La région est habitée par l'homme depuis très longtemps ; 10 000 ans au moins avant l'ère chrétienne, les Magdaléens chassaient le renne sur les bords de la Seine. Le climat, alors glacial, enveloppait une contrée à demi désertique.
Ce sont les incursions des Normands, au IXe siècle, qui les premières révèlent l'existence d'Athis dans les textes. Il semble d'ailleurs que le village répondait en ce temps au nom latin "Attégia" désignant les cabanes de branchages qui abritaient les premiers habitants. bien sûr les gallo-romains étaient passés par là. En construisant le lycée Pagnol à la frontière d'Athis et de Juvisy, on a mis à jour plusieurs vestiges : vases, silex taillés, etc. La rumeur veut d'ailleurs que l'on ait préféré le lycée à l'archéologie.
À l'aube de la féodalité, Athis restait encore un bien modeste village. Au Xe siècle, laboureurs et vignerons d'installent à Athis. Le vin d'Athis est fort apprécié en haut-lieu. La proximité de Paris vaut à la "paroise" d'Athis maints honneurs et aussi maints déboires. Le village de Mons-sur-Orge apparaît à son tour dans les documents d'archives. Hugues Capet et son fils Robert le Pieux confirment alors la donation faite à l'abbaye de Saint-Magloire "d'une terre à Mons, où croît un vignoble prolifique".
En 1140 l'abbaye royale de Saint-Victor fonde un prieuré et fait élever une église, consacrée à saint Denis, et qui fait aujourd'hui encore la fierté d'Athis-Mons avec son clocher roman du XIIe siècle. Deux siècles plus tard, en 1305, Athis entre dans l'Histoire de France. C'est ici qu'est signé, entre les envoyés du comte de Flandres et ceux du roi Philippe Le Bel, le "traité d'iniquité", qui, envenimant les relations Franco-Flamandes, annonce la guerre de Cent Ans.
Hélas la peste noire s'abbat sur le royaume, puis le début de la guerre de Cent Ans et sont cortège de calamités, de batailles et de pillages perpétrés par les anglais. Mons et Ablon sont particulièrement éprouvés.
À la fin du XVe siècle, les Athégiens ont tout à recommencer : défrichage, restauration et plantation du vignoble. Mais en 1562, les Huguenots de Condé ravagent à nouveau Athis et Mons, laissant plus tard cette sinistre tâche aux troupes de Turenne. Pour tout clore, la Fronde vient ajouter ses misères, ses famines, etc. Après de tels assauts de barbarie, il faudra 20 ans aux Athégiens pour reconstituer leurs moyens d'existence.
Débordements de la Seine laissée en pleine liberté, disette en 1694, épidémie de grippe pulmonaire en 1740... arrive la Révolution qui surprend les gros laboureurs accapareurs surnommés "coqs de village" en plein exercice de domination. À ce moment-là, on dénombre à Athis 138 familles rurales ; 77 possèdent moins d'un hectare, 47 ne possèdent rien. Le cahier de doléances ne manquera pas de recenser les injustices. Des élections municipales auront lieu en 1790, les toutes premières !
La déconfitures napoléonienne amène deux bataillons de soldats russes en 1814.
Autre date importante : 1817 réunit en une seule commune Athis-sur-Orge et Mons-sur-Orge qui devient Athis-Mons (800 âmes environ). Très longtemps, Athis-Mons demeurera un village rural. Les céréales sur le Plateau et les vignes sur ses coteaux se plaisent bien.
