84137 - Vaison-la-Romaine
Vaison-la-Romaine | |
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Informations | |
Pays | ![]() |
Département | ![]() |
Métropole | |
Canton | ![]()
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Code INSEE | 84137 |
Code postal | 84110 |
Population | 5 992 habitants (2020) |
Nom des habitants | Vaisonnais Vaisonnaises |
Superficie | 2 699 hectares |
Densité | 222.01 hab./km² |
Altitude | Mini: 156 m |
Point culminant | 493 m |
Coordonnées géographiques |
44.242248° / 5.072422° (GoogleMaps) Cassini Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) |
Localisation (avant 2015) | |
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Arrondissement Canton Commune ? | |
Section Tableau : Modifier |
Histoire de la commune
Avant l'arrivée des Romains, le secteur est habité par les Vocondes, une peuplade celtique, et Vaison est leur capitale en ce qui concerne le Midi. À partir du IIe siècle avant J.C. elle est intégrée à la "Provincia".
Après la chute de l’empire romain, Vaison devint un centre religieux relativement important (un évêché y existe dès le IVe siècle) où se réunirent deux conciles, en 442 et 529.
Jusqu’au XIIe siècle, la ville se développe en plaine autour de la cathédrale et du palais épiscopal où elle subit plusieurs invasions dues aux conflits, entre les comtes de Toulouse et les évêques successifs.
Au XIIIe siècle la population chercha refuge sur le rocher, au pied du château construit par les Comtes de Toulouse, mais devenu propriété papale. C’est dans ce contexte que prospéra en territoire pontifical la ville médiévale qui subsiste aujourd’hui.
Au XVIIe siècle, quelques habitants se réinstallèrent dans la plaine, mais ce n’est vraiment qu’au XIXe siècle que les nécessités du développement urbain contraignirent une nouvelle fois la ville à quitter son promontoire.
- Source et Préhistoire : Site de la Mairie (liens utiles)
Héraldique
- | Version de 1470 : les armes de la villes représentaient un château. |
- | Version ACHARD au XVIIe siècle : D'azur à une Sainte Vierge au naturel posée sur un vase d'argent, orné de fleurs naturelles[1]. |
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Version de 1630 (Armorial de France) : D'azur au vase d'argent, duquel sort une tige de sable, sommée d'une croix pattée du même, accosté de deux ceps de vigne de sable, sortant du vase, feuillés de sinople, fruités de gueules et retombant aux flancs du vase[2] [3].
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Version du XVIIIe siècle : D'or au vase d'argent, duquel sort une tige de sable, sommé d'une croix pattée de sable, accosté de deux ceps de vigne de sable, sortant du vase, feuillés de sinople, fruités d'azur et retombant aux flancs du vase[4] [5]. |
Toponymie
Toponyme originel : « Vasio Julia Vocontiorum ».
Vaison jusqu'en 1924 : Vaison-la-Romaine ensuite.
Histoire administrative
- Département - 1801-2025 : Vaucluse
- Arrondissement - 1801-1926 : Orange --> 1926-2025 : Carpentras
- Canton - 1801-2025 : Vaison [1924, Vaison-la-Romaine]
- Commune - 1801-1925 : Vaison --> 1924-2025 : Vaison-la-Romaine
Résumé chronologique :
- 1801-.... :
Patrimoine bâti
Sites romains


Vaison-la-Romaine existe depuis plus de 2 000 ans et a conservé de nombreux vestiges sur deux sites archéologiques gallo-romains, Le Puymin et La Villasse, formant le pus grand site de France de ce type ouvert au public : sur environ 8 hectares sont répartis les deux-tiers de la cité d'origine :
- Le Puymin a conservé des rues dallées, le long desquelles subsistent des vestiges de boutiques, d'ateliers d'artisans mais aussi de demeures de patriciens, couvrant des surfaces de 2 000 à 3 000 m2. Se découvrent aussi une réserve d'eau composée de bassins successifs, appelée "Le Nymphée" et un sanctuaire avec portiques autour d'un jardin.
- Sur ce même site se trouve le théâtre antique dont les gradins étagés sur la colline peuvent accueillir 6 000 places assises, théâtre découvert seulement en 1907.
- Un musée archéologique vient compléter l'ensemble.
