87064 - Eymoutiers
Eymoutiers | |
---|---|
![]() | |
Informations | |
Pays | ![]() |
Département | ![]() |
Métropole | |
Canton | ![]()
|
Code INSEE | 87064 |
Code postal | 87120 |
Population | 2 064 habitants (2018) |
Nom des habitants | Pelauds, Pelaudes |
Superficie | 7 022 hectares |
Densité | 29.39 hab./km² |
Altitude | Mini: 316 m |
Point culminant | 758 m |
Coordonnées géographiques |
45.740° / 1.743333° (GoogleMaps) Cassini Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) |
Localisation (avant 2015) | |
Fichier:87064 - Eymoutiers carte administrative.png | |
Arrondissement Canton Commune ? | |
Section Tableau : Modifier |
Histoire de la commune
Des vestiges gallo-romains retrouvés autour d'Eymoutiers témoignent d'une occupation bi-millénaire. La création de la ville remonterait à la fondation d'un monastère au Xe siècle sur le tombeau du saint ermite irlandais Psalmet. Au XIe siècle, un chapitre de chanoines remplacera le monastère et la cité passera sous l'autorité de l'évêque de Limoges.
Au XVIIe siècle, Eymoutiers sera une ville prospère grâce à ses tanneries. Plus de vingt tanniers (appelés "les pelauds") exerçaient en 1628, au bord de la Vienne qui traverse la bourgade et qui procure une eau claire non calcaire. La production bovine locale fournissait la matière première qui était utilisée dans la bourrellerie et la chaussure. Les peaux étaient également vendues dans tout le Limousin ; les peaux brutes de chèvres et de chevreaux étaient vendues à Lyon et à Grenoble. Les familles de tanneurs ont fourni à Eymoutiers nombre de leurs notables, notamment consuls, maires et conseillers. Il existe encore la maison du tanneur, propriété d'une des familles les plus puissantes de cette époque. Mais la tannerie pelaude commence à décliner au milieu du XIXe siècle : les cuirs meilleurs marché ainsi que la facilité des transports avec le chemin de fer ont eu raison de cette activité familiale et artisanale. La dernière pelleterie perdurera jusqu'en 1950.
Héraldique
- De sinople au deux bandes d'or[1].
Territoire communal
- Absorbe en 1829, Bussy-Varache et Saint-Pierre-Château
Histoire administrative
- Département - 1801-2023 : Haute-Vienne
- Arrondissement - 1801-2023 : Limoges
- Canton - 1801-2023 : Eymoutiers
- Commune - 1801-2023 : Eymoutiers
Résumé chronologique :
- 1801-.... :
Patrimoine bâti
Collégiale Saint Étienne
La légende raconte que saint Psalmet, ermite écossais ou irlandais, se serait retiré dans ce secteur au VIe siècle pour diffuser la religion chrétienne. À sa mort une église aurait été construite sur son tombeau , sur un replat, au-dessus de la Vienne. Des moines et des chanoines se sont succédé jusqu'au Xe siècle où le monastère est détruit. L'évêque de Limoges ordonne, fin XIe début XIIe la construction d'une nouvelle église dédiée à saint Étienne et uniquement destinée à l'éducation des prêtres.
Cette église, reconstruite et modifiée au cours des siècles, est devenue l'actuelle collégiale autour de laquelle s'est développé le bourg d'Eymoutiers dont le nom signifie '"le mont sur la hauteur".
Pendant des siècles, cette église était une collégiale : ce nom vient du groupe de religieux qui s'en occupait, que l'on appelait un collège de chanoines.
Depuis la Révolution, l'église est devenue paroissiale.
Une grande partie de l'église est de style roman, construite en granite, pierre dure locale très difficile à sculpter, ce qui peut expliquer le peu de décoration en façade. Le portail principal qui se trouve au croisillon sud du transept est de pur style gothique limousin ; il a été ajouté au XIIIe siècle. Il possède trois voussures séparées de colonnettes par une frise de chapiteaux. Une superbe rose gothique surmonte le portail.
La tour clocher, haute de 35 mètres, comporte trois étages construits à des époques différentes. Le dernier étage fortifié pourrait dater du XVIe siècle. Le toit est couvert en bardeaux de châtaigner.
Sur la façade nord, au niveau du transept on peut voir des vestiges de peintures qui laissent penser à la ville d'Eymoutiers entourée de ses remparts.
À l'intérieur de l'église, on est surpris par le contraste entre la partie sombre romane et la partie claire du chœur gothique. Les travées et le transept de style roman datent du XIe siècle, d'énormes piliers romans en forme de croix supportent la voûte en berceau.
L'église possède le plus grand ensemble de vitraux anciens du Limousin. Classées au titre d'objets historiques depuis 1894 : [2] : les 16 verrières du chœur gothique constituent l'intérêt de la collégiale, par leur nombre comme par leur ancienneté, elles sont datées du XVe siècle et sont en grisaille et d'argent. Elles figurent des saints majeurs, des saints locaux, quelques donateurs ainsi que des faits bibliques.
