé aux Monuments Historiques depuis le 15 avril 1991 [7]


Immeuble

102 Champs Élysées

  • Dernier hôtel particulier de la famille Binder, carrossier, qui l'avait acquis en 1887 pour s'installer côté soleil des Champs Élysées. La famille vendit le terrain en 1958 et un nouvel immeuble fut construit.
  • En 1959, ouverture de la salle de 500 places du cinéma Mercury. La salle de cinéma fermera ses portes en juin 1987 après la projection du film Au nom de la rose de Jean Jacques Annaud.
  • La salle de cinéma est transformée en boîte de nuit, le Queen, inaugurée en 1992 avec le directeur artistique David Guetta. Elle devient vite un des hauts lieux branchés des soirées parisiennes jusqu'à sa fermeture le 31 août 2015. Elle accueillait une clientèle majoritairement gay.


Élysée Palace - CCF-HSBC

103 Champs Élysées

103 Champs Elysées
103 Champs Elysées
  • Emplacement occupé par l'hôtel de luxe L'Élysée Palace construit en 1898 pour la Compagnie des Wagons-Lits. Il est alors le premier hôtel construit sur les Champs Élysées. Il se raconte que Mata-Hari a été arrêtée en 1917 dans l'une des chambres de l'hôtel après une perquisition.
  • Puis le Crédit Commercial de France emménage dans l'immeuble et devient propriétaire de l'édifice en 1919, mais la banque détruit le décor original lors de son installation.
  • En 2010, le fonds souverain Qatar investment Authority en devient propriétaire. Le Crédit Commercial de France (CCF) qui avait été racheté par le britannique HSBC en 2010, quitte l'édifice fin 2019.
  • Début 2022, en travaux, l'immeuble complètement bâché au logo Dior semblerait indiquer la prochaine arrivée de la marque Christian Dior, appartenant au Groupe LVMH.


Immeuble

104 Champs Élysées, angle rue Washington

104 Champs Elysées
Plaque Thomas Jefferson
  • Thomas Jefferson, alors ministre des États-Unis en France de 1785 à 1789, résida dans l'immeuble de l'époque. (Plaque sur l'immeuble).
  • Emplacement de l'ancien hôtel d'Edmond de Rothschild ; puis ensuite hall d'exposition du constructeur automobile Talbot.
  • Cet Immeuble haussmannien fut construit en 1895.
  • Pendant l'Occupation allemande, le bâtiment fut réquisitionné par la société de production cinématographique Continental Films, société à capitaux allemands créée par Joseph Goebbels, qui produisit, entre autres La Symphonie fantastique de Christian Jacque en 1941, L'Assassin habite au 21 de Henri-Georges Clouzot en 1942, Au bonheur des dames d'après Émile Zola, par André Cayatte en 1943.
  • Anciens locaux de l'Aviation Club de France, temple mythique du poker, qui a fermé ses portes en 2015.
  • Le Club Barrière (propriétaire du Fouquet's et de l'hôtel Barrière situés juste en face) ouvre ses portes en 2019 pour un club de jeux autorisant le poker, le punto banco, le baccara et le mahjong. Il a déjà été fermé deux fois par décison administrative.