- La Villasse, en contrebas de la place principale, montre des ruines de thermes publics et d'autres demeures spacieuses, dont certaines témoignent d'une évolution de l'espace au fil du temps, mais aussi de la transformation d'un habitat rural au premier siècle avant J.C. à une villa apparemment très cossue un siècle plus tard. Certaines maisons impressionnent par leur surface : la "Maison au Dauphin" de 2 700 m2 et la "Maison au Buste en Argent", de 5 000 m2 avec les thermes qui y sont sans doute annexés.
Article détaillé : Pour une visite documentée ...
Pont romain

Ce pont antique remonte à la fin du Ier siècle et est resté pendant longtemps la seule façon de franchir l'Ouvèze. De tous les ponts de la Gaule romaine, il était le plus large (9 m). Il a aussi joué un rôle stratégique et a servi de lieu de péage, puis de poste de guet. Il fait maintenant la jonction entre la Haute-Ville et la ville basse.
Ancré dans la roche des deux côtés, sa solidité a traversé les âges. Il a résisté aux essais de dynamitage durant la Seconde Guerre mondiale et a eu raison de diverses crues, notamment celle de 1992[6] qui a enlevé son parapet mais préservé son arche de 17 m de long.
Le pont bientôt doublement millénaire est classé aux Monuments historiques depuis 1840[7].
Cathédrale Notre-Dame-de-Nazareth


- Sa construction commence dès le XIe siècle à l'endroit où existaient déjà des sanctuaires paléochrétiens. Et dans ses fondations, notamment au niveau du chevet, sont réutilisés des blocs provenant d'édifices romains. Au siècle suivant, elle est remaniée : le jubé est enlevé et une coupole octogonale sur trompes est ajoutée.
À cette époque, la cathédrale est l'église mère du diocèse et constitue le cœur de la cité. À ses côtés se construit à la même époque un cloître avec jardin.
Suite à l'histoire mouvementée de Vaison, la cathédrale est abandonnée au XIIIe siècle quand les habitants vont s'installer sur la colline autour du château comtal. Ce n'est qu'en 1897 qu'elle retrouve son usage.
- Côté architectural, la cathédrale présente l'allure massive et la sobriété de beaucoup d'édifices romans provençaux, avec des ouvertures minimalistes. Cependant, sous la corniche des murs extérieurs de la nef, court une frise de petites sculptures et une inscription.
Son abside centrale est rectangulaire à l'extérieur, ronde à l'intérieur et voûtée en cul-de-four. Les deux absidioles rondes, contemporaines, n'ont pas la même hauteur.
- L'édifice est classé aux Monuments historiques[8].
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Chœur et abside -
Cathèdre en pierre du XIIe siècle, classée[9], et bancs des chanoines -
Petite chapelle avec statue de Notre-Dame de Nazareth -
Ancien orgue Beaucourt (remplacé par l'orgue contemporain Ahrend) -
Cloître et ses colonnettes géminées -
Quelques chapiteaux sculptés -
Fragments d'entrelacs mérovingiens, classés[10]
Chapelle Saint-Quenin


Elle est dédiée à saint Quenin, un évêque de Vaison. Son abside est érigée dans la deuxième moitié du XIIe siècle sur un emplacement où avait existé une nécropole romaine.
Cette abside présente une curiosité unique : elle est triangulaire et rythmée par des colonnes engagées, cannelées sur deux tiers de leur hauteur.

Les chapiteaux des colonnes engagées ou des pilastres sont ornés de feuilles d'acanthe et supportent un entablement à l'antique et une frise courant sous la corniche.
La nef et la façade, datent du XVIIe siècle et sont dotées d'un clocher-mur. C'est la sculpture surmontant le portail qui a inspiré le blason de la ville.
La chapelle est classé aux Monuments historiques[11].
Haute-Ville (cité médiévale)
Suite aux différends entre les comtes de Toulouse et les évêques, la population a abandonné le cœur de la ville basse au XIIIe siècle et s'est installée sur le rocher autour du château, jusqu'en 1897 où elle réintègre la rive droite. De cette période, il subsiste une cité médiévale avec les ruines du château, la tour de l'Horloge, l'église, des places avec fontaines, et des maisons reliées par des petites ruelles caladées.
- Le château comtal a été érigé par Raymond VI qui souhaitait s'imposer face aux évêques. La première tour en bois, de 1185, est remplacée par un donjon en pierre en 1193. La bâtisse est agrandie et fortifiée au XIIIe siècle. À partir de 1274, le château entre dans les possessions pontificales jusqu'à la Révolution. Puis il est abandonné.
