Algérie - O.A.S

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Historique

Le 29 mai 1958, René COTY appelle le général de GAULLE (en sommeil), suite aux mouvements insurrectionnels menés par des partisans de l'Algérie française et des gaullistes, les deux étiquettes n'étant pas exclusives.
Le 4 juin 1958, le général crie à Alger le fameux « Je vous ai compris ». La foule comprenant des pieds-noirs et des Musulmans croyant à la magie de ces mots, crièrent « Vive l'Algérie française » tout en ovationnant le discours.

Le 16 septembre 1959, le choc fut brutal pour tous les Européens, qui se réveillent en entendant le général de GAULLE parler d'autodétermination.
À partir de ces circonstances Joseph ORTIZ crée le puissant F.N.F. (Front National Français), mouvement nationaliste et activiste. De nombreux autres groupuscules activistes naissent ou renaissent pour s'insurger contre ce qu'ils considèrent comme « l'infamie et déshonneur gaullien ».

Création de l'Organisation de l'Armée Secrète

Le 24 janvier 1960, début des barricades avec la participation de nombreux pieds noirs, et à partir de cette époque le conflit franco-algérien devient franco-français.

L'Organisation de l'Armée Secrète (O.A.S.) naît un an plus tard de la fusion de ces différents mouvements insurrectionnels à Madrid autour de Pierre LAGAILLARDE, qui a participé aux barricades.

Cette création servait à former en Algérie un appareil de combat civil, alors qu'Antoine ARGOUD agit depuis l'étranger, considérant que la révolution doit être dirigée de l'extérieur.

Dirigeants

Général Raoul SALAN cinq étoiles, dix rangs de décorations
Général Paul GARDY : chef d'état-major
Colonel GODARD : adjoint chef d'état-major
Docteur Jean-Claude PEREZ : Organisation-Renseignement-Opération (O.R.O.) : ancien membre de l'Oraf, mouvement contre-terroriste, impliqué dans « l'affaire du bazooka »
Capitaine Jean-Marie CURUTCHET : remplace le 01/01/1962 le docteur Jean-Claude PEREZ
Colonel Jean Gardes : Organisation des rassemblements
Jean-Jacques Susini : Mouvement politique et propagande. Devenu membre du Bureau politique du Front National (F.N.).

Organisation hors frontière

O.A.S.-métropole :

Général Paul VANUXEM (alias Verdun)
Capitaine Pierre SERGENT : chef d'état-major
Organisation des rassemblements : lieutenant Daniel GODOT
Mouvement politique et propagande : Jacques CHADEYRON
Organisation-Renseignement-Opération : le capitaine Jean-Marie CURUTCHET

O.A.S.-Madrid :

Groupe dissident revendiquant la direction centrale de l'O.A.S. Tous les membres du groupe Madrid seront rapidement arrêtés par la police Espagnole (Guardia civile).
Colonel Antoine ARGOOUD, qui deviendra adjoint de Georges BIDAULT.
Colonel Charles LACHEROY
Pierre LAGAILLARDE

S.O.S. à la France

« Français de métropole, mon Frère, essaie de nous comprendre. Nous ne sommes ni des fascistes, ni des assassins professionnels, ni des ambitieux avides de pouvoir et sans scrupules. Nous avons supporté durant plus de sept ans une guerre ignoble où votre fils et les nôtres ont été lâchement assassinés autant par le F.L.N que par le pouvoir gaulliste qui, d'abandons en abandons, mène ce pays à la ruine et à la désolation.

Depuis plus de 7 ans, nous avons cherché à désiller les yeux du pouvoir, mais la veulerie des uns et la trahison des autres ont rendu vains nos efforts.
Le 13 mai ne fut que l'imposture la plus vile d'un régime qui n'est plus aujourd'hui que celui d'un homme seul soutenu pour quelques temps encore par une mafia qui s'accroche désespérément à ses prébendes *.

Toutes les formes d'opposition légale nous ayant été successivement retirées, il ne nous est resté que l'action clandestine pour faire respecter nos droits les plus imprescriptibles à un moment où malgré les engagements les plus solennels le pouvoir se prépare à livrer l'Algérie aux assassins du F.L.N totalitaire et communisant.
Ses crimes recevront-ils ainsi la caution gratuite de notre Patrie ?

Derrière des officiers qui n'ont qu'un but : leur fidélité à une parole donnée, c'est-à-dire garder l'Algérie à la France, nous sommes prêts à tous les sacrifices pour défendre cette cause. »

Soutien des pieds-noirs

Depuis le 18 mars 1962, date de la signature des accords d'Évian, les pieds-noirs n'ont plus d'illusions mais ils veulent vendre chèrement leur peau.

Après l'échec du putsch des généraux, en avril 1961, pendant des semaines, l'O.A.S. a revigoré le moral chancelant du petit peuple d'Algérie (Français-pieds-noirs et Français-Musulmans). Les émissions sont omniprésentes et toute puissante : « Ici Radio France-Algérie française, tous à l'écoute, mettez vos transistors sur vos balcons. »
L'O.A.S. a organisé des journées dites des « casseroles », au cours desquelles Alger tout entière retentissait des cinq notes « Al-gé-rie fran-çaise ! ». Des embouteillages monstres ont paralysé les villes et leurs abords.

À Bab-el-Oued quartier d'Alger, où bat le cœur de l'Algérie française, une zone libérée est créée.
Les forces de l'ordre ont riposté en bouclant le quartier. Pour rompre l'encerclement, la foule pied-noire a été lancée contre un barrage de la rue d'Isly, où a éclaté une fusillade qui a fait 66 morts. Mémoire du 26 mars et Liste des victimes sur Mémorial CenWeb

Bibliographie

Voir aussi (sur Geneawiki)

Liens utiles (externes)

Notes et références