Immeuble Apple Store

114 Champs Élysées, angle rue Washington

Apple Store
Buste de
Madame Heudebert
  • Immeuble haussmannien construit en 1893 pour Madame Heudebert, son buste est dans l'entrée.
  • Pendant l'Occupation, le journal Le Jour occupait les locaux qui furent réquisitionnés pour l'Agence Française d'information et de Presse (financée par la propagande Stoeffel).
  • Le groupe français EPI (Weston, Bonpoint, Piper-Heidsieck...), propriétaire de l'immeuble depuis 2009 l'avait acquis pour 100 millions d'euros, l'a revendu en 2018 au fonds de pension allemand BVK pour la somme de 600 millions (source Le Figaro 26/4/2018).
  • Le rez-de-chaussée a longtemps été occupé par la marque de chaussures de luxe Weston.
Rampe en chêne
  • L'enseigne Apple a signé en 2016 un bail commercial pour un loyer annuel de 14 millions d'euros. Il a engagé le Cabinet britannique Foster & Partners pour la transformation des locaux, un mélange subtil entre ancien et contemporain.
  • le lieu mêle les espaces chargés d'histoire avec les éléments modernes et chaleureux, notamment la cour transformée en atrium, sous une verrière pyramidale construite en verre intégrant des panneaux photovoltaïques. Ont été préservés : l'escalier en marbre d'origine avec sa rambarde sculptée en chêne et ses vitraux, ainsi que toutes les moulures des salons, avec leurs parquets en point de Hongrie, et leurs cheminées en marbre blanc
  • Les panneaux photovoltaïques sur le toit permettent au magasin d'être 100 % énergies renouvelables, un système de recueillement des eaux de pluie fournit l'eau pour les sanitaires, les arbres et les murs végétaux.
  • L'enseigne occupe les trois niveaux de l'immeuble pour une surface de 1400 m². Ce nouvel Apple Store s'inscrit dans la vision de son fondateur, Steve Jobs, obsédé par le beau et qui ambitionnait de faire de ses produits et magasins des œuvres d'art.
Plaque Alberto Santos Dumont
Attérissage du dirigeable sur les Champs Elysées par M.Santos Dumont
  • Une plaque sur l'immeuble indique que Alberto Santos Dumont, pionnier brésilien de l'aviation, a vécu dans cet immeuble au début du XXe siècle. Il est connu pour avoir fait atterrir en 1903 le dirigeable qu'il avait construit devant son immeuble sur les Champs Elysées.



Immeuble Hugo Boss

115 Champs Élysées

Hugo Boss


  • L'immeuble date des années 1970. Il a été restructuré par les architectes Horwitz et Sandoz.
  • Depuis 2019, la marque allemande du costume prêt-à-porter masculin a investi l'immeuble sur trois étages (1200 m²).


Immeuble UGC Normandie

116 bis Champs Élysées

116 bis Champs Elysées
  • L'immeuble a été construit entre 1930 et 1932 par l'architecte Jean Desbouis pour le compte de la Réunion Foncière dirigée par Adolphe Rosenthal. L'immeuble héberge la station de radio Le Poste Parisien, une des premières radio privées françaises, créée par le propriétaire du journal Le Petit Parisien. Son architecture est en accordéon. La cage d'escalier est éclairée par un vitrage réalisé par le maître-verrier Mac Ingrand, (aujourd'hui disparu).
  • Pendant l'Occupation, le Poste Parisien occupe les locaux qui sont réquisitionnés le 8 septembre 1940 pour la station de propagande Radio Paris. C'est le deuxième immeuble réquisitionné sur les Champs Élysées.
  • Après la guerre, c'est la Radiodiffusion française qui s'y installe, la RTF qui deviendra l'ORTF, un monopole d'État. En 1948, est créée la société de production Radio Service au sein de laquelle Pierre Bellemare, Pierre Hiégel et Jacques Antoine débuteront leur carrière. Les activités cesseront en 2006.
  • L'immeuble, d'une surface de 20 200 m² héberge :
- le cinéma UGC Normandie, avec quatre salles dont le grand Normandie de 812 places
- le cabaret du Lido (1150 places), qui était situé auparavant au 78 Champs Elysées
- des bureaux et 79 appartements
  • Depuis 2012, l'immeuble appartient au fonds souverain du Qatar, (Qatar Investment Authority).


UGC Normandie
  • En 1937, ouverture du Music-Hall Normandie, une salle pouvant accueillir 1832 spectateurs, avec ses 45 mètres de long, 37 mètres de large et 14 mètres sous plafond. Les décors sont de Pierre de Montaut et d'Adrienne Gorska.
  • En 1955 la salle est réaménagée avec la suppression de la fosse d'orchestre et l'installation d'un écran géant pour la projection en cinémascope.
  • En 1967, la salle est transformée dans sa hauteur en deux volumes, permettant l'ouverture d'une salle supplémentaire de 832 places. La salle inférieure reste inexploitée pendant plus de dix ans. Après une nouvelle restauration en 2019, la salle a conservé ses anciennes décorations, et reste toujours la deuxième plus grande salle de cinéma après le Grand Rex.