- La Tour de l'Horloge correspond en premier lieu à une des deux portes d'entrée de la double enceinte médiévale. Elle devient Tour de l'Horloge au XVIe siècle puis est surmontée d'un campanile en 1786. Une pièce à l'étage abritait les délibérations du Conseil.
- La cathédrale Sainte-Marie-de-l'Assomption est construite en 1464, sur le chemin de ronde à l'est du rocher. Elle est agrandie au XVIe avec chœur, travées supplémentaires et chapelles collatérales. Au XVIIIe ont lieu des embellissements, qui sont enlevés lors de la période révolutionnaire. L'édifice perd ensuite son statut de cathédrale et est abandonné quand la vie se réorganise dans la ville basse. Un regain d'intérêt s'opère au XXe siècle. Des restaurations ont lieu en 2019 en même temps que la pose de 19 nouveaux vitraux du Père Kim En Joong.
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Château classé -
Tour de l'Horloge classée -
Cathédrale classée -
Chœur -
Statue de la Vierge -
Vitrage contemporain -
Fontaine sur la place
Repères géographiques
Dans la partie septentrionale du département, Vaison-la-Romaine se situe au sud de l'Enclave des papes.
La ville se trouve non loin du Mont Ventoux, à 52 kilomètres au nord-est d'Avignon et à 31 kilomètres à l'est de Bollène.
La particularité de cette agglomération est d'être composée de deux entités différentes, la ville basse sur la rive droite de l'Ouvèze, qui s'est superposée à l'habitat antique, et la Haute-Ville sur le rocher de la rive gauche, où la vie ne s'est déroulée intensément que pendant cinq siècles.
Démographie
Année | 1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
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Population | 1 680 | 1 901 | 1 975 | 2 145 | 2 562 | 2 602 | 2 879 | 2 968 | 3 059 | 3 272 |
Année | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
Population | 3 404 | 3 340 | 3 279 | 3 330 | 3 098 | 2 963 | 2 837 | 2 793 | 2 814 | 3 049 |
Année | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
Population | 3 062 | 3 042 | 3 049 | 3 090 | 3 155 | 3 316 | 3 421 | 3 865 | 4 402 | 5 210 |
Année | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2021 | - | - | - |
Population | 5 862 | 5 663 | 5 904 | 6 323 | 6 163 | 6 046 | - | - | - | - |
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans. |
Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011, 2016 & 2020.
En photos
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Monument aux morts
Cartes postales anciennes
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Vestiges du théâtre en 1891 -
Pont romain -
Cathédrale -
Cloître de la cathédrale -
Château comtal
Notables
Les maires
Prénom(s) NOM | Mandat | Observations |
Joseph Hyacinthe de la VILLASSE | 1790- | |
Jean Marie SAUVEUR | 1791- | |
Barthélémy BOUCHET | 1792- | |
François BARJOL | 1794- | |
François-Toussaint BOULARD | 1794- | |
Joseph ROLAND | 1796- | |
François SUEIL | 1797- | |
Joseph ROLAND | 1797- | |
Thomas CRIE | 1797- | |
François BARJOL | 1798- | |
Justin Robert BOUCHET | 1799- | |
Martin CLUSE | 1799- | |
Vincent PLANTEVIN | 1800- | |
Martin CLUSE | 1800- | |
François SUEIL | 1800- | |
François BOULARD | 1801- | |
André de RIPPERT | 1806- | |
Michel BARBEIRASSY | 1810- | |
André de RIPPERT | 1811- | |
Rostaing Louis Rodolphe BERTRAND de MONTFORT | 1812-1825 | Né en 1778. Juge de paix. Médaillé de Sainte-Hélène. Chevalier de la Légion d'honneur en 1832. Conseiller général de ce canton de 1833 à 1847. Décède en 1861. |
Adrien de TAULIGNAN | 1825- | |
Camille DELALEU | 1830-1837 | |
Auguste SAUSSAC | 1837-1846 | |
André COUDRAY | 1846-1848 | |
Joseph Laurent MAZEN | 1848-1855 | Né en 1806. Conseiller général de ce canton de 1848 à 1852. |
André COUDRAY | 1855-1865 | |
Eugène GONTARD | 1865-1870 | Conseiller général de ce canton en 1870. |
Alexandre GASSIN | 1870-1870 | |