Outre les baies vitrées, l'église saint Étienne possède de très nombreux objets classés historiques comme le buffet d'orgue de Carrouge Martin (1710), 23 stalles en chêne sculptées de figurines et d'animaux du XVe siècle, une pietà en bois polychrome du XVIIIe ainsi que de très nombreux objets eucharistiques (reliquaire, custode, ostensoir, calice, ciboire, ...).
La collégiale est classée Monument historique depuis le 11 octobre 1907 : [3].
Couvent des Ursulines
La congrégation des Ursulines, composée de 5 sœurs et de leur mère supérieure, Marie de Liberos, arrivent dans la cité le 15 janvier 1629. Elles sont logées dans la maison de M.Pichard où elles assurent gratuitement l'éducation et l'instruction des jeunes filles pauvres. Un mois plus tard elles rachètent la maison, et ce sera le point de départ de leur couvent qui va prospérer. Des aménagements se feront entre la collégiale Saint Étienne et les remparts du XIVe le long de la Vienne. Les sœurs dispenseront leur enseignement jusqu'à la Révolution.
L'éducation des garçons était donnée dans un collège créé en 1777 ; en 1883 le collège est transféré dans l'aile droite de l'ancien couvent des Ursulines, un personnel laïc assurant les cours en remplacement des religieuses.
Pendant la guerre de 1914-1918, une partie du collège a servi d'hôpital pour les militaires convalescents.
Après qu'un nouveau groupe scolaire ait été construit en 1959, les locaux ont été réhabilités dans les années 80 et accueillent le foyer-club du 3ème âge, une salle polyvalente ainsi qu'un Centre d'Aide par le Travail.
Depuis 1997, la Mairie occupe le bâtiment.
L'ancien couvent est inscrit aux Monuments historiques depuis le 28 décembre 1957 : [4], puis également partiellement en 1984, [5].
Les remparts
Deux enceintes se sont succédées. La première pourrait dater du 2e quart du XVe siècle, puisqu'en 1428 l'évêque et le chapitre d'Eymoutiers autorisent les habitants à entourer leur ville de murailles, de tours et de fossés. Des travaux réalisés dans l'ancien couvent des Ursulines en 1980 a permis de découvrir une poterne de cette première enceinte.
La seconde fortification, au périmètre plus large, pourrait dater de la seconde moitié du XVIe siècle ; elle longeait au nord-est le lit de la Vienne, et suivait vers l'ouest le boulevard Karl Marx, la rue Saint Psalmet et la rue des Pénitents puis rejoignait la Vienne en longeant le couvent des Ursulines. Cette enceinte comportait quatre portes : la porte Saint Psalmet à l'ouest, la porte Saint Étienne au sud, la porte Farge à l'est et la porte Notre Dame au nord. Elle était déjà en ruines à la fin du XVIIIe, seul subsiste de nos jours le tracé de deux tours en bordure de la Vienne.
Les vestiges de remparts sont classés au Patrimoine architectural [6].
Les moulins
L'activité de la tannerie a donné son prestige à Eymoutiers, grâce à sa rivière la Vienne ; mais la meunerie indispensable pour l'activité des peaux et pour l'alimentation a vu s'implanter de nombreux moulins. Les moulins, comme les fours, étaient un privilège nobiliaire, et appartenaient à l'évêque et au chapitre. Ils étaient utilisés pour les farines des céréales locales (blé noir, seigle, froment), mais également pour l'huile, le cidre, les écorces .... Une digue ou une écluse devait être construite pour alimenter régulièrement en eau la roue du moulin ; mais l'activité de ces moulins était également tributaire de la météo car ils ne pouvaient fonctionner lorsque le débit d'eau était trop fort en hiver ou bien produire au ralenti en été lorsque le débit de l'eau était au plus bas.
La présence de moulins est attestée depuis 1288, notamment celui de Péchade --en 1890 il était encore utilisé pour le cidre-- et celui du Pont de Peyrat -- en 1890, il passera au sieur Moisset, dernier meunier d'Eymoutiers. Plus de six moulins étaient implantés dans le bourg jusqu'au XIXe siècle, un seul est encore visible aujourd'hui mais sans aucune activité.
Repères géographiques
Eymoutiers est une commune de la Haute-Vienne, à la limite de la Corrèze, traversée par la Vienne.
Située à 309 m d'altitude, elle est la porte du plateau de Millevaches dans le Limousin et distante de 49 km au sud-est de Limoges.
Démographie
Année | 1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Population | 2 160 | 1 521 | 3 128 | 1 506 | 3 436 | 3 543 | 3 491 | 3 830 | 3 823 | 3 539 |
Année | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
Population | 3 572 | 3 888 | 3 919 | 4 089 | 4 327 | 4 302 | 4 192 | 4 557 | 4 213 | 4 089 |
Année | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
Population | 4 094 | 3 634 | 3 601 | 3 638 | 3 673 | 3 382 | 3 330 | 3 195 | 3 108 | 2 933 |
Année | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2021 | - | - | - |
Population | 2 635 | 2 441 | 2 115 | 2 068 | 2 046 | 2 061 | - | - | - | - |
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans. |
Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011, 2016 & 2018.
