Au-delà de l'état civil - AD61 / Série Hdépôt

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Travaux de "Au-delà de l’état civil - 61".
Série Hdépôt des Archives départementales de l’Orne (AD61) : Archives déposées des hôpitaux.
Note temporaire : archive de l’ancienne page.


Introduction aux archives hospitalières

Sous l'Ancien Régime, depuis le Moyen-Âge, les hôpitaux avaient pour mission d'accueillir les pauvres malades, les vieillards et infirmes, et les enfants abandonnés ou orphelins. Dans tout le royaume ils sont créés par l'église, excepté en Normandie où ce sont les villes qui, dans la plupart des cas, sont à l'origine de leur fondation.
Les hôpitaux sont donc dirigés par des personnes désignées par les municipalités et/ou par des dirigeants civils. Les religieux ne sont pas exclus, ils peuvent être administrateurs. Il y a d'ailleurs une église dans l'hôpital car, pense-t-on alors, assister aux offices est le meilleur remède [1].
L'administrateur devait rendre des comptes chaque année "aux bourgeois, manans et habitans de la ville" [2]. Ces archives comptables ont été, la plupart du temps, préservées [3].
  1. Ainsi, il était prévu des lits à l'intérieur de l'église pour les grabataires.
  2. Argentan, compte de 1607.
  3. À Argentan, on déplore seulement la disparition des archives des périodes de la Guerre de Cent Ans ou antérieures, ainsi que quelques comptes annuels par ci par là.

Sous-série Hdépôt1 : Hôpital d’Alençon

Sous-série Hdépôt2 : Hôpital d’Argentan

La cotation des registres par les AD61 est en attente (la numérotation de a à w est arbitraire).
  • Comptabilité de l'hôpital

Sous-série Hdépôt10 : Hôpital de Sées

Analyse généalogique (cas de l’hôpital d’Argentan)

Le personnel

  • Les filles ou dames. On se voue au service de l'hôpital par contrat avec une dot, un peu comme un contrat de mariage ou un engagement religieux. C'est un engagement sans retour possible (voir l'exemple de Marie Louise Lefessier en 1701).
  • Les prêtres condonnés. De même que les femmes, certains prêtres se mettent au service exclusif de l'hôpital (ils doivent payer une sorte de droit d'entrée).
  • Les laïques. Enfin,certaines personnes entrent à l'hôpital avec tous leurs biens pour y finir leurs jours.
Toutes ces personnes sont alors prises en charge complètement jusqu'à leur décès.
Il existe également des domestiques à temps complets qui sont rétribués. L'hôpital fait également appel aux corps de métiers pour des taches techniques et à des manouvriers payés à la tache ou à la journée. Ces personnels sont inventoriés au chapitre des dépenses. Cela brosse un état assez coloré de la vie à l'hôpital.
On remarque seulement l'absence des médecins et la rareté des médicaments, mais ceux-ci peuvent être produit directement sur les terres de l'hôpital (plantes médicinales par exemple).

Le contenu des comptes

Les comptes de l’hôpital se divisent ordinairement en deux chapitres :
  • Les recettes. La rédaction est le plus souvent très soignée. Les rentes, les baux, les droits de foire constituent l'essentiel des revenus de l'hôpital : les rentes sont dites "à fieffe", gagées sur un bien et attachées à ce bien. C'est en fait une vente qui est faite, non contre certaine somme comme nous procédons actuellement, mais contre une rente annuelle et perpétuelle. Elles se transmettent par acquisition ou héritage de ce bien : c'est en cela qu'elles peuvent intéresser le généalogiste. Un exemple valant mieux qu'un long discours, on verra ci-après le cas de la rente Aubin.
  • Les dépenses. La rédaction en est souvent moins soignée. Ce chapitre va apporter des renseignements sur la vie de l'hôpital, qui se comporte un peu comme une entreprise (nom et profession des intervenants, fonction, salaire), ainsi que sur les secours aux enfants, aux femmes en gésine, ou encore aux malades de la peste (en 1638 par exemple).

Source généalogique : actes d'état-civil manquants

  • 1668
La veuve et enfantz Simon Delafosse,
héritiers de Toussaintz Delafosse et de
Catherine Thorel veuve de René Deslandes,
9 sous de rente pour demi acre de terre
assise en la paroisse de Grandval. La fieffe
Maitre Guillaume Delafosse le 15e novembre 1400
par ledit Lafosse et la veuve
Deslandes en ce tabellionage le 28e octobre
1654 (voir).

