97502 - Saint-Pierre
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Saint-Pierre | |
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Informations | |
Pays | ![]() |
Département | ![]() |
Métropole | |
Canton | Aucun |
Code INSEE | 97502 |
Code postal | 97500 |
Population | 5 509 habitants (2006) |
Nom des habitants | Saint-Pierrais, Saint-Pierraises |
Superficie | 2 600 hectares |
Densité | 211.88 hab./km² |
Altitude | Mini: 0 m |
Point culminant | 207 m : Le Trepied |
Coordonnées géographiques |
46°47'00° / -56°11'00° (GoogleMaps) Cassini Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) |
Localisation (avant 2015) | |
Arrondissement Canton Commune ? | |
Section Tableau : Modifier |
Saint-Pierre est une commune française d'outre-mer et l'une des deux communes de l'archipel de Saint-Pierre et Miquelon, elle en est aussi le chef-lieu. Située en Amérique du Nord dans l'océan Atlantique nord, l'île se trouve au sud de Terre-Neuve, territoire canadien. La commune de Saint-Pierre, bien qu'elle soit la plus petite de l'archipel, abrite cependant 86 % de la population.
Histoire de la commune
Aperçues dès 1520 par José Alvares Fagundes fringuant navigateur portugais, les îles de Saint-Pierre et de Miquelon, au sud de Terre-Neuve, ont été habitées de façon permanente par des pêcheurs normands & basques à partir de 1604. Toutefois cet archipel n'est devenu définitivement français qu'en 1814 au traité de Paris après quelques allers-retours entre souverains britanniques et français. Le seul intérêt de ces îles inhospitalières au climat rude était de fournir une "base arrière" pour la pêche dans les très poissonneux bancs de Terre-Neuve.
Il est certain que des chasseurs de baleines basques connaissaient l'archipel avant les Grandes Découvertes. Officiellement ce fut néanmoins le 19 octobre 1520 que le portugais José-Alvarez Faguendes découvrit les îles qu'il baptisa les Onze-Mille-Vierges. Jacques Cartier s'en empara au nom de la France en 1535. Saint-Pierre fut fondé progressivement par des Basques, Bretons ou Normands, pêcheurs pour la plupart. Pendant près de trois siècles, l'archipel passa à plusieurs reprises sous la domination britannique et il ne devint définitivement français qu'en 1816. Saint-Pierre-et-Miquelon fut une des premières terres françaises ralliées à la France Libre : le général de Gaulle lui marqua sa reconnaissance par une visite en 1967. François Mitterand s'y rendit avec le ministre Savary lequel s'y illustra durant la seconde guerre mondiale. Jacques Chirac, quant à lui, s'y rendit également mais en tant que 1er ministre. D'autres voyageurs illustres les avaient précédés, dont Châteaubriand qui immortalisa les îles dans les "Mémoires d'Outre-Tombe". Saint-Pierre-et-Miquelon avait rang de département jusqu'au 11 juin 1985 où il fut érigé en Collectivité Territoriale, statut jugé plus adéquat. Un Conseil Général de 19 membres élus représente les deux circonscriptions, correspondant aux deux communes : Saint-Pierre (15 conseillers) et Miquelon-Langlade (4 conseillers); ceux-ci sont assistés d'un Conseil Économique et Social. Administration judiciaire : Tribunal d'Appel, de Première Instance, contentieux administratif. Le gentilé suivant est proposé (mais peu utilisé voire ignoré à ce jour) pour l'ensemble des habitants de l'archipel : Pétromiquelonais
