Algérie - Mascara
Mascara | |
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Informations | |
Pays | ![]() |
Région | |
Wilaya | |
Daïra | |
Code postal | 29000 |
Population | hab. () |
Superficie | |
Densité | hab./km² |
Nom des habitants | Mascaréens |
Altitude | |
Point culminant | |
Coordonnées (long/lat) | |
Localisation | |
Histoire de la commune
Présence turque
Ville et faubourgs sont en ruines. Les rues et les maisons sont misérables. Ces derniers sont couvertes en terrasses, à la mode berbère, ou en tuiles romaines du type kabyle. Dans les faubourgs les gourbis remplacent les masures. La maison du Beylick est également en ruines, au rez de chaussée la salle d'audience soutenue par des colonnes de marbre, au premier étage le cabinet de l'Emir où voisine une quarantaine de manuscrits arabes, couverts de mosquée très ordinaire, élevée en 1750,sur la place prés du bordj et une seconde dans les faubourgs du sud, construite en 1761 sous l'occupation turque.
Le marché aux grains se tient sur la place, face au bordj. On y vend également des tapis d'El Kalaa, des laines et des burnous. Le fondouk de l'ouest est achalandé de sabres, bois de fusil, pantoufles ou "babouch", mouchoirs de soie et calicots. Plusieurs armuriers se consacrent à la réparation des armes. Quelques boutiques abritent des brodeurs en soie, or et argent ornant des harnachements. Il existe aussi des tuileries et des poteries à Aïn Sultan et prés d'Aïn Khial.
La ville compte plusieurs écoles coraniques. Elle abrite jusqu'à 10 000 habitants dont 450 juifs, puis des Kouloughlis descendants des Turcs, qui se confondent avec les Maures.
C'est à Mascara que s'établit Abd-el-Kader, natif de la région (Cacherou) et descendant du Prophète lorsqu'à 24 ans, il fut reconnu en 1832 Emir des croyants par les Hacem, les Beni Amar et les Chraba.
Il y installe le siège de son gouvernement et fit appel à l'assistance du sultan du Maroc Moulay Adderrahmane.
Présence française
Le maréchal Clauzel entre à Mascara en décembre 1835, puis l'évacue les deux jours suivants, aprés avoir démantelé la Kasbah (le fort) et les remparts.
Maréchal de France, Clauzel (1772-1842) nommé après la révolution de 1830 général en chef des troupes en Algérie occupa Blidah, Médéahaprès avoir forcé le col de Mouzaïa et tenta le premier l’œuvre de colonisation . Mais il eut la malheureuse idée de céder les provinces de Constantine et d’Oran à des princes tunisiens et fut écarté pour ce motif.
Il reçut néanmoins en 1831 le bâton de Maréchal. Envoyé de nouveau en Afrique en 1835,avec le titre de Gouverneur Général, il prit Mascara, mais échoua devant Constantine(1836) et fut définitivement remplacé. Député de Rethel depuis 1827,il soutint constamment les idées libérales et la cause de l’Algérie)
Hélas..!! la politique s'en mêle encore une fois et en application du traité de la Tafna signé en mai 1837 la France concède à l'Emir tout le Bélick de l'Ouest (Tlemcen, Mascara et Rachgoum). Soutenu par le sultan du Maroc qui l'encourage à la guerre sainte, Abd-el-Kader reprendra les hostilités dès 1839.
À cette époque, la ville n'est encore qu'un lieu de passage contrôlé par l'Emir. La cité est percée de trois grandes rues. Sur la principale s'ouvrent les misérables boutiques des marchands juifs et mozabites et des ateliers de tissage de burnous noirs et blancs et de haïks. Prés de la porte Bab-ech-Chergui, se sont groupés quelques ateliers de forgerons, maréchaux-ferrants et armuriers..
La garnison arabe manque souvent de pain et ses chevaux d'orge. La ville n'est habitée que par quelques musulmans, prêts à passer aux français. Les environs à 15 kilomètres à la ronde, sont cultivés en jardins de légumes, vignes, figuiers d'Europe et de Barbarie, amandiers et cognassiers. Le marché réalise un trafic assez important. On y vend : céréales, laine cadrée, savon noir, charbon de bois, huile d'olive, pains de figues, beurre rance, miel, œufs, chevaux et moutons.. Ville et faubourgs ne comptent que 2 840 habitants dont 7OO arabes, 1 800 Hadri ou citadins, 100 mozabites et 240 juifs.
En mai 1841 le général Bugeaud rentre à Mascara et l'occupe définitivement en y laissant une forte garnison. Ce sera le début de la colonisation de toute la région.