Source généalogique : actes tenant lieu d’acte de décès

  • 1638
Des héritiers d'Anne de Lormaye, veuve de Marin Got pour les fraictz faitz pour elle et sa fille décédée de peste (voir).
De Cardin Meheut gouvernant les malades à St Roc XVII sols que Gilles Servin décédé à St Roc avoit (voir).
  • 1639
Pour l'obit de Marie Mordefroit veuve de Godet Tabouret une haute messe le 22 janvier et vigilles le jour précédent 30 sols (voir).

Source généalogique : la rente Aubin

Voyons ce que des registres de comptabilité peuvent apporter à la connaissance d'une famille. Il s'agit ici d'une famille de Tournai-sur-Dive. L'origine de la rente remonte au 06/09/1456 par acquisition. Restée trois siècles dans la même famille, elle se transmet à la famille Amourel par mariage vers 1750.
  • 1457
De Raul Aubin pour un héritage acquis de Samson Darel avec une rente attachée de 16 sols.
Des hoirs Raul Aubin, à présent Jehan Aubin fils de Olivier Aubin et Guillemine Laisné, 16 sols.
Des hoirs de Raoul Aubin de l'acquisition de Macé Gaultier à présent Jehan et Guillaume Aubin et Jehan Laisné, 10 sols.
  • 1519
De Raul Aubin à présent Guillaume et Jean Aubin 16 sols.
De Raul Aubin de l'acquisition de Macé Gaultier à présent Guillaume et Jean Aubin 10 sols.
On voit cette année là une nouvelle acquisition donc une nouvelle rente (voir).
  • 1527
Seulement le total de toutes les rentes pour Tournai.
  • 1546
Des hoirs Raul Aubin, à présent Jehan Aubin fils de Olivier Aubin et Guillemine Laisné, 16 sols.
Des hoirs de Raoul Aubin de l'acquisition de Macé Gaultier à présent Jehan et Guillaume Aubin et Jehan Laisné, 10 sols.
  • 1565
Des hoirs Raul Aubin fils Olivier, 16 sols.
Des hoirs de Raoul Aubin de l'acquisition de Macé Gaultier à présent Jehan et Guillaume Aubin : 10 sols.
  • 1584
De Maurice Pierre Aubin au lieu de Raoul Aubin modo Jean Le Pere à cause de sa femme 16 sols (cela s’explique en 1607).
De Maurice Pierre Aubin et Jehan Lepere les hoirs de Jehan Aubin pour Guillaume Lasne de l'acquet de Macé Gaultier 10 sols (voir).
  • 1607
De Denis Aubin fils Martin et Jehan Lepère héritier à cause de sa femme de Guillaume Lasne pour Raulin et Jehan Aubin 16 sols.
De Maître Pierre Aubin et Jean Lepere et les hoirs Jean Aubin pour Guillaume Lasne 10 sols (voir).
  • 1630
De Nicolas Aubin fils Maurice Pierre fils Charles et Philippe fils Jean et Michel Thirmois ayant épousé une des filles de Colas Lepère au lieu de Marie et Suzanne Aubin et les héritiers de Denis fils martin et Collas Lepere héritier à cause de sa femme de Guillaume laisné pour Raulin et Jean Aubin 16 sols (reconnu au baillage le 29/04/1630) (voir).
De Nicolas Aubin fils Maurice Pierre fils Charles et Philippe fils Jean et Michel Thirmois ayant épousé une des filles de Colas Lepère au lieu de Marie et Suzanne Aubin et les héritiers de Denis fils martin et Collas Lepere héritier à cause de sa femme de Guillaume laisné pour Raulin et Jean Aubin 16 sols (reconnu au baillage le 29/04/1630) (voir).
  • 1669
Nicolas Aubin fils Morice Pierre fils Charles fils Pierre fils Jean, Michel Thirmois héritier de Caillet Lepère à cause de sa femme pour Marie et Suzanne Aubin, ... Aubin, Nicolas Lepère, Guilllaume Laisné, Raullin et Jean Aubin, la fieffe de Raul Aubin du 06/09/1456 reconnue en 1630 : 16 sols (voir).
Nicolas Aubin fils Morice Pierre fils Charles fils Pierre fils Jean, Michel Thirmois héritier de Caillet Lepère à cause de sa femme pour Marie et Suzanne Aubin, ...Aubin, Nicolas Lepère, Guilllaume Laisné, Raullin et Jean Aubin, la fieffe de Raul Aubin : 10 sols (voir).
  • 1713
Jean et Nicolas Aubin, Pierre Charles et Philippe Aubin et Nicolas Lepère 26 sols de rente par fieffe du 06/12/1450 (les deux rentes confondues) (voir).
  • 1750
Jean et Nicolas Aubin, Pierre Charles et Philippe Aubin et Nicolas Lepère 1 livre et 6 sols de rente reconnue en 1650 à présent Jacques Amourel fils Noël et Marguerite Aubin de Ste Eugénie (voir).