90058 - Lachapelle-sous-Rougemont

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Lachapelle-sous-Rougemont
Fichier:Blason Lachapelle-sous-Rougemont-90058.png
Informations
Pays    France
Département    Territoire de Belfort
Métropole
Canton   90-07   Giromagny

  90-05   Rougemont-le-Château (Ancien canton)

Code INSEE 90058
Code postal 90360
Population 578 habitants (2018)
Nom des habitants Chapelons, Chapelonnes
Superficie 493 hectares
Densité 117.24 hab./km²
Altitude Mini : 372 m
Point culminant 403 m
Coordonnées
géographiques
47.712222° / 7.015833° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation (avant 2015)
          Arrondissement                 Canton                 Commune      ?
Section Tableau : Modifier

Histoire de la commune

  • Le village se trouve sur le trajet de la voie romaine qui reliait Cernay à Mandeure.
  • Il est fait mention écrite d'une petite chapelle à la toute fin du XIe siècle, chapelle érigée par des paysans après avoir débroussaillé un coin de forêt. Des habitations se sont alors installées autour de l'édifice, créant ainsi le noyau primitif du village, et se trouvant englobé dans la seigneurie de Rougemont-le-Château.
  • En 1234, domaine et chapelle sont donnés au prieuré Saint-Nicolas qui les conserve en fief jusqu'à la guerre de Trente ans.
  • Vers le milieu du XIVe siècle, le territoire de Lachapelle est scindé en deux : une moitié pour le fief des Steinbrunn puis d'autres seigneurs sundgauviens successifs, l'autre partie à la famille des Laubgasse.
  • Le village étant situé sur un axe de passage, et desservi par la malle-poste de Colmar à Lyon, un relais de poste s'y établit, l'un des premiers et des plus importants de la région. Entre le XVIIIe et le XIXe siècle une quinzaine d'auberges ou de cabarets prospèrent grâce à l'afflux des voyageurs cherchant à se ravitailler ou se loger.
  • Sous la Restauration, un petit séminaire est construit et accueille jusqu'à 300 religieux. Une chapelle y est adjointe. Cependant le séminaire déménage à Zillisheim en 1869. Les bâtiments sont alors agrandis et reconvertis en collège libre accueillant notamment des Alsaciens qui fuient la germanisation de l'école dans le Haut-Rhin. Le collège comptera jusqu'à 400 élèves puis fermera en 1890 avec le contre-coup des lois de Jules Ferry.
  • Le village, jusque là essentiellement rural, voit s'installer au XIXe siècle quelques entreprises : une brasserie qui produit aussi limonades et sirops, une fonderie avec atelier de constructions mécaniques, et une usine de fabrication de pointes de navettes pour l'industrie textile.
  • Au siècle suivant une voie ferrée locale est construite puis prolongée au moment de la guerre de 1914-1948. Équipé d'une locomotive électrique (afin que l'ennemi ne soit pas alerté par de la vapeur), le train va devenir un élément essentiel pour faciliter le transport des troupes, victuailles ou munitions.
  • En 1944, l'église abrite 150 Belfortains qui sont emmenés en captivité. Le 25 novembre les Allemands font sauter le pont. Le 27, les derniers tirs sont nombreux et font des victimes civiles. Le 28 la commune est libérée.

(Source : panneaux d'information dans la commune et dans l'église)

Héraldique

  • Blasonnement : « De gueules au clocher d'or posé sur une terrasse rocheuse de sinople, chapé cousu d'azur chargé de deux étoiles de six rais aussi d'or »[1].

Toponymie

"Capella" dès la première mention de la fin du XIe siècle.
"À la Chapelle vers Roigemont" au XIIIe siècle.
"Capel" puis "Capplen" au XVIe siècle.

Histoire administrative

  • Département - 1801-1871 : Haut-Rhin - 1871-1919 : Haut-Rhin (Allemagne) - 1919-2025 : Territoire de Belfort (Département officiellement créé en 1922)
  • Arrondissement - 1801-2025 : Belfort
  • Canton - 1801-1984 : Fontaine - 1984-2015 : Rougemont-le-Château - 2015-2025 : Giromagny

Résumé chronologique :

  • 1801-1871 : Cton de Fontaine, Arrt. de Belfort, Dép. du Haut-Rhin
  • 1871-1984 : Cton de Fontaine, Arrt. de Belfort, (Dép. du) Territoire de Belfort
  • 1984-2015 : Cton de Rougemont-le-Château, Arrt. de Belfort, Dép. du Territoire de Belfort
  • 2015-2025 : Cton de Giromagny, Arrt. de Belfort, Dép. du Territoire de Belfort

Patrimoine bâti

Église Saint-Vincent

Flanc ouest Photo B.ohland
  • Au début du XIe existe déjà une paroisse. Et sur le plan cadastral de 1831 figure l'église primitive. Elle avait été construite en plusieurs étapes, avec un clocher en bois, et rallongée en 1804. Elle a servi au culte jusqu'en 1844
  • Le projet de construire une église plus grande a pris une vingtaine d'années avant d'aboutir. Pour en réduire le coût, les pierres de l'ancien édifice ont été réutilisées et les paroissiens ont accepté une surimposition. Après trois ans de travaux, Il faut trois années pour arriver à la finalisation en 1847.
Si la façade et le clocher sont en grès rose des Vosges, les flancs sont composites : en pierre taillée pour le soubassement et en moellons enduits pour l'élévation.
En 1944, l'église est fortement endommagée. Les réparations commencent par la toiture. Suivent des réparations à l'intérieur et une nouvelle bénédiction en 1962.