Cabaret Le Lido
  • Créé en 1933 dans les Arcades du 78 Champs Elysées, il est connu pour sa piscine appelée Plage de Paris, et doit fermer ses portes pour problèmes financiers. En 1936, Léon Volterra, prend la direction et transforme la piscine par une grande salle de spectacle dans laquelle le Tout-Paris peut se divertir autour d'un dîner-spectacle.
  • Le Cabaret a beaucoup de succès et devient avec le Moulin-Rouge, l'emblème des folles nuits parisiennes. En 1946, les frères Joseph et Louis Clérico rachètent Le Lido et réaménagent complètement la salle. Ils développent la formule dîner-spectacle qui sera reprise dans tous les cabarets du monde entier.
  • En 1977, le Cabaret Le Lido déménage du 78 Champs Élysées pour s'installer dans le sous-sol. Le nouveau directeur, Jean Robert Boudre, dispose d'une surface de 6 000 m² avec une salle panoramique s'étalant sur deux niveaux et pouvant accueillir 1 150 spectateurs. Une autre grande nouveauté, un ascenseur permet aux spectateurs du parterre de s'abaisser de 80 cm dans le sol afin d'avoir une totale visibilité sur le spectacle.
  • Ce qui contribue également à la réputation du Lido depuis 1948, c'est la troupe des Bluebell girls, fondée par la danseuse Margaret Kelly (1910-2004, d'origine irlandaise) ; la particularité de ces danseuses classiques est de mesurer au minimum 1.75 mètres. Elles offrent chaque soir un spectacle haut en couleurs dont les chorégraphies, les costumes et jeux de lumières sont sans cesse renouvelés.

L'immeuble est classé Monument Historique depuis le 23 février 2005 : [8]

Hôtel Carlton

119 Champs Élysées

Ancien Hôtel Carlton


  • L'imposant Hôtel Carlton, l'un des premiers hôtels de luxe, est construit entre 1899 et 1910 par l'architecte Georges Chedanne.
  • Pendant l'Occupation, l'hôtel est réquisitionné en 1940 pour l'organisation nazie La Force par la Joie ainsi que pour les ateliers d'artistes du Front allemand du travail.
  • En 1988 l'immeuble est le siège de la Compagnie Air France jusqu'en mars 2005.


Immeuble Yves Saint Laurent

123 Champs Élysées

Façade éphémère future boutique YSL
  • Ancien hôtel Le Chambord, de catégorie confortable, dans un immeuble datant de 1857, avec une façade sur les Champs Élysées et une façade rue Vernet, reliées entre elles par une aile.
  • Pendant l'Occupation, l'hôtel est réquisitionné en 1940 pour l'ancien ministre de l'armement, et en 1943 pour le Secrétaire d'État à la production industrielle, Service des usines mécaniques de l'État.
  • En 2023, la marque Yves Saint Laurent ouvrira ses portes sur les Champs Élysées, tel que l'avait rêvé son créateur en 1953, dans cet immeuble en complète restructuration dont il occupera quatre étages.


Hôtel del Castillo

angle rue Balzac et 124 Champs Élysées

Hôtel del Castillo
  • Santiago Drake del Castillo (1805-1871), un riche planteur de canne à sucre et banquier anglo-cubain fait construire en 1854 cet hôtel particulier sur les Champs Élysées avec entrée rue Balzac. Cet hôtel est l'un des trois survivants sur les Champs des hôtels du Second Empire (Hôtel de la Païva, Hôtel le Hon-Marcel Dassault).
  • De style néo-Renaissance, avec une façade ornée de pilastres à chapiteaux corinthiens et de grandes baies vitrées rectangulaires ou en plein cintres décorées de frises et de corniches ; la cour d'honneur est bordée des communs en brique.
  • Dès 1920, l'hôtel est loué à la société Hutchinson, qui vend ses produits dérivés du caoutchouc : pneus, chaussures, vêtements et tissus, poids lourds, automobile, vélo ; en 1973 Hutchinson et les gants Mapa (créés en 1948) fusionnent ; en 1974, la société Total prend une participation majoritaire dans l'entreprise.
  • Hutchinson garde le siège de la société dans l'hôtel del Castillo.


