90052 - Giromagny

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Giromagny
Blason Giromagny-90052.png
Informations
Pays Portail-regionalisme-FRA.png    France
Département 90 - Blason - Territoire-de-Belfort.png    Territoire de Belfort
Métropole -
Canton Blason Giromagny-90052.png   90-07   Giromagny

Blason Giromagny-90052.png   90-04   Giromagny (Ancien canton)

Code INSEE 90052
Code postal 90200
Population 2 997 habitants (2018)
Nom des habitants Giromagniens, Giromagniennes
Superficie 565 hectares
Densité 530.44 hab./km²
Altitude Mini : 452 m
Point culminant 800 m
Coordonnées
géographiques
47.742222° / 6.825833° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation (avant 2015)
90052 - Giromagny carte administrative.png
          Arrondissement                 Canton                 Commune      ?
Section Tableau : Modifier

Histoire.png Histoire de la commune

  • La première mention remonte au XIVe siècle, en l'an 1302 ou 1347 suivant les sources disponibles.
  • Au début, il n'y a pas encore de paroisse indépendante. Le hameau est rattaché administrativement à celui de Vescemont et religieusement à celui de Rougegoutte jusque 1569. Il fait alors partie de la seigneurie du Rosemont, gérée par les Habsbourg, jusqu'au Traité de Westphalie (1648). Et en 1659, les terres giromagniennes ainsi que d'autres possessions du secteur sont offertes par Louis XIV au cardinal Mazarin.
  • À partir du XVIIe siècle, le village prend un bel essor grâce à son activité industrielle. Outre moulins, scierie, tannerie et tuileries, c'est l'exploitation des mines de charbon, cuivre ou plomb de la vallée de La Savoureuse qui domine. Malgré la gestion par Mazarin, l'activité minière va décliner peu à peu et c'est l'industrie textile qui va prendre le relai à partir de 1813. D'abord une filature, ensuite des ateliers de tissage à bras, puis de tissage mécanique. Cette activité est grandement favorisée par la construction d'une voie ferrée reliant celle de Belfort à Paris, et permettant d'acheminer du charbon depuis Ronchamp (Haute-Saône). En 1868, ce sont environ 1 000 personnes qui travaillent dans le textile. Cependant le tissage cesse en 1958, la filature ferme en 1978.
  • En 1875, Giromagny, de par sa position de carrefour, devient une place militaire avec la construction du fort Dorsner et un important casernement jusqu'en 1949. Malgré le déclin industriel et militaire, la cité conserve une place de centralisation et conserve son rang de chef-lieu.
  • En 1944, une ligne fortifiée traverse en partie la commune.
  • L'année suivante, le PC des commandos d'Afrique vient s'installer dans une villa qui servira aussi lors du cantonnement de cette unité.

Toponymie

On rencontre les formes "Gyrameigin" au XIVe siècle, "Girardmeigny" au siècle suivant, et "Giradmengny" au XVIe siècle.

Héraldique

« D'argent à trois tours couvertes de gueules, pavillonnées du même, girouettées d'or, ouvertes du champ et rangées sur une terrasse d'or »[1] [2].

Les trois tours symbolisent peut-être les trois juridictions dont dépendaient les habitants au XVIIe siècle : la juridiction pour les Rosemontois, celle pour les mineurs et une autre pour les nobles du vieux village.

Histoire administrative

  • Département -
    • 1801-1871 : Haut-Rhin (=>1871-1919 : Allemagne)
    • 1871-2023 : Territoire de Belfort (Dép. en 1922)
  • Arrondissement - 1801-2023 : Belfort
  • Canton - 1801-2023 : Giromagny

Résumé chronologique :

  • 1801-1871 : Cton de Giromagny, Arrt. de Belfort, Dép. du Haut-Rhin
  • 1871-2023 : Cton de Giromagny, Arrt. de Belfort, (Dép. du) Territoire de Belfort

