84097 - Richerenches
Richerenches | |
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Informations | |
Pays | France |
Département | Vaucluse |
Métropole | |
Canton | 84-17 Valréas
84-22 Valréas (Ancien canton) |
Code INSEE | 84097 |
Code postal | 84600 |
Population | 619 habitants (2017) |
Nom des habitants | Richerenchois, Richerenchoises |
Superficie | 1 096 hectares |
Densité | 56.48 hab./km² |
Altitude | Mini: 115 m |
Point culminant | 174 m |
Coordonnées géographiques |
44.3032° / 5.3531° (GoogleMaps) Cassini Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) |
Localisation (avant 2015) | |
Arrondissement Canton Commune ? | |
Section Tableau : Modifier |
Histoire de la commune
- Sur les hauteurs avoisinantes, domaine appelé "Les vieilles", il existait depuis le Xe siècle un prieuré de l'ordre de Cluny, mais sans aucun hameau.
- Avant que le village ne prenne forme, Richerenches est d'abord une cité templière. En effet, cet ordre religieux et militaire appelé Ordre du Temple[1] est fondé en 1118 par neuf chevaliers.
En 1136, le seigneur voisin, Hugues de Bourbouton, fait don de ses terres (à l'époque vierges de culture et d'habitations) à cet Ordre. La commanderie des templiers est alors créée et va connaître un essor considérable. Et autour de cette commanderie vont se regrouper peu à peu des habitations, donnant naissance au village. - En 1317, lorsque l'Ordre du Temple est supprimé, les biens passent aux mains des papes d'Avignon. Au XIVe siècle, le secteur est dévasté par les brigands et Richerenches abandonné.
- Au XVe siècle, le domaine est racheté par le cardinal Julien de la Rovaire, qui le cède ensuite au collège de Roure. Celui-ci conclut un acte d'habitation avec une dizaine de familles qui progressivement reconstruisent le village.
- La construction de la cité s'étale alors sur tout le XVIe siècle, en respectant le tracé ancien, c'est à dire une enceinte carrée de 80 mètres de côté, flanquée de tours rondes à chaque coin et protégeant les habitations intra-muros.
- En 1747, la porte principale est surmontée d'un beffroi avec horloge publique. Une vingtaine d'années plus tard, les terres extérieures à l'enceinte commencent à être loties.
- Richerenches abrite un autre trésor : une terre propice à la culture de la célèbre truffe, la « Tuber Melanosporum ». Le village est d'ailleurs devenu la capitale de la truffe, avec la Confrérie du Diamant Noir, un marché aux truffes hebdomadaire, des foires et autres animations, enfin un musée de la truffe et du vin.
Héraldique
- Blasonnement : « D'argent au chêne blanc de sinople englanté de sable » ou « D'argent au chêne blanc de sinople fruité de sable »
- Ces armes ont été attribuées à Richerenches au XVIe siècle par Julien de la Rovère, qui allait devenir par la suite le pape Jules II. Le patronyme Rovère est en rapport avec le chêne rouvre (ou roure en provençal), autre nom du chêne blanc.
Toponymie
L'origine du toponyme serait lié à la légende suivante ( Voir document) où il est déjà question de truffes...
Ce toponyme a connu deux formes différentes au XIIe siècle : Ricarensis et Richernsis
Histoire administrative
- Département - 1801-2024 : Vaucluse
- Arrondissement - 1801-1926 : Orange - 1926-2024 : Avignon
- Canton - 1801-2024 : Valréas
- Commune - 1801-2024 : Richerenches
Résumé chronologique :
- 1801-.... :
Patrimoine bâti
Maison templière
- C'est en 1136 qu'est fondée la Commanderie, à l'initiative de trois personnes : un frère de Catalogne, Arnaud de Bedos, missionné en Provence pour y implanter une institution templière, l'évêque de Saint-Paul-Trois-Châteaux, Pons de Grillon, qui l'oriente vers cette partie du Vaucluse, et enfin Hugues de Bourbouton, seigneur voisin, qui donne ses terres dans ce noble but. Durant les deux années suivantes, ce dernier œuvre pour collecter d'autres dons auprès de familles locales. En 1138, Hugues de Bourbouton devient frère, puis Commandeur en 1145, et va prendre la direction de la Maison jusqu'en 1151. La Commanderie du Temple de Richerenches est alors un établissement précurseur de cet Ordre en Provence.