Maison Dior

127 Champs Élysées, 26 rue Vernet

Maison Dior
  • L'immeuble a été construit par l'architecte Pierre Humbert.
  • Pendant l'Occupation, l'immeuble est réquisitionné en septembre 1940 pour le directeur des renseignements du haut commandement militaire allemand en France : une des six divisions des bureaux civils de l'état-major administratif allemand en France. Le directeur Kersten habite dans un appartement au-dessus des locaux.
  • En 2019, la maison Dior a installé son show-room sur trois étages, en attendant que la restructuration du siège de l'avenue Montaigne soit terminée.
  • Sur les Champs, Dior a fait modifier la façade de l'immeuble en lui donnant l'illusion de la façade de l'avenue Montaigne, une façade en trompe l'œil qui donne l'impression de soulever un immense drapé pour révéler une nouvelle page d'histoire de Dior.


Drugstore Publicis

133 Champs Élysées, angle rue de Tilsitt, rue Vernet

Drugstore Publicis
  • À cet emplacement s'élevait l'hôtel Astoria, un palace construit en 1904 par le diplomate et homme d'affaires austro-hongrois Emil Jellinek.
  • En 1915, l'hôtel servit à la Croix-Rouge japonaise. En 1916, le sous-lieutenant Guynemer (1894-1917) fut soigné dans les locaux après un combat aérien. Très détérioré par les militaires qui occupaient l'édifice pendant la guerre, et ensuite par le commandant militaire de l'OTAN après 1945, les propriétaires ont cherché à vendre l'hôtel quand il leur a été rendu.
  • En 1956, Marcel Bleustein-Blanchet l'acquiert et en fait le siège de Publicis, son agence de communication. Pour occuper l'espace de la salle de restaurant et du lobby, il crée le premier drugstore en 1958 où l'on peut acheter un journal, un cachet d'aspirine, boire un café, manger un hamburger jusqu'au milieu de la nuit.
  • Dans la nuit du 27 septembre 1972 l'immeuble est ravagé par un incendie, qui cause la mort d'une personne.
  • L'architecte Pierre Dufau reconstruit l'immeuble entre 1973 et 1975, en verre et en acier, dans un volume simple et neutre utilisant du verre coloré où se reflète le paysage. Des terrasses paysagères offrent une vue imprenable sur l'Arc de Triomphe et permettent l'organisation d'évènements tels que la réception lors du défilé sur les Champs Élysées organisé par Jean-Paul Goude dans le cadre du bi-centenaire de la Révolution.
illumination Drugstore Publicis
  • En 2004, c'est l'architecte italien Michele Saee qui réinvente la façade du drugstore en fixant sur les anciennes façades en verre des panneaux de verre courbes, un assemblage de matériaux et de formes sculpturales fluctuantes qui interagissent avec la lumière. La façade de 800 m² est faite de 90 tonnes de verre et de métal, articulés autour d'une spirale de 22 mètres et de 3 mètres de diamètre Les façades sont illuminées tous les soirs par 7000 LED, en noir et blanc la semaine et en couleur le week end, représentant des formes géométriques.



Cinéma Studio Publicis
  • Cinéma créé par Marcel Bleustein Blanchet en 1931 sous le nom de Ciné Radio-Cité Étoile, (station de radio qu'il a achetée), salle contenant 300 fauteuils. À la Libération, le cinéma est rebaptisé Ciné-Étoile.
  • En octobre 1957, ouverture du Studio Publicis, conçue pour être la salle la plus intime et la plus élégante de Paris, réalisée par l'architecte Georges Peynet. La salle devient le haut lieu de la cinéphilie parisienne avec Les Fraises sauvages d'Ingmar Bergman en 1959, Citizen Kane en 1959, La Source en 1960, L'œil du diable en 1961, Jules et Jim de François Truffaut en 1962, Le Mépris de Jean Luc Godard en 1963, Huit et demi de Fédérico Fellini en 1963, Les Parapluies de Cherbourg de Jean Jacques Demy en 1964....
  • Le Studio Publicis diffuse les oeuvres des jeunes réalisateurs issus de la Nouvelle Vague, sans oublier la reprise de chefs d'œuvres comme Le Grande illusion de Jean Renoir, ressorti en 1958 et qui restera 19 semaines à l'écran.
  • Après une complète rénovation, le cinéma rouvre ses portes en 1964 sous le nom de Publicis Élysées avec Le Monde sans soleil de Jacques-Yves Cousteau.
  • Le 27 septembre 1972 un immense incendie ravage l'immeuble Publicis, le drugstore et la salle de cinéma.
  • En 1974, ouverture de la nouvelle salle de cinéma luxueuse de 478 fauteuils avec le film de la série James Bond, L'Homme aux pistolets d'or de Guy Hamilton. Le Publicis Élysées n'est plus un cinéma d'auteur, mais se tourne vers le cinéma grand public avec ses deux salles de 500 et 285 fauteuils.