L'intérieur :
Les réparations de l'après-guerre se sont effectuées sur un mode minimaliste : boiseries enlevées, autel remplacé, chaire démontée, statues et chemin de croix dispersés, peintures murales non restaurées.
L'orgue en chêne sculpté avec trois tourelles est une œuvre de Claude Ignace Callinet, de 1860. Classé au titre des objets historiques depuis 2003[2], l'orgue est malheureusement en mauvais état au niveau instrumental.
La statue du Saint-Apôtre, en bois, date du XVIIIe siècle et est également classée au titre d'objet historique depuis 1983[3].
Seul un vitrail a échappé aux destructions de 1944, celui représentant Charles VII et Jeanne d'Arc. Les autres ont été remplacés en 2000 par une association de patrimoine.
Art contemporain :
Sur la façade principale, une œuvre installée au-dessus du portail attire l'œil : un Ange pour Saint-Vincent. Réalisée par Simone Mayor en 2005, cette sculpture s'est inscrite à l'époque dans le programme "Sous la ligne bleue" où des "chemins d'art et de promenade" reliant 14 villages étaient agrémentés d'œuvres exposées en plein air. L'Ange de Saint-Vincent a ensuite été acheté par le Conseil de fabrique et installé sur la façade. En septembre 2020, il est posé au sol à gauche du portail latéral.


Ancienne brasserie

Ancien bâtiment remanié

La brasserie initiale est créée dès 1805 par François Grisez, par ailleurs aubergiste et maire de la commune. Elle pend logiquement le nom de Brasserie Grisez.
À la fin du siècle, elle est agrandie et modernisée par les membres de cette même famille. Elle devient alors une véritable brasserie industrielle, renommée en 1910 Brasserie de Lachapelle.
Au plus fort de sa production, entre les deux guerres, elle emploie une cinquantaine de personnes et produit 32 000 hectolitres par an : des bières « du nom de Cérès, Double Bock, Sundgau Pils »[4].
Elle diversifie aussi sa production à partir de 1939 en proposant des limonades et des sirops à destination des cafetiers.
En 1962, l'installation est vendue à des grandes brasseries régionales : une partie du bâti industriel est détruite, le reste est reconverti en logements.

Chapelles

Chapelle Grisez Photo B.ohland
Autre chapelle Photo B.ohland
  • La Chapelle Grisez a été construite dans l'enceinte de la brasserie, en 1880, et dédiée au Sacré-Cœur.

C'est l'épouse d'un industriel qui en est à l'origine : son mari étant malade, elle avait formulé le vœu de construire une chapelle s'il guérissait. Ses prières n'ont pas été exaucées, mais elle a tout de même fait construire la chapelle pour placer ses enfants sous sa protection. Le petit édifice comprenait un autel dédié à la Vierge et des statues qui sont maintenant dans l'église Saint-Vincent.
La chapelle Grisez est très vite devenue le but de processions religieuses.

  • L'autre chapelle se trouve à la sortie du village, côté Alsace.

Elle correspond à un vœu formulé par une cantinière de Napoléon lors du passage de la Bérézina pendant la retraite de Russie.
De retour au pays, la cantinière a mis son vœu à exécution.

Repères géographiques

Sur un mur au centre du village

Lachapelle-sous-Rougemont se trouve à l'Est du département et la margez orientale de son ban communal se confond avec la limite entre Territoire de Belfort et Haut-Rhin.
L'ensemble des terres chapelonnes est fortement irrigué avec les rivières la Saint-Nicolas, la Rapère et leurs ruisseaux affluents, ainsi que le canal du moulin. À cela se rajoute un étang.
La commune se situe à environ 15 kilomètres au nord de Belfort.

Démographie

Année 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
Population 394 281 450 614 714 725 694 778 850 758
Année 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
Population 795 855 627 1 001 740 810 578 554 558 565
Année 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
Population 539 507 501 440 406 375 463 496 441 409
Année 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 - - -
Population 403 404 460 503 572 588 - - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011, 2016 & 2018.

En photos


Notables

Les maires

Nombreux sont les maires issus de la famille Grisez. La commune les a honorés en donnant leur nom à la "Rue des maires Grisez".