Léon Étienne Arthur BÉRAUD | 1870-1871 | Né en 1841. Médecin. |
Eugène GONTARD | 1871-1878 | Le même. |
Léon Étienne Arthur BÉRAUD | 1878-1885 | Le même. Conseiller général de ce canton de 1880 à 1886. Décède en 1893. |
François BOUCHET | 1885-1888 | |
Jules Marie Alex MAZEN | 1888-1906 | Né en 1842. Médecin. Conseiller général de ce canton de 1886 à 1892. |
Paul BUFFAVEN | 1906-1919 | |
Rémi Lucien Ulysse FABRE | 1919-1941 | Né en 1879. Industriel. Conseiller général de ce canton de 1913 à 1941. Président du Conseil général du Vaucluse de 1922 à 1940. Sénateur de 1936 à 1940. Décède en 1946. |
Théo DESPLANS | 1941-1944 | |
Lucien GRANGEON | 1944-1947 | Né en 1911. Agent d'assurances.Croix de la Résistance. Conseiller général de ce canton de 1945 à 1951. Sénateur de 1946 à 1948. Décède en 1975. |
Théo DESPLANS | 1947-1971 | Conseiller général |
Yves MEFFRE | 1971-1983 | Né en 1930. Conseiller général de ce canton de 1970 à 1994. |
André THES | 1983-1889 | |
Yves MEFFRE | 1989-1992 | Le même. Décède en 1999 |
Claude HAUT | 1992-2001 | Né en 1944. Directeur territorial. Conseiller général de l'ancien canton de 1994 à 2015. Sénateur depuis 1995. Président du Conseil général du Vaucluse de 2001 à 2015. Élu en 2015 conseiller départemental du nouveau canton, mais démissionne quelques mois plus tard. |
Patrick FABRE | 2001-2003 | |
Pierre MEFFRE | 2003-2014 | |
Jean François PERILHOU | 2014-(2026) | Réélu en 2020 |
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Cf. : MairesGenweb
Les notaires
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
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Les curés
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
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Pierre Auguste JULLIARD | 1898- | Puis curé de Notre Dame de Nazareth à Orange |
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Ressources généalogiques
Dépouillements d'archives
- Mariages (1792-1912)
- Livres d'or 14/18 (1914-1918)
- Recensements (1911-1911)
- Mariages (1913-1932)
Documents numérisés
- État civil (1873-1876)
- État civil (1843-1852)
- État civil (1809-1809)
- État civil (1893-1902)
- État civil (1802-1812)
- Tables de successions et absences (1825-1837)
- Tables de successions et absences (1948-1955)
- Tables de successions et absences (1837-1846)
- Tables de successions et absences (1814-1823)
- État civil (1650-1673)
- État civil (1875-1879)
- État civil (1775-1782)
- État civil (1873-1882)
- État civil (1632-1649)
- État civil (1775-1788)
- État civil (1840-1841)
- État civil (1711-1725)
- État civil (1815-1815)
- État civil (1811-1814)
- État civil (1575-1596)
Cimetières
Informations pratiques
Horaires d'ouverture de la mairie
Horaires | Lundi | Mardi | Mercredi | Jeudi | Vendredi | Samedi | Dimanche |
Matin | - | - | - | - | - | - | - |
Après-midi | - | - | - | - | - | - | - |
![]() Mairie |
Adresse : - 84110 VAISON-LA-ROMAINE
Tél : - Fax : Courriel : Site internet : GPS : 44.242248° / 5.072422° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) Commentaire : Source : http://www.annuaire-mairie.fr () |
Dépouillements des registres paroissiaux
Archives notariales
Patronymes
Mémorial
- Monument aux Morts Site Memorial-GenWeb
Remarques
Bibliographie
Voir aussi (sur Geneawiki)
Liens utiles (externes)
Notes et références
- ↑ Le blason sur le site Vexillologie Provençale
- ↑ L'armorial des villes et des villages de France
- ↑ Le blason sur le site Grand Armorial du Comtat Venaissin
- ↑ Le blason sur le site Herald Dick Magazine
- ↑ Le blason sur le site quaranta1.chez-alice.fr
- ↑ Crue dévastatrice qui a fait 37 morts
- ↑ Base Mérimée - Pont romain
- ↑ Base Mérimée - Cathédrale Notre-Dame de Nazareth
- ↑ Base Palissy, siège épiscopal
- ↑ Base Palissy, entrelacs mérovingiens
- ↑ Base Mérimée - Chapelle Saint-Quenin