Le village est né en partie d'un monastère prieuré appartenant à l'abbaye Notre-Dame d'Aiguebelle[1] (située sur la commune de Montjoyer près de Grignan, dans la Drôme). Les terres du nord de la commune sont quand eux originaire des « Dames de Saint-André-de-Ramières » monastère situé sur la rive gauche de l'Ouvèze, à Gigondas.
Le 6 août 1179, Guillaume des BAUX, prince d'Orange déclare prendre sous sa protection « La grange et la maison du cloître de Violès ». Ce territoire avait pour limite les fiefs de Caussans et Malijay, au couchant le lieu de Camaret et de Bise, les terres de Saint-André-de-Ramières en deçà de la Bégude. Les premières granges furent construites par les frères convers et cette activité c'est poursuivie jusque vers 1420.
Le 25 février 1499, acte entre l'abbé d'Aiguebelle et des familles de Villedieu (Vaucluse) pour la mise en valeur des terres de Violès.
Les princes d'Orange qui s'étaient approprié le domaine vers 1479 l'inféodèrent en l'érigeant en 1616 en baronnie en faveur de David FLEURISSE le médecin de Guillaume Philippe d'Orange (anoblie en 1616). Sa veuve Jeanne FLEURISSE revendit à Hector de LANGES de Montmirail en 1633. Le baron de LANGES réclama au prince d'Orange la reconnaissance de ses droits sur son fief sans partage avec les abbés d'Aiguebelle. Après ce différent une transaction intervint le 13 février 1639 par laquelle Aiguebelle cédait au seigneur de Violès tous les droits que possédait l'abbaye sur le lieu. Cette transaction prévoyait que la dîme ecclésiastique serait toujours perçu par l'abbaye. Ce droit à échu le 4 août 1789 avec l'abolition des privilèges à la Révolution.
Les barons de Violès
Du 15 septembre 1616 au 6 janvier 1633, David FLEURISSE de RIQUEBOURG-TRIGAULT, médecin, mourut assassiné vers 1632. Sa veuve vendit la baronnie.
Du 6 janvier 1633 à 1646, Hector de LANGES de MONTMIRAIL à acquit la baronnie de Jeanne FLEURISSE. La fille d'Hector de LANGE apporta par son mariage la baronnie à la famille BERENGER.
De 1646 à 1671, Pierre de BERENGER noble a été capitaine d'infanterie sous les ordres du maréchal de TURENNE en Allemagne. Il décède le 30 septembre 1694 à Grenoble (Isère).
De 1671 à 1713 Frédéric de BERENGER, fils de Pierre à succédé à son père en 1671. La principauté d'Orange étant rattachée au Royaume de France en 1702. Frédéric, protestant, doit se réfugier en Prusse en 1703, puis en Suisse à Neuchâtel en 1711 et enfin à Morges en 1716. Ces biens furent confisqués et vendu le 2 novembre 1713.
Du 2 novembre 1713 à 1789, Sébastien de SAUNIER acquit la baronnie en 1713 au baron de BEAUFAIN. Sa fille mademoiselle De SAUNIER épousa le marquis Joseph de SERRE de GRAS. La famille De SAUNIER fut la dernière famille à posséder une baronnie à Violès.
Période de la Révolution de 1789
À la veille de la Révolution, la « communauté » compte environ 540 habitants administré par un consul et un conseil. Le seigneur Camille de SAUNIER de SERRE veille au maintient de ses privilèges.
La paroisse possède à sa tête le curé Jacques BLANC.
L'été 1788 fut un été de sécheresse et les récoltes furent maigres. L'hiver 1789 fut rigoureux et vignes et oliviers gelèrent. 1789 fut donc une année de disette. La Révolution parisienne ne touche pas ou peu la vie de la commune, la censure veillant.
La communauté de Violès devient commune et les biens de l'abbaye de Saint-André-de-Ramières sont rattachés à la commune. En mars 1790, Paul BERNARD est élu comme maire.
La « principauté d'Orange » change de nom et devient le « district d'Orange ». Celui-ci d'abord rattaché au département de la Drôme, le 13 octobre 1790, il est rattaché au département des Bouches-du-Rhône.
Un arrêté de la convention porte création du département du Vaucluse le 25 juin 1793 comportant quatre districts (Avignon, Orange, Carpentras et Apt) rattache la commune au département du Vaucluse.
Notes historiques diverses
Le syndicat des vignerons de Violès a été créé le 15 avril 1931, situé dans l'ancien hôtel de ville construit en 1763 et qui a été transformé en « Maison des Vignerons ».
La crue de l'Ouvèze du 22 septembre 1992 a particulièrement éprouvé la commune (les marques des inondations sur la mairie et l'église sont encore visibles).
Héraldique
D'azur à la crosse d'or, chargée d'un huchet, le pavillon à dextre, et accostée, en chef, de deux fleurs de lis et, en pointe, de deux grappes de raisin, le tout du même[2].
Variante : D'azur à la crosse contournée d'or, chargée d'un huchet, le pavillon à senestre, et accostée, en chef, de deux fleurs de lis et, en pointe, de deux grappes de raisin, le tout du même[3].
L'église Saint-Pierre-aux-liens, devenue paroissiale au XVIIe siècle suite à l'abandon progressif de l'église-chapelle Saint-Pierre du XIIe siècle, du prieuré de l'abbaye d'Aiguebelle, celle-ci est ensuite devenue maison d'habitation vers 1850.
L'église, placée sous le titre de Saint-Pierre-ès-liens, fut agrandie une première fois en 1635, puis en 1736. C'est l'architecte avignonnais Jean-Baptiste FRANQUE[4] qui fut chargé de ce nouvel agrandissement, achevé en 1739.
En 1854, elle reçu un fronton et le clocher lors d'un nouvel agrandissement.
Autres patrimoines
Ancien hôtel de ville, construit vers 1767, aménagé en « Maison des Vignerons » en 1970.
Repères géographiques
Le territoire de Violès est traversé par l'Ouvèze[5] rivière capricieuse.
Démographie
Année
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1856
Population
572
623
655
727
888
987
1 036
1 150
1 230
1 305
Année
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1906
Population
1 316
1 354
1 222
1 210
1 063
929
948
946
984
973
Année
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1975
Population
963
897
912
930
941
986
1 004
1 080
1 161
1 127
Année
1982
1990
1999
2006
2011
2016
2021
-
-
-
Population
1 198
1 360
1 536
1 538
1 560
1 664
-
-
-
-
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.
France
Vaucluse
84-16 Vaison-la-Romaine
Histoire de la commune
Patrimoine bâti
J-P GALICHON 
Repères géographiques
Démographie
En photos
Notables
Bibliographie
Voir aussi (sur Geneawiki)
Liens utiles (externes) 
Notes et références