Algérie - Miliana
Miliana | |
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Informations | |
Pays | Algérie |
Région | Titteri |
Wilaya | Aïn Defla |
Daïra | Miliana |
Code postal | 44200 |
Population | 44 201 hab. (2008) |
Superficie | 5 500 |
Densité | 803,65 hab./km² |
Nom des habitants | Milianais |
Altitude | |
Point culminant | |
Coordonnées (long/lat) | 36.3047698° / 2.226821° (GoogleMaps) Cassini Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) |
Localisation | |
Histoire de la commune
Les Romains
La ville Romaine Malliana en Berberie fut fondée par l'Empereur Octave entre 27 et 25 av. J.-C. Ses antiquités ont été citées dans de nombreux ouvrages d'auteurs.
« La cité Romaine est située sur le flanc de la Montagne Zaccar qui s'élève à 4 000 pieds d'altitude. Des restes d'architecture et de sculpture découverts en ces lieux et réutilisés plus tard par les Turcs pour la construction des Remparts de la ville démontrent l'importance de cette cité dans l'Antiquité ».
Le Docteur Shaw, parmi les documents Archéologiques Romains trouvés à Miliana, signale l'existence d'un Cippe portant une inscription mentionnant que le petit fils et l'arrière petit fils de Pompée sont inhumés à Miliana. Voici cette inscription.
- Q-POMPEIO CN.F
- QVRIT CIEMENTI
- PA/…. DURV
- EX TESTAMENTO
- Q.POMPEIO F.QVIR
- ROGATI FRATRIS SVI
- MARRA POSUIT
Grâce à son site fortifié en 375 le général romain Théodose évacuant Césarée vint occuper "Sugabar" à mi-côté du Mont Transcellens pour réprimer l'insurrection du chef Berbère Firmus.
Au Ve siècle, avec le déferlement des Vandales sur l'Afrique du Nord, la ville romaine s'efface avec la plupart de ses monuments Antiques.
Présence turque 1515-1830
Plus tard, elle appartient aux Turcs :
Les frères Barberousse firent leur entrée à Alger en 1516. Aussitôt Aroudj, décida d'étendre son autorité vers 1517 sur les villes de l'Ouest du pays, Miliana devint le premier Caïdat de la région d'Alger. En raison de sa position stratégique, les Turcs installèrent alors les tribus Maghzen pour bien contrôler la région et ses environs.
<<Les habitants de Miliana se caractérisent par une sorte d'entêtement. Leur terre est fertile, ce sont des petits jardiniers et leurs fruits sont excellents. Ils ne s'adonnent à aucune espèce d'artisanat et ils n'ont d'autre que celui de faire sécher les fruits et d'en faire une sorte de confiture à base de jus de raisin et d'amandes qui se conserve durant toute l'année>>.
En dehors des mosquées et de leurs palais, les Turcs n'ont rien édifié pour cette population qui vivait dans les douars et devait des journées de travail gratuite, corvéable à merci, face aux tribus Maghzen qui garantissaient la soumission. Les redevances étaient inégales, vexatoires et arbitraires. (Les populations payent des impôts (Hokor) d'autant plus élevés qu'elles sont plus pauvres, parce qu'elles offrent moins de résistance.)
Présence française 1830-1962
Les Français trouve une ville incendiée et détruite.
En 1840, les hostilités ayant recommencé entre l'Emir et les Français, le Maréchal Valée reprit la campagne et le 5 juin 1840 à la tête de dix mille hommes se dirigeant sur Miliana, il franchit le Gontas et arrive le 8 juin. La ville est trouvée, complètement abandonnée par ses habitants qui y avaient mis le feu en se retirant dans les montagnes sans espoir de retour.
Assiégée par Abd el-Kader à la tête des tribus Maghzen, la garnison est décimée par la dysenterie et les fièvres (les eaux sont polluées et le paludisme règne dans le pays). Le 4e bataillon de Légion compte 750 hommes le 22 juillet 1840, il perd 462 hommes jusqu’au 5 octobre 1840 jour où une colonne, conduite par le général Changarnier, arrive en secours. La garnison de 1 200 hommes à l’origine, ne compte alors qu’un officier et 208 hommes valides.
Le calme étant revenu, les habitants des douars sont revenus de leur exode et ont en général récupéré leurs terre qu'ils avaient en métayage (loi musulmane). Aussi, pendant la période française et la création du centre de colonisation, en 1842 on peut estimer qu'à Miliana 10 à 15 % des terres cultivables ont été occupées par les français soit des étrangers européens (espagnols, maltais, italiens, ou suisses).
Les infrastructures sont aussitôt mises en place, comme partout où les militaires passent. Plan de ville, fontaines, abreuvoirs, irrigation , nettoyage des sources, plantation d'arbres etc.