Les travaux
L'administration militaire française procède dés 1846 au nivellement des rues et des places, à la réparation du bureau arabe et de la mosquée, à la construction de l'église catholique. Il est question d'en faire le chef-lieu de la division militaire d'Oranie. En dehors de la troupe, on y rencontre quelques civils fournisseurs de l'Armée et des cantiniers
En 1847, Mascara ne groupe plus que 1 200 habitants dont 700 français, 500 espagnols et italiens, surtout marchands de comestibles, débitants de boissons ouvriers et artisans; les musulmans ont émigré au Maroc.
L'agglomération compte 85 maisons neuves. Toutes les terres, proches de la ville, sont cultivées; 2 500 hectares dont 945 concédés en 182 lots de chacun 5 hectares.
En 1848 la population augmente de 1 900 habitants dont 1 150 français.
En 1851 Mascara devient chef lieu de la subdivision miliaire et d'un district administré par un commissaire civil. Aux environs, on cultive : céréales tabac, vigne, oliviers.
En 1852, on y vend annuellement 10 000 quintaux de laine, 16 000 hectolitres de blé, 17 000 hectolitres d'orge, 50 000 francs de bestiaux et en 1853, la ville voit s'installer : moulins à farine et à huile, briqueteries, tanneries, abattoirs.
L'épidémie de choléra de 1854 déclenche 46 cas en 42 jours dont 36 mortels, surtout parmi les militaires.
Commune de plein exercice Cette même année Mascara est érigé en une commune de plein exercice, administrée par un maire et un conseil municipal, et doté d'une justice de paix. Le marché local accuse un chiffre d'affaire de 4 millions de francs-or. La population de la ville est évaluée en 1861 à 2 500 européens, 1 200 israélites et 4 000 musulmans soit au total 7 700 habitants.
Mascara commence à prendre l'allure d'une petite ville aux rues bien percées, et en 1877 l'enceinte de la ville est coupée de six portes : d'Oran, de Bab-Ali, de Mostagamen, de Tiaret, de Si Mohamed, du Sud.
La réputation des vins de Mascara, qui remonte aux premières années de l'occupation française a été longtemps solidement établie et largement consacrée par des récompenses obtenues dans les concours tant en France qu'à l'étranger. Dès 1858, les vins de Mascara sont primés à l'Exposition Automnale de Paris.
- Mascara était avant l'expédition dont elle fut l'objet en 1835, une assez belle ville, quoique ses maisons soient construites en terre, partiellement en ruines, elle est située à une journée de marche d'Oran et de Mostaganem. La plaine qui entoure cette ville est nue, mais elle est très fertile en blés.
(guide du voyageur et du colon par Armand Pignel-1836- Site Bertrand B.)
Repères géographiques
Démographie
Année | - | 1848 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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Population | - | 3 844 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans. |
Plan de la ville
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En photos
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Vue panoramique
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La mairie
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Église Saint-Pierre
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Le Monument aux morts
Le poilu "rapatrié" à Saint-Raphaël -
Monument à la mémoire Emir Abd-el-Kader -
La Sous-Préfecture -
Maison du colon -
Entrée jardin public
Voir aussi :
Notables
Les maires
Prénom(s) NOM | Mandat | Observations |
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Edmond VESSIOT | 1859 - | Mort en 1892 à Brest à l'âge de 83 ans. |
ARDIN-DELTEIL | 1868 - | |
Constant DÜRR | 1869 - | (1837-1871) |
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Pierre LOUSTAU | 1881 - | |
Frédéric PÉREZ | 1882 - | Chevalier la Légion d'honneur en 1889. |
Henri MASSA | 1892 - | |
KAPPLER | 1898 - | |
Louis GIRAUD | 1902 - | |
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Les notaires
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
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DYE-PELLISSON | 1889 - | |
BANCHARELLE | 1889 - | |
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Les curés
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
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CARRIÈRE | 1884 - 1891 | |
Mathieu de PERRÉGAUX | 1891 - | |
RISCH | 1900 - | Chanoine |
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Ressources généalogiques
Dépouillements des registres paroissiaux
Patronymes
Le cimetière
Chrétien : le cimetière a extrêmement vieilli depuis trois ans (dernière visite de l'ASCA). Aucune profanation, l'A.P.C fait son devoir de désherbage et de nettoyage, mais c'est aux mascariens au sein de leur Amicale de faire nettoyer les tombes, redresser les livres 'Fleurus regroupement' et les croix, et faire disparaître ce qui en plus de trente ans s'est brisé et donne un aspect d'abandon et de désolation. Réagissez, amis de Mascara, si vous voulez conserver votre cimetière qui est correct.
Juif: Grande tristesse, un vent de folie a soufflé sur le cimetière. Des dizaines et des dizaines de tombes retournées, cassées et profanées.
Remarques
- l'Association est née: Mascara le réveil