Hôtel de Beistegui

136 Champs Élysées, rue Balzac

Hôtel de Beistegui


  • Emplacement du Théâtre de l'Étoile, entre 1923 et 1925, édifié par Alphonse Franck. Repris en 1924 par le directeur du Grand Guignol, puis transformé en dancing en 1925, avant d'être démoli.
Hôtel de Beistegui en 1880,
DHAAP Mairie de Paris
  • Hôtel particulier, conçu par l'architecte Gondoin en 1880, avec un soubassement dédié au service, un passage cocher latéral sur la rue Balzac, et un jardin. Puis l'immeuble est agrandi en 1890 par l'architecte Scellier de Gisors pour la famille de Beistegui (qui a fait fortune dans les mines d'argent au Mexique), avec un corps de bâtiment sur la rue Balzac et un jardin d'hiver.
  • Dans les années 1920, l'hôtel est vendu et fait l'objet d'une restructuration complète pour l'agencement d'une maison de haute couture, réalisée par les architectes L. Fagne et R. Bétourné en 1922). De 1929 jusqu'en 1979, la maison de couture Maggy Rouff occupera les salons de l'hôtel.
  • En 1929, Charles de Beistegui (1895-1970) passe commande à Le Corbusier (1887-1965) pour lui construire une villa entourée d'un jeu de terrasses sur trois niveaux sur l'hôtel particulier après enlèvement des combles, où il comptait donner des fêtes somptueuses ; il aménage l'intérieur de cheminées baroques, de commodes rococo, de sièges Napoléon III, de lustres vénitiens qui contrastent avec l'univers de Le Corbusier. La mise en place d'une installation de câbles électriques permettant l'ouverture d'une baie coulissante géante ouvrant le séjour sur l'extérieur, le pivotement d'un miroir pour faire apparaître le projecteur de cinéma. Sur la terrasse, d'autres mécanismes sophistiqués permettaient de faire apparaître ou disparaître les haies de lierre ou d'ifs, un solarium était également aménagé. Pour jouir au maximum du panorama de Paris il fait installer un périscope dont l'image se projetait sur une table horizontale dans la camera d'une cage d'escalier. Charles de Beistegui occupera cet appartement entre 1929 et 1938, se sentant trop à l'étroit il quittera les Champs Élysées pour acheter le château de Groussay dans les Yvelines
  • Pendant l'Occupation, l'immeuble est réquisitionné pour le haut commandement militaire allemand, le MBF.
  • Entre 2000 et 2018, le constructeur Peugeot occupe le show-room du rez-de-chaussée.
  • Depuis 2019, le joailler Bulgari (Groupe LVMH) occupe le show-room.


Hôtel de William Kissam Vanderbuilt

138 Champs Élysées

Hôtel William Kissam Vanderbuilt
Datation immeuble
  • Hôtel construit en 1873, habité par William Kissam Vanderbuilt, (1849, USA-1920 Paris) héritier américain, homme d'affaires et éleveur de chevaux qui a notamment fondé le Jockey Club à New York. Il s'installe en France et se fait construire un manoir de style XIII à Carrières-sous-Poissy afin d'être au plus près de ses écuries de pur-sang.
  • Sous l'Occupation, l'hôtel est réquisitionné pour l'Office de Répartition de l'Affiche (ORAFF) créé en 1941 par le service de propagande des autorités allemandes.