Saint-Pierre, la plus petite île, regroupe les activités principales et la majorité de la population; Miquelon comprend surtout des agriculteurs et des pêcheurs artisans. Le quartier méridional de Langlade est surtout consacré aux résidences secondaires. La petite Île-aux-Marins, au sud de Saint-Pierre, est en cours d'aménagement; çà et là des îlots rocheux émergent au large des côtes. La tradition d'accueil et de solidarité des marins est devenue celle des habitants de l'Archipel dont l'hospitalité et la gentillesse proverbiales constituent un facteur sensible de développement du tourisme. Ces qualités rendent plus aimable un climat nordique d'influence océanique (10 °C à - 5 °C en hiver, 10 °C à 20 °C en été) et l'aspect rude et sauvage du territoire. L'économie repose surtout sur la pêche dans la tradition multi-séculaire de l'Archipel. Le difficile accord franco-canadien de 1994 ne fit pas la part belle à la pêche industrielle qui recherche depuis l'adaptation à d'autres formes de pêche que celle, ancestrale, de la morue; le conditionnement du poisson (surgélation) est aussi en plein développement. Le total des prises représente 150 tonnes/an (50 % de morues). L'agriculture et l'élevage sont de portée insulaire ou familiale (70 ha de terres arables). Le commerce et l'artisanat en développement représentent 400 entreprises où dominent la pêche et dérivés, le bâtiment et les services; le tourisme est en pleine évolution avec un choix vers le tourisme culturel (musées, tradition des Terre-Neuvas, réhabilitation de l'Île-aux-Marins), sur le thème de la Terre française d'Amérique du Nord : Franco-Forum, Institut français d'études linguistiques sur le continent américain; clientèle surtout canadienne et aussi métropolitaine avec l'aménagement de l'aéroport aux vols inter-continentaux. Le tourisme culturel est sensible à la caractéristique typiquement française conservée dans les îles, outre une souriante hospitalité, identique à n'importe quelle commune du territoire français : langue parlée sans accent, mode de vie, coutumes, cuisine.
Tous les samedis après-midi d'été, la balle frappe d'un bruit sec le fronton rouge: à Saint-Pierre, la pelote basque est une religion. Et le mur des joueurs, le Zazpiak-Bat, construit en 1906, rien de moins que le plus ancien fronton d'Amérique du Nord. Les joueurs s'y entraînent à la chistéra - un gant d'osier - ou à la palancha - une raquette de bois. Comme dans tout le reste de Saint-Pierre-et-Miquelon. On ne débarque pas par hasard dans cet archipel: il a beau être une terre française, rares sont les personnes capables de le localiser sur une mappemonde. Au pis, on place Saint-Pierre-et-Miquelon dans les Antilles, avec la Martinique et la Guadeloupe. Au mieux, on le situe dans le Grand Nord, à la frontière polaire. Mais, sur les quais des ports du Pays basque, de Normandie ou de Bretagne, Saint-Pierre-et-Miquelon est présent dans toutes les mémoires. De Fécamp à Saint-Jean-de-Luz, de Granville à Saint-Malo, l'archipel reste lié à une légende vibrante: celle des terre-neuvas, ces marins qui partaient plusieurs mois pêcher la morue sur les bancs de Terre-Neuve.
Administration
Saint-Pierre-et-Miquelon est une collectivité territoriale depuis 1985. Le préfet est donc le représentant de l'État. Représentation politique : 1 député, 1 sénateur, 1 conseiller économique et social. Code téléphonique : 0508.
Saint-Pierre-et-Miquelon émet ses propre timbres. Certains sont très rares et leur valeur peut parfois se chiffrer en dizaines de milliers d'euros lors d'enchères. Le code postal des îles Saint-Pierre-et-Miquelon (97500) ne devrait jamais être utilisé depuis les États-Unis à mois que vous vouliez que votre courrier se perde à Medford dans l'Orégon (US 97501). Il est donc conseillé de rédiger l'adresse postale comme suit:
Prénom Nom
B.P. ####
Saint-Pierre & Miquelon
F97500 via Montréal Transit
Patrimoine bâti
- La cathédrale Saint-Pierre : La première cathédrale est construite en 1816 mais celle-ci est détruite dans un incendie en 1902. La nouvelle cathédrale est reconstruite de 1905 à 1907 à l'emplacement de la toute première église établie à Saint-Pierre en 1690. La cathédrale est caractéristique des églises basques, son clocher est reconstruit en 1975. On peut voir dans le transept des vitraux datant de 1967 qui furent donné à l'église par le Général de Gaulle.