Miliana a été de longue date une ville de Garnison Militaire. Dès la Prise de Miliana (1840), sa situation géographique, implantée au flanc du Zaccar à 750 mètres d'altitude, en vue de protéger la population civile et militaire, la ville a toujours disposé d'une garnison militaire importante.
la Caserne a abrité la garnison du 9e Régiment de Tirailleurs Algériens, dont le nombre s'élevait entre 2 000 à 2 500 soldats : 80 % sont natifs de l'Algérie, pour la plupart engagés volontaires, et qui souvent faisaient carrière dans l'Armée d'Afrique et voir ce qu'il reste de leur sacrifice (s'il existe aujourd'hui). Monument aux morts d'Algérie
Le centre est érigé en commune de plein exercice en 1849 dans le département d'Alger, en 1958, la commune dépendra du département d'Orléansville aujourd'hui, elle dépend de la Wilaya : 44 - Aïn-Defla.
Mines du Zaccar
La Société Anonyme des Mines du Zaccar a été constituée en 1904, au capital de 2 000 000 de francs, divisé en 4 000 actions de 500 francs.
Le capital a été porté en 1920 à 4 000 000 de francs à la suite d'une répartition de réserves de même ordre de grandeur.
Miliana surprend les familiers des paysages miniers : pas de terrils, pas de tours d'extraction, aucune de ces superstructures gigantesques dressant leur masse métallique sur les plaines désolées.
À chaque tournant, la route de montagne surplombe la plaine du Chéliff, après avoir gravi le chemin en crémaillère qui serpente à travers cette déclinaison. Un rideau d'eucalyptus borde le ravin. Dans la paroi rocheuse, un trou de deux mètres de diamètre vous invite à pénétrer dans la mine. Des lampes se balancent dans la nuit, éclairant une galerie au boisage grossier qui aboutit à un puits d'une quinzaine de mètres de profondeur. Faute d'ascenseur, on y descend par une minuscule échelle, vers une nouvelle galerie flanquée d'étroits boyaux : les chantiers de taille.
Des ouvriers déblaient des tas de blocs grisâtres de minerai, que des manœuvres chargent sur des wagonnets dont ils vont basculer le contenu dans une fosse sans fond ouvrant sur la montagne. Le minerai dévale la pente, pour être recueilli sur des terrasses en contrebas. La mine employait jadis 1 800 travailleurs, soit à peu près un membre sur quatre de la population active de la ville.
Beaucoup commençaient dès l'âge de quinze ans (comme beaucoup d'enfants à cette époque et encore aujourd'hui dans les pays sous-développés) comme « mousse » portant de l'eau et des outils. Certains deviendront « pousseurs » de wagonnets.
Un mineur, comme son nom l'indique, ça pose des « mines », lesquelles disposées dans des chantiers de taille, pulvérisent la roche et dégagent le minerai ; plus tard, bon nombre de ces mineurs sont devenus les meilleurs artificiers des maquis de la Révolution de Novembre (1954).
Repères géographiques
En photos
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La mairie -
La sous-préfecture -
La caserne -
L'école normale -
L'école arabe -
La porte du Zaccar -
Horloge place de l'Église -
La piscine Antoine Mestre
Notables
Les maires jusqu'en 1962
Prénom(s) NOM | Mandat | Observations |
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Les notaires
Les curés
Ville de naissance ou de décès de
Naissances :
- François Jean-Baptiste Alexandre Vincent ROUSSEL-DESPIERRES, aussi connu sous le pseudonyme de François ROUSSEL, né le 21 février 1864, est une personnalité française de la Troisième République, à la fois haut magistrat, diplomate et écrivain.
Ressources généalogiques
Dépouillements d'archives
Documents numérisés
Cimetières
Informations pratiques
Horaires d'ouverture de la mairie
S'adresser au président l'Assemblée Populaire et Communale (A.P.C.) de Miliana République Démocratique et Populaire Algérienne
Associations d'histoire locale
Dépouillements des registres paroissiaux
Les cimetières
- A - Cimetière juif : situé sur le haut de la colline, abandonné, sans route nous avons dû faire de la varappe pour y arriver, et constater le désastre des lieux. Les tombes sont détruites à 90 %. Nous avons quelques photos significatives.
- B- Cimetière chrétien : devenu un immense dépôt d'ordures ménagères, nous avons constaté que les tombes ne sont pas profanées. Malgré cela, le décor de désolation qui s'offre à nos yeux, dépasse les explications que je voudrais donner. Que peut-on faire ? D'abord un nettoyage complet (une dizaine de bennes Seita), puis faire une "opération décence", et laisser ensuite aux familles l'entretien des tombes comme nous les y incitons toujours.
Seule l'Amicale de Miliana avec l'aide de l'ASCA et le soutien des autorités consulaires françaises à Alger, pourrait arriver au bout de ce travail.
Bibliographie
- Miliana la ville au flanc des monts, revue PNHA n° 89 Éditions du Grand Sud -34- Montpellier