De ce lointain passé, la commune conserve encore une belle grange du XVe siècle (à la ferme de Mons), un vieux lavoir (rue de la Montagne de Mons), de multiples puits, quelques maisons de manouvriers avec caves et une foule de lieux-dits : les Picardeaux, la Fosse au Prieur, la Fosse Popine, les Guyards, le Noyer Renard, la Butte aux Bergers... 1841 voit l'établissement de la voie ferrée du Paris-Orléans-Midi, le POM., puis du Paris-Lyon-Marseille, le PLM. La gare d'Athis est construite en 1841 et favorise entre autres, l'installation de forges, de laminoirs et d'industries diverses. Pourtant, il faut attendre la construction de la gare de marchandises de Juvisy en 1864 puis la gare de triage en 1884 pour que les nouvelles populations s'intéressent à Athis-Mons. On a découvert la pureté de l'air qui baigne les coteaux. Les vignerons y laisseront peu à peu la place aux Parisiens : rentiers, amateurs de "Cà m'suffit", pratiquants de la semaine anglaise. Ils s'installent dans un quartier nouveau, le Cottage (1891), entre Seine et Orge.
Le site même et son charme tranquille, la proximité de Paris, ont attiré nobles, officiers, littérateurs, savants et artistes en tous genres. Parmi les plus illustres, Valentin Conrart, surnommé le "Père" de l'Académie Française, qui habita le château d'Oysonville. Le château d'Athis (aujourd'hui collège Saint-Charles) fut la résidence d'été de Mademoiselle de Charolais, princesse de sang et petite fille du Grand Condé par son père et de Louis XIV par sa mère. Le château d'Avaucourt, qui abrite actuellement l'Hôtel-de-Ville, fut la propriété du baron de Courcel, ancien ambassadeur à Berlin et hôte de Bismark. L'abbé Nollet, physicien notoire du XVIIIe siècle, et le baron Corvisart, médecin personnel de l'Empereur, furent aussi Athégiens.
Entre 1898 et 1939, Athis-Mons voit sa population croître rapidement (de 1600 à plus de 10 000 habitants) et connaît une forte urbanisation. D'un côté, le monde agricole plutôt ancré sur le plateau cède la place aux lotissements populaires. De l'autre, un monde ouvrier entre le Quai de l'Orge et le significatif Quai de l'Industrie. Enfin, les maisons de campagne sur le coteau, à Mons surtout, accueillent les Parisiens le dimanche et l'été.
Mais ce mouvement de construction et d'expansion, ralenti par la Grande Depression, est anéanti le 18 avril 1944 : 45 minutes de bombardements laissent 300 morts, près de 4 000 sinistrés et des amas de décombres dans le Val. Il faut reconstruire presque entièrement ce quartier... et construire de nouveaux logements en série (le F.F.F., 1 450 logements entre 1958 et 1962, la cité Mozart, les Clos, Edouard Vaillant…). La population dépassera les 30 000 habitants dans les années 1970.
Les travaux liés à la réédification de la gare de triage et à l'aménagement de l'aéroport de Paris-Orly durent jusqu'aux années 60. Athis-Mons suit alors le rythme soutenu de construction de la banlieue parisienne pour aboutir au visage qu'on lui connaît aujourd'hui...
Sources : site web d'Athis-Mons et livre sur Athis-Mons de Danièle Treuil et Jean-Marc Moriceau.
Toponymie
Héraldique
Parti : au premier d'azur aux trois fleurs de lys d'or et au bâton péri en bande de gueules, au second de sable aux trois chevrons brisés d'or ; au chef cousu d'azur chargé d'une escarboucle d'or.
Né en 1885 - Ouvrier tourneur - Conseiller général du canton de Longjumeau (1928-1934) - décédé en 1943
Léopold BESSON
1931 - 1932
né en 1883 - Métallurgiste - Conseiller général du canton de Longjumeau (1934-1940) - Décédé en 1954
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René L’HELGUEN
1983 - 1989
Conseiller général de ce canton (1973-1998)
Marie-Noëlle LIENEMANN
1989 - 2001
Née en 1951 - Professeur - Conseillère générale du canton de Massy (1979-1985) - Conseillère générale du canton de Massy-Est (1985-1989) - Députée (1988-1992)[1] - Maire d'Athis-Mons - Ministre du logement dans le gouvernement de Pierre BEREGOVOY (1992-1993) - Secrétaire d'État (2001-2002) - Députée européenne (2004-2009) - Sénatrice depuis 2011<ref<Sénat</ref>