- La chapelle Notre-Dame-des-Marins située sur l'île aux Marins au large de Saint-Pierre. Elle est construite en 1874 mais l'île est aujourd'hui inhabitée, cependant la chapelle reste utilisée.
- Le fronton de pelote basque "Zazpiak Bat".
- Les phares de la Pointe aux Canons et de la Galantry.
Repères géographiques
Les trois îles principales de l'archipel ont une topographie variée. À Miquelon, la plus grande des îles, la partie centrale montagneuse est entourée d'une large plaine côtière ; le Cap de Miquelon, à l'extrémité nord de l'île, est un plateau élevé. À Langlade, un plateau de quelque 100 m d'altitude occupe la plus grande partie de l'île. L'isthme de sable qui relie Langlade à Miquelon ne s'est fermé qu'au XVIIIe siècle. Saint-Pierre, la troisième île en superficie, comporte un plateau et une plaine parsemée de basses collines. C'est sur cette plaine que se trouve la ville de Saint-Pierre, la principale agglomération de cette collectivité territoriale française de 6 600 habitants. Plusieurs îles de plus petite taille font partie de l'archipel et se retrouvent surtout à proximité de Saint-Pierre. Les îles de Miquelon et de Saint-Pierre sont surtout constituées de roches volcaniques, principalement de rhyolite. Le Cap de Miquelon est un ensemble complexe de roches métamorphiques. Langlade est formée en majeure partie de roches sédimentaires ; les schistes et le quartzite dominent, mais le calcaire n'est pas totalement absent.
La température moyenne annuelle de 5,5 °C, intimement liée à celle de la mer, nous vaut des printemps habituellement frais et brumeux, et, à l'inverse, des automnes plus tempérés que sur le continent voisin. La température moyenne de février, le mois le plus froid, est de - 3 °C. Celle du mois d'août est de 15,7 °C. Les précipitations, généralement bien distribuées tout au long de l'année sont en moyenne de 1 350 mm.
La rencontre entre le courant froid du Labrador et le courant chaud du Gulf Stream est propice à la formation de brouillards parfois persistants, surtout au printemps et en début d'été, notamment en présence de vents du sud-ouest. Cette humidité en suspension est un apport non négligeable d'eau provenant directement de l'atmosphère. Ceci est parfaitement illustré par la présence du Scirpe cespiteux (Scirpus cespitosus) que l'on trouve à la fois dans les tourbières et sur la plupart de nos sommets.
Le drapeau de Saint-Pierre-et-Miquelon a été adopté en 1982. Il s'agit d'une bannière héraldique. Le bleu représente l'Océan Atlantique et le bateau commémore l'explorateur Jacques Cartier qui débarqua sur les îles en 1535. Les emblèmes placés sur la bande verticale du guindant évoquent les colons venus du Pays Basque (ikkurina), de Bretagne (hermine) et de Normandie (deux lions).