En photos
Notables
Les maires
Prénom(s) NOM | Mandat | Observations |
- | - | - |
Pierre NONY | - | Maire vers 1870 - Conseiller général du canton d'Eymoutiers (1874-1886) |
- | - | - |
- | - | - |
Aristide PRADET | 1900 - 1919 | Conseiller général du canton d'Eymoutiers (1896-1910) |
Jules FRAISSEIX | décembre 1919 - septembre 1939 | Destitué |
- | - | - |
Jules FRAISSEIX | mai 1945 - 1952 | Conseiller général du canton d'Eymoutiers (1945-1952) - Député de la Haute-Vienne (1928-1932)[7] - Sa biographie[8] - Sénateur[9] |
Jean FRAISSEIX | 1952 - 1989 | Conseiller général du canton d'Eymoutiers (1953-1967) |
Daniel PERDUCAT | 1989 - 2019 | Démissionnaire - [ Photo] |
Mélanie PLAZANET | juillet 2019 - (2026) | Source[10] |
- | - | - |
Cf. : Mairesgenweb
Les notaires
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
- | - | |
- | - | |
- | - |
Les curés de la Paroisse de Notre-Dame
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
François MASMORET | 1624 | |
Dutour et Jean DE LA GRANGE | 1658 et 1659 | |
DELACOSTE | 1675 | |
LEYCHOUSIER | 1678 | |
GAULTIER | - | |
J. VITET | 1700 | |
Jean-Baptiste BONNEVAL | 1710 | |
RUBEN DU MAS | 1736 | |
Léonard DUMONT | 1746-1772 | |
Jean de LA BACHELLERIE DU THEIL | 1772-1789 | |
Paul ESMOINGT DE LA GRILLI7RE | 1789 | condamné par le tribunal criminel de Limoges comme "accusé du crime d'émigration", quoiqu'il ne fut jamais sorti de sa paroisse. Il fut guillotiné à Limoges le 13 novembre 1793. |
Jean-Joseph ROUARD | 1803-1814 | |
Jean-Baptiste GOUJAUD | 1814-1845 | |
Guillaume DULERY | 1845-1865 | |
Pierre MAURY | 1865-1892 | |
Jean-Baptiste DORAT | 1892-1905 | |
Jérôme BERNARD | 1905 |
Ville de naissance ou de décès de
Ressources généalogiques
Dépouillements d'archives
- Décès (1638-1800)
- Livres d'or 14/18 (1914-1918)
- Recensements (1911-1911)
- Mariages (1801-1932)
- Naissances (1695-1792)
Documents numérisés
- Rôle des tailles (1785-1790)
- rôle des Tailles (1786-1789)
- Rôles des tailles de l'élection de Limoges - Eymoutiers (ville) (1785-1790)
- liste électorale Eymoutiers (1931-1931)
- Rôle des tailles (1789-1789)
- Guerre de 1870 - États communaux des hommes non mariés ou veufs sans enfants, de 21 à 40 ans (1870-1870)
- Liste électorale d'Eymoutiers (1939-1939)
- role des tailles (1785-1789)
- Naissances. AD87 3 E 64 / 2 (1794-1802)
- Naissances. AD87 3 E 64 / 9 (1813-1829)
- Naissances. AD87 3 E 64 / 18 (1863-1872)
- Naissances. AD87 3 E 64 / 12 (1833-1842)
- Naissances & Mariages & Décès. AD87 3 E 64 / 5 (1833-1842)
- Naissances & Mariages & Décès. AD87 3 E 64 / 5 (1813-1822)
- Mariages. AD87 3 E 64 / 33 (1903-1907)
- Mariages. AD87 3 E 64 / 16 (1853-1862)
- Mariages. AD87 3 E 64 / 11 (1818-1832)
- Mariages. AD87 3 E 64 / 2 (1802-1812)
- Naissances. AD87 3 E 64 / 11 (1818-1832)
- Naissances & Mariages & Décès. AD87 3 E 64 / 6 (1863-1872)
Cimetières
Informations pratiques
Horaires d'ouverture de la mairie
Horaires | Lundi | Mardi | Mercredi | Jeudi | Vendredi | Samedi | Dimanche |
Matin | 8h30-12h00 | 8h30-12h00 | 8h30-12h00 | 8h30-12h00 | 8h30-12h00 | fermée | fermée |
Après-midi | 13h30-18h00 | 13h30-18h00 | 13h30-18h00 | 13h30-18h00 | 13h30-18h00 | fermée | fermée |
Mairie |
Adresse : 8 rue Collégiale - 87120 EYMOUTIERS
Tél : 05 55 69 10 21 - Fax : 05 55 69 27 19 Courriel : [email protected] Site internet : [www.mairie-eymoutiers.fr] GPS : -° / -° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) Commentaire : - Source : Site de la ville (Décembre 2011) |
NDLR http://www.annuairemairie.com
Associations d'histoire locale
Bibliographie
Le canton d'Eymoutiers
Blancs et Rouges - Eymoutiers pendant la Révolution française
Voir aussi (sur Geneawiki)
Liens utiles (externes)
Notes et références
![]() |