- Au milieu du XIIe siècle, la communauté a déjà pris de l'ampleur et compte une quinzaine de frères qui s'adonnent à l'élevage de chevaux et d'ovins et la Commanderie devient l'un des plus grands haras de France.
- Lorsque l'Ordre du Temple est supprimé en 1312, l'établissement est récupéré par l'Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. La Commanderie devient deux fois plus puissante et s'enrichit. Mais pour peu de temps, car elle est cédée au Pape en 1317. Puis Richerenches est pillé par des brigands et abandonné.
- La Maison templière qui subsiste est classée aux Monuments historiques depuis 1984[2].
Son architecture
- L'établissement a connu deux périodes de construction. La première, terminée en 1147, correspondait à un grand bâtiment de forme rectangulaire, sur deux étages dédiés à deux fonctions différentes : une grange pour les animaux et les récoltes et l'étage supérieur pour les frères.
- À la fin du XIIe siècle, l'édifice est fortifié : la façade est consolidée de contreforts reliés par des arcs formant mâchicoulis, et l'étage (de 32 m de long, 11 de large et 6,5 de haut) est voûté en berceau brisé, supporté par des doubleaux. Une cheminée est rajoutée dans une salle. Par ailleurs la maison templière se trouve accolée à la maison des notaires et devient "préceptrice"[3].
- Au temps de son plein essor, la Commanderie faisant vivre toute une communauté était conçue comme un petit village : la maison templière était accompagnée d'un réfectoire, d'un dortoir, de chambres pour les hôtes de passage, de cuisines, d'un puits et d'écuries. Enfin le domaine comprenait une chapelle templière dont témoigne encore le chevet de l'église actuelle.
- Dans la salle de l'étage sont présentés une fresque représentative des chevaliers de l'Ordre du Temple, un extrait du cartulaire et divers objets ou documents.
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Pierre attestant de la fondation, située dans l'église -
Détail du cartulaire de la Commanderie -
Plan d'ensemble avec enceinte et tours -
Reproduction de la fresque de la chapelle de la commanderie templière de Cressac-Sant-Genis -
Puits des templiers, reconstruit plus tard à son emplacement d'origine
Église Saint-Denis
- La chapelle templière était achevée en 1147.
- Lorsque le village se reconstruit au XVIe siècle, on élève une église sur la base du chevet de la chapelle précédente. Les travaux se terminent en 1602. Deux siècles plus tard, l'église menace ruine et est fermée.
- Un nouvel édifice est construit entre 1840 et 1844, préservant toujours le chevet semi-circulaire du XIIe siècle témoignant de la cité templière. Une rénovation intérieure a lieu en 1994. En 2020 un chantier de ravalement est encours.
- Quelques éléments se remarquent à l'intérieur :
- la pierre prouvant la donation et la fondation de la Commanderie, pierre qui était à l'origine incrustée dans le chevet,
- une statue de saint Antoine avec son cochon,
- des fonts baptismaux du XVIIe siècle, où a été baptisée Marguerite-Thérèse Charransol, devenue Sœur Marie de Jésus, et une des 32 martyres d'Orange,
- le vitrail surplombant le porche occidental, représentant justement la montée à l'échafaud de cette bienheureuse martyre.
- Il est à noter que chaque année, au moment de la Saint-Antoine (3e dimanche de janvier), a lieu une cérémonie avec la Confrérie du Diamant noir, au cours de la quelle l'offrande lors de la quête est constituée non pas de monnaie mais de truffes.
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Corniches et clocher -
Nef et chœur -
Décor en demi-lune -
Maître-Autel -
Saint Antoine et son cochon -
Fonts baptismaux -
Vitrail de 1794
Chapelle Saint-Alban
Des traces écrites de cette chapelle existent déjà en 1138 dans le cartulaire de la Commanderie.
Elle est oubliée quand le village est anéanti, mais rétablie par la générosité des nouveaux villageois et citée à nouveau en 1633.
Se détériorant au fil du temps, elle est réparée en 1746.
Elle est épargnée lors de la Révolution puis tombe aux mains d'un particulier. Des messes régulières y sont célébrées.
Repères géographiques
Avec Grillon, Valréas et Visan, la village de Richerenches est située dans l'enclave des papes, cette partie du Vaucluse, plus exactement le canton de Valréas, incluse dans l'extrémité sud-sud-est du département de la Drôme.