Patrimoine.png Patrimoine bâti

Patrimoine civil

Maison Mazarin

Maison Mazarin, CPA de 1903
Maison Mazarin en 2018
Photo B.ohland

Lorsque l'activité minière se développe, il est opportun d'installer dans la ville la "Justice des mines" dont le siège était auparavant à Masevaux. On construit alors en 1562 sur la rive droite de La Savoureuse une maison forte destinée au juge, dont les murs ont une épaisseur de 3 mètres. En plus de l'appartement et de la salle d'audience, la maison comportait des cachots. Propriété du roi de France à partir de 1656, elle devient par donation celle de Mazarin en 1659, puis passera aux mains de sa nièce et de ses héritiers.
Après avoir subi des dégâts lors du passage de l'armée impériale autrichienne, elle est remaniée au XVIIIe siècle comme en témoigne la date de 1734 sur un linteau. Vendue comme bien national pendant la Révolution, elle sera acquise en 1817 par un particulier nommé Lardier.

Fort Dorsner

Fort de l'extérieur

Ce fort porte le nom d'un général d'Empire : le baron Jean Philippe Raymond DORSNER (1750-1829).
Construit entre 1875 et 1879, il fait partie intégrante du système fortifié conçu par le général Raymond SÉRÉ de RIVIÈRES et constitue l'extrémité sud du rideau défensif de la haute Moselle qui reliait les camps de Belfort et d'Épinal. Son but était de contrôler Giromagny qui se trouve au carrefour d'une voie d'invasion et d'une vois de contournement du camp retranché belfortain.
Conçu pour loger environ 650 hommes, il abritait une puissante artillerie d'une cinquantaine de pièces. Dans le massif central se trouvaient des casemates à canon ainsi que les deux premières tourelles cuirassées installées en France. Le fort fut modernisé entre 1888 et 1916 avec par exemple des magasins à poudre souterrains. Le 18 juin 1940, les tourelles tirèrent quelques projectiles sur les Allemands, puis la garnison fut obligée de se rendre.
Le fort est inscrit aux Monuments historiques[3] en 1995.
(Source : panneau explicatif sur le site)

Fontaines

Des points d'eau qui étaient environ une quarantaine au début du XXe siècle, il n'en reste que 14 sous la forme de fontaines ou fontaines lavoir : fontaine Louis XV, de 1758, fontaine Mazarin, fontaine et lavoirs du Hautot, de 1843, fontaine des roses, fontaine Heyd de Heydenbourg, lavoir des Écoles, lavoir des Tilleuls, etc. Certaines ont été restaurées et se découvrent lors d'un circuit historique.


Monument commémoratif de la réunion de l'Alsace à la France en 1648

Monument commémoratif du XVIIIe siècle, classé aux MH[4] en 1916.

Patrimoine religieux

Église Saint-Jean-Baptiste

Coté Parvis des Princes de Monaco
Photo B.ohland

Un premier édifice, dénommé église des Mineurs avait été construit dans les années 1560.
Au XIXe siècle, sa vétusté pose problème et la nef n'est plus assez grande pour la population. Quand le curé Bidaine arrive à Giromagny en 1854, il impulse l'idée de construire un nouvel édifice, la commune est d'accord, il faut juste trouver le financement. L'ancienne église est alors rasée et le chantier de la nouvelle commence en 1857 pour se terminer en 1862.
Les murs sont en grès bigarré provenant des carrières des villages voisins comme Offemont.
L'église a subi des réparations en 1928 et quarante ans plus tard pour sa toiture.

L'aménagement intérieur se déroule progressivement en fonction des moyens financiers. Le maître-autel et le chemin de Croix sont réalisés en 1867, les vitraux en 1872. Deux ans plus tard est installé un orgue Verschneider, actuellement en restauration. L'horloge est posée en 1877 et un baptistère ajouté en 1880. L'intérieur a été refait en 1981.
Il subsiste un bénitier en grès rose de près d'un mètre de haut, du XVIIe siècle qui est inscrit aux Monuments historiques à titre d'objet[5]. Sur le bord de sa cuve demeurent les traces d'une inscription latine tirée d'un verset du Psaume 51 : « Lavabis me et super nive dealbabor ».


