Algérie - Laghouat
Laghouat | |
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Informations | |
Pays | Algérie |
Région | |
Wilaya | |
Daïra | |
Code postal | 03000 |
Population | hab. () |
Superficie | 400km2 |
Densité | hab./km² |
Nom des habitants | Laghoutis |
Altitude | 777m |
Point culminant | |
Coordonnées (long/lat) | 2°52'60"E-33°47"60'N |
Localisation | |
Histoire de la commune
Histoire ancienne
La fondation de Laghouat est sans doute postérieure à l'invasion hilalienne (IXème s.)
On a guère de précisions sur Laghouat (El Aghouat signifie <<les jardins>> qu'à partir du début du XVIIème s., époque à laquelle Si El Hadj Aïssa serait devenu le Saint patron de la ville.
A cause de son éloignement, l'oasis paya fort irrégulièrement tribut aux Turcs d' Alger.
Présence française
L'Armée française s'installe à Laghouat le 4 décembre 1842.
C'est aux deux commandants de la place d'abord le général Du Barail puis au général Marguerite que revient le mérite d'avoir construit la cité : les forts Morand et Bouscarin, la caserne Bessières, le quartier Marguerite suivant le plan défini, les maisons sont basses au milieu de jardins, toute entière de construction française.
Après la prise de Laghouat, le général Du Barail raconte qu'il a déblayé tant bien que mal, les ruines de la ville primitive après les combats qui nous amenèrent à prendre possession de ce point stratégique, qui devait servir de base pour aller plus loin vers le sud. Sous son impulsion on se mit au travail, sans même attendre les ordres du gouverneur général de l'Algérie, on fabriqua des briques, on tailla les pierres, on commença les installations nécessaires à l'armée et à l'administration.
Sur les deux plus hautes collines il planta, à l'est à la place de la tour Abdallâh, le fort Morand au pied duquel on pouvait voir le Marabout Abd El Kader où les Berbères et les Arabes venaient en grand nombre faire leurs dévotions. A l'ouest il construisit le fort Bouscaren. Les noms donnés à ces deux édifices furent ceux d'officiers morts lors de la prise de la ville.
Sur la place Randon, plantée de magnifiques palmiers, se dressait l'hôtel du commandant supérieur entouré de tous côtés de galeries, le cercle militaire des officiers supérieurs de la garnison, les bureaux de l'annexe, la mairie, la poste et le trésor public.
La place d'Alger précédée d'un très agréable jardin, offrait un spectacle coloré, on pouvait y trouver les produits de l'artisanat local : tapis, robes, bracelets, hailks, djellabas suspendus aux grilles du jardin et par terre un étalage de choses usagées, fripées, sales, un mélange d'objets indigènes et européens venus on ne sait d'où, c'était les puces locales.
Et dominant la ville l'hôpital militaire construit en briques rouges d'un style bien particulier tranchait avec les maisons blanches des indigènes.
C'est le général Margueritte qui élargit et aligna les rues, il fit pénétrer partout air et lumière. Ses successeurs n'eurent plus qu'à continuer, le plan était tracé, des maisons souvent avec arcades seront construites dans des rues spacieuses et rectilignes.
Le quartier Margueritte, la caserne de la ville, avec ses bâtiments de compagnies à arcades, et ses larges dégagements était un modèle du genre, il abritait la plupart des unités de la ville.
L'oasis limitée d'un côté par la ville, de l'autre par le désert et l'oued M'zi était entourée de murs comme un parc, bien divisé en compartiments comme une multitude de petits vergers, tous clos, avec plusieurs étages de végétation, au sommet les palmiers puis les arbres fruitiers, enfin au sol les cultures maraîchères et les fleurs.
Les jardins d'arbres fruitiers et de dattiers sont arrosés par l'Oued-M'Zi tête de l'Oued-Djed
L'Oasis a la plus riche végétation qu'il soit possible de voir: la vigne, le figuier, le grenadier y croissent, mélés à tous les arbres fruitiers du midi de la France. Le roi de cette végétation luxuriante est le palmier, l'arbre au port majestueux, à la tige svelte et élancée, au feuillage toujours vert ; on en compte à peu près 30 000 à Laghouat.
L'oasis ressemblait à une ville, elle était resserrée, compacte, sans clairière et subdivisionnée à l'infini, chaque enclos était entouré de murets trop élevés pour que la vue passe au-dessus. Il en résultait que une fois enfermé dans l'un de ces jardins, on était enfoui dans la verdure, avec quatre murs de torchis pour horizon. Tous ces petits vergers contigus, au-dessus desquels se déployaient trente mille palmiers, formaient un véritable jeu de patience, un labyrinthe, dont il fallait avoir le plan pour en sortir, il était impossible pour un étranger de s'y retrouver.
Les jardins étaient également parcourus par un ingénieux système de canaux d'irrigation partant de seguias, qui permettait d'alimenter en eau chaque parcelle à tour de rôle, sans aucun gâchis d'eau, dans une région où elle était si précieuse.
Deux barrages arabes et le grand barrage construit par la France sur l'oued M'zi a rendu possible la culture en céréales, d'une grande partie (1 000 hectares) de la vaste et fertile plaine restée inculte jusque-là.
On a envoyé à Laghouat, pour l'amélioration des races sahariennes, un troupeau de mérinos, qui donne de remarquables résultats.
Base de la Légion.
Chef-lieu de canton de la commune mixte, subdivision de Médéa au Sud-d'Alger, au bord du désert, sur un chaînon rocheux qui divise en deux parties l'Oasis où un commerce d'échange se pratique entre les Sahariens et les gens du Tell.
C'est aussi une commune indigène comprenant les Ksars de Tadjemont, Aïn-Madhi, El-Aouïta,El-Assalia, El-Hiran et 12 tribus.
Repères géographiques
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Traversée par l'Oued M'zi au pied du Rocher Fromentin et du Rocher du Chien à 446 Km d'Alger sur la R.N 23 Alger-Ghardaïa. C'est la porte du désert
En photos
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La palmeraie -
L' église -
La cathédrale -
Dispensaire Chrétien des soeurs blanches -
Hôtel Saharien -
Décoration Général Monnier -
Canal d'irrigation -
Le pont -
Une rue d' El Aghouat par Eugène Fromentin
Notables
Les Maires jusqu'en 1962
Prénom(s) NOM | Mandat | Observations |
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Remarques
Bibliographie
- Laghouat le jardin aux 40 000 palmiers Revue P.N.H.A n° 85 - Editions du Grand Sud - 34070 Montpellier