Démographie
Année | 1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
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Population | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
Année | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
Population | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
Année | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
Population | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
Année | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2021 | - | - | - |
Population | - | - | 5 618 | 5 509 | - | - | - | - | - | - |
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans. |
Source : INSEE 2006
En photos
Notables
Les maires
Prénom(s) NOM | Mandat | Observations |
Michel Victor CORDON | 1872 - 1873 | |
Désiré BRINDEJEONC | 1873 - 1873 | |
Joseph DURIEUX | 1873 - 1873 | |
François MAZIER | 1873 - 1877 | |
Jean-Louis CALAIS | 1877 - 1881 | |
Charles Guillaume GUERGUIN | 1881 - 1881 | |
Joseph DURIEUX | 1881 - 1881 | |
Jean-Jacques DUPONT | 1881 - 1882 | |
Paul Aristide MAZIER | 1882 - 1900 | |
Marie LEFEVRE | 1900 - 1904 | |
Gustave DAYGRAND | 1904 - 1905 | |
Jean François POMPEI | 1905 - 1907 | |
Jean-Marie LAVISSIERE | 1907 - 1907 | |
Emile POIRIER | 1907 - 1908 | |
Auguste NORGEOT | 1908 - 1909 | |
Louis LEFEVRE | 1909 - 1913 | |
Auguste SALOMON | 1913 - 1920 | |
François PLANTE | 1920 - 1923 | |
Emile GLOANEC | 1924 - 1936 | |
Georges DAGUERRE | 1945 - 1955 | |
Joseph LEHUENEN | 1955 - 1971 | |
Albert PEN | 1971 - 1998 | |
Marc PLANTEGENEST | 1998 - 2001 | |
Karine CLAIREAUX | 2001 - .... | |
- | - |
Cf. [ MairesGenweb]
Les notaires
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
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Les curés
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
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Ressources généalogiques
Dépouillements d'archives
Documents numérisés
Cimetières
Informations pratiques
Horaires d'ouverture de la mairie
Horaires | Lundi | Mardi | Mercredi | Jeudi | Vendredi | Samedi | Dimanche |
Matin | 8h00 | 8h00 | 8h00 | 8h00 | 8h00 | - | - |
Après-midi | 17h30 | 17h30 | 17h30 | 17h30 | 16h00 | - | - |
- Comment effectuer vos recherches ?
Date du plus vieux registre consultable en mairie : 1816
En savoir plus
- - Il n’est pas donné de renseignement sur simple appel téléphonique.
- - Pour les actes d’état civil de plus de 100 ans, les mairies n’ont aucune obligation de faire des recherches.
- - Les tables décennales sont mises à votre disposition pour vos recherches aux heures d’ouverture de bureaux.
- - La consultation des registres des naissances et des mariages vieux de plus de 100 ans ainsi que la consultation des registres des décès peuvent se faire sur demande.
- - Dans un souci de préservation des registres, aucune photocopie des actes n’est envisageable. Vous pouvez prendre une photo sans flash de l’acte.
- - La consultation des registres des naissances et des mariages vieux de moins de 100 ans n’est pas autorisée.
- - Si demande hors Archipel, prévoir une adresse électronique pour l'envoi des documents.
- Les archives de Saint-Pierre sont aussi consultables :
- Au Musée-Archives de l’ARCHE
- 26, rue du 11 Novembre
- B.P. 4300
- 97500 SAINT-PIERRE
- Tél. 05 08 41 04 35
- Contact
- Aux Archives d’Outre-Mer
- 29, Chemin du Moulin-Detesta
- 13090 AIX-EN-PROVENCE
Dépouillements des registres paroissiaux
Archives Départementales
- Conseil Général, B.P. 4300
- Rue du 11 Novembre
- 97500 Saint-Pierre-et-Miquelon
- Tél : 05 08 41 35 70
Horaires : Lu.-Ve. 8 h 30 à 12 h et 13 h 30 à 17 h 30
Fermeture annuelle : après-midi du Mardi-gras, 24 décembre
Archives notariales
Bibliographie
- "Les Acadiens aux îles Saint-Pierre et Miquelon, 1758-1828", par Michel POIRIER, Moncton 1984.
Voir aussi (sur Geneawiki)
Liens utiles (externes)
- Site officiel de la commune
- Site de la Préfecture
- Sur le site de l’association Frontenac-Amériques
- Site dédié à l'histoire des îles Saint-Pierre et Miquelon
- Magazine de Saint-Pierre et Miquelon
- Tourisme Saint-Pierre et Miquelon
Notes et références
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