Temple Saint-Luc

Temple Saint-Luc
Photo B.ohland
Portail du temple



Il y avait à cet endroit un oratoire de plus en plus fréquenté par les familles protestantes. Parmi elles, une famille d'industriels a acheté une maison pour l'aménager en "école libre protestante"[6]. Puis une demande a été faite en 1865 pour en faire un lieu de culte, paroisse officialisée en 1872.

Repère géographique.png Repères géographiques

Giromagny se trouve dans le canton éponyme, donc à la pointe nord du département.
La ville se déploie sur un relief sous-vosgien, au pied du Ballon d'Alsace.
Elle est située 30 kilomètres à l'est de Lure (en Haute-Saône) et 22 kilomètres au nord de Belfort.

Démographie.png Démographie

Année 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
Population 1 552 1 700 1 826 1 688 2 166 2 414 2 247 2 709 2 700 2 736
Année 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
Population 3 050 2 893 3 007 3 156 3 356 3 558 3 505 3 497 3 467 3 614
Année 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
Population 3 652 3 019 3 170 3 734 3 404 2 615 2 874 3 181 3 171 3 393
Année 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 - - -
Population 3 577 3 226 3 300 3 281 3 148 3 129 - - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011, 2016 & 2018.

Illustrations - Photos anciennes.png En photos

Familles notables.png Notables

Les maires

Prénom(s) NOM Mandat Observations
- -  
Jean-Pierre ZELLER  1790 - 1800 Dit Le vieux.  
Jean-François DEMENUS  1800 - 1800 Décédé en 1843. Huissier.  
Jean-Baptiste LAMIELLE  1800 - 1808  
Jean-Pierre ZELLER  1808 - 1813 Décédé en 1830. Négociant.  
Pierre François Ferréol ZELLER  1813 - 1816 Décédé en 1841. Manufacturier.  
Jean-Baptiste ANDRÉ  1817 - 1838 Décédé en 1851. Cultivateur, receveur buraliste.  
Ferdinand André BOIGEOL  1838 - 1845 Décédé en 1866. Manufacturier.  
Claude Jacques Désiré ZELLER  1845 - 1848 Décédé en 1867. Aubergiste.  
Jean-Baptiste Germain LAMBOLEY  1848 - 1848 Rentier. Mandat de 5 mois.  
Ferdinand André BOIGEOL  1848 - 1859 Décédé en 1866. Manufacturier.  
Claude Jacques Désiré ZELLER  1859 - 1863 Décédé en 1867. Aubergiste.  
Ferdinand André BOIGEOL 1863 - 1866 Né en 1800. Manufacturier : filature Boigeol-Japy et Cie. Il est à l'origine de l'école libre protestante puis de la paroisse et cède un terrain pour le cimetière protestant. Il décède le 15 janvier 1878.  
Charles Ferdinand BOIGEOL 1867 - 1881 Fils de Ferdinand André. Né le 10 août 1825, décédé le 20 septembre 1894. Manufacturier : créé 2000 métiers mécaniques. Est récompensé à trois expositions universelles. Commandant des sapeurs pompiers pendant 22 ans. Conseiller général depuis 1866 et secrétaire de ce Conseil. Chevalier de la Légion d'honneur en 1878.  
Julien Xavier ZELLER 1877 - 1877 Négociant en vins. Mandat 2 mois.  
Louis (Charles) BOIGEOL 1881 - 1882 Autre fils de Ferdinand André. Né le 19 janvier 1824, décédé en 1895. Manufacturier.  
Julien Xavier ZELLER 1882 - 1884 Né en 1916, décédé après 1886. Marchand de vins.  
Louis (Charles) BOIGEOL 1884 - 1895 Décédé le 19 février 1895. Conseiller général. Doyen d'âge et président du Conseil en 1894.  
Paul WARNOD 1895 - 1919 Décédé en 1926. Industriel.  
Émile LARDIER 1919 - 1944 Décédé en 1954. Avocat.  
Alfred HARTMANN 1944 - 1947 Décédé en 1967. Cuisinier.  
Jean Ernest BOIGEOL 1947 - 1971 Né le 05/01/1902 à Giromagny, décédé le 10/03/1982 à Héricourt (Haute-Saône). Dirige différents tissages à Lepuix et reprend des tissages de Giromagny pour créer la manufacture Jean-Ernest Boigeol et Cie.  
Jean SINGER 1971 - 1989 Négociant en vins et boissons.  
Roland MOZER 1989 - 1995 Enseignant.  
Gilles ROY 1995 - 2008 Contrôleur de gestion.  
Jean LEFEVRE 2008 - 2014  
Jacques COLIN 2014 - 2020 Né le 12/09/1951. Enseignant.  
Christian CODDET 2020 - (2026) Né le 28/03/1949. Professeur.  
- -  