La commune est située à 20 kilomètres au nord-est de Bollène et 8 au sud de Grignan et la limite occidentale de son ban est mitoyenne avec le département de la Drôme.
Constitué à l'origine de marais, le secteur a été asséché dès le XIIe siècle pour y établir des cultures céréalières et potagères
Démographie
Année | 1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
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Population | 504 | 503 | 556 | 573 | 660 | 664 | 728 | 725 | 710 | 757 |
Année | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
Population | 723 | 723 | 717 | 738 | 660 | 622 | 613 | 607 | 566 | 607 |
Année | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
Population | 592 | 471 | 468 | 413 | 419 | 356 | 369 | 362 | 454 | 445 |
Année | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2021 | - | - | - |
Population | 466 | 542 | 616 | 691 | 696 | 665 | - | - | - | - |
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans. |
Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011, 2016 & 2017.
En photos
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Beffroi sur la porte principale de la ville (1747) -
Campanile en haut du beffroi
Notables
Les maires
Prénom(s) NOM | Mandat | Observations |
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Philippe Athanase CHARRANSOL | ? - | Né en 1801 - Maire du village - Décédé en 1882 |
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André CHARRANSOL | 2001 - 2008 | - |
Pierre-André VALAYER | 2008 - 2014 | - |
Jean-Pierre BIZARD | 2014 - 2020 | - |
Pierre André VALAYER | 2020 - (2026) | - |
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Cf. : Mairesgenweb
Les notaires
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
Paul GRANET | ? - | Notaire, greffier du village - Décédé en 1661 |
François II de GRANET | ? - | Fils de Paul - Né en 1627 - Également notaire et greffier de Richerenches - Décédé en 1712 |
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(Source : arbres généalogiques de Geneanet)
Les curés
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
Pierre GRANET | ? - | Né en 1640 - Frère du notaire François II - Curé de Richerenches - Décédé après 1706 |
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Henri MICHEL-REYNE | 1952 - | C'est lui qui est à l'initiative de la "messe aux truffes" qui se perpétue de nos jours |
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Liste des titulaires de la Légion d'honneur
Prénom(s) NOM | Naissance | Décès | Observations | |
Jean Pierre Mathieu GERMAIN | 26 septembre 1832 | 18 décembre 1905 | Lieutenant au 14e Bataillon de la Garde mobile de la Seine. Chevalier en 1871. Son dossier | |
Joseph Henri Louis PERBEN | 17 décembre 1873 | - | Dossier non communicable en ligne | |
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Ressources généalogiques
Dépouillements d'archives
- Livres d'or 14/18 (1914-1918)
- Mariages (1913-1932)
- Mariages (1792-1912)
- Recensements (1911-1911)
Documents numérisés
- État civil (1782-1786)
- État civil (1833-1842)
- État civil (1913-1922)
- État civil (1843-1852)
- État civil (1653-1653)
- État civil (1905-1912)
- État civil (1646-1660)
- État civil (1873-1882)
- État civil (1903-1904)
- État civil (1893-1904)
- État civil (1853-1862)
- État civil (1755-1772)
- État civil (1803-1803)
- État civil (1798-1798)
- État civil (1660-1664)
- État civil (1807-1811)
- État civil (1878-1882)
- État civil (1730-1730)
- État civil (1811-1813)
- État civil (1702-1722)
Cimetières
Informations pratiques
Horaires d'ouverture de la mairie
Horaires | Lundi | Mardi | Mercredi | Jeudi | Vendredi | Samedi | Dimanche |
Matin | - | - | - | - | - | - | - |
Après-midi | 13h30 - 17h30 | - | - | 13h30 - 17h30 | 13h30 - 17h30 | - | - |
Mairie |
Adresse : avenue de la Rabasse - 84600 RICHERENCHES
Tél : 04 90 28 02 00 - Fax : 04 90 28 02 41 Courriel : Contact Site internet : Site officiel GPS : ° / ° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) Commentaire : Source : () |
Associations d'histoire locale
Bibliographie
Voir aussi (sur Geneawiki)
Liens utiles (externes)
- Page de la commune sur le site "ProvenceWeb"
- Commanderie templière de Richerenches
- L'enclave des papes
Notes et références
- ↑ Ordre dont la mission est de protéger les pèlerins se rendant en Terre Sainte
- ↑ Base Mérimée
- ↑ D'elle dépendent toutes les autres Commanderies de Provence