Prénom(s) NOM Mandat Observations
- - -  
Jean-Baptiste GRISEZ 1790 - Né en 1747 - Décédé en 1804  
- - -  
François GRISEZ 1 1820 - Né en 1773 - Aubergiste - Fondateur de la brasserie - Décédé en 1841  
- - -  
François GRISEZ 2 1848 - 1871 Fils de François 1 - Né en 1801 - Ancien capitaine de la Garde nationale - Greffier de Justice de paix - Décédé en 1889  
(François) Jean-Baptiste GRISEZ 1871 - 1875 Neveu de François 2 - Né en 1829 - Brasseur - Décède en 1875  
(François) Joseph GRISEZ 1876 - 1894 Autre neveu de François 2 - Né en 1841 - Médecin - Conseiller général et Président du Conseil - Décédé en 1894  
Eugène GRISEZ 1894 - 1909 Fils de [François) Joseph - Né en 1850 - Brasseur - Conseiller général du Canton de Fontaine - Décède en 1909  
Jean-Baptiste TACQUARD 1909 - 1919 Industriel  
Paul TACQUARD 1919 - 1932 Industriel - Décède en 1932  
Pierre TACQUARD 1932 - 1935 -  
Armand HANAUER 1935 - 1944 -  
- -  
Xavier FINCK 1945 - 1959 -  
- -  
Jean-Louis BUCHWALTER 1995 - 2014  
Éric PARROT 2014 - (2026) -  
- - -  

Cf. : Mairesgenweb
ainsi que Maires de Lachapelle-sous-Rougemont et arbres généalogiques sur Geneanet

Les notaires

Prénom(s) NOM Période Observations
- - -  
- - -  
- - -  

Les curés

Prénom(s) NOM Période Observations
Claude Bernard GIROL 1740 - 1780 -  
- - -  
- - -  
Joseph MARION 1822 - 1875 Né en 1794 - Élève à Porrentruy, Soleure, puis au séminaire de Besançon. Entre ensuite au petit séminaire de Lachapelle-sous-Rougemont - Durant ses années ici, il s'engage activement pour la construction de l'église Saint-Vincent - Il est aussi à l'origine des créations des écoles (garçons/filles) et d'un asile - Décède en 1875  
- -  
François Henri CAULLET 1902 - Source[5]  
Jules LHÔTE 1908 - 1953 Chanoine - Ordonné en 1887 - D'abord professeur au collège - Curé doyen  
Félix (Marie Jules) SAUGIER 1953 - 1953 Né en 1892 - Décède en 1985  
Paul HOURIEZ 1953 - 1966 -  
Louis CANAL 1966 - 2000 Né en 1923 - Ordonné prêtre en 1948 - D'abord professeur au petit séminaire Notre-Dame de Consolation - Décédé en 2018  
- - -  

Liste des titulaires de la Légion d'honneur

Prénom(s) NOM Naissance Décès Observations
Jacques CHOVEL 20 septembre 1776 14 novembre 1846 Lieutenant honoraire à l'Hôtel royal des Invalides - Chevalier en 1819

Son dossier  

Jean-Claude FREY 17 octobre 1790 24 juin 1879 Maréchal des logis du Génie - Chevalier en 1839

Son dossier  

Lucius Célestin Aristide FROIDEVAUX 20 juin 1846 7 novembre 1899 Capitaine au 153e Régiment d'Infanterie - Chevalier en 1892

Son dossier  

Jean Claude Jacques NOBLAT 14 juillet 1831 7 avril 1888 Capitaine à la 8e légion de gendarmerie - Chevalier en 1879

Son dossier  

Joseph Jean Baptiste NOBLAT 6 juillet 1839 8 mars 1917 Frère du précédent - Capitaine au 9e Régiment de cuirassiers - Chevalier en 1884

Son dossier  

- - -  

Monument aux morts

Le monument aux morts concerne aussi les enfants de la commune de Petitefontaine.

Le monument aux morts
Article détaillé : Consulter la liste des victimes inscrites sur le monument

Ressources généalogiques

Dépouillements d'archives

Documents numérisés

>> Voir la liste complète sur Geneanet

Cimetières


Informations pratiques

Horaires d'ouverture de la mairie

Horaires Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Matin 10h00 - 12h00 10h00 - 12h30 - - - - -
Après-midi - - - 16h00 - 18h30 - - -

Mairie
Adresse : 29 rue du Général de Gaulle - 90360 LACHAPELLE-SOUS-ROUGEMONT

Tél : 03 84 27 60 68 - Fax : 03 84 23 05 04

Courriel : Contact

Site internet : Site officiel

GPS : ° / ° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)

Commentaire :

Source : ()

Associations d'histoire locale

Bibliographie

    • Michel BREGNARD, Le Territoire de Belfort en 200 questions, Saint-Avertin, Éditions Alan Sutton, 2013, 207 pages, ISBN 978-2-8138-0609-3

    Liens utiles (externes)

    Voir aussi (sur Geneawiki)

    Notes et références

    1. L'armorial des villes et des villages de France
    2. Base Palissy
    3. Base Palissy
    4. Michel BREGNARD, Le Territoire de Belfort en 200 questions, Saint-Avertin, Éditions Alan Sutton, 2013, 207 pages, ISBN 978-2-8138-0609-3
    5. Archives