Cf : Mairesgenweb

Les notaires

Prénom(s) NOM Période Observations
TRIPONE 1791 -  
- -  
Rémy ENDELIN 1807 - 1808 Part pour Masevaux.  
- -  
Pierre Antoine LARDIER 1811 - C'est lui qui signe la donation d'un terrain pour le cimetière protestant.  
- -  
- -  
SCHOFFIT après 1918  
RUHLMANN 1938 -  
Michel BIDAUX 1968 - Par la suite ce notaire fusionne avec ceux de Belfort et de Delle.  
- -  

Cf. : Historique de l'étude de Giromagny)

Les curés

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
Jean-Marie MÉGUIN 1832 -  
- -  
Joseph BIDAINE 1854 - 1881
90052 - Giromagny Plaque Curé Bidaine.JPG
Né à Courcelles le 16 août 1808, décédé le 29 novembre 1881.
A beaucoup œuvré pour la nouvelle église et son aménagement intérieur.  
- -  
Joseph Vincent BEURIER 1886 - 1894 Puis curé de Saint-Christophe à Belfort[7]  
- -  
Maurice FELTIN 1919 - 1925 Curé Doyen - Puis curé de Sainte Marie Madeleine à Besançon[8]  
- -  
Chanoine Émile PIERRE - 1944 Curé doyen. Capitaine de réserve. Résistant. Arrêté le 10 octobre 1944, emmené à Banvillars, déporté à Dachau, condamné mais gracié.  
- -  
- -  

Monument aux morts couleur france.png
Monument aux morts

Guerre 1914-1918
Guerres 1939-1945 et Indochine
Guerres en Afrique du Nord

Morts des guerres 1914-1918 / 1939-1945 / Afrique du Nord et Indochine

Pictos recherche.png Article détaillé : Consulter la liste des victimes de Giromagny et d'autres communes n'ayant pas de monument aux morts (Vescemont et Riervescemont) ainsi qu'un mémorial regroupant les morts en Afrique du Nord pour tout le canton de Giromagny

Ville de naissance de.jpg Ville de naissance ou de décès de

Naissances :

  • André WARNOD, écrivain et dessinateur, né le 24 avril 1885, décédé à Paris le 10 octobre 1960.

Ressources généalogiques

Dépouillements d'archives

Documents numérisés

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Cimetières


Informations pratiques

Horaires d'ouverture de la mairie

Horaires Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Matin 10 h - 12 h 10 h - 12 h 10 h - 12 h 10 h - 12 h 10 h - 12 h - -
Après-midi 14 h - 18 h 14 h - 18 h 14 h - 18 h 14 h - 18 h 14 h - 18 h - -
90052 - Giromagny CPA Mairie.JPG

Mairie en 1921
Adresse : 28, Grande Rue - 90200 GIROMAGNY

Tél : 03 84 27 14 18 - Fax : 03 84 29 55 05

Courriel : Contact

Site internet : Site officiel

GPS : -° / -° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)

Commentaire :

Source : Mairie & L'annuaire Service Public (Mai 2023)

Associations d'histoire locale

  • Association pour l'Histoire du Patrimoine Sous-Vosgien

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