Maison du Danemark

142 Champs Élysées

Maison du Danemark
Blason
  • Au début du XXe siècle, emplacement de l'hôtel Subiran. Le projet de créer une maison du Danemark à l'étranger naît à l'occasion de l'Exposition universelle de Bruxelles en 1935. L'État danois acquiert le terrain de l'hôtel Subiran en 1948, propriété de Madame veuve Montgolfier.
  • La construction de la Maison du Danemark se réalise entre 1952 et 1955 dans le but de promouvoir l'industrie, l'agriculture et la culture danoise.
  • La première pierre est posée par le premier ministre danois, Erik Eriksen, et par Robert Schumann, ministre français des Affaires étrangères. La Maison du Danemark est inaugurée le 23 avril 1955 en présence du roi du Danemark Frédérick IX et de son épouse la reine Ingrid, et du Président de la République française, René Coty.
  • La gestion de la Maison du Danemark est transférée en 1961 du Ministère du Premier Ministre danois au ministère de la Culture, puis en 1986, du ministère de la Culture au ministère des Affaires étrangères.
  • Début 2000, de gros travaux de réhabilitation sont entrepris sur les restaurants Flora Danica et Copenhague, et la maison Bang & Olufsen. Les travaux sont achevés en décembre 2001, et l'inauguration du nouvel espace est faite en février 2002 en présence de la reine du Danemark, Margrethe et du prince consort Henri de Laborde de Montpezat, du maire de Paris, Bertrand Delanoë et du ministre de l'Éducation, Jack Lang.
  • Très régulièrement, des expositions d'art se tiennent dans la Maison du Danemark.


Immeubles

144-150 Champs Élysées

144-150 Champs Elysées
  • En 1783, s'étendait une folie sur une douzaine d'hectares entre les Champs Élysées, l'avenue Wagram, la rue Washington jusqu'à la rue du Faubourg Saint Honoré, propriété du financier Nicolas Beaujon. En 1786 à son décès, la propriété est morcelée. Les frères Ruggieri, célèbres artificiers, convertissent la partie longeant les Champs Élysées en parc d'attraction qui fermera en 1825. En 1827, trois nouvelles voies sont ouvertes : les avenues Chateaubriand, Byron et Fortunée.
  • En 1887, deux beaux immeubles haussmanniens jumeaux sont construits au 148-150 de l'avenue par l'architecte Jules Février, ils se partagent une grande cour ordonnancée également partagée par un troisième immeuble donnant sur la rue Byron ; les ailes des immeubles donnant sur la rue Houssaye s'organisent autour d'une cour plus petite et séparée de l'autre par un passage surmonté de trois niveaux.
  • C'est l'architecte Paul Friesé qui construit le N°150 en 1897 et le rattache l'année suivante aux autres numéros. Les cours sont peu à peu occupées et couvertes de verrières, les niveaux qui les séparaient sont démolis, à l'exception d'un seul encore présent aujourd'hui.
  • En 1928, l'ouverture de la galerie commerciale Les Portiques modifie le rez-de-chaussée de la façade. Après l'échec relatif de la galerie, des restaurants et cinémas prendront place.
  • La salle de cinéma Les Portiques ouvrira en 1938, prendra le nom du roi George V en 1950, et deviendra l'UGC-George V en 1993 qui fermera définitivement en 2020. En juin 1942 une projection privée du film de Sacha Guitry Le destin fabuleux de Désiré Clary a été donnée au Tout-Paris dont Cocteau.
  • Il était prévu que les immeubles soient transformés par le groupe Accor en hôtel So-Sofitel en 2021, en 5 étoiles avec une centaine de chambres et une piscine sur le toit. Ce qui en ferait le quatrième hôtel sur les Champs : le Claridge, le Marriott, le Fouquet's Barrière.
  • Les immeubles appartiennent à l'assureur Groupama.


Maison Cartier

154 Champs Élysées

Maison Cartier
thumn
thumn
  • En 2005, la Maison Cartier (filiale du groupe suisse Richemont) a pris possession de cet hôtel particulier construit sous le Second Empire au pied de l'Arc de Triomphe.
  • En 2015, l'architecte d'intérieur Bruno Moisnard remet en valeur la boutique avec deux énormes lustres de cinq mètres de haut signés Régis Mathieu, un sol en parquet de Versailles et un tapis de pierres d'Istrie serti de cabochons ton sur ton et encadré d'un liseré doré. Sur le mur du majestueux escalier en spirale, trône la panthère, emblème de la maison.


En photos



Illuminations fêtes de fin d'année


Expositions éphémères


Notes et références


Paris dans la Collaboration de Cécile Desprairies, Media Diffusion.


Cet article a été mis en avant pour sa qualité dans la rubrique "Article de la semaine" sur l’encyclopédie Geneawiki.